DESCARTES RENÉ
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L'homme concret
Des questions embarrassantes
En dehors de Dieu, substance incréée et infinie, il existe, selon Descartes, deux sortes de substances, des substances créées, immatérielles et pensantes : les âmes ; des substances créées, matérielles et étendues : les corps. Nous pouvons penser l'âme sans faire intervenir l'idée du corps, et réciproquement. Nous avons donc de l'âme et du corps deux idées « distinctes » et, la véracité divine garantissant la correspondance entre la distinction des idées et celle des choses, nous pouvons conclure que l'âme n'a pas besoin du corps pour exister, ni le corps de l'âme, autrement dit que la substance spirituelle et la substance corporelle sont réellement distinctes.
Il n'en reste pas moins que l'homme est composé de ces deux substances, et résulte de l'union, voulue par Dieu, d'une âme et d'un corps. Or, dans les années qui suivent la publication des Méditations, Descartes est amené à réfléchir, plus qu'il ne l'avait fait jusqu'alors, sur les problèmes posés par cet homme concret. D'une part, son disciple Regius, se croyant fidèle à la philosophie de Descartes, soutient que l'homme est un être par accident (ens per accidens), c'est-à-dire une rencontre. Une telle affirmation, opposée à la doctrine de l'École, lui vaut maint ennui, et Descartes doit préciser que, selon lui, l'homme est, sinon, à proprement parler, une substance, du moins un être par soi (ens per se). D'autre part la princesse Élisabeth, avec laquelle, à partir de 1643, la correspondance de Descartes est abondante, pose de bien embarrassantes questions. Fidèle aux enseignements du cartésianisme, elle ne parvient pas à concevoir l'union de l'âme et du corps, et demande à Descartes de l'éclairer. Comment comprendre en effet qu'une volonté puisse mouvoir la matière, ou qu'un mouvement de matière puisse produire une douleur ? Ayant divisé l'homme en deux substances, Descartes pourra-t-il les réunir ?
En vérité, Descartes avait déjà noté que l'âme n'est point dans le corps « ainsi qu'un pilote en son navire ». Si, en effet, remarque-t-il en la Méditation sixième, l'âme [...]
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Écrit par :
- Ferdinand ALQUIÉ : professeur honoraire à l'université de Paris-Sorbonne, membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques)
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DESCARTES (R.), en bref
Populaire au point d'avoir produit un adjectif – « cartésien » – devenu synonyme d'une certaine forme d'esprit (la foi en l'évidence rationnelle), la pensée de Descartes marque une rupture décisive dans l'histoire de la pensée occidentale. Homme de sciences (mathématiques et optique lui sont redevables de découvertes fond […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/descartes-r-en-bref/
DESCARTES RENÉ - (repères chronologiques)
31 mars 1596 Naissance de René Descartes à La Haye, en Touraine.1606 Il entre au collège des jésuites de La Flèche.1609 Galilée invente la lunette astronomique.1616 Descartes obtient sa licence en droit à Poitiers.10 novembre 1619 […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/descartes-reperes-chronologiques/
DESCARTES ET L'ARGUMENTATION PHILOSOPHIQUE (dir. F. Cossutta)
L'œuvre de Descartes, qui fonde le rationalisme des temps modernes, peut-elle résister aux analyses réductrices des sociologues, des linguistes, des théoriciens de l'argumentation ? La philosophie doit-elle se résigner à n'être qu'un phénomène social, un « reflet » selon l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/descartes-et-l-argumentation-philosophique/#i_28
LA DIOPTRIQUE (R. Descartes)
René Descartes (1596-1650) publie à Leyde (Hollande) La Dioptrique en appendice de son Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences. Il y montre que sa […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/la-dioptrique/#i_28
DISCOURS DE LA MÉTHODE, René Descartes - Fiche de lecture
Publié à Leyde en 1637, en français et anonymement, le Discours de la méthode servait d'introduction à un recueil d'études scientifiques. Le titre complet en explicite le contenu : Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/discours-de-la-methode/#i_28
MÉDITATIONS MÉTAPHYSIQUES, René Descartes - Fiche de lecture
Les Méditations métaphysiques (Meditationes de prima philosophia, 1641) sont la première œuvre proprement philosophique de Descartes (1596-1650), et d'ailleurs le premier ouvrage publié sous son nom. Alors que le Discours de la méthode (1637) garde un caractère de circonstance, ne se voulant que le préliminaire à des essais scientifiques, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/meditations-metaphysiques/#i_28
LES PASSIONS DE L'ÂME, René Descartes - Fiche de lecture
Paru en novembre 1649 à Paris et Amsterdam, rédigé directement en français comme le Discours de la méthode (1637), Les Passions de l'âme est le dernier grand ouvrage de René Descartes (1596-1650), installé depuis peu à Stockholm, et […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/les-passions-de-l-ame/#i_28
AFFECTIVITÉ
Dans le chapitre « Affectivité et passions dans la tradition classique » : […] Sans pouvoir entrer ici dans l'extrême complexité et la richesse immense de l'expérience grecque de l'affectivité et des passions – notamment dans la littérature tragique –, il est néanmoins possible de placer quelques repères significatifs chez les philosophes. « Le Grec, écrit E. R. Dodds, a toujours vu dans l'expérience d'une passion une chose mystérieuse et effrayante, l'expérience d'une forc […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/affectivite/#i_28
ALQUIÉ FERDINAND (1906-1985)
Né à Carcassonne, Ferdinand Alquié avait gravi tous les échelons de la carrière universitaire ; ayant commencé comme maître d'internat, il devait devenir professeur à la Sorbonne puis membre de l'Institut. Son œuvre, très importante, relève à la fois de la philosophie et de l'histoire de la philosophie, celle-ci éclairant celle-là et réciproquement. En ce sens, rien n'est plus instructif qu'une le […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/ferdinand-alquie/#i_28
ALTÉRITÉ, philosophie
Dans le chapitre « L'affirmation du sujet : le « cogito » cartésien » : […] Commençons donc par ce qu'Edmund Husserl nommait « la proto-fondation cartésienne de l'ensemble de la philosophie des temps modernes ». Le cogito cartésien se veut un fondement ultime, résidu d'un doute radical naissant de la remise en cause du savoir : le sujet qui doute fait table rase de toutes les opinions jusqu'ici reçues en sa créance, il exclut de lui tout ce qui n'est pas évident, il se […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/alterite-philosophie/#i_28
ARCHITECTURE (Thèmes généraux) - Architecture et philosophie
Dans le chapitre « L'architecture des philosophies, de Platon à Hegel » : […] Le premier volet de notre enquête nous a révélé la fragilité de l'union des deux mots, archè et tektonikos , qui composent l'« architecture » en elle-même : vécue « de l'intérieur », dans la mémoire de la langue. Et donc posée comme susceptible de susciter sa propre philosophie. Mais qu'en pensent les philosophes ? L'investigation doit ici, semble-t-il, se dédoubler. D'une part, il existe des phi […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/architecture-themes-generaux-architecture-et-philosophie/#i_28
ASÉITÉ
Appartenant strictement à la langue philosophique, le terme « aséité », qui évoque inévitablement la causa sui de Spinoza, désigne la propriété de ce qui a sa propre raison d'être en soi-même et n'est pas relatif à un autre pour ce qui est de son existence. Sur ce sens général, Aristote, Descartes et Spinoza sont d'accord. Mais les conceptions de l'aséité sont relativement éloignées dès lors qu'o […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/aseite/#i_28
