Kristofer SCHIPPER
directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section, sciences religieuses)
AVATAMSAKA-SŪTRA
Texte mahāyāna qui a connu une grande vogue en Chine. D'après la légende, l'Avatamsaka Sūtra (le Sūtra de l'Ornementation fleurie de Buddha, en chinois : Huayanjing) aurait été prononcé par le Buddha aussitôt après son Éveil, mais si profondes étaient ces paroles qu'aucun des auditeurs ne pouvait en comprendre le sens. Il semble que ce texte n'ait été l'objet d'aucun enseigneme […] Lire la suite
BAI YUCHAN [PAI YU-TCH'AN] (1134-1222)
Grand taoïste de l'époque des Song du Sud (1127-1279), dont l'œuvre domine le taoïsme des Temps modernes, surtout en Chine du Sud. Mais l'état actuel des recherches ne permet point de saisir tous les aspects de cette œuvre. La vie de Bai Yuchan est elle-même mal connue. Ge Changgeng, né dans l'île de Hainan, où son père est fonctionnaire, est adopté, dans sa […] Lire la suite
CHANGCHUN [TCH'ANG-TCH'OUEN] ou QIU CHUJI (1148-1227)
Patriarche taoïste de l'école Quanzhen, maître Changchun (« printemps éternel »), dont le nom laïque est Qiu Chuji, devient taoïste en 1166. L'année suivante, il rencontre maître Wang Zhi, dont il devient le septième et le dernier disciple. Dix ans après, il se retire dans les montagnes de Longmen au Shǎnxi, d'où la coutume d'appeler l'école Quanzhen, après […] Lire la suite
CHENG HAO [TCH'ENG HAO] (1032-1085) & CHENG YI [TCH'ENG YI] (1033-1108)
Les deux frères Cheng sont, avec Zhu Xi, les penseurs les plus importants du néo-confucianisme. Élevés dans le milieu des philosophes de l'époque (ils sont élèves de Zhou Dunyi, amis de Shao Yong et neveux de Zhang Zai), ils reprennent les enseignements de ces sages pour les organiser en un système philosophique ; ainsi est-ce avec eux que le néo-confucianisme commence en tant qu'école. La pensée […] Lire la suite
CHUNQIU [TCH'OUEN-TS'IEOU] ou LIVRE DES ANNALES
Œuvre classique de la Chine, le Chunqiu (littéralement : « les printemps et les automnes ») est le livre des Annales du pays de Lu (l'actuelle province du Shandong), la patrie de Confucius, pour la période qui s'étend entre ~ 722 et ~ 481. Le texte même n'est qu'une énumération extrêmement dépouillée des principaux événements classés dans un ordre chronologi […] Lire la suite
DAO'AN [TAO-NGAN] (312-385)
Religieux éminent, père de l'Église bouddhique en Chine. Issu d'une famille lettrée de Chine du Sud, Dao'an vit tantôt au Nord, sous les dynasties barbares, tantôt dans le Sud, servant de trait d'union entre les groupes bouddhistes des deux régions. Encore jeune, il se rend à Ye (actuelle contrée de Pékin) pour y étudier auprès du missionnaire Fotudeng. Il s'applique surtout à l'étude du […] Lire la suite
DAOSHENG [TAO-CHENG] (365-434)
Moine bouddhiste éminent de la Chine du Sud. Disciple de Huiyuan, Daosheng étudie d'abord l'Abhidharma des Sarvāstivādin à Lushan. En 405, il se rend en Chine du Nord, dans la capitale Chang'an, auprès du grand maître Kumārajīva. Il participe à la traduction du Sūtra du Lotus (Saddharmapundarīka). De retour en Chine du Sud, il s'installe […] Lire la suite
DU GUANGTING [TOU KOUANG-T'ING] (850-933)
Maître taoïste de l'époque des Cinq Dynasties. La vie de Du Guangding est encore mal connue. Il reçoit sa formation dans l'école taoïste du Tiantai (différente de l'école bouddhique du même nom) et suit l'empereur Xizong des Tang (874-889) quand ce dernier se réfugia au Sichuan (881). Un protégé de l'entourage de l'empereur, un certain Wang Jian (847-918), obtient le gouvernement du Sichuan à la s […] Lire la suite
ERYA [EUL-YA]
Le plus ancien des dictionnaires chinois, un des treize classiques du confucianisme. Le Erya n'est pas un dictionnaire de caractères, mais un vocabulaire avec des explications. Ce vocabulaire paraît surtout emprunté au Livre des odes ou Shi jing, dont les exp […] Lire la suite
