REPRÉSENTATION & CONNAISSANCE

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  • ABÉLARD PIERRE (1079-1142)

    • Écrit par Jean JOLIVET
    • 1 175 mots
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    ...homme, il est animal »), qui vaut même si les choses que ces termes désignent n'existent pas. L'image vers laquelle se porte l'âme, dans le processus de la connaissance, « n'est rien ». En herméneutique comme en morale, Abélard met au premier plan l'intention qui anime le vocable ou le fait : le ...
  • ALTÉRITÉ, philosophie

    • Écrit par Sylvie COURTINE-DENAMY
    • 4 694 mots
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    ...est donc la manière dont Husserl rompt avec l'opposition cartésienne du sujet et de l'objet, où celui-ci n'était qu'une simple représentation mentale. L'acte intentionnel, en constituant la chose visée en objet, l'objective, c'est-à-dire me permet de la connaître en l'atteignant elle-même, et non...
  • ANTHROPOMORPHISME

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 6 639 mots
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    Au sens usuel et étroit, le terme « anthropomorphisme » définit le procédé erroné et illégitime par lequel une pensée insuffisamment critique attribue à des objets situés hors du domaine humain – objets naturels ou objets divins – des prédicats empruntés à la détermination du domaine humain,...

  • APPRENTISSAGE DE LA COMPRÉHENSION

    • Écrit par Maryse BIANCO
    • 1 719 mots
    Comprendre un texte consiste à élaborer une représentation cohérente et unifiée de la situation décrite (un modèle de situation). Cette construction est réalisée de manière progressive et dynamique au fur et à mesure de la saisie du texte. Elle sollicite, dans un temps bref et souvent simultanément,...
  • ARISTOTE

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 20 932 mots
    • 2 médias
    ...distingue d'emblée de la « psychologie » platonicienne en ce que la sensibilité et l' imagination n'apparaissent plus comme des obstacles à la connaissance intellectuelle, mais bien plutôt comme une médiation vers elle. Dans plusieurs parties de son œuvre (Mét., A, 1 ; Seconds Analyt., II,...
  • ART (Aspects culturels) - La consommation culturelle

    • Écrit par Pierre BOURDIEU
    • 3 572 mots
    • 2 médias
    ...veloutée ou une dentelle comme vaporeuse, ou aux résonances affectives suscitées par ces propriétés, parlant de couleurs ou de mélodies sévères ou joyeuses. On ne peut en effet passer de ce que Panofsky appelle la « couche primaire du sens que nous pouvons pénétrer sur la base de notre expérience existentielle...
  • BERKELEY GEORGE (1685-1753)

    • Écrit par Geneviève BRYKMAN
    • 2 569 mots
    • 1 média
    ...de la vision montre que, avec les Principes de 1710, Berkeley ne forge pas ses premières armes contre le scepticisme : à la suite de Pierre Bayle, la première hypothèse immatérialiste soulignait que les arguments mis en œuvre par les « nouveaux philosophes » pour montrer la subjectivité totale des...
  • BRENTANO FRANZ (1838-1917)

    • Écrit par Samuel Hugo BERGMAN
    • 1 418 mots
    Le phénomène psychique est une « représentation » (Vorstellung) ou se fonde sur une représentation. Les actes psychiques les plus complexes (le jugement, le vouloir, les émotions) reposent en dernière analyse sur la représentation, acte le plus élémentaire de la conscience.
  • CASSIRER ERNST (1874-1945)

    • Écrit par Gilbert DURAND
    • 2 060 mots
    • 1 média
    Pour Cassirer comme pour le criticisme, l'erreur du rationalisme et de l'empirisme est d'avoir opté pour une théorie où la connaissance se définit comme une « copie des choses ». La métaphysique classique, que dénonce l'expérience scientifique, oscille entre le primat de...
  • CAUSALITÉ

