Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BIEN, philosophie

Articles

  • BIEN, philosophie

    • Écrit par Monique CANTO-SPERBER
    • 6 623 mots
    • 1 média

    La notion de bien constitue la notion centrale de la philosophiemorale depuis l'Antiquité jusqu'à la fin du xviiie siècle. En effet, le concept de bien a été traditionnellement attaché aux concepts de bonheur, de bon état de chose à maximiser, de bonnes conséquences à promouvoir ou...

  • ANTIQUITÉ - Naissance de la philosophie

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 11 137 mots
    • 8 médias

    On méconnaîtrait l'importance culturelle de la philosophie antique si l'on n'y voyait qu'une période – la première, donc la plus fruste – dans le développement d'une activité intellectuelle spécifique, et clairement définie, qui serait la philosophie. En réalité, l'Antiquité, et singulièrement...

  • ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 23 786 mots
    • 2 médias
    ...opinion dégrade l'homme au niveau de l'animalité ; quant aux autres, elles prennent pour la fin dernière ce qui n'est que moyen en vue de cette fin. Le bien suprême est donc au-delà des biens particuliers. Mais ce n'est pas à dire qu'il s'agisse d'un Bien en soi, séparé des biens...
  • ARISTOTÉLISME

    • Écrit par Hervé BARREAU
    • 2 242 mots
    • 1 média
    Pour Aristote l'éthique et la politique sont des disciplines connexes : toutes deux traitent du souverain bien, qui n'est pas idéal mais ne se distingue pas du bonheur, et qui se propose autant à l'individu humain qu'à la cité, forme achevée de la vie sociale. D'ailleurs l'individu libre...
  • ART (Aspects esthétiques) - Le beau

    • Écrit par Yves MICHAUD
    • 5 576 mots
    • 6 médias
    Ce retour de la beauté comporte une dimension morale. En même temps que le Beau,le Bien est réaffirmé, avec les progrès de la vision morale des êtres, des comportements et des échanges. Telle est la signification de l'impératif de la correction politique et morale. Personne n'a aujourd'hui le droit...
  • BONHEUR

    • Écrit par André COMTE-SPONVILLE
    • 7 880 mots

    Tout homme veut être heureux, et cela suffit peut-être à définir, au moins provisoirement, le bonheur : il est ce que chacun désire, non en vue d'une autre chose (comme on désire l'argent pour le luxe ou le luxe pour le plaisir) mais pour lui-même, et sans qu'il soit besoin – ni, d'ailleurs, possible...

  • DÉSIR, philosophie

    • Écrit par Jean GREISCH
    • 1 360 mots
    ...du Banquet, dans la visée du désir, le beau est inséparable du bien. C'est le manque des choses bonnes et belles qui nous les fait désirer. Le désir du Bien et du bonheur représente la forme la plus haute d'Éros. Contrairement à ce que suggère le mythe de l'androgyne développé par ...
  • DEVOIR (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 244 mots
    L’homme serait donc le seul être doté de moralité, le seul qui aurait accès aux notions de bien et de mal, alors que les autres créatures ne connaissent que l’instinct et la logique des rapports de force. D’ores et déjà pointe un paradoxe : dans la tradition judéo-chrétienne, la connaissance...
  • DIEU - Problématique philosophique

    • Écrit par Jacques COLETTE
    • 5 676 mots
    Que l'idée du bien régisse le domaine entier du savoir, telle était l'essence même du platonisme. Philosophiquement réfléchie, l'expérience morale et politique donnait ainsi à penser, pour la première fois de manière principielle, la totalité de l'étant. Cette inspiration capitale...
  • HÉDONISME

    • Écrit par Henri WETZEL
    • 3 994 mots
    • 1 média
    ...nature est telle qu'elle échappe à la juridiction de la raison et de tout discours. Affirmation vécue d'une évidence irrépressible : le plaisir est le bien suprême. C'est en fonction de lui seul, si cela était nécessaire, que nous pourrions déterminer ce que nous devons faire et qui nous sommes. Cette...
  • JANKÉLÉVITCH VLADIMIR (1903-1985)

    • Écrit par Pierre-Alban GUTKIN-GUINFOLLEAU
    • 3 310 mots
    • 1 média
    Le premier principe semble élémentaire et évident : « Qu’il faut faire le bien ». Tel est nécessairement le commandement de toute morale. Mais cela suppose de déterminer les critères du bien. À quoi le reconnaît-on ? Comment sait-on si nous faisons le bien ? Ce problème – crucial et qui sera l’affaire...
  • KANT EMMANUEL (1724-1804)