FENG [FONG] SACRIFICE
Terme désignant des cérémonies importantes qui consacraient l'autorité divine des dynasties impériales de la Chine. Les sacrifices Feng s'accomplissaient au sommet et au pied du Taishan, la montagne sacrée de l'est de la Chine, dans l'actuelle province de Shandong. Selon la tradition des lettrés de l'époque Han, les souverains mythiques de l'antiquité chino […] Lire la suite
FOTUDENG [FO-T'OU-TENG] (mort en 348)
Missionnaire bouddhique d'origine kouchan, Fotudeng s'installe en 310 à Luoyang, capitale de la Chine des Jin occidentaux (265-316), qui, l'année suivante, est conquise et mise à sac par des envahisseurs hunniques. Fotudeng se rallie à leur chef, Shi Le, et le convertit par des prouesses magiques. Celui-ci, qui fondera par la suite la dynastie éphémère dite […] Lire la suite
GE HONG [KO HONG] (283-343)
Grand philosophe originaire de la Chine du Sud, à l'époque des Jin, connu surtout comme alchimiste. Sa légende, créée par lui-même de son vivant, le montre subsistant péniblement, à l'écart du monde, presque en ermite ; en réalité, il a été fonctionnaire et officier. Sa vie est liée à l'histoire, fort mouvementée, de son époque.Issu d'une famille de lettrés-fonctionnaires, Ge Hong connaît cependan […] Lire la suite
GONGSUN LONG [KONG-SOUEN LONG] (env. 320-env. 250 av. J.-C.)
Dialecticien chinois, le plus grand logicien de l'époque classique, Gongsun Long a entrepris des recherches épistémologiques et métaphysiques qui sont l'aboutissement d'une longue élaboration de la logique chinoise imputable aux mohistes, tel Mozi, et à Hui Shi ou à l'« école des noms » (Mingjia). Son influence sur son époque et sur les métaphysiciens postérieurs (notamment les courants […] Lire la suite
GUANZI [KOUAN-TSEU]
Philosophe de la Chine ancienne dont le nom complet est Guan Yiwu, Guanzi fut le Premier ministre du prince Huan du royaume de Qi. Mais l'ouvrage antique qui nous est parvenu sous le nom de Guanzi n'est qu'un recueil fort hétérogène et dont aucune partie ne peut être attribuée à ce personnage historique. Les érudits chinois considèrent que le texte actuel est un faux du […] Lire la suite
GUO XIANG [KOUO HIANG] (mort en 312)
Philosophe chinois de l'école Xuanxue, Guo Xiang est connu pour le commentaire du Zhuangzi qui porte son nom. La question de savoir si ce commentaire a réellement été écrit par lui ou s'il est l'œuvre de Xiang Xiu (221 env.-300) a été beaucoup discutée depuis l'époque de sa parution jusqu'à nos jours. En définitive, il semble que le comme […] Lire la suite
HUAINANZI [HOUAI-NAN-TSEU]
Titre d'un ouvrage chinois (Le Maître de Huainan) qui porte le nom de son auteur, Liu An, prince de la maison des Han et roi de Huainan, mort en ~ 122. À sa cour provinciale, celui-ci s'entoura de maîtres taoïstes qui compilèrent une somme des doctrines cosmologiques et mystiques de la secte. Le livre, composé ainsi, est une synthèse de la pensée du Laozi et […] Lire la suite
HUANGDI NEIJING [HOUANG-TI NEI-KING]
Classique de la médecine interne attribué à l'empereur Jaune (Huangdi), le Huangdi neijing est le plus ancien manuel de médecine chinoise, qui a servi de base théorique à tous les développements ultérieurs de la médecine en Chine.L'édition actuelle, en vingt-quatre chapitres, est celle du principal commentateur de l'ouvrage, Wang Bing, de la […] Lire la suite
HUINENG [HOUEI-NENG] (638-713)
Selon la tradition, sixième patriarche de l'école bouddhique du Dhyana et fondateur du courant dit du Sud de cette école. En réalité, Huineng, Cantonais quasi illettré, est le véritable fondateur du chan (zen, en japonais). Sa biographie est plutôt légendaire. Encore jeune, il perd son père et, pour nourrir sa mère, devient ramasseur de bois mort. Un jour, au marché, entendant quelqu'un réciter le […] Lire la suite
HUI SHI [HOUEI CHE] ou HUIZI [HOUEI-TSEU] (env. 370-env. 310 av. J.-C.)
