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POUILLES

La décadence du XIXe siècle, la nouvelle renaissance

Avec le xviiie siècle s'achève la dernière époque créatrice de l'art des Pouilles qui, réduites désormais au rang d'une province lointaine et oubliée du royaume d'Italie, connaissent une décadence économique et sociale. Les liens avec Naples, désormais bien établis, ne se relâchent pas. Naples demeure la première étape de l'éducation des nouvelles générations d'artistes ; mais certains d'entre eux vont plus loin, à Florence, comme Saverio Altamura, ou directement à Paris, tel le jeune Francesco de Nittis, qui deviendra un impressionniste de la seconde génération, sans toutefois oublier totalement sa patrie, Barletta, où il laissera la majeure partie de ses œuvres. D'autres, tel Gioacchino Toma ou Francesco Netti, se partagent entre Naples et la terre natale, se contentant d'un rôle plus modestement provincial, mais qui n'en est pas moins recevable.

Mais tout cela appartient au passé. Le présent est marqué par la renaissance économique et sociale de la région, peut-être la plus avancée, sûrement la plus active du Mezzogiorno, en pleine transformation industrielle.

À l'exception de Lecce et du Salento, qui demeurent encore une fois isolés entre la pauvreté des campagnes et le raffinement décadent de la cité, une vie intense anime toute la région, dont les pôles de développement sont actuellement constitués par Bari pour le commerce et, pour l'industrie, par Tarente qui doit à son grand port naturel d'être revenue au premier plan. Ce développement économique soudain se double d'une renaissance artistique ; grâce surtout à de jeunes artistes comme Pino Pascali, qui n'hésitent pas à s'engager dans les expériences d'avant-garde les plus audacieuses, l'art nouveau réinscrit de façon convaincante la région dans le mouvement de la culture nationale et internationale.

— Pina BELLI D'ELIA

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Pour citer cet article

Pina BELLI D'ELIA. POUILLES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Italie : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Italie : carte administrative

Autres références

  • APENNIN

    • Écrit par Jean AUBOUIN, Jean DEMANGEOT
    • 2 778 mots
    • 3 médias
    ...ou Basilicate, et le massif cristallin de Calabre (l'ensemble se rattachant par la Sicile aux structures de l'Afrique du Nord), ainsi que les grandes masses calcaires desPouilles et du Monte Gargano, qui représentent l'avant-pays commun à l'Apennin et aux Dinarides (zone d'Apulie).
  • BARI

    • Écrit par Robert BERGERON
    • 690 mots
    • 2 médias

    Capitale de la Pouille. Située sur un éperon séparant le vieux port et le nouveau, la cité de Barium est peu importante dans l'Antiquité. Siège d'un gastald lombard, elle est occupée en 847 par des musulmans qui en font la capitale d'un petit émirat. L'empereur franc Louis II les...

  • BRINDISI

    • Écrit par Universalis
    • 523 mots

    La ville de Brindisi est le chef-lieu de la province du même nom, dans la région des Pouilles (Apulie), dans le sud-est de l'Italie. Elle est située sur la côte Adriatique, au fond d'une anse en forme de Y qui peut accueillir des navires de haute mer, au sud-est de Bari.

    La légende attribue...

  • ITALIE - Géographie

    • Écrit par Dominique RIVIÈRE
    • 9 083 mots
    • 16 médias
    ...d'intervention de la Caisse puis de l’Agence du Midi (1950-1993) commençait aux portes de Rome ; aujourd'hui seules la Campanie, la Calabre, la Sicile et les Pouilles sont encore classées régions prioritaires : elles bénéficient de l'aide que l'Union européenne réserve aux régions dont le PIB par habitant est...
  • Afficher les 7 références

Voir aussi