CROYANCE
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Le parcours complexe qui sera ici suivi présente, pour un regard de survol, un certain nombre de grandes articulations.
La première concerne le passage du langage ordinaire au langage philosophique : pour la langue courante, le mot est surtout pris au pluriel ; ainsi parle-t-on des croyances de tel peuple ou de tel groupe, des croyances populaires. La transition vers la philosophie est indiquée par le sens fort que le mot prend au singulier lorsqu'il désigne une sorte d'action, l'action de croire ; prise en ce sens, la croyance désigne une attitude mentale d'acceptation ou d'assentiment, un sentiment de persuasion, de conviction intime. Au sortir du langage ordinaire, nous rencontrons une bifurcation dans laquelle nous ne nous engagerons pas, celle des sciences humaines ; celles-ci s'intéressent à la croyance du point de vue des motivations individuelles et des conditions sociales. Ce n'est pas le point de vue du philosophe qui s'attache à un trait remarquable de la croyance, à savoir qu'elle s'adresse à des propositions ou énoncés qui sont tenus pour vrais. Cette persuasion de la vérité, attachée à des énonciations, fait le problème philosophique de la croyance.
Ayant ainsi laissé derrière nous le langage ordinaire, laissé de côté la bifurcation des sciences humaines, nous élaborerons pour elle-même l'énigme du tenir-pour-vrai. Nous y serons aidé par le jeu des synonymes qui exhibent en quelque sorte (c'est-à-dire placent et montrent à l'extérieur) les variations de sens du vocable lui-même. Au premier rang de ces synonymes se tiennent les mots opinion et foi. Cette proximité n'est pas fortuite ; elle est imposée par les contextes successifs qui ont institué le jeu réglé des acceptions du mot croyance. Le contexte initial, pour une investigation philosophique, est le contexte grec de la doxa, mot que l'on a traduit par opinion. Une première problématique se noue ainsi à partir de l'opposition opinion-science
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Écrit par :
- Paul RICŒUR : professeur émérite à l'université de Paris-X, professeur à l'université de Chicago
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CROYANCES (sociologie)
Dans son acception la plus simple, la notion de croyance sert à désigner l’adhésion à des idées, des opinions, des valeurs sans qu’une démonstration rationnelle, empirique ou théorique n’ait conduit à l’élaboration et l’adoption des croyances en question. Classiquement donc, la croyance reposerait sur une parole d’autorité, un ouï-dire, des raisons non véri […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/croyances/#i_12766
AGRESSION (psychologie sociale)
L’agression est définie comme un comportement qui vise à blesser intentionnellement un individu motivé à se soustraire à ce traitement. Les recherches conduites sur les formes et fonctions du comportement agressif ont mobilisé des méthodologies extrêmement variées (statistiques publiques judiciaires et policières, enquêtes de victimation ou de délinquance autoreportée, observations, tests cogniti […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/agression-psychologie-sociale/#i_12766
APOLOGÉTIQUE
Dans le chapitre « Du Moyen Âge à l'époque contemporaine » : […] La démarche apologétique classique du christianisme avait été formulée par saint Anselme dans son Proslogion (1078) : fides quaerens intellectum . La foi recherche les motifs qui, sans prétendre démontrer ce qui demeure mystérieux pour la raison, permettent de croire, et fondent un « jugement de crédibilité ». Mais les motifs de crédibilité ne sont pas la foi. Leur rapport à la foi restait à éluc […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/apologetique/#i_12766
ARCHAÏQUE MENTALITÉ
Dans le chapitre « L'animisme et le rationalisme sociologique » : […] La première tentative d'analyse sociologique vraiment importante des croyances archaïques a été l'œuvre d'une école appelée animiste et dont les principaux représentants furent Spencer, Tylor et Frazer. Ramenée à ses lignes les plus générales, au-delà des aspects particuliers que lui ont donnés chacun de ces auteurs, l'animisme est une interprétation à la fois rationaliste et évolutionniste de l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/mentalite-archaique/#i_12766
ART (Aspects culturels) - Public et art