Dialecticien chinois, un des grands sophistes qui ont été rangés dans ce qu'on appelle l'« école des noms » (Mingjia), Hui Shi (ou Huizi), dont aucun ouvrage ne nous est parvenu, est l'auteur d'un système, important et original, qui est connu par son ami Zhuangzi, comme lui originaire du pays de Song (actuelle province du Henan) et son principal interlocute […] Lire la suite
HUIYUAN [HOUEI-YUAN] (334-417)
Éminent religieux bouddhiste de la Chine du Sud, disciple de Dao'an, Huiyuan étudie, avec ce dernier, le prajñāpāramitā à Xiangyang. Il prêche la gnose indienne en se servant des idées et du vocabulaire du taoïsme philosophique de Laozi et de Zhuangzi. Après la chute de Xiangyang, en 378, il se ren […] Lire la suite
LAOZI [LAO-TSEU]
Sage taoïste de l'Antiquité chinoise, auteur présumé du livre qui porte son nom (Laozi) et qui est plus connu sous le titre de Daode jing, Livre de la Voie et de la Vertu. De la vie de Laozi (littéralement, le « Vieux Maître ») ne sont connues que des légendes : aucune identification avec un personnage historique n'a été possible jusqu'ic […] Lire la suite
LIANG QICHAO [LEANG K'I-TCH'AO] (1873-1929)
Le plus important chef de file des lettrés réformistes chinois au début du xxe siècle, Liang Qichao fut le plus illustre élève de Kang Youwei. Ce fils de paysan, d'origine cantonaise, passe le premier grade des concours impériaux à l'âge de onze ans. Sa profonde connaissance des classiques lui permet d'obtenir le titre de juren (éq […] Lire la suite
LI AO [LI NGAO] (mort en 844?)
Penseur confucéen de l'époque Tang. Avec son maître et ami Han Yu (768-824), Li Ao est de ceux qui ont inspiré et préparé le grand mouvement du néo-confucianisme des Song. Dans son Essai sur le retour à la nature (Fuxingshu), Li Ao donne un aperçu concis de sa doctrine, qui fut déterminan […] Lire la suite
LIEZI [LIE-TSEU]
Sage taoïste de l'Antiquité. La biographie de Liezi n'est faite que de quelques anecdotes légendaires, dont celle qui rapporte qu'il voyageait en chevauchant le vent. Il intervient dans le Zhuangzi comme un reclus et un sage, mais dont la réussite est inégale. En réalité, il est avant tout connu à cause du recueil d'anecdotes taoïstes, en huit chapitres, qui porte son nom ( […] Lire la suite
LIJI [LI-KI]
Un des treize livres classiques de la Chine, dont le titre Liji signifie Mémoires sur les rites. À côté du Canon des rites (Li jing) ancien, qui nous est parvenu dans une version tronquée sous le nom de Yili, les lettrés confucianistes avaient accumulé, depuis le ~ iv […] Lire la suite
LINGBAO JING [LING-PAO KING]
Un des textes les plus importants du taoïsme religieux. Un premier Lingbao jing, Livre du joyau sacré, est mentionné dans le Baopuzi neipian (Traité ésotérique du maître qui embrasse la Simplicité). Il s'agissait là certainement d'un texte talismanique reproduisant les essences c […] Lire la suite
LI SI [LI SSEU] (280-208 av. J.-C.)