ATTENTION
Dans le chapitre « Aperçu historique » : […] Dès l’Antiquité, les philosophes ont noté que l’esprit permet de voir les choses plus clairement ou au contraire de ne plus les remarquer. De même, Descartes note qu’une idée apparaît plus claire et distincte quand l’attention se dirige vers elle. Au xix e siècle, David Ferrier, un neurophysiologiste anglais, note le rôle des régions préfrontales du cerveau dans l’attention, dont le développemen […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/attention/#i_28
AUGUSTINISME
Dans le chapitre « Les influences philosophiques » : […] Par bonheur cette longue méditation de l'œuvre d'Augustin ne s'est pas trouvée limitée au problème ardu de la grâce et de la prédestination. La métaphysique augustinienne, caractérisée par le rôle central de Dieu et par l'intériorité des voies qui mènent à lui, a exercé une influence très nette sur les divers systèmes philosophiques médiévaux et classiques. L'ouverture de la culture occidentale à […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/augustinisme/#i_28
AUTOMATE
Dans le chapitre « La liaison science-technique et l'automatisme » : […] Jamais chez les grands automatistes de tous les temps la pensée technique n'a été coupée du savoir théorique. On peut se demander si Descartes ne fut pas redevable aux mécaniciens et aux savants passionnés d'automates d'avoir discerné l'identité entre l'intelligence « décomposant une équation en ses facteurs », en comprenant « la structure et la composition », et l'intelligence « décomposant et r […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/automate/#i_28
BELAVAL YVON (1908-1988)
Yvon Belaval exerce plusieurs métiers (marin, contrôleur des douanes) avant d'être reçu, en 1941, à l'agrégation de philosophie. Professeur au lycée du Mans, puis au lycée Lakanal, il est ensuite détaché au C.N.R.S. (1951-1955) ; chargé de cours, puis maître de conférences aux facultés des lettres de Strasbourg et de Lille, il devient professeur après la soutenance de sa thèse (1960) et est nommé […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/yvon-belaval/#i_28
BIEN, philosophie
Dans le chapitre « Le bien comme perfection » : […] La perfection est une définition objective du bien humain qui recommande les actions permettant de réaliser ce bien. Ce qui distingue la théorie du bien comme perfection de l'utilitarisme est précisément que le bien n'est pas défini de façon subjective (comme le plaisir, les préférences ou le bonheur compris au sens moderne du terme), mais représente une réalité objective (l'épanouissement de soi, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/bien-philosophie/
CALCUL ET RATIONALISATION - (repères chronologiques)
1623 L'astronome allemand Wilhelm Schickard invente une « horloge à calcul ». Mais celle-ci disparaît dans un incendie et Schickard ne poursuit pas ce projet qui n'aura donc aucune influence historique. 1637 René Descartes, dans le Discours de la méthode , définit la méthode rationnelle de résolution des problèmes : diviser chaque difficulté en opérations ou en éléments aussi simples que possibl […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/calcul-et-rationalisation-reperes-chronologiques/#i_28
CALCUL INFINITÉSIMAL - Histoire
Dans le chapitre « Le problème des tangentes » : […] Mais il est temps de revenir aux autres savants qui ont participé, avec Cavalieri, à l'édification des méthodes nouvelles de calcul préfigurant celles du calcul infinitésimal qui seront mises au point par Newton et Leibniz dans le dernier tiers du xvii e siècle. Avant même la publication du traité de Cavalieri, Fermat et Descartes se trouvent engagés dans d'importantes recherches concernant, en […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/calcul-infinitesimal-histoire/#i_28
CARTÉSIANISME
Le cartésianisme désigne d'abord la philosophie de René Descartes (1596-1650) avant de s'appliquer et de s'étendre à ses successeurs immédiats et, au-delà, aux philosophes qui se réclament de lui, même si le contenu et le style de leurs doctrines diffèrent sensiblement de ce qui caractérise sa pensée, ou du cartésianisme original. […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/cartesianisme/#i_28
CLERSELIER CLAUDE (1614-1684)
Le nom de Clerselier, qui fut avocat au parlement de Paris, reste indissolublement lié à celui de Descartes. Adrien Baillet, dans sa Vie de M. Descartes (1691), dit de lui que « la passion qu'il avoit conçue pour la philosophie et les écrits de M. Descartes se communiqua tellement à sa personne que tous les intérêts de l'un devinrent les intérêts de l'autre ». Du vivant même de Descartes, Clersel […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/claude-clerselier/#i_28
CONCEPT
Dans le chapitre « Genèse et évolution des concepts » : […] La plupart de nos concepts sont construits par l'esprit à partir de l'expérience sensible. Le mécanisme de cette construction constitue un problème important (auquel a tenté de répondre jadis la doctrine de l'abstraction et que l'épistémologie génétique de Jean Piaget a repris de nos jours sur une base scientifique). Mais en est-il ainsi de tous nos concepts ? Kant a soutenu, à partir d'une anal […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/concept/#i_28
CONNAISSANCE
La connaissance désigne un rapport de la pensée à la réalité extérieure et engage la notion de vérité comme adéquation de l'esprit et de la chose. Par extension, le terme connaissance désigne le contenu de la pensée qui correspond à la nature de la chose visée, et s'oppose à erreur ou illusion. Ses caractères sont l'universalité et la nécessité, ce qui suppose de réfléchir sur la méthode propre […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/connaissance/#i_28
CONSCIENCE (notions de base)
Dans le chapitre « Le sujet cartésien » : […] Jusqu’ici, c’est la dimension « douloureuse » de la conscience que nous avons évoquée. Elle peut cependant présenter un tout autre visage, celui qu’a dessiné et imposé la philosophie cartésienne. Descartes (1596-1650) est incontournable si nous avons l’intention de nous réconcilier avec la conscience. Qu’est-ce donc que le « cogito » (le « Je pense donc je suis ») cartésien ? C’est la découverte […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/conscience-notions-de-base/#i_28
CORPS - Soma et psyché
Dans le chapitre « Projet scientifique et distinction soma-psyché » : […] Le problème du corps est, dans la culture occidentale, historiquement perverti par un très large contentieux philosophique dont la résolution, à en juger par ses effets, reste, à l'heure actuelle, encore bien incertaine. Ce contentieux, d'origine ancienne, touche non seulement au thème de l'opposition de l'âme et du corps et de leur séparation dans le cogito occidental, mais, de plus, au fondemen […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/corps-soma-et-psyche/#i_28
CROYANCE
Dans le chapitre « L'assentiment » : […] On doit aux stoïciens d'avoir ajouté un troisième trait à la philosophie grecque de l'opinion ; ce troisième trait devait conduire de façon décisive à la philosophie moderne (cartésienne, humienne, kantienne) du jugement. C'est d'une tout autre distribution des notions que cette dernière procède, à savoir d'une véritable analyse psychologique de l'opération en quoi consiste la saisie ( katalepsis […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/croyance/#i_28
DE LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ, Nicolas Malebranche - Fiche de lecture
