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DAVIS MILES (1926-1991)

Birth of the Cool

Miles a dix-neuf ans à peine et se prépare déjà à se lancer dans une autre aventure. Gil Evans et Johnny Carisi, arrangeurs de l'orchestre de Claude Thornhill, lui proposent de tenir la trompette dans une formation d'une rare originalité. Elle rassemble en effet, outre John Lewis (piano), Al McKibbon (contrebasse) et Max Roach (batterie), un ensemble de souffleurs totalement inouï : Mike Zwerin (trombone), Sandy Siegelstein (cor), Bill Barber (tuba), Lee Konitz (saxophone alto) et Gerry Mulligan (saxophone baryton). Après les fulgurances acrobatiques du bop naît une musique intimiste, feutrée, rêveuse, qui pousse le mariage des timbres et des couleurs jusqu'à l'ébriété. Une petite maison de disques, Capitol, enregistre en trois séances (1949 et 1950) la valeur de quatre 78-tours regroupés dans un album désormais historique, Birth of the Cool. Mais Gil Evans tombe malade et, après un bref succès d'estime et un court passage au Royal Roost, l'ensemble disparaît. En 1949, Miles Davis fonde avec Tadd Dameron un orchestre – le Tadd Dameron's Big Ten – où se retrouvent notamment Kai Winding (trombone) et Kenny Clarke (batterie), mais qui, lui aussi, doit disparaître sur un semi-échec. Miles Davis traverse alors une première période de silence. Il revient progressivement sur la scène en montant de petits ensembles – avec Sarah Vaughan, Sonny Rollins, Art Blakey, Jackie McLean, Horace Silver, Charlie Mingus... – pour des séances enregistrées par Blue Note ou Prestige.

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Pour citer cet article

Pierre BRETON. DAVIS MILES (1926-1991) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Miles Davis - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Miles Davis

Miles Davis et Jeanne Moreau - crédits : Keystone/ Getty Images

Miles Davis et Jeanne Moreau

Autres références

  • KIND OF BLUE (M. Davis)

    • Écrit par Pierre BRETON
    • 232 mots
    • 1 média

    Au cours d'une carrière qui fut à la fois longue et précoce, Miles Davis a côtoyé les plus grands et est parvenu, sans perdre ni son âme ni les caractéristiques d'un style reconnaissable entre tous, à traverser toutes les modes : le be-bop, le cool, le hard bop, le free ...

  • ADDERLEY JULIAN dit CANNONBALL (1928-1975)

    • Écrit par Danièle MOLKO
    • 438 mots
    • 2 médias

    Né à Tampa (Floride) le 15 septembre 1928, le saxophoniste et compositeur de jazz américain Julian Adderley est issu d'une famille de musiciens.

    Par admiration pour Lester Young, il étudie différents instruments à vent : clarinette, flûte, trompette, et choisit enfin le saxophone alto....

  • CHAMBERS PAUL (1935-1969)

    • Écrit par Pierre BRETON
    • 718 mots

    Au cours d'une trop brève carrière, le contrebassiste et compositeur américain de jazz Paul Chambers a offert au hard bop un alliage idéal de force retenue, d'intelligence discrète et de musicalité débordante. Par ses dons et sa sensibilité, il se pose en héritier de Jimmy Blanton...

  • COLTRANE JOHN (1926-1967)

    • Écrit par Alain GERBER
    • 1 417 mots
    • 1 média
    En 1955, encore ignoré du public, il est engagé par Miles Davis dans un quintette qui allait enregistrer quelques-uns des disques phares de l'époque (Cookin', Relaxin', Steamin', etc.). Il y affine sa technique, mais, surtout, il s'y trouve confronté à ses démons : en refusant de...
  • COOL, jazz

    • Écrit par Eugène LLEDO
    • 420 mots

    À la fin des années 1940, un nouveau courant s'affirme autour de Lennie Tristano ou de Miles Davis : le cool. Allant à l'encontre des tempos ultrarapides du be-bop, le cool redécouvre la fluidité et l'héritage de Lester Young.

    À la fin des années 1940, face à la saturation de l'espace...

  • Afficher les 22 références

Voir aussi