Politicien de la Chine ancienne, Li Si contribua d'une façon décisive, en tant que Premier ministre de l'Empire des Qin (~ 221-~ 206), à la grande entreprise de l'unification de la Chine sous l'hégémonie de son maître Qin Shi Huangdi.Il fut, auprès de Lü Buwei, le condisciple de Han Feizi, dont, pendant toute sa carrière, il devait appliquer les idées. Il fut re […] Lire la suite
LOTUS BLANC, chin. BAILIANJIAO [PAI-LIEN-KIAO]
La plus importante ou, en tout cas, la plus célèbre des sociétés secrètes chinoises (il faudrait plutôt l'appeler secte proscrite), le Lotus blanc (Bailianjiao, ou Bailian hui) est un vaste mouvement syncrétiste sotériologique et mystique qui remonte au moins au xiie siècle ; à plusieurs reprises, il rassembla les masses paysannes en de vastes soulève […] Lire la suite
LU JIUYUAN [LOU KIEOU-YUAN] (1139-1193)
Penseur confucéen, plus connu sous le nom de Lu Xiangshan. Contemporain de Zhu Xi, Lu Jiuyuan est aussi le principal antagoniste de ce dernier, auquel il reproche son rationalisme dogmatique. L'orientation intellectualiste que prend la philosophie néo-confucianiste avec Cheng Yi lui répugne profondément. Lu préfère le frère aîné Cheng Hao et son approche idéaliste. Il rejette toute discussion comp […] Lire la suite
LUNYU
Recueil de propos rédigé par les disciples du Maître, le Lunyu (Entretiens de Confucius) est un des ouvrages les plus importants de la Chine ancienne. Confucius (Kongzi, ~ 551-~ 479) est censé avoir édité les grands textes canoniques de l'Antiquité (Livre des odes, Livre des documents, Livre des mutation […] Lire la suite
LÜ TONGBIN [LU T'ONG-PIN]
Saint taoïste de la Chine moderne. Sa biographie n'est faite que de légendes, on ignore même s'il a existé. Lü Tongbin est pourtant considéré comme patriarche de presque toutes les écoles taoïstes depuis le xiiie siècle. Ayant échoué, bien que doué pour l'étude, aux concours impériaux de qinshi (docteur), il rencontre un prêtre tao […] Lire la suite
LU XIUJING [LOU SIEOU-TSING] (406-477)
Patriarche taoïste dont l'importance est comparée à celle de Confucius pour la tradition classique. Né à Wuxing (province du Zhejiang), Lu Xiujing quitte définitivement sa famille (« père, mère, femme, enfants : connais pas ! ») vers l'âge de trente ans et se retire sur la montagne Yunmengshan (province du Jiangxi). Il vit pendant quelques années à la cour de l'empereur Wen de la dynastie des Liu […] Lire la suite
MINGJIA [MING-KIA]
L'appellation de Mingjia (« École des noms ») fut donnée a posteriori à un mouvement de dialectique et de sophistique de la Chine classique qui, pour être mal connu et pour avoir été apparemment de peu d'ampleur, n'en a pas moins exercé une influence considérable sur le développement de la philosophie chinoise. Ce mouvement correspond à un effort très particulier entrepris par différents théoricie […] Lire la suite
QINGTAN [TS'ING-T'AN]
Désignant un mouvement philosophique et littéraire de la Chine du iiie et du ive siècle, le terme qingtan veut dire « causeries pures » et caractérise « un certain type de discussions rhétoriques sur des sujets philosophiques et autres, très en vogue parmi les hautes classes cultivées, […] Lire la suite
QUANZHEN [TS'IUAN-TCHEN]