Dans le chapitre « La perception esthétique » : […] Mais les variations dans l'appréciation des œuvres selon les différents publics ne touchent pas seulement les sujets et les formes, les contenus et les styles de représentation : elles concernent tout d'abord – et trop de recherches tendent à l'oublier – le statut même des œuvres, le fait qu'elles soient ou ne soient pas appréhendées comme des objets d'art. Car, avant même de faire l'histoire et l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/art-aspects-culturels-public-et-art/#i_12766
ASTROLOGIE
Dans le chapitre « Vers une astrologie restaurée » : […] La démarche de l'historien peut-elle servir le praticien ? Signaler un syncrétisme accentué par des développements différents d'un pays à l'autre, un découplage, est-ce que cela est susceptible d'interpeller l'astrologue et de l'engager à renoncer à ses déviations ? Dans la mesure où celles-ci ont fait l'objet d'une exégèse justificatrice, que les Gémeaux, par exemple, sont attribués, depuis au m […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/astrologie/#i_12766
ATHÉISME
Littéralement, le mot « athée » veut dire « sans dieu ». Pour comprendre ses divers emplois dans le cours de l'histoire, il convient de noter que ce terme négatif n'inclut spécialement aucun verbe. Suivant le contexte, plusieurs pourront être sous-entendus : on est tenté de privilégier le verbe « croire » (l'athée est celui qui ne croit pas à l'existence de Dieu – ou des dieux), mais on parle aus […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/atheisme/#i_12766
AU-DELÀ
Usité comme adverbe, au-delà signifie plus loin , et, comme locution prépositive, plus loin que telle limite — de l'ordre du physique, de l'imaginable, du concevable — qu'on dépasse intentionnellement. Portée à l'absolu, cette dernière intention est créatrice d'objet : pris substantivement, le terme désigne alors un autre monde ou un état du monde opposé à l'actuel, ainsi que les sujets censés l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/au-dela/#i_12766
BONHEUR (notions de base)
Dans le chapitre « Bonheur et fuite du temps » : […] Conscience d’être situé à mi-chemin de l’animalité et de la divinité, conscience de la mort dont l’homme ressent qu’elle est à la fois un privilège qui le situe au-dessus des bêtes et la source de son malheur, tout nous ramène, quand il s’agit du bonheur, à la question de la fuite du temps. Situer le bonheur dans la chaîne du temps semble le principal défi qu’ont dû relever les philosophes. En dép […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/bonheur-notions-de-base/#i_12766
CONFORMISME (psychologie)
Le conformisme désigne le processus d'influence sociale par lequel une personne est amenée à aligner ses propres perceptions, croyances ou conduites sur celles d'un ensemble d'autres personnes. Commander la même boisson que ses amis lors d'une sortie, adopter les codes vestimentaires en usage dans son entourage professionnel, ou encore adhérer aux préjugés en vigueur dans son nouveau club sportif […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/conformisme-psychologie/#i_12766
CONSPIRATIONNISME
Dans le chapitre « Nier la complexité du réel » : […] Le dernier procédé prend la forme d’un raisonnement à sens unique. Le conspirationnisme nie la complexité du réel dont il va proposer une explication univoque et monocausale. Il ne s’embarrasse pas de contre-exemples ni de faits qui iraient à l’encontre de la théorie proposée, et donne à une même cause – l’action de quelques conjurés – des effets variés, permanents et de grande échelle. C’est ce q […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/conspirationnisme/#i_12766
CORPS - Cultes du corps
Dans le chapitre « Une nouvelle religion » : […] Le corps est devenu une nouvelle religion à travers ce que le psychologue Jean Maisonneuve a appelé le « corporéisme », et ce que les sociologues Eliane Perrin et Pierre Baudry ont désigné à la même époque − les années 1980 −, par l'expression « cultes du corps ». Ce surinvestissement du corps trouve sa raison dans les aliénations socio-économiques ressenties par le sujet. L'impossibilité de trans […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/corps-cultes-du-corps/#i_12766
DÉISME
Selon Louis de Bonald, un déiste est un homme qui n'a pas eu le temps de devenir athée. Paul Hazard réplique que c'est un homme qui n'a pas voulu le devenir. Effectivement, le déisme (mot forgé au xvi e s., répandu aux xvii e et xviii e s.) désigne une position moyenne, à mi-chemin du théisme chrétien et de l'athéisme. Le déiste ne croit plus au Dieu de la révélation historique ; il croit encor […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/deisme/#i_12766
