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BLÉ

Des cours du blé plus élevés et beaucoup plus instables

Blé, maïs et soja : évolution des prix
 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Blé, maïs et soja : évolution des prix

Établi autour de 110 dollars la tonne au début des années 2000, le cours mondial du blé est monté à 220 dollars en 2007 pour atteindre 400 dollars la tonne durant une courte période en 2008. Après être retombé à 230 dollars la tonne en 2009, le prix du blé a connu un nouvel accès de fièvre au printemps de 2011, atteignant 350 dollars. En 2012, il s’est stabilisé entre 250 et 290 dollars la tonne (220 à 250 euros/tonne) et devrait, selon l’Organisation de coopération et de développement économique (O.C.D.E.) et la F.A.O. (Food and Agriculture Organization), se maintenir à des niveaux élevés jusqu’au début des années 2020.

Les fondements de cette situation nouvelle, valables pour l’ensemble des grains, sont présentés dans l’article Céréales (cf. céréales). Concernant de façon plus spécifique le blé, il est clair que les fluctuations des exportations des « pays de la mer Noire » (Kazakhstan, Russie, Ukraine) interviennent de façon importante pour expliquer l’instabilité des cours du blé. À la suite de la disparition de l'Union soviétique, les « pays de la mer Noire » ont renoué avec leur vocation exportatrice d'avant la Première Guerre mondiale. Le potentiel de production de ce ZernovoïBelt (ceinture des grains), fondé sur des terres noires (tchernoziom) très fertiles, est considérable. En 2010, ces pays ont pu exporter ensemble 36 Mt de blé. L’année suivante, ces exportations n’ont été que de 14 Mt seulement en raison de conditions climatiques très défavorables auxquelles s’est ajouté un embargo sur les exportations russes. Ces blés concurrencent directement ceux de l'Union européenne sur les marchés, très porteurs et très importants sur le plan géostratégique, du Bassin méditerranéen (Afrique du Nord et Proche-Orient). Il s'agit toutefois de blés de qualité souvent médiocre et dont les disponibilités demeurent particulièrement variables d'une année sur l'autre.

— Jean-Paul CHARVET

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense, membre de l'Académie d'agriculture de France

Classification

Pour citer cet article

Jean-Paul CHARVET. BLÉ [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Blé (épis) - crédits : INRA DIST/ flickr ; CC-BY

Blé (épis)

Blé : production 
 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Blé : production 

Blé : marché mondial
 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Blé : marché mondial

Autres références

  • AGRICOLE RÉVOLUTION

    • Écrit par Abel POITRINEAU, Gabriel WACKERMANN
    • 8 076 mots

    « L'habitude s'est prise de désigner, sous le nom de révolution agricole, les grands bouleversements de la technique et des usages agraires qui, dans toute l'Europe, à des dates variables selon les pays, marquèrent l'avènement des pratiques de l'exploitation contemporaine » (Marc Bloch)....

  • AGRICULTURE - Agriculture et industrialisation

    • Écrit par François PAPY
    • 7 421 mots
    • 3 médias
    ...qui leur assure une bonne qualité sanitaire. Dans une course continue, les facteurs et conditions qui limitent le rendement sont, pas à pas, supprimés. La culture du blé illustre bien cette évolution vers un usage de plus en plus grand de produits chimiques de synthèse. Pour se rapprocher du potentiel,...
  • AGROMÉTÉOROLOGIE

    • Écrit par Emmanuel CHOISNEL, Emmanuel CLOPPET
    • 6 627 mots
    • 7 médias
    Unexemple classique du risque de forte chaleur est l'« échaudage » du blé. C'est un accident de croissance des grains qui peut se produire pendant une période d'une dizaine de jours, appelée « palier d'eau », lequel se situe immédiatement avant la phase de maturation physiologique du grain, au cours...
  • ARGENTINE

    • Écrit par Jacques BRASSEUL, Universalis, Romain GAIGNARD, Roland LABARRE, Luis MIOTTI, Carlos QUENAN, Jérémy RUBENSTEIN, Sébastien VELUT
    • 37 033 mots
    • 18 médias
    À partir de l'indépendance, en 1816, l'élevage a été complété puis remplacé par l'agriculture, pour produire dublé, maïs, tournesol, betterave et, de plus en plus, du soja. Sur les marges sèches de Córdoba se cultive l'arachide, dans les secteurs plus froids du Sud, la betterave et la...
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Voir aussi