Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ITALIE Histoire

  • Article mis en ligne le
  • Modifié le
  • Écrit par , , , et

Le Risorgimento et l'unité

Unité italienne - crédits : Encyclopædia Universalis France

Unité italienne

La lente conquête de l'indépendance demandera trois quarts de siècle, et, en dépit des aspirations et des complots des patriotes, elle ne sera possible qu'avec l'aide militaire et diplomatique de la France et l'appui de l'Angleterre.

L'Italie républicaine et jacobine

Italie, 1799 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Italie, 1799

La force de rupture de l'ordre ancien vient de la Révolution française. Les idées de 1789 suscitent, dans la bourgeoisie, des sympathies qui se traduisent par une sourde opposition aux souverains, rangés dans le camp antifrançais. En 1791, la Constituante annexe l'enclave pontificale du Comtat-Venaissin. En 1792, Victor-Amédée III de Savoie s'allie à l'Autriche. La Savoie et le comté de Nice sont envahis et annexés à la France après plébiscite. L'offensive de la « grande nation » se développe au printemps 1796. Après une fulgurante campagne, la victoire de Lodi ouvre la Lombardie à Bonaparte qui impose au Piémont, occupé, un traité signé à Paris, le 15 mai 1796. Il lui faudra cinq mois de durs combats autour de Mantoue (Bassano, Arcole, Rivoli), de septembre 1796 à janvier 1797, pour forcer la route de Vienne et imposer à l'Autriche les préliminaires de Leoben (7 avr.) confirmés par la paix de Campoformio (18 oct. 1797). L'empereur cède au Directoire la Lombardie et reçoit en compensation les terres de la république de Venise. Dans toute l'Italie, l'Ancien Régime s'écroule, sous la double poussée des armées françaises et de l'action des jacobins locaux. Une floraison de « républiques sœurs » adopte les institutions politiques et la législation nées de la Révolution. Le pouvoir passe à la bourgeoisie des propriétaires, la féodalité est abolie, les biens d'Église mis en vente. Bonaparte crée en Lombardie la république Cisalpine (26 juin 1797), qui absorbe l'éphémère république Cispadane, formée en Émilie et à Modène et qui s'était donné comme emblème le tricolore vert-blanc-rouge. Gênes s'érige en république Ligurienne (2 déc. 1797). Les Français occupent Rome et proclament la république Romaine (févr. 1798). Le roi de Naples perd ses États continentaux, où naît la république Parthénopéenne (23 janv. 1799), et se réfugie en Sicile. Dès décembre 1799, le Piémont est annexé à la France. Cette Italie jacobine s'effondre devant les succès de l'offensive austro-russe qui, de mars à août 1799, réoccupe la péninsule, sur laquelle s'abat la réaction.

L'Italie napoléonienne

Bonaparte, qui s'est emparé du pouvoir par le coup d'État du 18 brumaire (9-10 nov. 1799), redresse la situation. La victoire de Marengo (14 juin 1800) et la paix de Lunéville (9 févr. 1801) replacent l'Italie sous l'hégémonie française. Durant le Consulat, puis l' Empire, Napoléon, qui n'a pas de politique italienne préméditée, va opérer, au gré des circonstances, des remaniements autoritaires successifs. Ils aboutissent à une intégration au système continental français et à une extension du gouvernement direct, soit par le moyen d'annexions à l'Empire, soit par la création d'États vassaux, donnés à des membres de la famille Bonaparte. À l'image de la métropole, les institutions des anciennes républiques le cèdent au césarisme bureaucratique et centralisateur. En décembre 1801, les notables de la Cisalpine, réunis dans la Consulta de Lyon, créent une République italienne dont Napoléon est élu président. Le 31 mars 1805, elle est transformée en royaume d'Italie, dont l'Empereur ceint la couronne et qu'administre le vice-roiEugène de Beauharnais. Dans un premier temps, le pape et le roi de Naples conservent leurs États, et la Toscane devient un royaume d'Étrurie, donné au duc de Parme. Après Austerlitz et la victoire sur la troisième coalition,[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris
  • : professeur honoraire à l'université de Genève
  • : maître assistant à l'université de Paris-I
  • : professeur émérite d'histoire à l'université de Provence
  • : professeur à la faculté des lettres et sciences humaines de Grenoble

Classification

Pour citer cet article

Michel BALARD, Paul GUICHONNET, Jean-Marie MARTIN, Jean-Louis MIÈGE et Paul PETIT. ITALIE - Histoire [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Médias

Le patriote italien Giuseppe Mazzini, vers 1870 - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Le patriote italien Giuseppe Mazzini, vers 1870

-600 à -200. Philosophes et conquérants - crédits : Encyclopædia Universalis France

-600 à -200. Philosophes et conquérants

500 à 600. Reconquêtes - crédits : Encyclopædia Universalis France

500 à 600. Reconquêtes