DERRIDA JACQUES (1930-2004)
Dans le chapitre « La question théologico-politique » : […] Les textes tardifs de Jacques Derrida interrogent avec insistance les motifs du possible et de la croyance, de la foi et de la promesse, toutes questions comprises, dès Spectres de Marx (1993), sous le terme « messianique ». Derrida découvre le lien structurel qui existe entre possibilité , croyance et dénégation . Croire en quelque chose revient toujours à tenir ce quelque chose pour indéniabl […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/jacques-derrida/#i_12766
LA DESTINATION DE L'HOMME, Johann Gottlieb Fichte - Fiche de lecture
Dans le chapitre « Du doute à la croyance » : […] « Doute », « Savoir », « Croyance » ( Zweifel, Wissen, Glauben ), titres des trois livres composant l'ouvrage, marquent autant d'étapes progressives sur la voie de la libération du Moi. Le Moi qui s'exprime à la première personne n'est pas seulement celui de l'auteur, mais celui que nous sommes tous. En donnant à lire les crises successives qu'a dû traverser sa subjectivité, vivante et spéculante […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/la-destination-de-l-homme/#i_12766
DIEU - Problématique philosophique
Dans le chapitre « Le souverain bien » : […] Que l'idée du bien régisse le domaine entier du savoir, telle était l'essence même du platonisme. Philosophiquement réfléchie, l'expérience morale et politique donnait ainsi à penser, pour la première fois de manière principielle, la totalité de l'étant. Cette inspiration capitale traverse les siècles, mais c'est avec Kant que ce discernement éthique en vient à constituer le cœur même de la raiso […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/dieu-problematique-philosophique/#i_12766
DIEU - La négation de Dieu
Dans le chapitre « La foi en Dieu » : […] Impuissante à former l'idée de Dieu autant qu'à déduire son existence, la raison échoue. Cet échec n'est pas sans signification ; moins celui d'une preuve que celui d'une idée, il renouvelle la question d'abord posée : « Comment peut-on penser et dire ce qui n'existe pas ? » ; il manifeste que, dans ce processus qui est un procès, dans cet appareil de démonstrations et de définitives conclusions, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/dieu-la-negation-de-dieu/#i_12766
DOXA, sociologie
Le mot grec doxa (traduit en français par « opinion ») désigne chez Platon une forme dégradée de croyance qui s’oppose à la science ( epistêmê ) dont la philosophie est le modèle suprême. Chez Husserl, le terme a servi à caractériser une modalité préréflexive de rapport au monde fondée sur l’arrière-plan d’évidences du « monde de la vie » à la fois omniprésentes et inaperçues (jugements, évaluati […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/doxa-sociologie/#i_12766
DURKHEIM (ÉCOLE DE)
Dans le chapitre « La société comme objet de la religion moderne » : […] Durkheim devait nécessairement s'intéresser à la religion, considérée comme système de représentations imposant aux adeptes le respect des mêmes obligations morales, basées sur une séparation des ordres profane et sacré, ce dernier reposant sur des rites ayant trait à des interdits et des pratiques de culte. Dans Les Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), il insiste bien sur le fait que […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/durkheim-ecole-de/#i_12766
ÉCONOMIE SOCIOLOGIE DE L'
Dans le chapitre « Une sociologie des croyances économiques » : […] Si l'on suit l'analyse de Jean-Jacques Gislain et Philippe Steiner publiée en 1995, toute sociologie de l'économie se construit à partir d'au moins trois composantes : une théorie de l'action, une théorie des institutions économiques et une théorie de la dynamique économique. Pour chacune d'elles, les facteurs symboliques occupent une place déterminante, alors qu'ils sont minorés dans la théorie é […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sociologie-de-l-economie/#i_12766
EMPIRISME
Dans le chapitre « Croyance et connaissance » : […] Dans l'introduction de Human Knowkledge (1948), Russell écrivait : « Toujours depuis Kant, et il serait plus juste de dire depuis Berkeley, a existé parmi les philosophes une tendance que je considère comme illusoire, la tendance à admettre que la description du monde est influencée outre mesure par des considérations dérivées de la nature de la connaissance humaine » (p. xi ). Russell et Quine […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/empirisme/#i_12766