    • Écrit par Raymond BOUDON, Marie GAUTIER, Bertrand SAINT-SERNIN
    • 11 428 mots
    • 3 médias
    ...disparaître sous l'effet du développement de théories physiques recourant au calcul des probabilités, son extension va se limiter, et les deux formes de représentation et d'explication vont entrer en rivalité. En schématisant, la question se pose ainsi : l'altérité entre lois statistiques...
  • COGNITION

    • Écrit par Chrystel BESCHE-RICHARD, Raymond CAMPAN
    • 2 311 mots

    La cognition désigne le processus par lequel des systèmes naturels (humains et animaux) ou artificiels (ordinateurs) acquièrent des informations sur leur monde, en construisent des représentations, les transforment en connaissances par des opérations spécifiques, puis les mettent en œuvre dans des...

  • COGNITIVES SCIENCES

    • Écrit par Daniel ANDLER
    • 16 951 mots
    • 4 médias
    Le cognitivisme conçoit la cognition comme un calcul sur des représentations internes ou mentales : un organisme, ou système cognitif, agit intelligemment dans son environnement en en formant des représentations (partielles, modèles des aspects pertinents eu égard à la tâche en cours) et en les modifiant,...
  • CONCEPT

    • Écrit par Jean LADRIÈRE
    • 3 367 mots

    Les théories de la connaissance s'accordent généralement à reconnaître qu'il y a essentiellement, dans l'être humain, deux modes de connaissances de la réalité, l'un qui porte directement sur le concret, saisi dans sa singularité, l'autre qui n'atteint le réel qu'à travers...

  • CONNAISSANCE

    • Écrit par Michaël FOESSEL, Yves GINGRAS, Jean LADRIÈRE
    • 8 013 mots
    • 1 média
    Le conceptde représentation, tel qu'il est utilisé dans la théorie de la connaissance, repose sur une double métaphore, celle de la représentation théâtrale et celle de la représentation diplomatique. La première suggère l'idée de la « mise en présence » : la représentation expose devant le spectateur,...
  • COURNOT ANTOINE AUGUSTIN (1801-1877)

    • Écrit par Bernard VALADE
    • 2 858 mots
    ...par le développement de ces notions fondamentales ». À la différence de Lacroix, de Fourier, de Bienaymé, il visait à intéresser non seulement les mathématiciens, mais les philosophes. Telle est l'unité de la démarche de Cournot, qui aboutit à faire de la probabilité un élément positif deconnaissance.
  • CROYANCE

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 10 548 mots
    ...comme ces croyances ont rapport à la vie des hommes, on entend aussi par croyances les règles spontanément reconnues pour la vie sociale ou individuelle ; on trouve donc parmi les croyances des représentations « théoriques » et des représentations « pratiques » ; faisant la jonction entre ces deux groupes,...
  • DÉVELOPPEMENT ET APPRENTISSAGE DU DESSIN

    • Écrit par Delphine PICARD
    • 1 096 mots
    Comme l’écriture, le dessin est un objet singulier, bidimensionnel, de notre environnement. Il revêt un caractère ludique chez l’enfant qui représente graphiquement des objets et scènes de son environnement, réel ou imaginaire. Parce qu’il laisse une trace externe perceptible, intentionnelle (motivée...
  • DESCARTES RENÉ

    • Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
    • 11 004 mots
    • 2 médias
    La plupart de nos jugements sont conditionnés par l'habitude, notre connaissance est faite d'opinions, opinions qui, du reste, s'opposent souvent entre elles. Pour entreprendre la recherche de la vérité, il faut donc « une fois » en sa vie douter « de toutes les choses où l'on aperçoit le moindre soupçon...
  • DIALECTIQUE

    • Écrit par Étienne BALIBAR, Pierre MACHEREY
    • 7 073 mots
    • 2 médias
    En particulier, il y a une « dialectique naturelle de la raison », qui l'amène à prétendre connaître quelque chose de déterminé, d'où un certain nombre de faux problèmes spécifiques, qui concernent l'âme, le monde et Dieu. Ces spéculations illégitimes engendrent non des erreurs...
  • DIEU - La négation de Dieu

