CHAMPIGNONS
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Les champignons sont des organismes eucaryotes, c'est-à-dire pourvus de véritables noyaux (avec membrane nucléaire, chromosomes et nucléole) dont les divisions impliquent des séquences mitotiques régulières. Les actinomycètes, qui sont un groupe de procaryotes parmi les bactéries, n'appartiennent donc pas aux champignons.
Mucidule visqueuse (Oudemansiella mucida), variété de champignon qui pousse sur les troncs d'arbre.
Crédits : Christoph Burki/ The Image Bank/ Getty Images
Pholiotes, champignons poussant au pied des arbres.
Crédits : Pal Hermansen/ The Image Bank/ Getty Images
Ces derniers possèdent un appareil mitochondrial comme tous les eucaryotes, mais restent dépourvus de chloroplastes : ce sont donc, comme les animaux, des organismes hétérotrophes qui dépendent, pour leur nutrition carbonée, de la présence de matières organiques préformées. Toutefois, ils possèdent, comme les végétaux, une paroi cellulaire périphérique et, dans le cytoplasme, des vacuoles turgescentes. Les myxomycètes, à structure de type plasmodial, nus et capables d'englober des proies, ne peuvent donc pas être maintenus au sein de l'ensemble des champignons.
L'appareil végétatif des champignons est un thalle, qui peut être unicellulaire (levures et « formes levures ») ou, le plus souvent, filamenteux (mycélium, dont la croissance est localisée aux apex) ; il n'existe pas de véritables tissus comme chez les plantes supérieures ou chez les animaux. Le mycélium n'est généralement pas cloisonné chez les « champignons inférieurs » (zygomycètes et gloméromycètes) : un nombre plus ou moins grand de noyaux cohabitent alors dans le cytoplasme commun. Chez les « champignons supérieurs » (ascomycètes et basidiomycètes), le mycélium est cloisonné mais, selon le degré de synchronisme entre les mitoses et la formation des cloisons, les articles peuvent être uninucléés ou plurinucléés. De plus, les cloisons qui se forment de la périphérie vers le centre, à la manière d'un diaphragme qui se ferme, peuvent laisser un pore central simple (ascomycètes et téliobasidiomycètes) ou d [...]
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l’article se compose de 17 pages
Écrit par :
- Jacques GUINBERTEAU : ingénieur d'étude à l'Institut national de la recherche agronomique
- Patrick JOLY : directeur de recherche au C.N.R.S.
- Jacqueline NICOT : sous-directrice du laboratoire de cryptogamie au Muséum national d'histoire naturelle
- Jean Marc OLIVIER : directeur de recherche
Classification
Autres références
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Voir aussi
Pour citer l’article
Jacques GUINBERTEAU, Patrick JOLY, Jacqueline NICOT, Jean Marc OLIVIER, « CHAMPIGNONS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 05 mars 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/champignons/