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ÉGLISE, architecture

Les rois chrétiens se veulent romains

Il n'est plus nécessaire de rappeler que la déposition, en 476, du dernier empereur romain d'Occident, Romulus Augustule, par Odoacre, fut un non-événement. Le danger pour l'Église, à cette période, n'était pas le Germain conquérant, mais la religion qu'il professait. L'arianisme l'emportait alors chez les Wisigoths, les Burgondes, les Ostrogoths, les Vandales, en raison d'une simplification de la doctrine. La conversion de Clovis, jusqu'alors païen, au catholicisme (à la fin du ve siècle) a assuré l'avenir du jeune royaume, tout en procurant à la papauté un appui qui lui faisait alors défaut et qui devait lui permettre d'affirmer la primauté romaine. Cette période troublée n'a pas suscité, dans le domaine de l'architecture, une remise en cause de l'héritage de l'Antiquité tardive. Ce dernier était si fortement ancré que les ariens comme les catholiques s'y plièrent. Pour les premiers, il suffit d'évoquer Ravenne et le mausolée de Galla Placidia, lié à l'origine à la basilique Sainte-Croix. Quant aux seconds, les témoignages abondent de cette fidélité. Clovis reprend le parti du mausolée funéraire associé à la basilique à Paris, s'inspirant manifestement des Saints-Apôtres de Constantinople. Il ne faut cependant pas en conclure à une homogénéité qui n'existait pas à l'époque, mais à une très grande diversité dans le traitement de tels éléments.

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Pour citer cet article

Alain ERLANDE-BRANDENBURG. ÉGLISE, architecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Premier Saint-Pierre de Rome - crédits : Encyclopædia Universalis France

Premier Saint-Pierre de Rome

Cathédrale de Cologne - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cathédrale de Cologne

Autres références

  • ABADIE PAUL (1812-1884)

    • Écrit par Claude LAROCHE
    • 977 mots

    Paul Abadie est né à Paris le 9 novembre 1812. Il est le fils d'un architecte néo-classique homonyme (1783-1868) qui fut architecte du département de la Charente : on lui doit notamment le palais de justice d'Angoulême (env. 1825-1828). Abadie entre à Paris dans l'atelier d'Achille Leclère...

  • ABBATIALE DE CLUNY III

    • Écrit par Christophe MOREAU
    • 223 mots

    La légende veut que ce soit saint Pierre, apparaissant au moine Gunzo, qui ait jeté les plans de la troisième église abbatiale de Cluny, la plus grande de tout l'Occident médiéval. Cette transformation débuta en 1088, sous l'abbatiat d'Hugues de Semur (1049-1109), afin de répondre aux besoins...

  • ALBERTI LEON BATTISTA (1404-1472)

    • Écrit par Frédérique LEMERLE
    • 3 110 mots
    • 8 médias
    ...édifices sont cependant très importants pour l'histoire de l'architecture, car ils posent, d'entrée de jeu, les deux problèmes cruciaux de l'architecture religieuse de la Renaissance : celui du plan (centré ou longitudinal) et celui de l'adaptation des formules antiques aux façades des églises modernes....
  • AMBON

    • Écrit par Maryse BIDEAULT
    • 194 mots

    Nom donné, dans l'art paléochrétien, à la chaire du haut de laquelle sont lus les textes sacrés ou prononcés les sermons. De formes diverses, l'ambon peut être isolé dans la nef principale de l'édifice ou bien faire partie d'un chancel situé devant l'abside ; dans ce...

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