    • Écrit par Jeanne DELHOMME
    • 8 070 mots
    ...les théologies dogmatiques en ont construit l'idée, que les métaphysiques rationnelles ont développée. Convergence et conjugaison de ces courants, la représentation s'est forgée d'un Être absolu, infini, parfait, tout-puissant, éternel, possédant le plus grand pouvoir : il est créateur,...
  • DISCOURS DE LA MÉTHODE, René Descartes - Fiche de lecture

    • Écrit par François TRÉMOLIÈRES
    • 882 mots
    ...latin, l'opinion éclairée versus l'Université et l'École, les savants versus les théologiens, le « discours » versus le « traité ». Mais c'est surtout le succès d'une idée simple, une idée-force : la table rase. On ne trouve un fondement assuré à la connaissance qu'en...
  • EINSTEIN ALBERT (1879-1955)

    • Écrit par Michel PATY
    • 5 714 mots
    • 7 médias
    ...synthèse originale. Le réalisme critique d'Einstein pose l'existence d'une réalité physique indépendante de la pensée comme un programme à accomplir. La connaissance vise à la représentation de cette réalité, par la construction de théories, systèmes de concepts dont les relations entre eux sont guidées...
  • EXPÉRIENCE

    • Écrit par Pascal ENGEL
    • 6 289 mots
    • 1 média
    ...de commun avec la conception « cartésienne » de l'esprit qu'il conçoit les expériences comme des épisodes mentaux conscients (des « idées »), qui nous représentent le monde d'une certaine façon. Comme le cartésianisme, il est une tentative pour fonder la connaissance. Mais, sous ses formes classiques,...
  • FORME

    • Écrit par Jean PETITOT
    • 24 063 mots
    ...formels internes constitués de symboles, d'expressions, de règles d'inférence et de transformation (cf., par exemple, Pylyshyn [1986] ou Andler [1987]). À travers la construction cognitive qu'effectuent ces niveaux de représentation et à travers une opération de projection, le monde réel objectif se trouve...
  • FOUCAULT MICHEL (1926-1984)

    • Écrit par Frédéric GROS
    • 4 635 mots
    • 2 médias
    ...décomposition de mots (Raymond Roussel, 1963), qui permet à Foucault de construire l'idée d'épistémè dans Les Mots et les choses (1966). Cette fois, il ne s'agit plus de retrouver pour chaque époque des « expériences fondamentales », mais de décrire, du xvi e au xix e siècle,...
  • HAMELIN OCTAVE (1856-1907)

    • Écrit par Jean-Louis DUMAS
    • 293 mots

    Professant un idéalisme dialectique, Octave Hamelin enseigna la philosophie à l'université de Bordeaux, puis à l'École normale supérieure et à la Sorbonne. Il écrivit notamment : Essai sur les éléments principaux de la représentation (1907), Le Système de Descartes...

  • HOMME - La réalité humaine

    • Écrit par Alphonse DE WAELHENS
    • 12 628 mots
    • 6 médias
    ...Celle-ci se trouve déchue et oubliée sitôt qu'on la réduit à la transparence de la conscience vis-à-vis d'elle-même et à la possession, par celle-ci, de ses représentations. Ainsi se définit la certitude du sujet, mesure de toute vérité, et, finalement, de toute réalité. Ce système de représentations établit...
  • HUME DAVID (1711-1776)

    • Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
    • 2 936 mots
    • 1 média

    La philosophie de Hume est avant tout critique. En ce sens, elle prend place dans le courant d'idées qui, au xviii e siècle, ruine les systèmes métaphysiques que le xvii e siècle avait élaborés, en s'attaquant essentiellement aux deux notions qui en constituaient les fondements : la notion...

