SOPHISTES

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  • SOPHISTIQUE

    • Écrit par Jacques BRUNSCHWIG, Barbara CASSIN
    • 5 959 mots

    La sophistique est d'abord ce mouvement de pensée qui, à l'aube présocratique de la philosophie, séduisit et scandalisa la Grèce entière. Hegel qualifie les premiers sophistes, dans l'Athènes de Périclès, de « maîtres de la Grèce » : au lieu de méditer sur l'être comme les ...

Articles associés

  • ANTIQUITÉ - Naissance de la philosophie

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 9 801 mots
    • 8 médias
    ...de l'opportunité, mais l'exaltation des pouvoirs les plus extrêmes de la parole qui allait susciter à Athènes, dans la seconde moitié du v e siècle, un type nouveau d'intellectuels, les sophistes. Ce titre, qui n'avait rien de désobligeant, désignait moins un courant doctrinal qu'une profession : les...
  • CONFUCIUS & CONFUCIANISME

    • Écrit par ETIEMBLE
    • 12 702 mots
    • 2 médias
    ...lui, une philosophie du concept (avec sa compréhension et son extension) ainsi qu'une philosophie de la contradiction. Sous les Royaumes combattants, les sophistes s'appelaient les philosophes du xing ming, c'est-à-dire ceux qui établissent des rapports entre les noms (ming) et les substances...
  • DE L'ESSENCE DE LA VÉRITÉ et PLATON LE SOPHISTE (M. Heidegger) - Fiche de lecture

    • Écrit par Francis WYBRANDS
    • 527 mots

    Il faut espérer que la traduction des tomes 19 et 34 de la Gesamtausgabe, qui rassemblent les cours des semestres d'hiver 1924-1925 et 1931-1932 : Platon « Le Sophiste » (Gallimard, 2001) et De l'essence de la vérité. Approche de l'« allégorie de la caverne » et du « Théétète »...

  • DION CHRYSOSTOME DIO COCCEIANUS dit (40-120)

    • Écrit par Marcel BÉNABOU
    • 669 mots

    Le rhéteur grec Diôn ho Khrusostomos (Dio Cocceianus), à qui sera donné le surnom de Chrysostome (c'est-à-dire Bouche d'or), est né à Pruse en Bithynie, dans une famille riche. Il reçoit une bonne éducation qui lui permet de débuter comme rhéteur et de connaître le succès. Mais des difficultés...

  • ESTHÉTIQUE - Histoire

    • Écrit par Daniel CHARLES
    • 10 465 mots
    • 3 médias
    ...dévoiler la carcasse – mathématique, ontologique – de ce qui est ? Pythagoriciens et éléates ont en commun d'être insupportablement édifiants ; les sophistes vont récuser à la fois l'allégorisme et la catharsis. Il n'existe pas plus, à les entendre, de Beauté en soi ou d'Être que de valeur thérapeutique...
  • GORGIAS (env. 483-env. 374 av. J.-C.)

    • Écrit par Barbara CASSIN
    • 385 mots

    Né en Sicile, dans la colonie chalcidienne de Léontinum, Gorgias est avec son contemporain Protagoras le plus ancien et le plus fameux de tous les sophistes. Diogène Laërce (VIII, 58-59) en fait le disciple d'Empédocle. Ses concitoyens l'envoyèrent en ambassade à Athènes en 427...

  • GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - La cité grecque

    • Écrit par François CHÂTELET, Pierre VIDAL-NAQUET
    • 6 806 mots
    • 3 médias
    ...grand-père. À ne point le comprendre, on suscite le désordre et la guerre. La vigne, le froment, l'amour, les dieux sont la nourriture naturelle de l'homme. Diamétralement opposée est la position des rhéteurs (qu'on nomme aussi sophistes). Un des thèmes qu'avaient développés Gorgias et Protagoras était celui...
  • GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - Langue et littérature

    • Écrit par Joseph MOGENET, Jacqueline de ROMILLY
    • 7 268 mots
    • 2 médias
    ...triompher en prose : la philosophie. Après les recherches des premiers « physiciens », intéressés à la découverte rationnelle des principes de la nature, les sophistes se sont davantage tournés vers les problèmes qui concernent l'homme et la morale. Parmi eux, c'est surtout Socrate l'Athénien qui...
  • INTÉRIORITÉ

