DIPOLAIRES MOMENTS
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Utilisation des moments dipolaires
On ne reviendra pas sur les informations fournies par cette grandeur dans l'étude des structures moléculaires. Mentionnons d'autres travaux utilisant cette caractéristique moléculaire.
Tout d'abord, on s'est limité à des molécules de moment bien défini ; mais toute déformation, une rotation gênée par exemple, se traduit par une valeur apparente du moment, variable avec la température de mesure. L'analyse est particulièrement simple dans le cas du dichloroéthane, qu'on peut interpréter comme résultant de l'équilibre de deux rotamères, dont l'un possède un moment nul, ce qui permet le calcul du moment moyen apparent à partir de la forme polaire, compte tenu du poids statistique de chaque forme, soit :

Une méthode d'étude des associations en solvants non ionisables peut également se déduire des relations précédentes. La relation de Clausius-Mossotti se généralise sans difficulté au cas de mélanges et permet de mettre en évidence des associations dont le moment est le plus souvent supérieur à celui des constituants. Cette méthode, limitée à des solutions diluées, peut être étendue à des solutions concentrées en généralisant la relation (7) de Onsager au cas d'un mélange de constituants polaires.
Une des associations en phase liquide les plus fréquentes est constituée par la liaison hydrogène, dont le moment important (∼ 3 D) peut être interprété par la contribution d'une forme mésomère ionique A−H---B ↔ (A−H)-B+. La valeur considérable de ce moment confère une permittivité élevée aux liquides associés tels que l'eau, les alcools ou l'acide cyanhydrique. Sans aucun doute, l'accumulation de telles liaisons dans de nombreux composés d'intérêt biologique doit jouer un grand rôle. Ce domaine est encore peu exploré, et on se contentera de citer l'exemple d'un polymère synthétique, le poly-L-γ glutamate de benzoyle. Sa structure en hélice α droite est st [...]
a-hélice droite
Schéma d'une a-hélice droite stabilisée par liaisons hydrogène (en gris clair).
Crédits : Encyclopædia Universalis France
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 8 pages
Écrit par :
- Jean BARRIOL : Correspondant de l'Institut. Professeur émérite à l'Université Nancy
Classification
Autres références
« DIPOLAIRES MOMENTS » est également traité dans :
DEBYE PETER JOSEPH WILLEM (1884-1966)
Dans le chapitre « Moments dipolaires et structure moléculaire » : […] En 1912, Debye soutint que les électrons négatifs sont inégalement distribués parmi les atomes dans les molécules, de sorte que celles-ci peuvent être considérées comme des dipôles électriques permanents. Debye put expliciter la liaison entre structure moléculaire et moment dipolaire (produit de la charge par la distance constante entre les pôles). La détermination des moments dipolaires a été d'u […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/peter-joseph-willem-debye/#i_14861
FERRO-ÉLECTRICITÉ
Les corps ferro-électriques sont une classe de diélectriques solides, dont l'étude s'est développée depuis 1945. L'intérêt de ces matériaux n'est pas seulement théorique ; leur très grande constante diélectrique, leurs propriétés non linéaires, tant électriques qu'optiques, sont exploitées dans de nombreuses applications (condensateurs, transducteurs, doubleurs de fréquences, etc.). Leurs proprié […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/ferro-electricite/#i_14861
INTERACTIONS (physique) - Électromagnétisme
Dans le chapitre « Électricité » : […] Certains corps ou objets, dans certaines situations, acquièrent une charge électrique. Elle leur est conférée par apport ou retrait d'électrons. Depuis la découverte de l'électron par J. J. Thomson en 1897, on ne connaît toujours pas la nature physique de la charge, qui accompagne toutes les particules atomiques et subatomiques. On constate l'existence de deux espèces de charges, que l'on qualif […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/interactions-physique-electromagnetisme/#i_14861
LIAISONS CHIMIQUES - Liaison et classification
Dans le chapitre « Caractéristiques générales des liaisons » : […] Deux cas sont à distinguer : les liaisons localisées et les liaisons délocalisées, c'est-à-dire conjuguées. Correspondant à un nuage électronique répandu sur toute la molécule, les liaisons conjuguées ont perdu leur individualité et le système doit être étudié dans son ensemble. Les liaisons localisées sont pratiquement indépendantes du reste de la molécule, si bien qu'elles possèdent des caractér […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/liaisons-chimiques-liaison-et-classification/#i_14861
LIAISONS CHIMIQUES - Liaison hydrogène
Dans le chapitre « Étude théorique » : […] La liaison hydrogène entre dans le cadre général des interactions intermoléculaires ou intramoléculaires. À strictement parler, c'est le système global A–H...B que l'on doit étudier directement comme un édifice moléculaire unique. Cependant, étant donné qu'à l'intérieur de celui-ci on peut, en général, encore reconnaître les constituants A–H et B, le problème de l'association est envisageable da […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/liaisons-chimiques-liaison-hydrogene/#i_14861
LIAISONS CHIMIQUES - Liaisons biochimiques faibles
Dans le chapitre « Liaisons dipolaires » : […] On classe sous un tel nom trois familles d'interactions qui, dans l'ordre d'énergie décroissante, sont : ion-dipôle, dipôle-dipôle et dipôle induit-dipôle induit. La molécule d'eau illustre à nouveau très bien ce que sont ces différents modes de liaison . Dans cette molécule existe une forte dissymétrie de la répartition des électrons ; l'atome d'oxygène est entouré de beaucoup plus d'électrons q […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/liaisons-chimiques-liaisons-biochimiques-faibles/#i_14861
MATIÈRE (physique) - État solide
Dans le chapitre « Les solides moléculaires » : […] Raisonnons avec un atome de gaz rare tel que le néon. Son nuage électronique remplit exactement tous les états des couches électroniques occupées et se répartit avec une symétrie sphérique autour du noyau. On conçoit difficilement qu'un tel atome, dont les effets des charges + et – devraient s'opposer exactement, puisse attirer un autre atome de néon ; pourtant, il existe du néon à l'état solide, […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/matiere-physique-etat-solide/#i_14861
MATIÈRE (physique) - État gazeux
Dans le chapitre « Absorption d'un milieu gazeux » : […] Dans le cas d'un gaz sous faible pression, les interactions entre molécules sont faibles et on peut relier les propriétés d'absorption ou d'émission du gaz à celles de la molécule isolée. Du fait du principe de la conservation de l'énergie, l'énergie perdue (absorption) ou gagnée (émission) par le rayonnement se retrouve sous la forme d'énergie gagnée ou perdue par les molécules. Cet effet se tra […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/matiere-physique-etat-gazeux/#i_14861
SOLVANTS
Dans le chapitre « Classification » : […] Les propriétés physiques conduisent à une première distinction entre solvants moléculaires et solvants ionisés. Les composés organiques constituent, comme l'eau, des solvants moléculaires : ils sont constitués de molécules électriquement neutres et présentent, à l'état pur, une conductivité faible. Les solvants ionisés sont formés principalement d'anions et de cations reliés par des attractions […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/solvants/#i_14861
Voir aussi
Pour citer l’article
Jean BARRIOL, « DIPOLAIRES MOMENTS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 14 décembre 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/moments-dipolaires/