  • IDÉALISME ALLEMAND

    • Écrit par Jacques d' HONDT
    • 6 250 mots
    À la vérité, Hegel ne prétend nullement « traduire » la religion en philosophie. Il tente plutôt de montrer que ce que la philosophie présente rationnellement et spéculativement, d'une manière qui n'est guère accessible qu'aux philosophes, la religion en offre un pressentiment sous forme sentimentale...
  • IDÉALISME

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 8 390 mots
    ...erreurs des sens ; certains embrassent la conclusion que le raisonnement sur des idées ou des concepts est plus sûr que les données de l'intuition. Distinguer entre le phénomène (ce qui s'atteint par les sens) et le noumène (objet de la connaissance intellectuelle ou rationnelle) est un premier...
  • ILLUSION

    • Écrit par Pierre KAUFMANN
    • 669 mots

    Métaphoriquement dérivé de la réduction psychologique des enchantements magiques et des découvertes de l'optique géométrique, couronnant, avec Kant, la critique relativiste de l'optimisme leibnizien, le concept moderne d'illusion a conquis une position centrale dans la...

  • IMMÉDIAT

    • Écrit par Dominique LECOURT
    • 3 441 mots
    Dans la Critique de la raison pure, Kant dénonce ce privilège de l'immédiat comme une imposture, comme une illusion. La « révolution copernicienne » faisant de l' objet de la connaissance une construction du sujet connaissant, Kant est amené à rejeter hors de la connaissance toute forme...
  • INCONSCIENT (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 883 mots
    ...celui précisément qu’Emmanuel Kant (1724-1804) avait déclaré hors d’accès. Selon Schopenhauer, la totalité du monde visible n’est rien d’autre que la représentation (Kant aurait utilisé le terme « phénomène ») qu’inventent les êtres vivants. Ceux-ci sont les jouets de la « Volonté ». « C’est...
  • INFINI, philosophie

    • Écrit par Emmanuel LÉVINAS
    • 5 592 mots
    Manifestation de ce qui est, de l'étant, à un être conscient, la connaissance signifie autant représentation du donné – individuel ou universel –, intuition et entendement, que dépassement du donné dans l'aventure et la méthode de la recherche. En se donnant, l'étant offre certains...
  • INTELLECT & INTELLIGIBLES

    • Écrit par Édouard-Henri WÉBER
    • 1 506 mots

    Du latin intellectus (le terme grec correspondant est nous), l'intellect est le principe de la pensée sous sa forme la plus haute ; à l'époque moderne lui correspondent des termes aux nuances particulières : intelligence, raison, esprit ; au ...

  • INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA)

    • Écrit par Jean-Gabriel GANASCIA
    • 4 470 mots
    • 5 médias
    – la représentation des connaissances, c’est-à-dire l’organisation des informations en mémoire, et l’apprentissage, autrement dit la construction de nouvelles connaissances à partir des informations stockées en mémoire ;
  • INTENTIONNALITÉ, philosophie

    • Écrit par Henry DUMÉRY
    • 249 mots

    Notion phénoménologique dérivée d'une notion scolastique. La philosophie du Moyen Âge appelait intentio (intention) l'application de l'esprit à un objet ; dans cette application, l'esprit tend vers l'objet, il se dirige vers lui. S'agissant d'un objet de ...

  • JEU

    • Écrit par Henri LEHALLE
    • 3 196 mots
    À l’échelle des sociétés, la pratique des jeux est en relation directe avec les représentations et les valeurs culturelles. Chez les adultes, la pratique sportive et les prises de risque sont vécues comme une valorisation personnelle et les spectateurs passionnés sont nombreux à assister aux compétitions...
  • LE MONDE COMME VOLONTÉ ET COMME REPRÉSENTATION, Arthur Schopenhauer - Fiche de lecture

    • Écrit par Francis WYBRANDS
    • 657 mots
    • 1 média

    Méconnu par ses contemporains, Arthur Schopenhauer (1788-1860), ne se reconnaissant pour seul héritage philosophique que Kant et les Védas, soutient sa thèse sur La Quadruple Racine du principe de raison suffisante en 1813. Cinq ans plus tard, en 1818, paraît la première version de son grand...

