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ORIENT ÉGLISES CHRÉTIENNES D'

400 à 500. Royaumes barbares - crédits : Encyclopædia Universalis France

400 à 500. Royaumes barbares

Sous la dénomination d'Églises chrétiennes d'Orient – ou sous celle plus généralement employée d'Églises orientales –, on désigne, de manière bien arbitraire, les communautés chrétiennes qui se sont constituées et organisées au cours des siècles dans la partie orientale de l' Empire romain, où des cultures d'expression grecque s'étaient surimposées aux cultures régionales : araméenne, égyptienne ou autres. Dans les provinces de l'Europe occidentale, le prestige politique et culturel de Rome, le rôle incontesté de la langue latine venaient corroborer le statut exceptionnel de l'Église romaine, laquelle, étant établie sur la confession scellée par leur sang (martyre) des apôtres Pierre et Paul, pouvait être considérée comme le seul « siège apostolique » de l'Occident. La situation était toute différente dans les provinces orientales, celles mêmes où le christianisme trouvait son origine et avait connu ses premiers développements. Les grand centres culturels et politiques d'Alexandrie ou d'Antioche – moins encore la « Nouvelle Rome » fondée par Constantin en 330 sur l'emplacement de l'antique Byzance – ne pouvaient se prévaloir au même titre que l'ancienne Rome d'être constitués témoins et gardiens de la foi et de la tradition reçues des Apôtres. Cela vaut davantage encore pour les régions situées aux frontières de l'Empire ou au-delà ; les anciennes cultures y demeuraient vivantes dans la masse de la population, ainsi que leurs expressions linguistiques. À côté du grec et du latin, langues officielles de l'Empire, l'araméen,  depuis  longtemps  langue commune pour les échanges allant des rives orientales de la Méditerranée jusqu'en Asie centrale, fut dès les débuts la langue d'évangélisation dans le monde syro-mésopotamien ; et le dialecte en usage aux confins de la Mésopotamie dans le petit royaume semi-indépendant d'Édesse (Urfa) s'imposera comme langue ecclésiastique et liturgique à des Églises qui s'organiseront depuis la Syrie et le Liban jusqu'au sud de l'Inde et même, durant quelques siècles, jusqu'en Chine. Aussi, alors que l'Occident chrétien d'expression latine allait se rassembler de plus en plus – du moins jusqu'au xvie siècle – autour du siège apostolique de Rome, l'Orient chrétien en vint-il à se diversifier – et même à s'émietter – en de multiples «  autocéphalies » ou Églises indépendantes, voire antagonistes en raison de différenciations doctrinales qui furent considérées longtemps comme des divergences irréductibles. Dans cet éclatement, les facteurs théologiques, sociopolitiques et culturels sont entrelacés de telle manière qu'il paraît impossible d'en débrouiller l'écheveau.

Du modèle impérial aux autocéphalies

L'histoire, au cours des temps, a elle-même bouleversé la géographie dans le cadre de laquelle s'étaient au départ constituées les communautés chrétiennes avec un évêque par cité, puis une organisation modelée sur celle de l'administration impériale dans les limites des provinces autour du chef-lieu (métropole) et selon les ensembles plus vastes établis par Dioclétien (384) sous le nom de diocèses. Cette organisation semble acquise au début du ive siècle. Elle fut sanctionnée par les canons 4 et 5 du concile de Nicée (325), qui reconnaissait par ailleurs les primaties plus étendues des sièges d'Alexandrie, Rome et Antioche (canon 6). Les conciles d'Éphèse (431), de Constantinople (canons 2 et 3) et de Chalcédoine confirmèrent cette structure, mais étendirent le statut de sièges primatiaux à Constantinople, la Nouvelle Rome, et à Jérusalem. Enfin, la législation de Justinien (526-565) plaça à la tête de l'Église la « symphonie des cinq sièges patriarcaux » (pentarchie)[...]

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400 à 500. Royaumes barbares - crédits : Encyclopædia Universalis France

400 à 500. Royaumes barbares

Orientaux catholiques : répartition - crédits : Encyclopædia Universalis France

Orientaux catholiques : répartition

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