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ORNEMENT, musique

L'ornementation en jazz

En jazz, l'ornementation est directement liée à l'acte d'improvisation. L'ornement le plus usité dans toute l'histoire du jazz reste l'arpège, accord dont on égrène rapidement les notes, au lieu de les faire entendre simultanément. Éprouvé par des générations de jazzmen de toutes les époques et de tous les styles (de King Oliver et Louis Armstrong à Joe Lovano, Joshua Redman, Pat Metheny, Michel Petrucciani ou Wynton Marsalis, en passant par Art Tatum, Benny Goodman, Duke Ellington, Lester Young, Stan Getz, Dizzy Gillespie, Sonny Rollins...), l'arpège s'impose comme l'un des symboles pérennes de l'influence de la musique occidentale sur la musique afro-américaine. Il est vrai que son utilisation peut varier : suivant le contexte et la personnalité de l'artiste, elle peut servir tantôt à stabiliser le discours improvisé, tantôt à engendrer une tension passagère. Cette technique trouve un écho particulier chez les saxophonistes, car elle sert plus volontiers le côté mobile et sinueux de leurs lignes mélodiques ; propice à l'expression de la puissance de l'instrument, ce procédé joue un rôle non négligeable dans la solidité formelle de leurs improvisations.

— Antoine GARRIGUES

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Écrit par

  • : directeur de la revue Musique ancienne, luthier d'art (copies de luths et clavecins anciens)
  • : ancien critique à Sud-Ouest et à Contact Variété, professeur d'improvisation et d'histoire de la musique

Classification

Pour citer cet article

Joël DUGOT et Antoine GARRIGUES. ORNEMENT, musique [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Francesco Landini : colorature pour clavier - crédits : Encyclopædia Universalis France

Francesco Landini : colorature pour clavier

Diego Ortiz : cadences conclusives - crédits : Encyclopædia Universalis France

Diego Ortiz : cadences conclusives

Adrian Le Roy : pavane pour le luth - crédits : Encyclopædia Universalis France

Adrian Le Roy : pavane pour le luth

Autres références

  • BANCHIERI ADRIANO (1568-1634)

    • Écrit par Universalis
    • 435 mots

    Compositeur et théoricien de la musique italien né le 3 septembre 1568 à Bologne, dans les États pontificaux, mort en 1634 à Bologne, Adriano Banchieri est, après Orazio Vecchi, le deuxième plus grand compositeur de comédies madrigalesques, suites de madrigaux sans intrigue véritable qui suggèrent...

  • FIGURALISME

    • Écrit par Antoine GARRIGUES
    • 1 324 mots
    Les figuralismes ou madrigalismes se développent et ornent des mélodies évoquant certains mots ou idées importants du texte. On symbolise par exemple la fuite par une section en imitation serrée, sur des rythmes rapides ; le murmure de l'eau est généralement figuré par la répétition de deux ou trois...
  • IMPROVISATION MUSICALE

    • Écrit par André-Pierre BOESWILLWALD, Alain FÉRON, Pierre-Paul LACAS
    • 5 113 mots
    • 3 médias
    ...élémentaires, le musicien restituait le chant, en variant selon son goût et sa virtuosité (jubilus du plain-chant). Dans la musique savante classique, un bon interprète ajoute des ornements, arpège des accords, réalise la basse chiffrée, répète des notes intermédiaires ou des accords entiers, tout en...
  • INTERPRÉTATION MUSICALE

    • Écrit par Alain PÂRIS, Jacqueline PILON
    • 7 438 mots
    • 8 médias
    ..., où il improvisait largement au cours de l'exécution. De même, les mouvements lents des concertos pour piano de Mozart donnaient lieu à une ornementation improvisée pour compenser une sonorité que l'instrument ne pouvait soutenir durablement. Jean-Philippe Rameau donnait toute liberté...
  • Afficher les 12 références

Voir aussi