  • LOGIQUE

    • Écrit par Robert BLANCHÉ, Jan SEBESTIK
    • 11 415 mots
    • 3 médias
    ...accorde la priorité au concept (à l'idée) et définit le jugement comme une combinaison d'idées ou de concepts, Bolzano part de la proposition et définit une représentation (en soi) comme partie d'une proposition qui, elle, n'est pas une proposition entière. Cette manière de voir permet de définir...
  • MÉTAPHYSIQUE

    • Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
    • 8 267 mots
    • 1 média
    ...découvre, en notre sensibilité, ces formes a priori que sont l'espace et le temps, formes auxquelles toute chose, pour être perçue, doit se soumettre. L'analytique transcendantale étudie la formation de l'objet de la connaissance par le pouvoir unificateur de l'entendement : celui-ci applique ses catégories...
  • MÉTHODE

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 7 978 mots
    ...méthode idéaliste consiste à chercher dans le sujet connaissant les conditions de la connaissance. De ce que tout est donné dans la pensée ou dans la représentation, les philosophes de cette école concluent que tout est donné par la pensée ou par la représentation. L'au-delà de la représentation étant...
  • MALEBRANCHE NICOLAS (1638-1715)

    • Écrit par Ginette DREYFUS
    • 7 451 mots
    ...considérations psychologiques confirment la conclusion ainsi tirée de la nature de la raison. Je ne puis penser le particulier de façon claire qu'en partant de la connaissance confuse de tous les êtres, laquelle suppose la présence à notre esprit de Dieu, qui seul les renferme tous dans la simplicité de son être....
  • MARXISME - Le matérialisme dialectique

    • Écrit par Étienne BALIBAR, Pierre MACHEREY
    • 5 627 mots
    • 2 médias
    Deuxième remarque : la matière à quoi se ramène en dernière instance toute réalité est un principe simple, immuable, dont l'usage est complètement représenté par la thèse fondamentale du matérialisme : la matière est antérieure à la pensée. Cette catégorie philosophique de matière, qui a une valeur absolue,...
  • MEINONG ALEXIUS VON (1853-1920)

    • Écrit par Francis JACQUES
    • 2 352 mots
    ...pour établir qu'il pût y avoir des objets différents des choses individuelles concrètes, Meinong estime que les activités psychiques peuvent être dirigées vers toutes sortes d'objets qui n'existent pas nécessairement et il parvient à démarquer l'objet du jugement de l'objet de lareprésentation.
  • MOYEN ÂGE - La pensée médiévale

    • Écrit par Alain de LIBERA
    • 19 547 mots
    ...intentio visibilis pour, inscrivant la species ou intentio dans la typologie augustinienne des signes naturels, arriver à une théorie pansémiotique de la représentation. C'est ce que tend à faire Bacon. Après lui, tout le xiv e siècle discutera dans ce cadre, essentiellement ambigu, de l'...
  • MYTHE - L'interprétation philosophique

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 11 296 mots
    • 1 média
    C'est, en effet, la même antinomie que, de façons multiples, la philosophie moderne et contemporaine réinvente. Une manière de faire paraître l'antinomie est de la situer au niveau des représentations, au sens qu'on a donné à ce mot en présentant le premier corollaire de la définition du mythe...
  • NATURE PHILOSOPHIES DE LA

    • Écrit par Maurice ÉLIE
    • 5 600 mots
    ...sans cette intuition, « nous demeurerions prisonniers de nos représentations objectives, et il n'y aurait pas de philosophie ». On voit à nouveau comment la Naturphilosophie prétend mettre fin à la séparation du sujet et de l'objet de la connaissance ; il s'agit, en somme, de mettre fin à la représentation...
  • NIETZSCHE FRIEDRICH

