VÉRITÉ, logique

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  • VÉRITÉ

    • Écrit par Robert BLANCHÉ, Antonia SOULEZ
    • 9 391 mots

    La réflexion sur la vérité a suscité bien des spéculations philosophiques. D'abord sur sa nature. Deux positions, l'une réaliste, l'autre idéaliste, s'opposent sur ce problème : d'un côté, la vérité se définit par l'adéquation de l'esprit à la chose,...

Articles associés

  • ANALYTIQUE PROPOSITION

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 404 mots

    Le mot « analytique » a au moins trois sens.

    1. Au sens large, une proposition est dite analytique si elle est vraie en vertu de la signification des termes qu'elle contient. La simple considération des significations suffit à donner l'assurance de sa vérité. À ce sens se rattachent...

  • ANSELME DE CANTORBÉRY (1033/34-1109)

    • Écrit par Michel-Marie DUFEIL
    • 1 908 mots
    ...seulement il se bat dans ses fonctions publiques, mais il médite sur le réel pour en trancher les problèmes, pour le transformer. Le rapport entre la vérité logique et la vérité morale, entre la connaissance abstraite exacte et son application judicieuse dans la vie, est un thème auquel il a donné formulation...
  • BOLZANO BERNARD (1781-1848)

    • Écrit par Jan SEBESTIK
    • 3 176 mots
    Encherchant à élucider les notions de vérité logique et de déduction, Bolzano remarque qu'elles sont fondées sur le concept de forme propositionnelle (Satzform). Une forme propositionnelle résulte d'une proposition lorsqu'on y remplace une ou plusieurs représentations par des variables ;...
  • CROYANCE

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 10 548 mots
    En quoi consiste cette énigme ? La croyance ne pose pas seulement un problème de degré : du doute à la certitude. Elle pose un problème de valeur qui tient à son rapport ambigu à la vérité. Tenir pour vrai, n'est-ce pas prendre pour vrai ce qui, peut-être, paraît vrai, mais n'est pas vrai ? Cette...
  • DESCRIPTION ET EXPLICATION

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 8 262 mots
    • 1 média
    ...(susceptible de rentrer dans un des types recensés plus haut). La nécessité logique ou déductive n'est ni suffisante ni indispensable à l'explication. La part de vérité de la théorie nomologico-déductive est la suivante : une loi scientifique particulière, obtenue par induction, est expliquée quand elle apparaît...
  • DIALECTIQUE, notion de

    • Écrit par Marie GAUTIER
    • 1 417 mots
    Pour Platon, la dialectique se caractérise par un jeu alterné de questions et de réponses qui conduit à découvrir la vérité. Elle relève à la fois d'un art du dialogue et d'une maïeutique des idées visant à atteindre le vrai, qui permet en retour de légitimer les éléments du monde sensible. C'est...
  • EMPIRISME

    • Écrit par Edmond ORTIGUES
    • 11 725 mots
    • 1 média
    La tendance à confondre la vérité avec une perfection finale se retrouve dans le pragmatisme. Selon Quine, «  Peirce a essayé de définir entièrement la vérité en terme de méthode scientifique. La vérité serait pour lui la théorie idéale de laquelle on s'approche comme d'une limite lorsque...
  • ERREUR

    • Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
    • 4 289 mots
    • 2 médias

    La définition classique de la vérité et de l'erreur est celle d'Aristote : « Dire de ce qui est qu'il est, ou de ce qui n'est pas qu'il n'est pas, c'est dire vrai ; dire de ce qui n'est pas qu'il est ou de ce qui est qu'il n'est pas, c'est dire faux. » Cet énoncé, parfois jugé trop ...