    • Écrit par Étienne BORNE
    • 4 636 mots
    ...occidentale, interrogée en ses commencements, illustre bien ce dramatique embarras, contemporain de ses origines. La grandeur, le plus souvent méconnue, des sophistes est d'avoir découvert la subjectivité humaine et su tirer toutes les conséquences de cette découverte. L'homme qui est « la mesure de toutes...
  • LANGAGE (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 917 mots
    ...dont les langues de la planète ont divisé l’arc-en-ciel tantôt en deux, tantôt en trois, tantôt en sept couleurs, affectant à chacune un nom particulier. Comme la précédente, cette conception a connu en Grèce sa thématisation, cette fois chez les sophistes, auxquels Aristote (env. 385-322 av. J.C.) reprocha...
  • MÉGARIQUE ÉCOLE

    • Écrit par Olivier JUILLIARD
    • 676 mots

    Du chef de l'école de Mégare, Euclide, aucun texte ne nous est parvenu ; l'enseignement du maître et celui de ses successeurs à la tête de l'école, Eubulide, Alexinus, Diodore Cronos, nous sont seulement connus par des allusions et des critiques de Platon, d'...

  • MAÎTRES DE SAGESSE (Grèce antique)

    • Écrit par Luc BRISSON
    • 2 054 mots
    À partir du milieu du v e siècle, les sophistes, qui utilisent cette technique discursive nouvelle à laquelle on donne le nom de « rhétorique », vont disputer aux poètes l'honneur de transmettre ce savoir universel : sophistēs, on le sait, dérive de sophós. Voilà en tout cas comment...
  • PARMÉNIDE (VIe-Ve s. av. J.-C.)

    • Écrit par Clémence RAMNOUX
    • 1 969 mots
    • 1 média
    ...jamais que refléter l'inconsistance de l'homme. Ces lois extrêmement simples formulent pour la première fois l'exigence de ne pas se contredire. La manière sophistique consista, au contraire, à renverser les propositions de toutes sortes de manières, pour essayer les pensées qu'elles forment ou qui s'ensuivent....
  • PHILOSOPHIE

    • Écrit par Jacques BILLARD, Jean LEFRANC, Jean-Jacques WUNENBURGER
    • 18 601 mots
    • 10 médias
    La sophistique n'était pas seulement caractérisée par ce que nous appellerions un relativisme culturel, mais aussi et peut-être principalement par une philosophie du langage. Le succès des plus célèbres sophistes semble avoir reposé sur leur virtuosité dans les jeux rhétoriques interchangeables ; mais,...
  • PHILOSOPHIE (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 3 005 mots
    ...premier penseur ayant laissé une œuvre écrite pouvant être qualifiée de « philosophique ». Une troisième hypothèse, plus anthropologique, voit dans les sophistes les premiers philosophes au sens plein du terme, c’est-à-dire des hommes conscients de leurs limites, renonçant à atteindre des vérités supposées...
  • PHYSIS

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 3 331 mots
    Pourtant, à partir du v e siècle avant J.-C., apparaît, notamment chez ceux qu'il est convenu d'appeler les sophistes, le sentiment nouveau d'une opposition entre la nature, qui vient de Dieu ou est en tout cas autonome, et la loi, qui est le fait de l'homme. Par « loi » (νομ́ος), il faut...
  • PLATON

    • Écrit par Monique DIXSAUT
    • 12 110 mots
    • 3 médias
    ...consiste à prendre pour la chose même ce qui est autre qu'elle, l'image qu'on en produit en l'imitant, en la peignant ou en en parlant. Le discours fictif du sophiste et celui du philosophe relèvent de la même possibilité, car, si l'autre existe, l'être devient articulable, mais il en découle aussi qu'il n'y...
  • POLITIQUE - La philosophie politique

    • Écrit par Éric WEIL
    • 9 072 mots
    • 1 média
    ...grecque découvre très tôt la multiplicité des formes dans lesquelles s'exerce le pouvoir et, grâce à cette observation, le rôle central du pouvoir. Les sophistes, il est vrai, ne s'intéressent pas à la question de son usage bon ou mauvais, mais ils constatent, omniprésente, la lutte pour le pouvoir : chacun...
  • PRODICOS (entre 470 av. J.-C. et 460-apr. 399 av. J.-C.)