    • Écrit par Jean GRANIER
    • 8 602 mots
    • 1 média
    ...la véritable réalité de l'interprétation demeure toutefois obstrué tant que le privilège du cogito cartésien n'est pas soumis à contestation. L'enjeu est le statut de la représentation et des certitudes immédiates dont se targue l'ontologie métaphysique. Nietzsche remarque d'emblée que le cogito...
  • NOMINALISME

    • Écrit par Paul VIGNAUX
    • 3 162 mots
    Une distinction dans les choses s'exprime par une opposition contradictoire entre des propositions constitutives de tout savoir : quand deux choses a et b ne sont pas parfaitement identiques, elles vérifient des propositions telles que « a est identique à a », « b n'est pas identique...
  • OBJET

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 7 226 mots

    L'étymologie du mot objet (ce qui est placé devant) indique qu'il s'agit de ce que l'on vise, soit pour l'atteindre, soit pour le connaître. C'est cette dernière acception qui nous retiendra.

    C'est d'abord par l'usage de nos sens que nous percevons des...

  • OCKHAM GUILLAUME D' (1287 env.-1347)

    • Écrit par Maurice de GANDILLAC, Jeannine QUILLET
    • 5 877 mots
    • 1 média
    ...professent le réalisme des universaux et des relations ; pour l'essentiel, il se croit et se veut fidèle à la théorie aristotélicienne de la connaissance, mais en la libérant des dernières traces de platonisme. Son univers est fait de « choses » (res) singulières, contingentes et juxtaposées,...
  • ONTOLOGIE

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 13 780 mots
    • 1 média
    ...conviction selon laquelle la science est suspendue à des observables n'est pas ce qui empêche de reconnaître ce qui se passe réellement dans le travail de connaissance à l'œuvre dans la science. Dès lors, la question du référent du discours scientifique prend un tout autre sens : si les entités construites...
  • PENSÉE

    • Écrit par Pascal ENGEL
    • 7 308 mots
    • 1 média
    ...cognitives », c'est-à-dire de toutes les disciplines qui cherchent à expliquer le comportement en termes de traitement de l'information et de manipulations de représentations mentales. Si l'on veut échapper à l'interactionnisme cartésien, il est nécessaire de supposer que ces représentations sont physiques et...
  • PHÉNOMÈNE

    • Écrit par Jean-Paul DUMONT
    • 2 945 mots

    L'usage courant du français d'aujourd'hui serait de désigner par le terme de phénomène l'élément matériel d'un fait empirique. Dans cette tendance subsiste l'influence de la conception kantienne de l'Erscheinung qui situe dans le temps ou dans l'espace l'apparition...

  • PHILOSOPHIE

    • Écrit par Jacques BILLARD, Jean LEFRANC, Jean-Jacques WUNENBURGER
    • 18 601 mots
    • 10 médias
    ...en physique quantique, en biologie moléculaire a favorisé un regain d'intérêt pour les procédures de connaissance, il a aussi conduit à renouveler la représentation de la nature, dans la continuité des problématiques de l'ordre et du désordre, de l'invariance et du changement imprévisible. Il s'agit...
  • PHYSIQUE - Les fondements et les méthodes

    • Écrit par Roland OMNÈS
    • 9 425 mots
    • 8 médias
    Le degré de raffinement auquel la physique est déjà parvenue, tout autant que l'étendue considérable des connaissances qu'elle recouvre, pose de manière aiguë le problème de la réalité, ou, si l'on préfère, celui de la signification même de ces connaissances. Comment se fait-il que l'on...
  • PIAGET JEAN (1896-1980)

    • Écrit par Pierre GRÉCO
    • 5 208 mots
    • 1 média
    ...épistémologie constructiviste. Contre les diverses formes d'empirisme, elle refuse de considérer la connaissance comme un reflet du monde extérieur dans la représentation du sujet, et c'est dans l'activité pratique ou cognitive du sujet, non dans l'appréhension sensorielle, qu'elle situe l'origine de cette...
  • PLATON