  • EXPÉRIENCE

    • Écrit par Pascal ENGEL
    • 6 289 mots
    • 1 média
    ...propriété des formes du langage et de la signification, et non pas comme une propriété des formes de la pensée en général. Il tient aux faits que certaines vérités (celles de la logique et des mathématiques) sont vraies seulement en vertu des significations des termes qui y figurent. Mais ces vérités sont...
  • FORMALISME

    • Écrit par Étienne BALIBAR, Pierre MACHEREY
    • 4 401 mots
    • 1 média
    ...formule démontrable qui correspondrait dans une interprétation quelconque à une proposition fausse ; c'est même une condition du résultat précédent. La tentative de représenter lavérité des propositions de l'arithmétique par la démonstrabilité formelle n'aurait plus alors aucun sens cohérent.)
  • IDÉALISME

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 8 390 mots
    ...de la démonstration). Avec la meilleure volonté du monde, il est difficile d'y trouver une métaphysique sous-jacente. S'agit-il de la définition de la vérité ? L'idéalisme demande une conception « cohérentiste » du vrai, entendu comme l'accord des représentations entre elles ou comme la compatibilité...
  • IDÉOLOGIE

    • Écrit par Joseph GABEL
    • 5 964 mots
    Reste la question importante des rapports entre idéologie et vérité (H. Lefebvre et F. Châtelet, Idéologie et Vérité). Son étude complète demanderait un article spécial, mais le présent travail serait incomplet s'il n'en posait au moins les jalons.
  • KRIPKE SAUL (1940-2022)

    • Écrit par Universalis, Scott SOAMES
    • 1 121 mots

    Logicien et philosophe américain, Saul Aaron Kripke est né le 13 novembre 1940 à Bay Shore, New York. On peut reconnaître dans son œuvre l’héritage de la philosophie analytique telle que l’ont formulée Gottlob Frege, Bertrand Russell, Rudolf Carnap et Willard Van Orman Quine.

    Saul Kripke...

  • LANGAGE PHILOSOPHIES DU

    • Écrit par Jean-Pierre COMETTI, Paul RICŒUR
    • 20 714 mots
    • 9 médias
    ...jeté les bases de façon concurrente, a ouvert d'autres perspectives. Davidson a contourné les difficultés mises au jour par Quine en faisant appel à la théorie de la vérité formulée par Alfred Tarski et plus précisément à la « Convention T », selon laquelle l'énoncé « La neige est blanche » est vrai...
  • LOGIQUE

    • Écrit par Robert BLANCHÉ, Jan SEBESTIK
    • 11 415 mots
    • 3 médias
    ...psychiques ou des signes linguistiques. Deuxième propriété fondamentale des propositions : elles sont susceptibles de prendre l'une des deux valeurs de vérité. Elles se divisent donc en vérités en soi et faussetés en soi. Bolzano pense avoir démontré l'existence d'une infinité de vérités en soi par récurrence...
  • MODALITÉS, logique

    • Écrit par Pascal ENGEL
    • 6 664 mots
    • 1 média
    ...forme la phrase « nécessairement 2 + 2 = 4 »). Mais elles diffèrent d'autres fonctions, comme la négation, parce qu'elles ne sont pas des fonctions de vérité, c'est-à-dire ne sont pas « extensionnelles » (mais « intensionnelles »), au sens où la vérité ou la fausseté d'un énoncé modal ne dépend pas seulement...
  • NÉO-POSITIVISME ou POSITIVISME LOGIQUE

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 2 997 mots
    • 1 média
    ...symboles dans leur rapport avec des désignations possibles. Un langage est alors défini au moyen de règles de formation, de règles de désignation et de règles de « vérité », qui indiquent à quelles conditions générales les propositions seront considérées comme vraies. Par opposition à la vérité ...
  • PRAGMATIQUE

    • Écrit par Francis JACQUES
    • 5 766 mots
    ...en bonne méthode, aux anomalies que recelait la théorie sémantique des logiciens. Prenant en vue et ne perdant pas de vue la question classique de la vérité, elle s'intéressa d'abord à la vérité d'une énonciation eu égard à une interprétation fixe et à un contexte donné. Ce...
  • PRAGMATISME