Nicolas Malebranche (1638-1715) occupe dans la lignée des philosophes post-cartésiens une place particulière. D'une part, il semble tout devoir à Descartes : la lecture, en 1664, du Traité de l'Homme fut en effet à l'origine de sa vocation philosophique. D'autre part, il s'en éloigne radicalement pour renouer avec une philosophie empreinte de théologie augustinienne, dont la Recherche de la véri […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/de-la-recherche-de-la-verite/#i_28
DESCRIPTION ET EXPLICATION
Dans le chapitre « Les théories de l'explication » : […] En théorie de l'explication, on pourrait opposer deux grands paradigmes, qu'on appellera respectivement substantialiste et relationnel. Anciens et médiévaux expliquent en termes de substances et de causes : ils admettent des atomes, des agents (causes efficaces et transitives), des supports d'actions causales (fluides propagateurs, vertus sympathiques, espèces sensibles émanées ou reçues, etc.), […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/description-et-explication/#i_28
DEVOIR (notions de base)
Dans le chapitre « La décision morale » : […] Si nous avons raison de nous considérer comme des sujets libres, chacun de nos actes relève donc d’une décision prise dans le secret de notre intériorité. Kant est sur ce point l’héritier de René Descartes (1596-1650), qui le premier envisagea que « notre liberté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ». Mais alors que, pour Descartes, notre liberté relève de l’évidence, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/devoir-notions-de-base/#i_28
DIALECTIQUE
Dans le chapitre « D'Aristote à Descartes » : […] L'histoire de la philosophie antique et médiévale, après Aristote, ne donnera pas les éléments qui permettraient de trancher nettement entre ces deux traditions : la dialectique, science du vrai ou technique du vraisemblable. On peut dire qu'elle privilégie certains aspects de la conception aristotélicienne, dans la mesure où elle apparente la dialectique à la logique : avec Chrysippe, la doctrin […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/dialectique/#i_28
DIEU - Problématique philosophique
Dans le chapitre « Dieu et le « cogito » » : […] L'ensemble des philosophèmes véhiculés depuis le début de l'ère chrétienne par la littérature patristique puis, après saint Augustin, par les théologiens représente le trésor conceptuel dont se nourrira la philosophie moderne. Il se compose ou dérive autant des termes hérités de la philosophie grecque que des formules bibliques. Ainsi « le nom qui est au-dessus de tout nom » (Philipp., ii , 9) la […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/dieu-problematique-philosophique/#i_28
DOUTE
Présent dans les discours les plus divers, le doute n'est pas plus un concept méthodologique qu'un argument pédagogique, à quoi cependant on l'a maintes fois réduit. De Socrate à Descartes, de Montaigne à Lessing et de Kierkegaard à Nietzsche, il transforme le cours d'une réflexion en expérience ; dans un discours en première personne comme dans un dialogue, il ordonne une progression, fait repère […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/doute/#i_28
SENSIBILITÉ, psychologie et philosophie
En raison du devenir et du changement qui le caractérisent, le sensible est traditionnellement opposé à la fixité et à la permanence de l'intelligible. Dans ces conditions, la sensibilité, comme propriété d'un sujet d'être modifié ou informé par le milieu sensible, peut être opposée à la raison et à ses procédures pour accéder à la vérité. Abordé philosophiquement, le concept de sensibilité permet […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sensibilite-psychologie-et-philosophie/#i_28
DUALISME
Dans le chapitre « Philosophie occidentale » : […] Les pythagoriciens, qui sont peut-être les plus anciens philosophes d'Occident (car les Ioniens étaient des physiciens), sont aussi, semble-t-il, les premiers qui puissent être appelés dualistes. D'une part, ils enseignaient que toutes choses sont composées de contraires : un et multiple, limité et illimité, impair et pair, masculin et féminin, repos et mouvement, lumière et obscurité, bien et mal […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/dualisme/#i_28
DURÉE
Cette notion indique l'idée de persistance d'un phénomène, de maintenance temporelle d'une réalité. Pour saint Thomas, la durée est, suivant la formule d'E. Gilson, « de même nature que le mouvement même de l'être qui dure ». Descartes, au nom du mécanisme, rejette le principe de permanence fondé par les scolastiques sur les formes substantielles. Dans son œuvre, c'est un rabattement de la durée s […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/duree/#i_28
ÉPISTÉMOLOGIE
Dans le chapitre « L'épistémologie « post-cartésienne » » : […] On ne peut ignorer que certains thèmes de la pensée de Descartes se sont trouvés placés par lui, et pendant quelque temps après lui, au centre d'une philosophie de la science. C'est d'abord l'idée d'une rationalité de l' étendue . Nous avons de l'étendue des idées claires et distinctes, qu'il est possible d'enchaîner pas à pas en conservant toujours l'évidence, et d'embrasser toutes lors d'une re […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/epistemologie/#i_28
ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES
Dans le chapitre « La théorie « générale » des équations » : […] Grâce à l'école italienne, la théorie générale des équations algébriques se précise et ses problèmes principaux se dégagent. Sans suivre chronologiquement son développement historique, on peut s'efforcer d'en mettre en évidence les points importants. L'équation étant mise sous la forme P( x ) = 0, l'importance du degré du polynôme P, ou degré de l'équation, apparaît d'abord ; en effet, l'équation […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/equations-algebriques/#i_28
ERREUR
Dans le chapitre « L'erreur dans les théories physiques » : […] Très schématiquement, on attribue deux objets aux théories physiques : expliquer la réalité ou représenter les phénomènes, c'est-à-dire des effets observables. Pour Pierre Duhem, au début du xx e siècle, « une théorie physique n'est pas une explication. C'est un système de propositions mathématiques, déduites d'un petit nombre de principes, qui ont pour but de représenter aussi simplement, aussi […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/erreur/#i_28
ESPACE, mathématique
Dans le chapitre « Le paradigme riemannien » : […] Un autre point de vue sur la géométrie apparaît au milieu du xvii e siècle, lorsque René Descartes remarque que la position des points de l'espace euclidien peut être décrite par la donnée de trois nombres, ses coordonnées cartésiennes, qui indiquent la position de ses projections sur trois droites orthogonales. Ainsi, des objets géométriques – droites ou ellipses, mais aussi courbes plus généra […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/espace-mathematique/#i_28
ESTHÉTIQUE - Histoire
Dans le chapitre « De Descartes à Kant » : […] La fin de la Renaissance est marquée par le mysticisme (sainte Thérèse d'Avila, saint Jean de la Croix) ou l'étrange (Paracelse, Böhme) ; par des poétiques de la violence (comme celle de l'éclatement de l'ordonnance chez Dürer), par l'austérité initiale de la Contre-Réforme, puis par le maniérisme et enfin par le baroque. Le classicisme ne s'impose qu'au xvii e siècle, d'abord dominé par les arts […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/esthetique-histoire/#i_28
ÉTHER
Dans le chapitre « Éther et milieux subtils » : […] La physique de Descartes suppose que l'Univers plein est constitué par des milieux plus ou moins grossiers. Pour ne laisser aucun vide, des mouvements tourbillonnaires prennent naissance. Quant à la lumière, c'est une pression, une « tendance au mouvement » que transmet le milieu le plus subtil. Celui-ci fait fonction d'un éther immobile et rigide, support d'actions lumineuses instantanées. L'éthe […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/ether/
