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MÉTRIQUE

Vers libres

Depuis la fin du xixe siècle, beaucoup de poètes, dont certains considéraient la versification comme un ensemble d'obligations appauvrissantes, ont publié des textes en « vers libres ». Généralement, les poèmes ainsi qualifiés se présentent typographiquement comme des suites de « vers »-lignes (passage à la ligne, avant d'atteindre la marge droite et les dimensions ordinaires d'un paragraphe, éventuellement au milieu d'une phrase, souvent avec initiale majuscule même dans ce dernier cas). Le style est souvent caractéristiquement « poétique ». Tout cela force l'attention au rythme, et le fait est qu'on rencontre souvent dans des vers libres un dense tissu d'équivalences en nombres syllabiques, ou des formes stéréotypées (notamment 6-6 et 4-6 chez certains poètes). Mais la « liberté » se marque tout de même par le fait qu'on n'y trouve pas le réseau rigoureux et continu d'équivalences qui déterminent les vers traditionnels. Plus souvent encore, il manque le réseau d'équivalences en terminaison qui dessinent une figure rimique, et la forme d'ensemble n'est pas reproduite (absence fréquente de superstructure strophique, ou de « forme fixe »). Ainsi la parenté des vers libres avec les vers traditionnels (écrits) se limite parfois à ce que le découpage typographique y joue un rôle semblable, en conditionnant la manière dont le texte est appréhendé.

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Pour citer cet article

Benoît de CORNULIER. MÉTRIQUE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Superstructure métrique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Superstructure métrique

Autres références

  • INDE (Arts et culture) - Les sciences

    • Écrit par Francis ZIMMERMANN
    • 14 198 mots
    • 2 médias
    ...triangle arithmétique, le triangle de Pascal, qui donne la solution d'un problème de mathématiques appliquées dans le domaine de la prosodie et de la métrique. Comment produire dans un poème la plus grande variété possible de mètres en jouant seulement sur les permutations entre syllabes longues [a]...
  • LYRISME

    • Écrit par Jamel Eddine BENCHEIKH, Jean-Pierre DIÉNY, Jean-Michel MAULPOIX, Vincent MONTEIL, René SIEFFERT
    • 10 725 mots
    • 2 médias
    ...ensuite à l'attention des lettrés, habiles à en exploiter les possibilités : soit qu'ils consacrent la primauté, parmi la diversité des rythmes populaires, des grands mètres classiques, le mètre quadrisyllabique, le plus ancien de tous, puis, à partir des Han, les mètres pentasyllabique et heptasyllabique,...
  • MOYEN ÂGE - La littérature en prose

    • Écrit par Nicola MORATO
    • 6 740 mots
    • 3 médias
    ...souvent, en outre, une certaine oscillation de la terminologie dans l’emploi de versus et de prosaen relation avec l’opposition de metrum (dans la métrique quantitative, qui distingue les syllabes selon leur quantité longue ou brève) et de rhythmus (dans la métrique accentuelle, qui distingue syllabes...
  • POÉSIE

    • Écrit par Michel COLLOT, Dominique VIART
    • 9 394 mots
    • 2 médias
    ...poétique. Dans la plupart des traditions, ce principe d'équivalence commande plusieurs niveaux d'organisation formelle du poème, au premier rang desquels : le mètre (reprise d'un nombre égal de pieds ou de syllabes), la rime ( répétition de sonorités identiques en fin de vers), la strophe, où mètres...
  • Afficher les 9 références

Voir aussi