ENFERS ET PARADIS
Dans le chapitre « Les représentations primitives » : […] Chez les « primitifs », les représentations de l'autre monde sont d'une étonnante variété. Il y a, d'abord, la croyance que les morts continuent la même existence que les vivants, dans un paysage qui constitue une sorte de double de celui qu'ils habitaient sur la terre. Cette conception est assez commune en Afrique, mais elle se rencontre aussi ailleurs (chez les Indiens Hopi, en Birmanie, en Nou […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/enfers-et-paradis/#i_12766
ENQUÊTE SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN, David Hume - Fiche de lecture
D'abord intitulée Essais philosophiques sur l'entendement humain , l' Enquête sur l'entendement humain (1748) se veut une reprise corrigée et rendue plus accessible de la première partie du volumineux Traité de la nature humaine paru en 1739-1740. « Newton du monde moral » (Kant), David Hume (1711-1776) va chercher à appliquer à la nature humaine les principes expérimentaux qui ont fait leurs pr […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/enquete-sur-l-entendement-humain/#i_12766
EXISTENCE PHILOSOPHIES DE L'
Dans le chapitre « Kierkegaard et son secret » : […] Si Kierkegaard donne une telle importance à l'existence, c'est qu'il ne cherche pas ce qu'il appelle l'objectivité ; sa pensée est une pensée du subjectif. S'il en est ainsi, c'est qu'il faut expliquer existentiellement la philosophie existentielle de Kierkegaard par sa vie même. Tout le développement ultérieur de cette pensée de l'existence naît de l'atmosphère de secret et de mystère qui était […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/philosophies-de-l-existence/#i_12766
EXPÉRIENCE
Dans le chapitre « Le défi empiriste » : […] L'empirisme a ceci de commun avec la conception « cartésienne » de l'esprit qu'il conçoit les expériences comme des épisodes mentaux conscients (des « idées »), qui nous représentent le monde d'une certaine façon. Comme le cartésianisme, il est une tentative pour fonder la connaissance. Mais, sous ses formes classiques, il s'en distingue à la fois par ses moyens et par ses résultats. D'une part, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/experience/#i_12766
FOI
Dans le chapitre « Croyance et confiance » : […] Au terme de notre étude rétrospective sur l'histoire du vocabulaire, nous pouvons procéder à une analyse des concepts. Nous avons constaté que « foi » et « croyance religieuse » ne sont pas synonymes. Il convient de revenir sur ce point. L'ambiguïté vient de ce que le verbe « croire » peut s'employer dans deux sens différents. Soit dans un sens déclaratif : « Je crois que..., je tiens pour vraie […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/foi/#i_12766
FOLKLORE
Dans le chapitre « Histoire du folklore comme discipline » : […] Il est important de tenter de retracer la préhistoire de l'étude du folklore pour en saisir la spécificité. Lorsque cette discipline est née, au début du xix e siècle, l' ethnologie, en effet, existait déjà, même si elle n'en portait pas encore le nom. Elle s'était constituée à partir de la découverte au xvi e siècle du continent américain. Avec stupeur on avait appris alors l'existence d'une au […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/folklore/#i_12766
FONDAMENTALISME (psychologie)
Le terme « fondamentalisme » désignait, au début du xx e siècle, le mouvement protestant américain qui prônait un retour antimoderniste à certains « fondamentaux » du christianisme : infaillibilité de la Bible, historicité des miracles, véracité littérale de dogmes chrétiens. Progressivement, le terme s’est élargi pour désigner l’intransigeance idéologique en ce qui concerne les croyances, dans […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/fondamentalisme-psychologie/#i_12766
SENTIMENT
Dans le chapitre « Qu'est-ce qu'un sentiment ? » : […] En fait, le mot « sentiment » connote des sens très divers, et les auteurs ne retiennent le plus souvent que l'un d'eux au détriment des autres. Ainsi, pour Malebranche, le sentiment est la perception confuse des choses et de soi-même ; les moralistes anglais du xviii e siècle l'identifient avec la bienveillance, la sympathie spontanée ; Théodule Ribot le confond avec l'affectivité en général en […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sentiment/#i_12766
GRÈCE ANTIQUE (Civilisation) - La religion grecque