EXISTENCE PHILOSOPHIES DE L'
Dans le chapitre « La découverte de l'existence » : […] L'existence précède l'essence, telle est, d'après Jean-Paul Sartre, la formule qui permet de comprendre la formation des philosophies de l'existence. Cette formule peut servir de point de départ. Il convient cependant de remarquer qu'il serait faux de résumer les philosophies auxquelles celles de l'existence veulent s'opposer par la formule inverse : « l'essence précède l'existence ». Martin Heide […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/philosophies-de-l-existence/#i_28
FERMAT PIERRE DE (1601-1665)
Dans le chapitre « Optique » : […] Fermat n'était pas physicien. Lorsqu'au début de sa correspondance il dispute contre Roberval et Étienne Pascal sur la statique, on le sent très en retard sur eux, et il paraît finalement se rendre à leur avis. Cependant, dès qu'il a connaissance, en 1636, de la Dioptrique de Descartes, il s'élève, avec beaucoup de bon sens, contre la pseudo-démonstration de la loi de la réfraction donnée par le […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-de-fermat/#i_28
FERMAT : DÉTERMINATION DES TANGENTES À UNE COURBE
Magistrat exerçant à Toulouse et à Castres, Pierre de Fermat (1601-1665) consacrait aux mathématiques ses moments de loisirs. En 1629, il invente une méthode de recherche des maximums et des minimums qui apparaît comme un travail précurseur du calcul différentiel. En 1638, l'application de cette méthode à la détermination des tangentes à une courbe est considérée comme un acte fondateur de la géom […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/fermat-determination-des-tangentes-a-une-courbe/#i_28
SENTIMENT
Dans le chapitre « Le sentiment est-il spécifique ? » : […] Une telle définition ne dit pas si le sentiment existe vraiment comme tel, ou si l'on ne peut pas le réduire à autre chose. C'est ce qu'ont tenté la plupart de ceux qui ont prétendu l'expliquer. Les intellectualistes ramènent ainsi le sentiment à la connaissance. Il n'est, pour Leibniz, qu'une représentation confuse ; ainsi, le plaisir d'entendre la musique n'est que la représentation confuse des […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sentiment/#i_28
GASSENDI PIERRE GASSEND dit (1592-1655)
Savant et philosophe français, né près de Digne, reçu docteur en théologie en 1614 à Avignon, Gassendi est ordonné prêtre en 1616 et enseigne la philosophie à l'université d'Aix-en-Provence de 1617 à 1623. Il y fait des observations astronomiques détaillées, se déclare partisan de Copernic et entre en correspondance avec Galilée. Il partage ensuite son temps entre Digne, où il est depuis 1626 prév […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/gassendi/#i_28
GÉOLOGIE - Histoire
Dans le chapitre « Le XVIIe siècle et les théories de la Terre jusqu'en 1729 » : […] La mentalité change complètement dès le début du xvii e siècle. La doctrine mécaniste dévalorise la Nature. L'étude du contenu du sous-sol est au plus bas jusque vers 1660 (et en France jusqu'en 1710). Durant la première moitié du siècle, un seul auteur majeur est à signaler : il s'agit de Descartes, avec ses Principia philosophiae (1644). Il échafaude une cosmogonie d'une grande audace, dont l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/geologie-histoire-des-sciences-de-la-terre/#i_28
GÉOMÉTRIE
Dans le chapitre « Descartes et Fermat » : […] Le calcul géométrique exposé par Descartes (1596-1650) dans sa Géométrie (1637) ne diffère guère en son principe du calcul d'Apollonios. Il porte sur deux variables que l'on peut sans doute considérer comme constituant des coordonnées ; mais on n'y trouve pas explicités des axes de coordonnées, c'est-à-dire deux droites orientées, distinctes des lignes de la figure. Toutefois, dans quelques passa […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/geometrie/
GÉOMÉTRIE DES PASSIONS (R. Bodei) - Fiche de lecture
Géométrie des passions est la version française d'un essai du philosophe Remo Bodei paru en Italie il y a six ans, en 1991 (traduction de Marilène Raiola, aux Presses universitaires de France). Son sous-titre, Peur, espoir, bonheur : de la philosophie à l'usage politique , en définit l'espace et les enjeux. L'auteur – né à Cagliari en 1938, enseignant à l'université de Pise ainsi qu'à l'étranger […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/geometrie-des-passions/#i_28
HASARD
Dans le chapitre « La fonction réductrice des rites et des maximes » : […] L'expérience révèle que, si le danger exalte parfois, l'incertitude peut produire un sentiment d'insécurité, et même d'inquiétude ou d'angoisse. Cette peur suscite le désir de connaître la nature des risques qu'il faut affronter ; elle engendre également des rites et des mythes qui réduisent, sinon les aléas objectifs, du moins l'impression désagréable qu'ils provoquent. Bien plus, comme Descarte […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/hasard/#i_28
HEURISTIQUE
Dans le chapitre « Vers l'heuristique comme psychologie de la découverte » : […] Ce que l'on pourrait à bon droit nommer la conception moderne de l'heuristique apparaît dans les grands traités de méthode du xvii e siècle – conception qui va inéluctablement conduire à une interprétation psychologiste. On voit, en particulier chez Descartes, s'opérer une véritable transformation dans l'idée de méthode de découverte. Yvon Belaval a montré en quoi la méthode cartésienne, tout e […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/heuristique/#i_28
HOMME - La réalité humaine
Dans le chapitre « La science et le monde naturel » : […] Il nous faut revenir en arrière pour constater que déjà le rationalisme de l'âge classique porte toutes les marques de cette conviction et de cette confiance. La foi en une raison pleinement autonome le conduira, sans peut-être même qu'il en prenne conscience, à opérer une véritable mutation de l'anthropologie et de la vision que l'homme se fait de lui-même. Il est banal d'affirmer que le rationa […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/homme-la-realite-humaine/#i_28
HUET PIERRE DANIEL (1630-1721)
Prélat et érudit français, Pierre Daniel Huet est né le 8 février 1630 à Caen et mort le 26 janvier 1721 à Paris. Après avoir étudié les mathématiques chez les Jésuites, il visite en 1652 la cour de la reine Christine de Suède. Il y découvre, dans la bibliothèque royale, plusieurs fragments d'un commentaire sur saint Matthieu par le théologien grec Origène (185-253/254) dont il établit une éditio […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-daniel-huet/#i_28
IDÉALISME
Dans le chapitre « Descartes » : […] Descartes accorde aux idées une existence objective, c'est-à-dire en tant qu'elles sont des représentations. Elles sont le terme immédiat du connaître : « Je ne puis avoir aucune connaissance de ce qui est hors de moi que par l'entremise des idées que j'en ai eues en moi et je me garde de rapporter mon jugement immédiat aux choses, et de leur rien attribuer de positif, que je ne l'aperçoive aupara […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/idealisme/#i_28
IMMÉDIAT
Dans le chapitre « La certitude cartésienne et le médiateur transcendant » : […] La philosophie cartésienne s'adosse à une découverte scientifique, celle de la géométrie algébrique, ou « géométrie analytique ». L'essentiel de cette découverte est consigné dans le Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences . Constatant que les méthodes algébriques s'appliquaient aussi bien à la géométrie qu'à l'arithmétique, à l'espace qu'au nomb […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/immediat/#i_28
