ITALIEHistoire
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De l'Italie antique aux Lombards
La date de 476 (chute du dernier empereur romain d'Occident), limite théorique de l'Antiquité et du Moyen Âge, ne vaut que pour l'Italie, seule région où l'autorité impériale s'exerçât encore. Là même, la coexistence de l'empereur et du maître des milices (généralement barbare) et la supériorité de fait de celui-ci sont communes au ve siècle. Aussi le skire Odoacre, maître des milices et chef d'armées barbares au service de l'Empire, installées selon le régime de l'hospitalitas (considérés comme « hôtes », les soldats jouissent du revenu du tiers des terres de certaines régions), a-t-il continué de gouverner l'Italie à la manière romaine ; il s'appuie sur le sénat, après avoir détrôné l'empereur Romulus Augustule et envoyé à Constantinople les insignes impériaux ; les armées barbares n'ont pas part au gouvernement.
Théodoric
Cette autonomie déplaît à l'empereur d'Orient, qui cherche de plus à éloigner les Ostrogoths, qui ravagent les Balkans. Ce peuple, de religion arienne, est dirigé par Théodoric, qui a passé sa jeunesse comme otage à Byzance, et connaît donc bien l'administration romaine, mais dont les ambitions dépassent celles d'un délégué de l'empereur. Il entre en Italie, envoyé par celui-ci, en 489, et supprime Odoacre en 493. Sa politique, bien connue grâce à Procope et Cassiodore, ne diffère guère de celle de son prédécesseur ; les Goths, stationnés comme « hôtes » en Italie du Nord, sont relégués aux fonctions militaires, et gardent leur droit national. L'administration reste romaine : les cités conservent leurs curies, les provinces leurs gouverneurs, l'Italie son préfet du prétoire, qui aide le roi avec les anciens ministres du gouvernement impérial. L'administration tend seulement à se centraliser. Les deux populations sont rigoureusement séparées, le roi garantissant l'équilibre de cette construction originale, bien différente des monarchies vraiment barbares. À la fin du règne, cet équilibre se [...]
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Écrit par :
- Michel BALARD : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris
- Paul GUICHONNET : professeur honoraire à l'université de Genève
- Jean-Marie MARTIN : maître assistant à l'université de Paris-I
- Jean-Louis MIÈGE : professeur émérite d'histoire à l'université de Provence
- Paul PETIT : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Grenoble
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Pour citer l’article
Michel BALARD, Paul GUICHONNET, Jean-Marie MARTIN, Jean-Louis MIÈGE, Paul PETIT, « ITALIE - Histoire », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/italie-histoire/