Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

POLOGNE

Nom officiel

République de Pologne (PL)

    Chef de l'État

    Andrzej Duda (depuis le 6 août 2015)

      Chef du gouvernement

      Donald Tusk (depuis le 13 décembre 2023)

        Capitale

        Varsovie

          Langue officielle

          Polonais

            Unité monétaire

            Zloty (PLN)

              Population (estim.) 37 587 000 (2024)
                Superficie 311 895 km²

                  Littérature polonaise

                  Une des particularités les plus sensibles de la littérature polonaise réside dans son lien étroit et constant avec les courants intellectuels et artistiques de l'Occident ; aussi retrouve-t-on en elle non seulement les formes d'expression familières au lecteur français, mais encore les phases successives qui, de la Renaissance au xxe siècle, en ont scandé le développement, chacune apparaissant avec un contenu original. Martelée par l'histoire dont les vicissitudes ont, très tôt, enraciné dans l'âme collective l'amour de la terre et de la vie polonaises et, contre toute emprise dominatrice, fortifié la passion de la liberté et l'affirmation d'une personnalité irréductible, cette littérature a assumé, dans le temps du malheur, la charge exceptionnelle de mainteneur de l'âme nationale et du patriotisme. Si la vigueur instinctive de l'imagination et du sentiment assura, à toutes les époques, une place de choix à la poésie, la réflexion critique appliquée aux problèmes religieux, politiques et sociaux a, depuis le xve siècle, donné naissance à de multiples écrits et traités historico-politiques qui constituent une part essentielle de son apport.

                  — Jean BOURRILLY

                  De nos jours, la prose de réflexion, qui inclut parfois des éléments de fiction ou des parties romancées, demeure un genre original, illustré par des œuvres de grande valeur. Le théâtre est également une des formes d'expression où les Polonais excellent. Ils y jouent souvent le rôle de novateurs et même de précurseurs par rapport aux autres littératures européennes. Ils le traitent comme un art complet où la littérature s'allie avec l'art plastique, l'expression corporelle et la musique.

                  Si cette littérature exprime et reflète les problèmes spécifiques de la nation polonaise, elle n'en atteint pas moins une signification universelle, et cela d'autant plus que les écrivains polonais font preuve d'un vif sens critique et d'un humour parfois acéré vis-à-vis d'eux-mêmes et de leur pays. La littérature polonaise donne depuis ses origines jusqu'à nos jours un bel exemple de liberté intellectuelle vis-à-vis de tout dogme, qu'il soit de nature religieuse, politique ou philosophique.

                  — Hélène WLODARCZYK

                  Littérature de clercs

                  Comme l'histoire écrite de la nation, la littérature polonaise allait naître et se développer dans le prolongement du baptême de Mieszko et de son entourage (966), et, par la religion, se rattacher à la civilisation de l'Occident chrétien. Cette orientation, fortifiée par le rôle prépondérant de l'Église dans la vie de l'État et par le prestige du latin, écarta le fond culturel pagano-slave primitif, de sorte que le Moyen Âge ne connut rien de pareil aux bylines russes ou aux chants épiques serbes, et n'eut pour l'essentiel qu'une littérature latine. D'apparition tardive, elle ne comprit longtemps que quelques Chroniques et des Vies de saints ; c'est seulement au xve siècle que, dans le rayonnement de l'université de Cracovie fondée en 1364, elle prit une ampleur attestée par la naissance d'une pensée politique hardie (P. Włodkowic, Jan Ostroróg) et l'œuvre monumentale de Jan Długosz (1415-1480), le dernier des chroniqueurs médiévaux et le premier des historiens modernes (Historia polonica, 1455-1480). Les premiers monuments en langue polonaise, tardifs et modestes, n'apparaissent guère avant le xive siècle, répondant à la nécessité pour l'Église de se faire entendre du peuple : on a ainsi conservé des textes de sermons, des psautiers, des chants religieux parmi lesquels brille le célèbre Hymne à la Vierge (Bogurodzica, fin du xiiie s.), entonné par les chevaliers à la bataille de Grunwald et qui servit longtemps de chant national. Le xve siècle y ajouta[...]

                  La suite de cet article est accessible aux abonnés

                  • Des contenus variés, complets et fiables
                  • Accessible sur tous les écrans
                  • Pas de publicité

                  Découvrez nos offres

                  Déjà abonné ? Se connecter

                  Écrit par

                  • : professeur à l'université de Paris-IV
                  • : directeur scientifique au C.N.R.S., professeur à la faculté de droit de l'université de la Sarre
                  • : maître de recherche au C.N.R.S.
                  • : directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
                  • : docteur en études politiques, ancien chargé de recherche au C.N.R.S., ancien chargé de cours à l'université de Paris-II
                  • : historien, chargé d'enseignement à l'Institut d'études européennes, université de Paris-VIII
                  • : docteur d'État ès lettres, professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne
                  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                  Classification

                  Pour citer cet article

                  Jean BOURRILLY, Universalis, Georges LANGROD, Michel LARAN, Marie-Claude MAUREL, Georges MOND, Jean-Yves POTEL et Hélène WLODARCZYK. POLOGNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

                  Médias

                  Pologne : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Pologne : carte physique

                  Pologne : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Pologne : drapeau

                  La Vistule - crédits : Glen Allison/ Getty Images

                  La Vistule

                  Voir aussi