INFINI, philosophie
Dans le chapitre « Infini et éthique » : […] Dans le contexte de la connaissance où il apparut à la pensée occidentale, l'Infini absorbe le fini, se produit comme le Même surmontant l'Autre, pensée de la pensée en faisant omnitudo realitatis . Mais dans cette divinisation de l'Infini n'a-t-on pas perdu la divinité spécifiquement religieuse du Dieu qui permit à l'idée d'infini de dominer le rationalisme occidental. Pour une théologie qui fit […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/infini-philosophie/#i_28
INNÉISME
Doctrine philosophique d'après laquelle sont en quelque sorte inscrits ou présents dans l'esprit humain des idées, des vérités (rapports entre idées) ou des principes. On la fait parfois remonter jusqu'à Platon (théorie de la réminiscence : l'âme conserve le souvenir confus des idées contemplées avant cette vie). La théologie chrétienne a souvent repris et transposé cette thèse, sous la forme de l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/inneisme/#i_28
JARDINS - Esthétique et philosophie
Dans le chapitre « Les principes du jardin et de la philosophie » : […] Toutefois, ces rapprochements entre jardin, esthétique et philosophie ne demeurent pas sans lendemain. De René Descartes, on retient l'espoir que, grâce à la mécanique, les hommes fabriqueront des machines qui les rendront « comme maîtres et possesseurs de la nature ». On déduit de cette « sixième partie » du Discours de la méthode (1637) que ce philosophe asservit la nature sans se soucier des c […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/jardins-esthetique-et-philosophie/#i_28
CLASSICISME
Dans le chapitre « Raison et passion » : […] Devant cet ensemble complexe et sillonné de courants secondaires et de remous qu'est le classicisme français, devenu ensuite avec bien des modifications, classicisme européen, la critique du xx e siècle a adopté une position autrement nuancée que celle qui naguère avait faussé, en la raidissant, l'image de ce mouvement. Il avait été de mode, avec quelques citations banalement empruntées à Descar […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/classicisme/#i_28
LIBERTÉ (notions de base)
Dans le chapitre « L’invention de Descartes » : […] On doit à René Descartes (1596-1650) d’avoir formulé de façon décisive l’hypothèse du libre arbitre, selon laquelle nous sommes réellement à l’origine de nos pensées et de nos actes, indépendamment de toutes les forces naturelles et sociales qui s’exercent sur nous. Dans la quatrième partie du Discours de la Méthode (1637), le philosophe nous compare à des voyageurs perdus dans la forêt, qui doi […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/liberte-notions-de-base/#i_28
L'INCONSCIENT DES MODERNES (J-M. Vaysse) - Fiche de lecture
Le sous-titre de L'Inconscient des Modernes : Essai sur l'origine métaphysique de la psychanalyse (Gallimard, 1999) en indique d'emblée les enjeux et les ambitions. Il ne s'agit pas pour Jean-Marie Vaysse de simplement rapporter les concepts forgés par Freud à leurs racines métaphysiques afin d'en finir avec une entreprise jugée philosophiquement naïve, ni de faire le procès de la philosophie […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/l-inconscient-des-modernes/#i_28
LOCKE JOHN (1632-1704)
Dans le devenir des idées, certaines œuvres paraissent des jalons privilégiés et ont une portée qui leur donne le statut d'« événements ». L' Essai sur l'entendement humain du philosophe anglais John Locke est de celles-là. Paru en 1690, constamment réédité, l' Essai était devenu, dès 1692, l'ouvrage de base de l'enseignement philosophique au Trinity College de Dublin. Au siècle suivant, la philo […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/john-locke/#i_28
MALEBRANCHE NICOLAS (1638-1715)
Dans le chapitre « Les années de formation » : […] Nicolas Malebranche fut, selon l'expression heureuse de Voltaire, l'un des plus profonds méditatifs qui aient jamais écrit. Il naquit à Paris un mois avant Louis XIV. Et sa philosophie porte, plus que toute autre, cet « air grand et magnifique » (le mot est d'Arnauld, parlant de Malebranche) qui scelle le règne de ce prince. Il sortait d'une famille de parlementaires. Son père était conseiller du […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/nicolas-malebranche/#i_28
MARION JEAN-LUC (1946- )
Sans conteste l'un des plus brillants philosophes de sa génération, Jean-Luc Marion, né à Meudon le 3 juillet 1946, a suivi un parcours universitaire sans faute : l'École normale supérieure, où il étudie avec Louis Althusser et Jacques Derrida, l'agrégation, le doctorat. Il enseigne ensuite à l’université de Poitiers en 1981, puis à l’université Paris X-Nanterre avant d'occuper la chaire de philos […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-luc-marion/#i_28
MATÉRIALISME
Dans le chapitre « Révolution mécaniste et triomphe de l'hypothèse corpusculaire » : […] Chez Aristote, qui s'oppose aux atomistes, la matière apparaît relativisée ; elle se trouve engagée dans une hiérarchie des matières et des formes, toute instance de réalité se proposant à la fois comme matière de la forme supérieure et forme de la matière inférieure. Alors que l'atome est une matière absolue, la matière d'Aristote évoque plutôt la « matière première » de l'artiste ou de l'artisa […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/materialisme/#i_28
MATHÉMATIQUES FONDEMENTS DES
Dans le chapitre « L'évidence cartésienne » : […] On sait qu'à l'âge classique se rétablira, autour du concept de l'entendement cartésien, une unité provisoire. Les Règles pour la direction de l'esprit et le Discours de la méthode constituent, dans l'esprit de Descartes, la charte de la nouvelle mathesis. Dans ce mouvement, l'appareil traditionnel de la logique paraît frappé de nullité. Il est laissé à son sort, puisque, depuis l'Antiquité, il s […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/fondements-des-mathematiques/#i_28
MATIÈRE
Dans le chapitre « Inertie et attraction ; les aventures de la quantification » : […] En tout état de cause, la nouvelle physique, pour être entendue, devait se déclarer fidèle à l'ontologie traditionnelle, c'est-à-dire admettre que tout est substance et attribut ; par voie de conséquence, elle excluait le vide, au sens de principe métaphysique, et de surcroît refusait à la matière toute activité intrinsèque ; elle déniait, a fortiori, toute action à distance excédant la seule forc […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/matiere/#i_28
MATIÈRE (physique) - États de la matière
Dans le chapitre « Historique de la recherche sur l'état de la matière » : […] L'expérience immédiate de la matière est commune à tous les hommes, depuis qu'ils sont doués de raison. La distinction entre solide et liquide était certainement présente à l'esprit de nos ancêtres de la préhistoire. Cependant, on peut se contenter de faire remonter les interrogations scientifiques sur les différents états de la matière à plusieurs lignes d'observations ou d'activités humaines, i […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/matiere-physique-etats-de-la-matiere/#i_28
MÉCANIQUE - Histoire de la mécanique
Dans le chapitre « De Galilée à Newton » : […] Dans l'histoire de la mécanique, c'est incontestablement le grand ouvrage de Galilée, Discours et démonstrations mathématiques concernant deux sciences nouvelles ( Discorsi e dimostrazioni matematiche intorno a due nuove scienze attenanti alla meccanica ed i movimenti locali , Leyde, 1638), qui ouvre une ère elle aussi nouvelle. Si le titre même mentionne une dualité, on se tromperait en l'interpr […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/mecanique-histoire-de-la-mecanique/#i_28