    • Écrit par Monique DIXSAUT
    • 12 110 mots
    • 3 médias
    ...ce point : Socrate affirme qu'il « ne dit rien là de nouveau »). Les réalités en soi possèdent une manière d'être qui les soustrait à la diversité des représentations subjectives, à la mobilité de l'opinion, à la relativité des termes de comparaison et aux fluctuations du devenir : elles n'ont pas besoin...
  • PSYCHANALYSE & CONCEPT D'OPPOSITION

    • Écrit par Émile JALLEY
    • 12 363 mots
    ...» et les « attentes » comportent un certain degré d'incertitude subjective, une « contre-attente », qui se formule dans un ensemble, précisément, de «  représentations de contraste ». Or le domaine des processus pathologiques se caractériserait par le fait d'un renforcement de ces représentations de contraste....
  • RÉALISME, philosophie

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 6 160 mots
    ...consciences ont à procéder ». Renouvier oppose alors à cette philosophie de la chose les philosophies de la personne ou de la conscience (idéalisme). Regardé du point de vue du paradigme idéaliste, le réalisme consiste à attribuer une réalité subjective (de sujets ou dans des sujets) à ce qui, pour l'idéalisme,...
  • RÉALITÉ

    • Écrit par Ferdinand ALQUIÉ
    • 4 386 mots
    Nul n'a, mieux que Kant, établi que la réalité du monde physique dépend de l'esprit : ce monde est objectivé grâce aux catégories et, dans cette mesure, le jugement de relation semble fonder le jugement d'existence lui-même. En ce qui concerne la science, ce n'est donc plus par rapport à la seule extériorité...
  • RATIONALISME

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 6 718 mots
    ...articulée dans un discours. La sensation elle-même, qu'elle soit prise par certains philosophes comme source originaire ou principale de notre connaissance du monde, ou comme ne nous en révélant qu'une apparence, doit, pour être représentation, s'exprimer sous la forme linguistique d'un énoncé....
  • REPRÉSENTATION, géographie

    • Écrit par Antoine BAILLY
    • 981 mots

    Longtemps les sciences humaines et sociales ont négligé les mécanismes de perception et d'appréhension du réel, considérant le chercheur comme un être objectif, capable de faire abstraction de sa personnalité et de sa conscience dans ses travaux. La question de l'objectivité scientifique...

  • SCEPTICISME

    • Écrit par Jean-Paul DUMONT
    • 6 815 mots
    Lorsqu'on interprète philosophiquement une telle physique de la vision, on est amené à estimer que la réalité empirique de l'objet ne saurait constituer une donnée absolue et que la connaissance s'accomplit relativement au sujet qui concourt à la constituer. Ainsi, au temps de Pyrrhon,...
  • SCHOPENHAUER ARTHUR (1788-1860)

    • Écrit par Jean LEFRANC
    • 2 781 mots
    • 1 média
    ...distinct de celui d'un Fichte, d'un Schelling ou d'un Hegel, qui croient pouvoir surmonter cette dualité. Or l' idéalisme transcendantal retient la connaissance philosophique dans le monde de l'expérience ; il ne peut pas se développer en idéalisme absolu. Quelles qu'aient été les timidités...
  • STOÏCISME

    • Écrit par Jacques BRUNSCHWIG, Urs EGLI
    • 6 541 mots
    • 2 médias
    ...avec leur physique et leur anthropologie matérialistes, les stoïciens sont ici sensualistes et nominalistes : les idées générales se forment à partir des représentations particulières. Le fait primitif est la « présentation » (phantasia), définie en termes plus ou moins étroitement matériels comme...
  • STRUCTURALISME

    • Écrit par Jean-Louis CHISS, Michel IZARD, Christian PUECH
    • 21 168 mots
    • 2 médias
    ...structuration dans une démarche historique ou génétique, mais structurant, ce qui amène à questionner sa logique et à décrire les lieux de son efficace.  La reconnaissance d'un tel « ordre » oriente dans des directions variées la critique philosophique de la notion de représentation, qui informe depuis longtemps...
  • SUJET

