EAUApprovisionnement et traitement
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Épuration des eaux usées
Le milieu naturel possède un certain pouvoir d'absorption de toutes les pollutions, à de rares exceptions près ; mais le plus souvent, les charges polluantes atteignent une valeur telle que les micro-organismes présents dans le milieu naturel ne peuvent plus réaliser une autoépuration suffisante. C'est une question de dose. Le degré d'épuration des eaux est donc défini en fonction de la capacité du milieu récepteur, généralement liquide (fleuve, rivière, lac, mer), à « digérer » le rejet (quantité totale, valeurs de pointe). Il doit aussi tenir compte de l'aspect spatio-temporel, c'est-à-dire pendant combien de temps et jusqu'où le rejet fera ressentir son effet. C'est le problème de l'amont-aval et de l'évaluation de l'impact des nuisances. Il est donc nécessaire de bien connaître la quantité et la composition du rejet, ses fluctuations dans le temps, les caractéristiques et leurs variations au cours du cycle hydrologique du milieu récepteur et son potentiel d'acceptation. L'optimisation technico-économique exige des études préalables exhaustives. Depuis l'adoption en France de la première loi sur l'eau (1964), de nombreuses recherches et concertations ont été menées et ont abouti à la mise en place, non seulement en France mais aussi au sein de l'Union européenne, d'un ensemble de lois et de textes réglementaires et techniques.
Une station de traitement des eaux usées.
Crédits : John Edwards/ Getty Images
En s'appuyant sur ces textes, la France a adopté une politique cohérente qui tend à la généralisation obligatoire de l'assainissement, avec des dates limites de réalisation en fonction de l'importance de la charge polluante des rejets. Un contrôle technique des réalisations et de leur fonctionnement a été mis en place ainsi qu'une aide financière. Les textes ont établi une classification des zones et milieux récepteurs (carte des zones dites sensibles) ainsi que les niveaux d'épuration à obtenir en fonction des milieux récepteurs considérés et des exigences en aval. La réglementation vise également la destruction finale des sous- [...]
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l’article se compose de 16 pages
Écrit par :
- Georges BREBION : directeur du département eaux-biologie à l'Institut national de recherche chimique appliquée
- Cyrille GOMELLA : ingénieur-conseil, président d'honneur de la Société d'études des techniques de l'urbanisme et de l'environnement
- Bernard LEGUBE : docteur ès sciences, professeur des Universités, directeur du laboratoire de chimie de l'eau et de l'environnement (U.M.R. 6008, C.N.R.S.), École supérieure d'ingénieurs de Poitiers (université de Poitiers)
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Voir aussi
- AGGLOMÉRATION
- ASSAINISSEMENT
- BASSIN DE RETENUE hydrologie
- BIODÉGRADABILITÉ
- BIOFILTRATION
- BIOMASSE
- BOUES ACTIVÉES traitement des eaux
- BOUES RÉSIDUELLES traitement des eaux
- DÉBIT hydrologie
- DÉCANTATION traitement des eaux
- DÉNITRIFICATION
- DÉSINFECTANTS
- DÉVERSOIR
- EAUX PLUVIALES
- EAUX USÉES
- ENVIRONNEMENT droit et politique
- ÉPURATION DES EAUX
- FERTILISATION
- FILTRATION physico-chimie
- FRANCE droit et institutions
Pour citer l’article
Georges BREBION, Cyrille GOMELLA, Bernard LEGUBE, « EAU - Approvisionnement et traitement », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 12 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/eau-approvisionnement-et-traitement/