Secte taoïste dont le nom, traduit littéralement, signifie « Perfection totale ». Le Quanzhen fut fondé par maître Wang Zhi (1112-1170), dont l'excentricité dans l'ascèse et la pratique religieuse le fit surnommer Wang le Fou. Officier militaire, il rencontre en 1159 dans les montagnes Zhongnan (près de Xi'an) deux Immortels, dont Lü Tongbin, qui lui révèlent la doctrine de la Perfection totale. I […] Lire la suite
SHANGQING JING [CHANG-TS'ING KING]
Livre de la grande pureté, le Shangqing jing constitue un ensemble important de textes taoïstes de l'école du Maoshan, qui ont été révélés entre les années 364-370 à Yang Xi (né en 330) et à Xu Mi (303-373). Ils sont, en principe, au nombre de trente-six, mais les catalogues n'en comptent en réalité qu'une trentaine, dont le volume total est impressionnant : […] Lire la suite
SHAO YONG [CHAO YONG] (1011-1077)
Sage, philosophe et poète, un des principaux artisans, avec Zhou Dunyi, de la métaphysique du Daoxue, mouvement de renouveau de la pensée chinoise connu en Occident sous le nom de néo-confucianisme. Le retour aux classiques et la résistance contre le bouddhisme avaient été préparés politiquement par Han Yu (768-824) et ses disciples. Mais c'est seulement avec Sh […] Lire la suite
SHENNONG [CHEN-NONG]
Dieu agraire de la Chine. Les historiographes anciens font de lui l'inventeur de l'agriculture et le classent parmi les Trois Augustes, avec Fuxi, qui trouva les trigrammes et la divination, et avec Huangdi, qui instaura les rites, les noms de famille, etc., à l'aube de la civilisation chinoise. Mais les chants populaires conservés dans le […] Lire la suite
SHI HUANGDI ou QIN SHI HUANGDI [TS'IN CHE HOUANG-TI] (259-210 av. J.-C.) empereur de Chine (221-210 av. J.-C.)
Unificateur des États féodaux de la Chine des Zhou et fondateur de la première dynastie impériale, celle des Qin : la conquête définitive des États rivaux, en ~ 221, mit un terme à une longue lutte pendant laquelle la supériorité du royaume de Qin s'affirma, d'une part grâce à sa situation stratégique « à l'intérieur des passes », en une région difficilement accessible, au nord-ouest de la Chine, […] Lire la suite
SUN SIMO [SOUEN SSEU-MO] (581?-? 682)
Célèbre médecin et alchimiste de la Chine de l'époque Tang, Sun Simo est l'auteur d'un traité intitulé Qianjinfang (Prescriptions valant mille pièces d'or), un des grands classiques de la médecine chinoise. La biographie de Sun est pleine d'incertitudes. Si l'on s'en réfère aux sources officielles, il était un sage taoïste qui vivait retiré du monde et refus […] Lire la suite
TAO HONGJING [T'AO HONG-KING] (452-536)
Patriarche taoïste de la Chine du Sud, homme exceptionnel grâce auquel le taoïsme religieux a pu survivre aux persécutions dont il fut l'objet à l'époque.Né à Danyang (près de Nankin), patrie de Ge Hong, Tao Hongjing fait preuve d'une grande aptitude pour l'étude. Encore jeune, il est nommé précepteur de la famille impériale, poste qu'il quittera de son prop […] Lire la suite
TAOÏSME
Le terme de taoïsme (daojia) s'est appliqué d'abord aux écrits de certains mystiques de la Chine antique. C'est là une classification établie a posteriori par les bibliographes impériaux de l'époque des Han antérieurs (206 av.-9 apr. J.-C.). Parmi les nombreuses écoles philosophiques de la Chine pré-impériale, on chercherait vainement en effet une école « taoïste ». Le […] Lire la suite
TIANTAI [T'IEN-T'AI] ÉCOLE DU