    • Écrit par Louis GUILLERMIT
    • 13 373 mots
    • 1 média
    ...sensibles. Assurément la volonté bonne reste l'indispensable condition de ce qui nous rend dignes d'être heureux : la vertu. Mais, si elle est à ce titre le bien suprême, elle n'est pas encore le bien complet : le bien ne peut être souverain, pour reprendre l'expression traditionnelle, que s'il accorde...
  • MAL

    • Écrit par Étienne BORNE
    • 5 223 mots
    ...démarches fondamentales et du même type de discours : à partir d'une proposition majeure, considérée comme évidence première et qui identifie l'être et le bien, ce discours situe le mal par rapport au bien, en fait un moyen ou un moment dans le déploiement d'un être qui en lui-même est valeur, et, à force...
  • MÉGARIQUE ÉCOLE

    • Écrit par Olivier JUILLIARD
    • 768 mots

    Du chef de l'école de Mégare, Euclide, aucun texte ne nous est parvenu ; l'enseignement du maître et celui de ses successeurs à la tête de l'école, Eubulide, Alexinus, Diodore Cronos, nous sont seulement connus par des allusions et des critiques de Platon, d'Aristote...

  • MORALE

    • Écrit par Éric WEIL
    • 15 745 mots
    Il n'existe pas de communauté humaine, pour primitive qu'elle soit, qui ne connaisse de règles et ne distingue pas le bien d'avec le mal : règles de mariage (interdiction de l'inceste, etc.), de distinction entre nourritures permises, interdites, parfois prescrites au cours...
  • MU‘TAZILISME

    • Écrit par Roger ARNALDEZ
    • 5 840 mots
    ...; il récompense les bons (certains disent même qu'il doit, de par sa justice, les récompenser). Cependant, il n'y a pas en Dieu une idée éternelle du bien qui s'imposerait à lui : le bien n'est pas un intelligible, mais se réduit à ce qui est utile à chaque essence créée. Le mal provient de la libre...
  • NUSSBAUM MARTHA (1947- )

    • Écrit par Marie GARRAU
    • 1 094 mots
    • 1 média
    Le livre qui fait connaître Nussbaum paraît en 1986. The Fragility of Goodness (1986 ; trad. fr. 2016) pose la question de la possibilité de la vie bonne pour des êtres vulnérables, en proie au besoin et exposés à la fortune. Nussbaum y examine la manière dont les Grecs ont répondu à ce problème...
  • PANTHÉISME

    • Écrit par Robert MISRAHI
    • 7 628 mots
    ...s'agit de l'être, nous réunissons en un tout un être, et nous disons l'un qui est, voulant indiquer par un l'intime liaison de l'être avec le bien » (Enn., VI, ii, 11). L'Un est donc l'être même, dans la perfection de son indétermination ; c'est pourquoi il est aussi le Bien : « ...
  • PLATON (env. 428-env. 347 av. J.-C.)

    • Écrit par Monique DIXSAUT
    • 13 762 mots
    • 3 médias
    ...mixtes sont l'effet d'une seule cause, l'intelligence. En imposant sa mesure, elle confère beauté et vérité : telles sont les trois manifestations du bien, mais c'est par la mesure qu'il est présent en toute œuvre et en toute action. Car l'unité qui n'est pas le fait de l'intelligence est tyrannique...
  • PLOTIN (205-270)

    • Écrit par Maurice de GANDILLAC
    • 4 922 mots
    ...philosophe s'élève plus haut encore (V, ix, 2). Non qu'il puisse d'un coup « s'envoler près de Dieu sur les ailes du rêve » (II, ix, 9), car il lui faut passer d'abord par l'exercice des quatre vertus « pratiques », celles qui concernent « la vie du citoyen » : prudence, force, justice et...
  • SÉNÈQUE (4 av. J.-C. - 65 apr. J.-C.)

    • Écrit par Ilsetraut HADOT
    • 4 282 mots
    • 1 média
    ...Dans ce vaste ensemble, les différents traités tournent tous, en partant de différents points de vue, autour du même thème fondamental : le « souverain bien » de l'homme, c'est-à-dire, dans la perspective stoïcienne, la conduite morale de la vie. Ces traités se complètent mutuellement et peuvent offrir...