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MAROC

Nom officiel

Royaume du Maroc (MA)

    Chef de l'État

    Le roi Mohammed VI (depuis le 23 juillet 1999)

      Chef du gouvernement

      Aziz Akhannouch (depuis le 7 octobre 2021)

        Capitale

        Rabat

          Langues officielles

          Arabe, tamazight (langue berbère) 2

            Unité monétaire

            Dirham marocain (MAD)

              Population (estim.) 36 769 000 (2024)
                Superficie 410 000 km²

                  Histoire du Maroc jusqu'à l'indépendance

                  Le Maroc antique

                  Le Maroc sort de l'ombre de la préhistoire et des mythes de la légende au moment où la thalassocratie phénicienne y établit ses comptoirs. Les premières installations à Liks (Larache), Tingi (Tanger) puis Tamuda (Tétouan) permettent les échanges avec l'intérieur et sont des relais sur la route de l'or. Le périple d'Hannon, entre 475 et 450 avant J.-C., mené jusqu'au Gabon, peut apparaître, malgré les obscurités dont il reste entouré, comme l'« acte de naissance de l'histoire marocaine ». Les colonies phéniciennes, pendant près d'un millénaire, diffusent, parmi les tribus locales, leur civilisation avec l'usage des métaux et de plantes nouvelles, leur langue et leur culte.

                  Ici comme dans le reste de l' Afrique du Nord, Rome succède à Carthage. Son influence se fera d'abord sentir par l'intermédiaire des dynasties locales qui inaugurent une brillante civilisation berbéro-romaine. De ces souverains, Juba II, qui règne des hauts plateaux orientaux à l'Atlantique de 25 avant J.-C. à 23 après J.-C., est le plus célèbre. L'annexion proclamée en 40, Ptolémée, son fils, va transformer le nord du pays en province romaine, la Mauritanie Tingitane, que la Moulouïa sépare de la Césarée, ou province de Cherchell. Au-delà, vers le sud, des postes avancés et des comptoirs élargissent l'influence romaine. La Mauritanie, dirigée d'abord par un procurator, sera rattachée à la Bétique en 285. La province est mise en valeur par la création de routes et de villes (Volubilis), par le développement agricole et un commerce actif.

                  À la fin du iiie siècle, dans la crise que traverse l'Empire, le Maroc romain est progressivement abandonné ; seuls sont conservés, avec la région de Tanger, certains points de la côte comme Essaouira (Mogador). L'intérieur s'enfonce dans les « siècles obscurs » (E. F. Gauthier). Dans l'effondrement de l'Empire romain, au moment où arrivent les Vandales, la présence chrétienne semble se maintenir vivace et les cités poursuivre leur existence.

                  Islamisation et grandes dynasties berbères (VIIe-XVe s.)

                  Avec l'islamisation, le Maghreb, échappant à la latinité et au christianisme, se trouve désormais rattaché au monde de la Méditerranée orientale. L' Islam tente de recréer à son profit l'unité de la mer intérieure et va, non sans difficulté, soumettre l'Afrique du Nord entre le milieu du viie siècle et le début du viiie. Avec Mūsā b. Nuṣayr, gouverneur de l'Ifrīqiya (l'actuelle Tunisie), commencent l'organisation de la conquête et la soumission des Berbères par la conversion et l'enrôlement dans les armées arabes partant pour la conquête de l'Espagne. Dans cette première phase, si importante dans le domaine culturel (l'arabe) et le religieux (l'islam), le Maroc reste divisé en tribus ou confédérations berbères plus ou moins indépendantes dont une des plus remarquables, celle des hérétiques Barghawāṭa, constituera, jusqu'au xiie siècle, une entité politique sur l'Oum er-R'bia.

                  Le royaume idrīside (686-917)

                  Le pays va sortir de cette confusion avec la constitution du royaume idrīside. Idrīs Ier, échappé au massacre des descendants du Prophète en 786, s'est réfugié en Afrique du Nord et s'installe à Oulila (Volubilis). Bien accueilli, usant de son autorité religieuse, habile à nouer des relations avec les tribus, il étend son autorité. Son fils Idrīs II continue son œuvre. Il élargit le royaume vers le sud et l'est. Contrôlant le carrefour des routes marocaines, il développe Fès dont il est sinon le fondateur, du moins le véritable créateur. Il donne ainsi au Maroc sa capitale qui dispose d'une excellente situation géographique. Tôt renforcée d'immigrés de [...]

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                  Écrit par

                  • : maître de conférences à l'université de Montpellier-III-Paul-Valéry
                  • : chargée de recherches au CNRS
                  • : professeur honoraire, université Paris-VII
                  • : directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales-Sciences Po
                  • : professeur émérite d'histoire à l'université de Provence
                  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                  Classification

                  Pour citer cet article

                  Raffaele CATTEDRA, Myriam CATUSSE, Universalis, Fernand JOLY, Luis MARTINEZ et Jean-Louis MIÈGE. MAROC [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

                  Médias

                  Mohammed V - crédits : Keystone-France/ Gamma-Keystone/ Getty Images

                  Mohammed V

                  Hassan II - crédits : Michel Artault/ Gamma-Rapho/ Getty Images

                  Hassan II

                  Maroc : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Maroc : carte physique

                  Voir aussi