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MUTATIONS

Mutations et évolution

Les mutations mettent donc en évidence, dans le monde vivant actuel, la tendance spontanée du matériel génétique des organismes à présenter des variations. On sait, d'autre part, qu'au cours du passé géologique de la Terre se sont accomplies d'incessantes et profondes transformations des espèces. Dans la théorie de l'évolution, aujourd'hui généralement acceptée, on admet que ces transformations évolutives ont été, au niveau du matériel génétique, de même nature que celles que l'on étudie dans le monde actuel sous le nom de mutations.

Cependant, une mutation, événement individuel et même moléculaire, n'est pas identifiable à un changement évolutif, puisque celui-ci doit s'étendre à la totalité de la population d'organismes qui, à une époque donnée, représente une espèce. Les mutations n'ont alors permis l'évolution qu'à travers le jeu des processus qui sont étudiés par une discipline spéciale : la génétique des populations. Leur rôle immédiat et direct se borne, en fait, à entretenir, au sein des populations, une certaine diversité génétique entre les individus. C'est alors au niveau de celle-ci, grâce notamment au jeu de la sélection naturelle, que se situent éventuellement les transformations évolutives.

— Philippe L'HÉRITIER

— Gérard LEBLON

— Universalis

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Écrit par

  • : docteur ès sciences naturelles, professeur à l'université de Paris-XI, centre d'Orsay
  • : professeur honoraire à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand
  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis, Gérard LEBLON et Philippe L'HÉRITIER. MUTATIONS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MUTATIONS ET SPÉCIATION

    • Écrit par Nicolas CHEVASSUS-au-LOUIS
    • 209 mots

    Botaniste comme Gregor Mendel (1822-1884), le Néerlandais Hugo De Vries (1848-1935) s'intéresse à la formation des espèces, dans un contexte d'intenses discussions autour du darwinisme. Il étudie l'apparition de nouveaux caractères dans les populations de fleurs à croissance rapide,...

  • MÉIOSE

    • Écrit par Marguerite PICARD, Denise ZICKLER
    • 4 645 mots
    • 7 médias
    ...chromosomes, et occupant sur ce dernier une place précise ou locus. Si l'information génétique d'un gène est modifiée – on parle de mutation –, le caractère qu'il détermine est lui-même modifié, et cette modification est héréditaire. L'individu mutant diffère donc...
  • ANIMAUX MODÈLES, biologie

    • Écrit par Gabriel GACHELIN, Emmanuelle SIDOT
    • 9 550 mots
    • 8 médias
    Dans le cadre nouveau dessiné par la capacité de modifier à volonté le génome des souris, d'y créer des mutations ciblées et d'introduire de nouveaux gènes étrangers, se développe alors une problématique originale, celle de la « souris modèle de maladies humaines » et non plus seulement outil pour...
  • ANTHROPOLOGIE DES ZOONOSES

    • Écrit par Frédéric KECK, Christos LYNTERIS
    • 3 954 mots
    • 4 médias
    ...centre l’ontologie des agents pathogènes comme entités informationnelles dont la multiplication atteint une taille suffisante pour qu’apparaissent des mutations lui donnant la capacité de franchir la barrière d’espèce et ainsi d’infecter des espèces animales qui lui étaient auparavant réfractaires. La...
  • ARCHÉES ASGARD

    • Écrit par Patrick FORTERRE
    • 3 785 mots
    • 3 médias
    ...protéines possédant assez de signal phylogénétique. En effet, la longueur d’une branche dans un arbre phylogénétique est proportionnelle au nombre de mutations (changement d’acides aminés) qui se sont produites par le passé le long de cette branche. Si ce nombre est faible, il est possible que les méthodes...
  • Afficher les 91 références

Voir aussi