MÉCANISME, philosophie
Dans le chapitre « Les fondateurs : Galilée, Descartes » : […] On parle souvent de l'époque de Descartes comme si le nom du philosophe suffisait à lui seul à désigner la « révolution mécaniste ». C'est n'avoir qu'une vue très simplifiée de cette période. On oublie ainsi non seulement Galilée, mais encore une multitude de personnages qui, sans avoir le génie et l'importance du savant italien, ont néanmoins contribué à fonder et à répandre la théorie mécaniste. […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/mecanisme-philosophie/#i_28
MÉDITATIONS CARTÉSIENNES, Edmund Husserl - Fiche de lecture
Les Méditations cartésiennes marquent une étape importante dans l'œuvre d'Edmund Husserl (1859-1938), le créateur de la phénoménologie. C'est d'abord l'un des rares exposés synthétiques et introductifs qu'il ait tenté de cette dernière, la plupart de ses écrits publiés, depuis les inaugurales Recherches logiques (1900-1901), constituant plutôt des états, souvent techniques et arides, d'une réfle […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/meditations-cartesiennes/#i_28
MERSENNE MARIN (1588-1648)
Philosophe et religieux français, Mersenne est l'une des figures les plus influentes de la révolution scientifique du xvii e siècle, au sein de laquelle, sans être proprement homme de science, il a joué un rôle considérable de témoin et d'animateur. Né à Oizé, près de La Flèche, il fit ses études au collège jésuite de cette ville, un peu avant Descartes, de huit ans plus jeune que lui ; il entra […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/marin-mersenne/#i_28
MÉTAPHYSIQUE
Dans le chapitre « La métaphysique de Descartes » : […] La métaphysique de Descartes peut être considérée comme la source de toute métaphysique moderne. Il convient pourtant de remarquer ce que cette métaphysique a d'ambigu. On pourrait même prétendre que la métaphysique cartésienne est moderne dans la mesure où nous lui conférons un sens que Descartes, en son intention explicite, ne lui a pas clairement donné. En présentant l'ouvrage qui porte en lat […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/metaphysique/#i_28
MÉTHODE
Dans le chapitre « Qu'est-ce que la méthode ? » : […] L'idée ou le but d'une méthode est de permettre de dériver des résultats de même forme à partir de propriétés communes. Dans l'acception la plus stricte, une méthode est un algorithme défini préalablement aux questions d'une classe donnée, et qui, à toute question de la classe, fournit, au bout d'un nombre fini d'étapes, une solution soit par une réponse affirmative ou négative, soit par le calcu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/methode/#i_28
MODALITÉS, logique
Dans le chapitre « Nécessité, contingence et plénitude » : […] L'histoire des conceptions philosophiques de la modalité est étroitement liée à celle des doctrines qui soutiennent la nécessité de ce qui est et de nos actions, dans leur opposition aux doctrines qui admettent qu'il y a, dans la nature ou en nous, une forme de contingence, c'est-à-dire au conflit philosophique traditionnel entre déterminisme et libre arbitre. On peut en retracer l'origine chez l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/modalites-logique/#i_28
MOI
Dans le chapitre « Mirages de la pureté » : […] C'est dans la thématique traditionnelle – et souvent décriée – de l'introspection qu'on trouvera un premier modèle de la psychologie du moi. En fait, toute une série de démarches s'y rattachent, s'il s'agit, par le regard tourné vers l'intérieur, de saisir un moi séparé de l'extériorité qui l'altère, un moi pur. Valéry peut servir ici d'illustration, car il s'essaye, tant dans La Jeune Parque que […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/moi/#i_28
MONSTRES, esthétique
Dans le chapitre « Le jeu du monstrueux » : […] La production du monstre constitue d'abord un jeu savant, de type combinatoire, guidé par une volonté de perpétuel renouvellement. Au xix e siècle, Grandville, un des plus grands dessinateurs fantastiques, décrit ainsi son travail de fabricateur de monstres : « J'ai imaginé quoi ? Des monstruosités gracieuses pour l'homme auquel il faut à tout prix du nouveau ; mais je n'invente pas, je ne fais […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/monstres-esthetique/#i_28
MORT - Les interrogations philosophiques
Dans le chapitre « Les doctrines de la chute » : […] Si le courant des doctrines de la chute est dominé par la figure de Platon, son élaboration philosophique s'inaugure cependant avec les Upanishads et se prolonge, par-delà Origène, jusqu'à Descartes et Malebranche. L'axe qui joint des philosophies aussi différentes est le dualisme de l'âme et du corps. La vie humaine naît de leur rencontre et la mort est leur séparation. Mais, pour la pensée grec […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/mort-les-interrogations-philosophiques/#i_28
NATURE PHILOSOPHIES DE LA
Dans le chapitre « Physique et philosophies de la nature » : […] D'un point de vue historique, il semble que cette distinction n'ait pas toujours existé, si l'on admet que les penseurs présocratiques furent indissolublement physiciens et philosophes de la nature, eux qui cherchèrent l' Archè , le principe des choses, s'interrogèrent sur leurs éléments, terre, air, eau ou feu, ainsi que sur leurs modes de composition et de séparation. Ainsi, l'idée de transforma […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/philosophies-de-la-nature/#i_28
NATURE / CULTURE (notions de base)
« L’homme du monde est tout entier dans son masque. N’étant presque jamais en lui-même, il y est toujours étranger, et mal à son aise quand il est forcé d’y entrer. Ce qu’il est n’est rien, ce qu’il paraît est tout pour lui. » Cette affirmation, que l’on peut lire au livre IV d’ Émile ou De l’éducation (1762) de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), s’applique au courtisan. Mais ne conserve-t-elle […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/nature-culture-notions-de-base/#i_28
NÉANT
Dans le chapitre « Une certaine idée négative du néant » : […] On voit combien le rapprochement (pourtant souvent fait) avec l'analyse platonicienne du Sophiste doit être limité. Il s'agissait pour Platon de définir le sophiste comme celui qui fait être ce qui n'est pas. Contre l'aphorisme de Parménide, il faut donc affirmer la possibilité du faux dans le discours et dans les choses et montrer que, d'une certaine manière, le non-être est et l'être n'est pas […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/neant/#i_28
NEUROLOGIE
Dans le chapitre « De l'Antiquité au XVIIe siècle » : […] Dans l'Antiquité classique, les Grecs situent l'encéphale dans le crâne et la moelle épinière dans les vertèbres, mais ils font siéger la sensibilité dans les viscères, le cœur, le foie, le diaphragme. Plus tard, Alcméon de Crotone, au vi e siècle avant J.-C., établit par la dissection et la vivisection des animaux les relations des organes des sens avec le cerveau et fonde la théorie de la sensa […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/neurologie/#i_28
NOTATION MATHÉMATIQUE
Dans le chapitre « Les opérations arithmétiques » : […] Outre les représentations verbales des opérations, on connaissait dès l'Antiquité des abréviations ou des signes spéciaux, tels que le ψ retourné de Diophante d'Alexandrie pour la soustraction ; souvent l'addition s'exprimait par juxtaposition. Les signes « moins » et « plus » apparaissent dans des manuscrits allemands de 1481 et 1486 ; le premier qui les imprima (mais sans prétendre à une nouvea […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/notation-mathematique/#i_28