Dans le chapitre « Religion grecque et christianisme » : […] Il est permis de se demander comment cette religion populaire s'ouvrait à la prédication chrétienne, si elle y préparait d'une certaine manière ou au contraire empêchait de l'entendre, et de marquer, s'il se peut, quelques ressemblances et différences. Tout d'abord, l'Ancien n'est pas irréligieux. C'est la grande différence d'avec le monde moderne, où, tout au moins dans notre vieille Europe, la p […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/grece-antique-civilisation-la-religion-grecque/#i_12766
HOROSCOPE
Dans le chapitre « Le marché des horoscopes » : […] La consommation d'astrologie est très inégalement répartie dans la population française. Les différenciations qu'on peut observer sont révélatrices de la nature du phénomène. Deux sondages de l'I.F.O.P., commandités par France-Soir en 1962 et en 1963, fournissent à ce sujet d'intéressantes données. On ne s'étonnera pas de constater que les femmes manifestent plus souvent que les hommes une attitu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/horoscope/#i_12766
HUME DAVID (1711-1776)
Dans le chapitre « La théorie de la croyance et le problème religieux » : […] Qu'est-ce, pourtant, que croire ? La théorie classique et celle de Hume partent ici d'une même constatation : l'idée d'un objet n'est pas la croyance en l'existence de cet objet (c'est en ce sens que Descartes remarquait qu'une idée n'est, en elle-même, ni vraie ni fausse). Mais la théorie classique part de cette constatation pour situer la croyance dans un autre domaine, celui de l'affirmation, d […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/david-hume/#i_12766
ILLUSION
Métaphoriquement dérivé de la réduction psychologique des enchantements magiques et des découvertes de l'optique géométrique, couronnant, avec Kant, la critique relativiste de l'optimisme leibnizien, le concept moderne d'illusion a conquis une position centrale dans la réflexion de Schopenhauer et dans celle de Nietzsche, avant de soutenir le développement de l'expérience psychanalytique en une th […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/illusion/#i_12766
JUGEMENT
Dans le chapitre « Proposition et assertion, expression et déclaration, croyance et adhésion » : […] Le jugement synthétise les contenus de la perception ou de la représentation et les porte au niveau d'un critère de vérité qui permet leur affirmation. Mais cette opération du jugement emprunte en général le canal du langage, dont il reçoit une structure constituée de termes et de relations. En outre, le jugement ainsi exprimé occupe une place dans une chaîne de questions, de réponses, d'énoncés […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/jugement/#i_12766
LE BUISSON ARDENT ET LES LUMIÈRES DE LA RAISON (J. Greisch)
La philosophie de la religion a mauvaise presse. Remise en question par la théologie au nom de la distance qu'elle prend avec son objet, elle est soupçonnée par la science religieuse et, plus généralement, les sciences humaines, d'une trop grande proximité avec la foi. C'est sans doute ce qui explique le relatif abandon d'une telle approche au cours de ces dernières décennies du xx e siècle, et c […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/le-buisson-ardent-et-les-lumieres-de-la-raison-j-greisch/#i_12766
MAINE DE BIRAN (1766-1824)
Dans le chapitre « La philosophie de Maine de Biran » : […] Biran ne remet pas en question le refus de l' innéisme. Mais il constate que dans je sens , le je qui s'affirme sentant est un sujet actif dont aucune genèse ne peut rendre compte à partir des sensations passives liées au monde des objets. La conscience du moi relève d'un « sens intime » qui s'éveille avec le « sentiment de l'effort moteur volontaire » ; ainsi, je veux lever le bras : l'initiativ […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/maine-de-biran/#i_12766
MERVEILLEUX
Dans le chapitre « L'échec des restaurations passées » : […] Si le merveilleux a partie liée avec la croyance, il devient factice quand on cesse d'y croire, quand les conditions d'une rencontre privilégiée ne sont plus réunies ; la merveille abandonnée, falsifiée, réduite à un clinquant ou à un vernis, n'a plus que le pouvoir d'abuser le lecteur. Or cette déchéance est déjà largement acquise au xvi e siècle. L'histoire du concept de merveilleux est en gran […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/merveilleux/#i_12766
MÉTACOGNITION