    • Écrit par Gérard DELEDALLE
    • 4 061 mots
    ...appliquer une idée, c'est tout un. Il n'y a donc pas un monde des idées acquises et certaines et un monde des idées provisoires et seulement probables. Le pragmatiste reconnaît qu'il existe des idées qui peuvent paraître stables et quasi nécessaires, ce que James appelle les « vérités établies ». Rien...
  • PREUVE, épistémologie

    • Écrit par Fernando GIL
    • 2 938 mots
    • 1 média

    Une proposition est dite prouvée si, ayant été établie par une méthode reconnue, elle fait l'objet d'une croyance. Cette formulation permet de distinguer quatre versants dans la théorie de la preuve : 1o un élément sémantico-formel, la proposition qu'il s'agit de prouver ; 2...

  • PSYCHANALYSE

    • Écrit par Pierre KAUFMANN
    • 15 170 mots
    • 1 média
    ...qu'il appartient précisément à l'expérience psychanalytique d'exhumer dans la scission subjective la vérité du désir inconscient ? La démarche de Lacan consiste, au contraire, à faire émerger la problématique de lavérité des variations de la structure quaternaire dont on vient de suggérer l'esquisse.
  • SOCRATE (469-399 av. J.-C.) ET ÉCOLES SOCRATIQUES

    • Écrit par Jacques BRUNSCHWIG
    • 2 407 mots
    • 1 média
    Une autre source de certitude est que le dialogue, sous peine de perdre tout sens, désigne l'horizon d'une vérité qu'il ne dépend pas de nous de créer ou de modifier, et qui s'atteste jusque dans la nécessité où nous sommes de nous aider mutuellement pour nous ouvrir à elle. Si le dialogue...
  • STRAWSON PETER FREDERICK (1919-2006)

    • Écrit par Francis JACQUES
    • 2 062 mots
    Dire qu'un énoncé est vrai, ce n'est pas faire un énoncé sur un autre énoncé, mais accomplir un acte tel qu'accepter, admettre, confirmer, souligner le même énoncé, confesser, soutenir ou acquiescer à ce qui a été dit, selon les contextes. L'usage de « vrai » n'est pas de décrire mais...
  • TARSKI ALFRED (1902-1983)

    • Écrit par Jan SEBESTIK
    • 945 mots
    ...s'efforça de mettre au point des concepts sémantiques correspondant plus fidèlement aux notions utilisées dans le langage ordinaire – principalement le concept de vérité et celui de conséquence logique. Le premier est analysé dans sa célèbre étude sur Le Concept de vérité dans les langages ...
  • TOTALITÉ

    • Écrit par Emmanuel LÉVINAS
    • 2 885 mots
    L'être ne peut être vrai que s'il est totalité. Le vrai doit comprendre jusqu'aux erreurs qui, exclues, seraient « ailleurs » et réduiraient la totalité à une partie, c'est-à-dire à une abstraction. Contrairement à la conception criticiste du savoir, la pensée vraie est rupture avec l'...
  • VÉRITÉ VALEUR DE

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 216 mots

    Expression exclusivement technique, usitée en logique moderne. Les valeurs de vérité sont au nombre de deux : le vrai et le faux. Elles sont assignées aux propositions atomiques (de manière analogue à l'assignation de valeurs numériques aux expressions algébriques). La valeur de vérité des propositions...

  • WITTGENSTEIN LUDWIG

    • Écrit par Jean-Pierre COMETTI, Gilles Gaston GRANGER
    • 3 693 mots
    • 3 médias
    ...fait est exprimable par une proposition obtenue en combinant des liaisons de propositions « atomiques » (thèse de l'atomisme logique) et dont la valeur de vérité ne dépend que de celle de ses ultimes composantes (thèse d'extensionnalité). Cette forme logique joue le rôle d'un système universel...