École bouddhiste chinoise qui tient son nom de la montagne sacrée de la province du Zhejiang où son fondateur, Zhiyi (531-597), vécut et enseigna. Le système théologique proposé à l'école du Tiantai est profondément chinois. Zhiyi cherche à surmonter les différences, troublantes pour les Chinois épris de synthèse et d'harmonie, entre les enseignements des écoles bouddhiques de l'Inde. Il développe […] Lire la suite
TRIADE, société secrète
Société secrète de la Chine moderne (Sanhehui) dont le nom chinois le plus usité est Tiandihui (Société du Ciel et de la Terre), alias Hongmen (Porte de Hong). Antidynastique, ou plutôt antimandchoue, la Triade fut très répandue en Chine, surtout au cours du xixe siècle. Il s'agit d'une véritable société secrète que l'on a souvent rapprochée de la fra […] Lire la suite
TURBANS JAUNES
Premier mouvement de masse politico-religieux de la Chine, l'organisation révolutionnaire des Turbans jaunes (Huangjin), d'inspiration taoïste, contribua beaucoup, bien que noyée dans le sang, à l'établissement du taoïsme populaire et communautaire.Les dernières décennies de la dynastie des Han (~ 206-220) paraissent avoir été une période de désintégration p […] Lire la suite
TUSHU JICHENG [T'OU-CHOU TSI-TCH'ENG]
« Compendium illustré des Temps anciens et modernes », le Tushu jicheng (le titre complet est Gujin tushu jicheng) est la plus grande et la plus utile des encyclopédies de la Chine. Réalisé de 1713 à 1723, publié en 1728, il comprend 10 000 chapitres (plus 40 chapitres pour l'index et 44 chapitres d'errata). L'édition originale comptait 5 020 fascicules. D'u […] Lire la suite
WANG BI [WANG PI] (226-249)
Philosophe chinois, principal représentant de l'école des Mystères (Xuanxue), Wang Bi expose ses idées dans des commentaires des textes classiques, notamment du Daode jing et du Yi jing. Il se sert de ces ouvrages comme de prétexte à démontrer son propre système, procédé qui, par la suite, devint courant chez les philosophes chinois et qui impliquait que les […] Lire la suite
XIA [HIA]
Dynastie légendaire de la Chine ancienne, qui aurait été fondée par Yu le Grand en ~ 2205. Yu instaura la première dynastie héréditaire. Les données que les historiographes chinois nous ont transmises à propos de cette dynastie sont entièrement légendaires et aucune découverte archéologique n'est encore venue confirmer l'existence d'une telle dynastie (à la diffé […] Lire la suite
XUANXUE [HIUAN-HIUE]
Courant philosophique qui apparut en Chine vers la fin de l'Empire des Han (iie s.), le Xuanxue réagit contre la scolastique confucianiste qui était jusque-là la doctrine officielle. En cherchant à retrouver l'enseignement pur et fondamental des grands penseurs de l'Antiquité, ainsi qu'à répondre aux problèmes posés […] Lire la suite
XUNZI [SIUN-TSEU], XUNKUANG [SIUN-K'OUANG] ou XUNJING [SIUN-KING] (env. 300-env. 220 av. J.-C.)
Après Confucius et Mencius, maître Xun, dont le nom personnel est Jing, est le troisième grand penseur de l'école confucianiste. Il vécut à l'époque des Royaumes Combattants ; son disciple le mieux connu fut Li Si, le ministre de l'État de Qin, grâce à qui l'empire allait pouvoir être fondé en ~ 221. Né à l'époque où mourut Mencius (Mengzi), contemporain de Zhuangzi et des dialecticiens, Xunzi pro […] Lire la suite
YANG ZHU [YANG TCHOU] (actif vers 350 av. J.-C.)