Dans le chapitre « Métacognition procédurale et métacognition conceptuelle (ou réflexive) » : […] On définit souvent la métacognition comme la capacité de réfléchir sur sa propre pensée. Le problème de cette définition est qu'elle est trop étroite. Elle ne s'applique qu'à une faible proportion des processus métacognitifs compris comme autorégulation par l'agent de ses propres états informationnels. Les êtres humains sont capables, dès l’adolescence, de prendre leur pensée pour objet de pensée […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/metacognition/#i_12766
MYTHE - Approche ethnosociologique
Dans le chapitre « Mythologie et sociologie » : […] L'intérêt sociologique des mythes se marque de plusieurs façons. Ils sont d'une part reçus et acceptés par tous les membres du groupe tout en étant des œuvres anonymes, sans origine repérable, qui n'offrent d'autres garanties à la croyance des auditeurs que l'adhésion de ceux qui les leur transmettent. D'autre part, le contexte dans lequel ils sont contés offre un intérêt tout particulier pour l […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/mythe-approche-ethnosociologique/#i_12766
NEUROSCIENCES COGNITIVES ET THÉORIE DE L'ESPRIT
Le concept de théorie de l’esprit renvoie à nos connaissances sur la manière dont l’esprit humain fonctionne. Ces connaissances sont utilisées de manière plus ou moins explicite pour attribuer des états mentaux (émotions, désirs, intentions, croyances et connaissances) à soi-même et à autrui afin d’adapter nos comportements lors de nos interactions sociales. Par exemple, si une personne vous dema […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/neurosciences-cognitives-et-theorie-de-l-esprit/#i_12766
PENSÉE
Dans le chapitre « Qu'appelle-t-on penser ? » : […] Le verbe « penser » et le substantif correspondant « pensée » recouvrent une grande variété d'activités, d'événements, de phénomènes ou d'états mentaux. On peut cependant distinguer deux sens principaux de ces termes. Au sens le plus large, une pensée est un certain état mental, dont le contenu représente un certain état de choses. « Il est tombé par terre parce qu'il pensait qu'il y avait une cha […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/pensee/#i_12766
PHÉNOMÉNOLOGIE
Dans le chapitre « L'« épochè » phénoménologique » : […] Dès les Recherches logiques , le sens philosophique de la phénoménologie est clairement établi : il réside dans l'idée d'une corrélation a priori et universelle entre l'objet transcendant et ses modes subjectifs de donnée. Autrement dit, la phénoménologie a pour projet de préserver la transcendance du réel tout en respectant sa relativité à la conscience, ce qui revient à en nier l'existence en so […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/phenomenologie/#i_12766
PRAGMATISME
Dans le chapitre « Le pragmatisme, théorie de la vérité ou théorie de la signification ? » : […] Le pragmatisme est-il essentiellement une théorie de la vérité ? Il l'est certainement pour James. On n'a pas pris garde cependant que ce dernier est surtout préoccupé du statut des « vérités établies ». S'il y a vérification, ou plutôt « validation » comme le dit James – et le choix du mot est suggestif –, cette opération a une fonction de validation rétrospective : « La vérité vit à crédit. » « […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/pragmatisme/#i_12766
PRIÈRE ET CONTEMPLATION
Dans le chapitre « Le rôle de la croyance » : […] On se ferait une idée caricaturale de la prière si on n'y voyait que l'expression d'un besoin signifié et transmis à une instance supérieure à fin d'exaucement. Le besoin incite au recours, mais le recours va être lui-même conditionné par le type de relation qui unit l'orant et son dieu. C'est la croyance qui encourage, justifie et structure le recours. Une question capitale se pose : n'est-il pa […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/priere-et-contemplation/#i_12766
PROBABILITÉ SUBJECTIVE
Dans le chapitre « Influence de la croyance à la chance » : […] Un aspect de la probabilité subjective qui joue un rôle important est la croyance à la chance. Ce que nous croyons qui arrivera est fonction de ce que nous pensons qui arrivera si nous avons de la chance ou non. Cette croyance a tendance à s'établir de manière ferme et cohérente. Considérons la question suivante : « Combien de fois pensez-vous effectivement pouvoir enfiler dans le chas d'une aigui […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/probabilite-subjective/#i_12766