    • Écrit par Baldine SAINT GIRONS
    • 3 176 mots
    ...échappe en tant que tel au départage entre conscient et inconscient. L'objet commun de la psychanalyse et du cartésianisme, en son noyau initial, c'est la «  représentation », en tant que « je » suis susceptible de l'avoir ou de ne pas l'avoir. Chez Descartes, rien ne garantit que le sujet possède en soi la...
  • SYMBOLIQUE

    • Écrit par Angèle KREMER-MARIETTI
    • 2 100 mots
    • 2 médias
    ...français en 1825). Bien que le fini ne puisse représenter l'infini, c'est pourtant ce vers quoi oriente le symbole : la formulation de l'informulable, la représentation de l'irreprésentable, en tant qu'il est, selon ce que Creuzer avait vu, « la racine et la souche de toute expression, de toute expression...
  • TERMINOLOGIE

    • Écrit par Loïc DEPECKER
    • 5 462 mots
    • 1 média
    Il ne doit donc pas y avoir d'ambiguïté dans la description, ce qui exige une attention particulière au sens des termes et des formulations employées. Les textes de normes de produits, de manuels de maintenance, de notices d'utilisation, etc., doivent également être traduisibles de façon fiable. L'une...
  • THOMISME

    • Écrit par Édouard-Henri WÉBER
    • 4 597 mots
    • 1 média
    En troisième lieu, pour Thomas d'Aquin, la connaissance s'exerce sous le signe du réalisme critique. Ce réalisme est prudent : la formule technique d'« objet connu » signifie à la fois la conception intérieure au sujet et la réalité connue dans la mesure où elle est critère de la conception....
  • TRAITÉ DES PRINCIPES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE, George Berkeley - Fiche de lecture

    • Écrit par Francis WYBRANDS
    • 685 mots
    • 1 média
    ...pas un songe, les critiques faisant de la pensée de Berkeley un « idéalisme fantastique » (Kant) n'ont pas été assez attentives à ses démonstrations. Dès lors que l'être des choses est d'être perçu, « il n'est pas possible qu'elles aient quelque existence en dehors des esprits ou choses pensantes qui...
  • VÉRITÉ

    • Écrit par Robert BLANCHÉ, Antonia SOULEZ
    • 9 391 mots
    ...discours. Il ne suffit pas en effet de débattre, comme dans le Cratyle, de la « justesse des noms » pour répondre à la question de la vérité. Une fois libérée d'une illusoire confiance dans les mots, reste encore à s'assurer de la façon dont il faut « partir de la vérité » des « choses mêmes...
  • VÉRITÉ (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 705 mots

    Seuls des énoncés peuvent être vrais ou faux. Les choses, quant à elles, même si, par un abus de langage, il arrive qu’on les qualifie de « vraies » ou de « fausses », sont réelles ou irréelles, authentiques ou artificielles. Mais elles ne sauraient être « vraies ». On confond trop souvent « vérité...

  • VALÉRY PAUL (1871-1945)

    • Écrit par Michel JARRETY
    • 6 647 mots
    • 1 média
    ...(Maxwell surtout, à cette époque, et Kelvin), à concevoir l'ambition d'un Système susceptible de rendre compte du fonctionnement de l'esprit par la connaissance d'un nombre fini de phénomènes. Fondé sur le désir de comprendre les variations de la vie mentale – la « self-variance » – et sur la volonté...
  • ZOOS HUMAINS (ouvrage collectif) et L'ÉCRAN ET LE ZOO (O. Razac) - Fiche de lecture

    • Écrit par Mona CHOLLET
    • 879 mots

    « Entre “eux” et “nous”, une barrière infranchissable. » Si toute civilisation élabore une représentation de l'autre qui lui permet de se valoriser elle-même, jamais cette construction n'a été poussée aussi loin qu'en Occident, où elle a accompagné et justifié les conquêtes coloniales...