    • Écrit par Barbara CASSIN
    • 557 mots

    Sophiste ionien originaire de Julis, dans l'île de Céos, Prodicos est surtout connu par les dialogues de Platon. Socrate, le louant et le ridiculisant à la fois, dépeint Prodicos comme un frileux Tantale dont, tout omniscient, ou omnisage, et divin qu'il soit, la voix de basse produit...

  • RAISON

    • Écrit par Éric WEIL
    • 11 599 mots
    • 1 média
    Les sophistes expriment cette façon de penser. D'une part, ils s'adonnent à l'enseignement des techniques au sens le plus large (l'un d'eux se présente à Olympie dans un costume d'apparat dont il a façonné lui-même toutes les pièces, jusqu'à la bague qu'il porte à son doigt) ; d'autre part, ils se présentent...
  • RHÉTORIQUE, notion de

    • Écrit par Alain BRUNN
    • 1 464 mots
    Aristote, dans sa Rhétorique (env. 367 av. J.-C.), propose un accord de cette science du langage et de la philosophie : il partage avec les sophistes une même fascination pour le langage et sa vertu herméneutique. Entre morale et logique, le philosophe reconnaît en effet à la rhétorique une spécificité,...
  • RHÉTORIQUE

    • Écrit par Françoise DOUAY-SOUBLIN
    • 5 257 mots
    Quant au contenu initial de l'enseignement rhétorique, il est encore très divers chez les sophistes. Pour Gorgias, l'âme est de nature musicale, et seul le rythme, accordé à l'harmonie cosmique, peut impressionner la mémoire et mouvoir la volonté ; poétiques et même incantatoires, les figures...
  • RIEN (philosophie)

    • Écrit par Jean GREISCH
    • 1 102 mots

    « Non, rien de rien, non, je ne regrette rien... » : tout le monde, ou presque, connaît la chanson d'Édith Piaf. Quel sort les penseurs doivent-ils réserver au « rien » ? S'agit-il d'un signifiant vide, indicible et impensable, voire d'une puissance de mystification, qui entraîne la ...

  • SENS (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 779 mots
    ...classer les principales théories du langage des penseurs grecs en fonction des deux registres de la notion de « sens » dont nous sommes partis. Pour les sophistes, les mots sont des outils qui, à l’instar des autres outils, visent un objectif, ici en l’occurrence influencer le récepteur de nos messages....
  • SOPHISME

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 794 mots

    Transcription du grec sophisma, désigne l'artifice de langage dont usait le sophiste de l'Antiquité, le raisonnement trompeur ou embarrassant pour l'interlocuteur, l'argumentation fallacieuse, voire la faute de raisonnement. Primitivement, c'est le tour...

  • THÉÉTÈTE, Platon - Fiche de lecture

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 988 mots
    • 1 média
    ...tels Hippias, Gorgias et à un moindre degré Protagoras, Platon brosse des portraits sévères et apparemment caricaturaux de ceux qu’il qualifie de « sophistes ». Ces maîtres de rhétorique, auprès desquels les riches Athéniens vont apprendre l’art oratoire afin de briller sur la scène politique,...
  • VÉRITÉ

    • Écrit par Robert BLANCHÉ, Antonia SOULEZ
    • 9 391 mots
    Platon s'est employé à démontrer, à l'encontre des sophistes, que, en dehors de l'alternative entre dire vrai (ou, selon eux, dire ce qui est) et le silence d'un « ne pas dire » (quand il n'est pas, par eux encore, assimilé à du vain bruit), il y avait place pour un dire non vrai et un dire non vrai...
  • VÉRITÉ (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 705 mots
    ...démocratie, apparaît la démagogie – la manipulation des esprits – dans laquelle excellent alors ceux que Platon (env. 428-env. 347 av. J.-C.) qualifie de sophistes et à l’égard desquels il manifeste une sévérité excessive, les jugeant responsables de la condamnation à mort de Socrate (env. 470-399...