PSYCHOLOGIE CLINIQUE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE
Dans le chapitre « La psychologie clinique cognitive » : […] La psychologie clinique cognitive s’intéresse aux processus de pensée qui filtrent et organisent la perception de l’environnement. Ce courant s’est développé à partir des travaux d’Aaron T. Beck sur la thérapie cognitive de la dépression. Selon cet auteur, l’émotion est dépendante de la cognition ; plus exactement, l’émotion résulterait de l’interprétation des événements par l’individu en raison […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychologie-clinique-comportementale-et-cognitive/#i_12766
PSYCHOLOGIE DE LA SANTÉ
Dans le chapitre « Voies cognitives et comportementales » : […] Les croyances et cognitions des individus envers la santé en général et leur propre santé ont un effet sur l’adoption des comportements de santé (en population générale), l’utilisation des services de soins et l’adhésion thérapeutique (chez les patients). Elles permettent aussi aux soignants de mieux comprendre le point de vue des sujets malades. À partir de l’analyse des récits des patients, on […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychologie-de-la-sante/#i_12766
PSYCHOLOGIE DE LA RELIGION
Dans le chapitre « Avancées » : […] Que savons-nous aujourd’hui en psychologie de la religion avec plus de précision qu’il y a quelques décennies ? Résumons ici quelques traits essentiels de ces avancées. – Premièrement, la foi religieuse ou la spiritualité ne sont pas universelles au niveau des individus. Elles constituent un pattern spécifique d’attitudes offrant un ensemble de réponses par rapport à des questions existentielles e […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychologie-de-la-religion/#i_12766
PSYCHOLOGIE SOCIALE
Dans le chapitre « Psychologie sociale : perspectives européennes » : […] Marquée dès ses origines par des développements conceptuels et empiriques issus d’universités et institutions de recherche situées aux États-Unis (qui bénéficièrent de la contribution d’éminents émigrés d’Europe ayant dû fuir le nazisme, comme Kurt Lewin ou Fritz Heider), la psychologie sociale comporte des courants européens très actifs, avec un intérêt distinct pour l’analyse du discours et l’us […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychologie-sociale/#i_12766
PSYCHOPATHOLOGIE COGNITIVE
Dans le chapitre « Les croyances dysfonctionnelles » : […] Les croyances dysfonctionnelles sont constituées d’un ensemble complexe d’associations entre concepts, stockées en mémoire à long terme et qui influencent le fonctionnement cognitif, affectif et relationnel. Par exemple, en raison d’expériences précoces et de facteurs de personnalité, les personnes ayant reçu un diagnostic d’anxiété sociale ont développé des croyances problématiques sur elles-mêm […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/psychopathologie-cognitive/#i_12766
RAGOTS ET RUMEURS, anthropologie
Loin de se réduire à un bavardage insignifiant, les ragots, potins, commérages et autres rumeurs sont des genres de discours qui jouent un rôle important dans toutes les sociétés. Max Gluckman a mis en lumière leur fonction sociale : échanger des potins réaffirme les valeurs collectives, renforce la cohésion entre les participants et exerce un contrôle social informel en dénigrant les comportemen […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/ragots-et-rumeurs-anthropologie/#i_12766
RÉALITÉ
Dans le chapitre « Réalité et croyance » : […] On n'a pas, en cet exposé, à se prononcer sur l'essence dernière de l'Être, mais à analyser la notion de réalité, à découvrir ce que signifie le mot réalité pour une conscience humaine. Or, il paraît incontestable que les précédentes analyses n'épuisent pas cette notion. Ici apparaît déjà la force du réalisme. C'est en vain que certains philosophes nous veulent persuader que la vérité scientifique […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/realite/#i_12766
RELIGION - Sociologie religieuse
Dans le chapitre « Nouvelles formes de croyance » : […] Deuxième orientation et thématique de recherche en sociologie religieuse : la forme que prennent les croyances et pratiques depuis la fin des années 1960. Outre la subjectivisation et pluralisation du croire que l'on vient d'évoquer, de nouvelles formes d'expression du religieux se manifestent et se développent donnant naissance à une scène religieuse polarisée selon deux tendances opposées. La […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/religion-sociologie-religieuse/#i_12766