NUMÉRIQUE CALCUL
Dans le chapitre « Méthode d'interpolation linéaire (ou « regula falsi ») » : […] Sous les mêmes hypothèses que précédemment, on cherche une valeur approchée β de ω en interpolant g sur l'intervalle [ a , b ] par une fonction affine ϕ, et en définissant β par la relation ϕ(β) = 0. Cette méthode a été utilisée par Viète (1540-1603) et par Descartes (1596-1650), dans le cas des équations algébriques. La majoration de l'erreur a été effectuée par Lagrange. Cette méthode est peu e […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/calcul-numerique/#i_28
OPPOSITION CONCEPT D'
Dans le chapitre « La période contemporaine » : […] Dans l'histoire des idées, l'ouvrage de l'Anglais Lancelot Whyte, L'Inconscient avant Freud , apparaît comme l'un des témoins significatifs de l'intérêt porté, en divers domaines du savoir au cours de la période 1950-1970, au thème de la structure binaire des processus mentaux. D'après cet auteur, toute prise de conscience, quel qu'en soit le niveau, consiste dans un processus de discrimination qu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/concept-d-opposition/#i_28
PENSÉE
Dans le chapitre « La conception cartésienne de la pensée » : […] Même si une pensée n'est pas seulement un acte mental, il est raisonnable de supposer qu'elle repose sur des actes mentaux, dont les contenus sont constitués par certaines représentations dans l'esprit. On appelle couramment « cartésienne » la conception de la pensée associée aux deux thèses suivantes : 1. La connaissance que nous avons de nos propres états mentaux est certaine et infaillible ; 2 […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/pensee/#i_28
PHYSIOGNOMONIE
Dans le chapitre « D'Aristote à Lavater » : […] Le texte fondateur de la physiognomonie, les Physiognomonica , fut longtemps attribué à Aristote lui-même et appartient sans doute à son école. Plus tard, trois autres auteurs y puisèrent tout en le complétant : le sophiste grec Polémon ( ii e s. apr. J.-C.), un anonyme latin parfois identifié à Apulée ( iii e ou iv e s.) et le médecin et sophiste juif Adamantius ( iv e ou v e s.). À la base, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/physiognomonie/#i_28
PHYSIQUE - Le modèle en physique
Dans le chapitre « Dans la physique mécaniste » : […] Jusqu'ici, le modèle est apparu comme un schéma simplificateur. Néanmoins, ce canevas se situe au niveau même des apparences qu'il prétend analyser. Il en constitue une version plus dépouillée mais, en même temps, plus quantitative et plus utilisable, tout en restant du même type. Autrement dit, le mouvement apparent des planètes se déduit de mouvements élémentaires plus simples, mais ce « modèle […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/physique-le-modele-en-physique/#i_28
PLANÉTAIRES SYSTÈMES
Dans le chapitre « La nébuleuse primitive » : […] La compréhension de la formation et de l'évolution de notre propre système planétaire, la cosmogonie, représente une étape nécessaire à la recherche de systèmes planétaires extrasolaires. Diverses théories ont été proposées pour rendre compte de l'existence du système solaire. René Descartes (1596-1650) est l'auteur de la première cosmogonie rationnelle en décrivant, en 1644, dans les Principia […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/systemes-planetaires/#i_28
POSITIVISME
Dans le chapitre « Le positivisme et l'évolution de la science positive » : […] C'est à Descartes, auquel il associe Francis Bacon et Galilée, que Comte fait remonter les principes de la philosophie positive : « L'époque où [les sciences] ont commencé à devenir vraiment positives doit être rapportée à Bacon, qui a donné le premier signal de cette grande révolution ; à Galilée, son contemporain, qui en a donné le premier exemple, et enfin à Descartes, qui a irrévocablement d […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/positivisme/#i_28
PRÉFORMATION ET ÉPIGENÈSE
Dans le chapitre « Domination de la préformation oviste » : […] À partir de la seconde moitié du xvii e siècle, le cadre philosophique dominant va profondément évoluer. Le triomphe du modèle mécaniciste cartésien provoque l’écroulement, même dans les sciences de la vie, du paradigme aristotélicien, et avec lui le rejet de facultés occultes et de vertus formatrices. Anatomie et physiologie en profitent, mais les choses se passent différemment dans le domaine d […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/preformation-et-epigenese/#i_28
PSYCHOLOGIE
Dans le chapitre « Les méthodes expérimentales » : […] Que l'on puisse, pour étudier au moins certains aspects des phénomènes psychologiques, utiliser les procédures et les schémas conceptuels des sciences expérimentales, cela paraît aujourd'hui d'une telle évidence, et épistémologiquement si banal, qu'on a peine à comprendre pourquoi personne ne s'y est vraiment risqué avant la fin du xix e siècle. Descartes, qui s'intéressait beaucoup aux erreurs […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychologie/#i_28
PSYCHOLOGIE HISTOIRE DE LA
La psychologie a une longue histoire puisqu’on trouve déjà traités dans les textes de l’Antiquité, notamment chez Aristote, de nombreux thèmes majeurs de la discipline . Il est habituel de faire débuter l’histoire de la psychologie moderne avec René Descartes (1596-1650), tout en soulignant que l’émergence effective de la discipline date du xix e siècle. Si l’origine philosophique de la psycholog […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/histoire-de-la-psychologie/#i_28
PSYCHOLOGIE DES ÉMOTIONS
Dans le chapitre « L’émotion est-elle une expression ? » : […] Inspirés par les travaux de Darwin sur l’évolution de l’expression des émotions chez l’animal, de nombreux spécialistes ont considéré les expressions (faciales, vocales, posturales, etc.) comme un aspect clé de l’émotion. En particulier, Tomkins conçoit l’expression faciale comme la composante centrale des émotions, et a créé la notion de « programme affectif », processus psychologique automatiqu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychologie-des-emotions/#i_28
RAISON
Dans le chapitre « Le discours métaphysique » : […] Elle le fait, à partir de Descartes, en essayant de déterminer les limites à l'intérieur desquelles elle peut être sûre d'elle-même et de ses résultats. Elle peut douter, elle doit le faire si elle veut s'assurer des fondements sur lesquels elle se propose de bâtir. Ce qu'elle découvre alors comme fondement, c'est la raison même : le doute raisonnable implique déjà la raison. À partir de là, tout […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/raison/#i_28
RATIONALISME
Dans le chapitre « Le rationalisme cartésien » : […] Les traits rationalistes de la philosophie cartésienne, qui sont souvent considérés comme exemplaires, ne correspondent pourtant qu'à une variante de cette attitude. On y relèvera tout d'abord le refus d'une pensée seulement imitative, se complaisant dans le commentaire, le développement ou la répétition de ce que d'autres ont dit avec autorité magistrale. Le doute cartésien, contrairement au dou […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/rationalisme/#i_28
RÉALISME, philosophie
Dans le chapitre « Historique » : […] Anciens et médiévaux sont réalistes. Les présocratiques commencent par un réalisme de la substance, qui pouvait être, dans les cosmogonies milésiennes, une qualité ou une phase de l'être. Avec Anaximandre apparaît la substance au sens développé plus tard par Aristote, de substrat ou de support de qualités ( hypokeiménon plutôt que ousia ). L'atomisme ancien est un réalisme physique qui admet, d'u […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/realisme-philosophie/#i_28
RÉALITÉ