Penseur individualiste et hédoniste de la Chine antique, Yang Zhu est un des esprits les plus originaux et les plus grands de son époque. Pour Mencius (Mengzi), l'école dont il est le chef de file égale en importance celle de Confucius et de Mo Di (Mozi, ou Micius). Mais l'œuvre de Yang Zhu est perdue, à l'exception de quelques fragments réunis dans le chapitre vii du […] Lire la suite
YI JING [YI KING] ou LIVRE DES MUTATIONS
Le Livre des mutations (Yi jing) est un corpus de divination de la Chine antique. La base de son système divinatoire repose sur les célèbres huit trigrammes (bagua), chacun étant composé d'une combinaison de trois lignes superposées soit pleines, soit brisées. La combinaison de deux trigrammes do […] Lire la suite
YIGUANDAO [YI-KOUAN-TAO]
Société secrète, ou plutôt secte interdite et persécutée, de la Chine moderne, le Yiguandao (Voie de l'unité fondamentale) a connu un succès considérable dans la Chine du Nord, à partir de 1920. Quoique persécutée systématiquement, tant par le Guomindang (qui la considérait comme étant d'inspiration communiste) que par le Parti communiste (qui la jugeait inféodée au Guomindang), cette secte semble […] Lire la suite
YILI
Livre classique de la Chine, le Yili est consacré à l'étiquette et au protocole des nobles. Son texte actuel, en dix-sept chapitres, est tout ce qui reste de l'important Canon des rites (Li jing), un des cinq livres principaux du confucianisme ancien. La tradition attribue la rédaction finale du Li jing à Confucius lui […] Lire la suite
YU LE GRAND, empereur de Chine (IIe mill. av. J.-C.)
Héros légendaire, roi démiurge de la Chine antique. La « vie » de Dayu (Yu le Grand) fait l'objet d'une légende épique qui ne nous est parvenue que par bribes et lambeaux, l'historiographie des confucianistes ayant procédé à un certain nombre de remaniements. Les confucianistes nous ont, en effet, fourni le seul document cohérent concernant la vie de ce héros, devenu l'exemple par excellence des v […] Lire la suite
ZHANG TIANSHI [TCHANG T'IEN-CHE]
Nom chinois désignant les Maîtres Célestes de la famille Zhang, qui sont les chefs héréditaires de l'Église taoïste orthodoxe (Zhengyi). À la même époque que celle du mouvement des Turbans jaunes, on trouve, dans les régions frontalières de l'ouest de la Chine (le Sichuan), une communauté constituée de Chinois et d'aborigènes et organisée selon les pr […] Lire la suite
ZHANG ZAI [TCHANG TSAI] (1020-1077)
Philosophe néo-confucéen, Zhang Zai est l'un des fondateurs, avec les frères Cheng, du système métaphysique qui aboutit à la synthèse de Zhu Xi. Il est le contemporain, légèrement plus jeune, de Zhou Dunyi et de Shao Yong ; sa pensée prend, comme celle de ces derniers, son point de départ dans le Livre des mutations (Yijing), mais pour en tirer des conclusio […] Lire la suite
ZHOU DUNYI [TCHEOU TOUEN-YI] (1017-1073)
Penseur confucéen, le premier qui, continuant l'œuvre de Li Ao, donne un cadre cosmologique à la métaphysique élaborée par ce dernier. Il le fait au moyen du Tableau du Faîte Suprême (Taijitu), diagramme illustrant la naissance de l'univers à partir du Faîte Suprême, dans lequel les forces antithétiques du Yin et du Yang […] Lire la suite
ZHOULI [TCHEOU-LI] ou ZHOUGUAN [TCHEOU-KOUAN]
Constituant un des trois ouvrages classiques consacrés au cérémonial et au protocole de la Chine ancienne (San li), les deux autres étant le Liji et le Yili, le Zhouli (Les Rites des Zhou) était originellement appelé Zhouguan (L'Administration des Zhou), car i […] Lire la suite
ZHOUYI CANTONGQI [TCHEOU-YI TS'AN-T'ONG-K'I]
Traité de cosmologie spéculative dont le titre signifie, approximativement, « La Concordance des trois [éléments] dans le Livre des changes des Zhou ». Le Zhouyi cantongqi est une interprétation des huit trigrammes qui sont à l'origine des soixante-quatre hexagrammes dans le Livre des changes (Yijing), un des treize classiques, ainsi que […] Lire la suite