RELIGION (notions de base)
Dans le chapitre « Un double paradoxe » : […] Un premier paradoxe provient d’une caractéristique très particulière de la notion même de religion, qui n’apparaît dans le champ philosophique que lorsqu’elle commence à s’effacer du champ culturel. En effet, pendant une période historique considérable, tout était religieux dans les sociétés humaines, si bien qu’aucun recul ne pouvait permettre à l’esprit de penser la religion en tant que telle. L […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/religion-notions-de-base/#i_12766
SACRÉ, religion
Dans le chapitre « Universalité et fonctions du sacré » : […] Étymologiquement, sacré s'oppose à profane. Sacré désigne ce qui est à la fois séparé et circonscrit (en latin sancire : délimiter, entourer, sacraliser et sanctifier), tandis que profane indique ce qui se trouve devant l'enceinte réservée ( pro-fanum ). Il y a donc deux domaines, l'un qui est réglé de manière transcendante, dangereuse et capitale, le sacré, interdit parce que fondamental, et un […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sacre-religion/#i_12766
SCIENCES - Science et philosophie
Dans le chapitre « Science et philosophie de la vie » : […] Dans le Gai Savoir , Nietzsche entreprend de dissiper une illusion entretenue par les positivistes et les rationalistes de tous bords. Nous pensons d'ordinaire que les progrès de la science ont repoussé les frontières de la foi, qu'en devenant plus savants nous sommes devenus moins croyants. Mais cette victoire du savoir sur la foi, de l'esprit positif sur l'esprit théologique, comme dirait Comt […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sciences-science-et-philosophie/#i_12766
SECTES
Dans le chapitre « Les sectes comme phénomène social » : […] Dans le monde anglo-saxon, la recherche sur les sectes et les nouveaux mouvements religieux a donné lieu à une multitude de travaux, de nature psychologique ou sociologique en particulier. En France, les données établies restent beaucoup plus lacunaires en comparaison. Toutefois, plusieurs résultats apparaissent aujourd'hui étayés quand bien même l'interprétation générale à conférer au phénomène d […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/sectes/#i_12766
SUPERSTITION
L'analyse historique des variations sémantiques du terme « superstition » confirme le jugement de Renan, qui voyait là un mot d'une clarté superficielle : utilisé pour désigner des croyances et des pratiques religieuses irrationnelles, il se révèle être le plus souvent un concept polémique par lequel on condamne la religion de l'autre, voire toute religion. En montrant que les comportements magic […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/superstition/#i_12766
SURVIE
Le terme de survie appartient, dès son attestation la plus ancienne, au domaine du droit et de la jurisprudence. On appelle gain de survie une disposition prévoyant que les avantages de l'un des conjoints passeront à celui qui lui survivra. Les biens matériels que, de facto, le défunt perd avec la vie se trouvent ainsi conservés en d'autres mains et laissent une trace qui, au-delà de la mort, perp […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/survie/#i_12766
VALEURS, philosophie
La notion de valeur est souvent utilisée au pluriel. Il semble en effet difficile de considérer comme de même nature l'impression esthétique qui nous fait trouver un tableau saisissant, le respect pour une décision politique courageuse, l'approbation d'un acte charitable, l'admiration pour une performance intellectuelle, le jugement portant sur le rendement d'une machine, ou encore une estimation […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/valeurs-philosophie/#i_12766
WEBER MAX (1864-1920)
Dans le chapitre « Les lignes directrices de la philosophie wébérienne » : […] La désagrégation lente mais irréversible du christianisme, qui ne cesse de s'accentuer depuis plus d'un siècle, et la floraison conjointe des philosophies les plus diverses réveillent dans l'âme humaine des déchirements et des ruptures que le pathos unitaire grandiose de l'éthique chrétienne avait réussi à masquer pendant plus d'un millénaire. La nouvelle affirmation du pluralisme des valeurs qui […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/max-weber/#i_12766
Voir aussi
Pour citer l’article
Paul RICŒUR, « CROYANCE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 décembre 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/croyance/