Le mot « réalité » désigne ce qui existe effectivement : une réalité, c'est une chose qui est, la réalité, c'est l'ensemble des choses qui sont. Or la notion d'être, ou d'existence (en ce qui concerne les choses, ces deux termes ne sont pas à distinguer), est une des notions fondamentales et premières de l'esprit : elle suppose une sorte d'expérience irréductible à toute autre, et donc inanalysab […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/realite/#i_28
RÉELS NOMBRES
Dans le chapitre « Classification des nombres réels » : […] Ainsi, la classification euclidienne, fondée sur la géométrie, est insuffisante pour les problèmes de résolution d'équations. On tient là l'embryon de la classification purement algébrique des nombres réels, qui remonte à Legendre (1752-1833). On appelle nombre algébrique toute solution d'une équation polynomiale à coefficients entiers (relatifs) ; ainsi 2 est-il algébrique comme solution de x 2 […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/nombres-reels/#i_28
RELATIVISME
Dans le chapitre « Le relativisme moderne » : […] En Europe, à la Renaissance, une deuxième forme du relativisme se développe, héritée du scepticisme ancien. On la trouve, en particulier, chez Montaigne, qui pour ne pas perdre sa raison au milieu des folies de son siècle, se mit à la rédaction de ses Essais . Comme l'a écrit Marcel Conche : « Ce que l'on a, dans les Essais (1580-1588), c'est, au plus haut degré, l'exercice de la raison dans son […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/relativisme/#i_28
SCEPTICISME
Dans le chapitre « Rationalisme et scepticisme » : […] Le rationalisme ne peut que repousser comme stérile et erroné le scepticisme académique. L'expression d'un savoir qui se résumerait à la proposition « je ne sais rien », qu'il s'agisse du non-savoir de Métrodore, de la vérité insaisissable de Démocrite ou du nihil scire d'Arcésilas, est traditionnellement dénoncée comme se détruisant elle-même. Déjà Socrate, dans l' Euthydème de Platon (286 c), […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/scepticisme/#i_28
SCIENCES - Science et philosophie
Dans le chapitre « Le souci de l'intelligibilité » : […] On peut assigner, avec René Thom, deux buts fondamentaux à la science : l' action ou la connaissance. « S'il est légitime de considérer la totalité des activités scientifiques comme un continuum, dit le mathématicien, il n'en demeure pas moins que ce continuum a pour ainsi dire deux pôles. Un pôle regarde la connaissance pure : comprendre le réel, tel est, en ce point le but fondamental de la scie […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sciences-science-et-philosophie/#i_28
SPIRITUALISME
Dans le chapitre « De la scolastique à Descartes » : […] Le spiritualisme moderne devrait se reconnaître plus facilement dans la scolastique que dans les synthèses théologiques antérieures, encore trop platonisantes. Le thomiste, comme le spiritualiste, se veut à la fois réaliste et ouvert à la dimension surnaturelle : ils considèrent tous deux que le cogito cartésien a introduit une coupure excessive entre la pensée ( être au sens premier, selon Desc […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/spiritualisme/#i_28
STÉNON, STENONIS NICOLAS ou STEENSEN NIELS (1638-1686)
Dans le chapitre « Un anatomiste de premier plan » : […] Il fera sa première découverte anatomique, celle du canal dit de Sténon (canal parotidien excréteur de la salive produite par la parotide), en 1660 à Amsterdam, avant d’accéder au grade de docteur en médecine à l’université de Leyde (Pays-Bas), haut lieu de la médecine, où il reste plus de trois ans et se lie d’amitié avec des naturalistes, médecins et philosophes, dont Spinoza. Anatomiste très a […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/stenon-stenonis-steensen/#i_28
SUBSTANCE
Dans le chapitre « Descartes » : […] Paradoxalement la situation restera la même chez Descartes puisqu'on ne trouve pas chez ce philosophe une doctrine cohérente de la substance qui ait su rompre avec les exigences de la foi. C'est encore en héritier de la scolastique, en effet, que Descartes constitue son ontologie : ses Méditations métaphysiques sur la philosophie première ont explicitement pour but, comme l'indique le sous-titre, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/substance/#i_28
SUJET
Dans le chapitre « Cartésianisme et psychanalyse » : […] Un premier point est essentiel : le sujet psychanalytique vient au jour en même temps que la science moderne et, plus exactement, au temps où l'impérialisme de celle-ci, se réfractant du côté de la logique, apprend à connaître ses bornes dans l'impossibilité d'une démonstration de consistance et l'indécidabilité formelle de ses énoncés. Le sujet psychanalytique, c'est celui que la science moderne […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sujet/#i_28
VALÉRY PAUL (1871-1945)
Dans le chapitre « Et la lassitude et la gloire » : […] Les alentours de 1920 marquent ainsi chez Valéry une inflexion existentielle dont témoigne également un nouveau statut d'homme de lettres. La publication des grandes œuvres poétiques, qu'accompagne la réédition par Gaston Gallimard, en 1919, de l' Introduction et de La Soirée , dessine à un large public les contours d'une œuvre jusqu'alors presque confidentielle et qui soudain, par effet d'éditio […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/valery-paul-1871-1945/#i_28
VÉRITÉ
Dans le chapitre « De la distinction entre le vrai dans l'être et le vrai dans la pensée à la critique de la vérité comme adéquation » : […] Du Cratyle au Sophiste , Platon procède en quelque sorte à la mise en place du concept de vérité dans son rapport au discours. Il ne suffit pas en effet de débattre, comme dans le Cratyle , de la « justesse des noms » pour répondre à la question de la vérité. Une fois libérée d'une illusoire confiance dans les mots, reste encore à s'assurer de la façon dont il faut « partir de la vérité » des « […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/verite/#i_28
VIE
Dans le chapitre « La vie comme mécanisme » : […] À la fin du Traité de l'homme (1633, mais publié seulement en 1662-1664), Descartes écrit : « Je désire que vous considériez que ces fonctions suivent toutes naturellement, en cette Machine, de la seule disposition de ses organes, ne plus ne moins que font les mouvements d'une horloge ou autre automate, de celle de ses contrepoids et de ses roues ; en sorte qu'il ne faut point à leur occasion con […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/vie/#i_28
VITALISME
Les différentes représentations intellectuelles du vivant reflètent les schèmes conceptuels propres à chaque époque. Celles qui ont été élaborées par Aristote puis par Galien ( ii e siècle apr. J.-C.) se sont maintenues jusqu'à l'avènement de la science « moderne ». La caractérisation aristotélicienne du vivant – en tant qu'il diffère de l'inanimé par un principe d'animation interne et autonome – […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/vitalisme/#i_28
VOLONTÉ
Dans le chapitre « Le contexte « épistémologique » : Descartes » : […] La psychologie de la volonté a reçu une impulsion toute différente, parfois en conjonction avec la spéculation précédente, de la réflexion sur l'erreur. Cette réflexion n'est pas sans relation avec la méditation antérieure sur le mal. Elle s'en distingue, néanmoins, en ce qu'elle déplace l'accent de l'éthique sur l'épistémologie. L'enquête sur la volonté est un moment dans l'entreprise de fondati […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/volonte/#i_28
Pour citer l’article
Ferdinand ALQUIÉ, « DESCARTES RENÉ », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 décembre 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/rene-descartes/