LIBERTINS
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Le xviie siècle est, dans l'ensemble de l'Europe, une époque de restauration des hiérarchies civiles et ecclésiastiques, aussi bien que des valeurs traditionnelles dans le domaine de la morale et de la religion. Mais derrière ce retour à l'ordre existe une famille d'esprits qui ne sont pas d'accord avec leur siècle, et qui placent très haut l'indépendance de la pensée. On les appelle « libertins ». Le mot appartient d'ailleurs au langage de la polémique. Il veut être injurieux. Et, d'autre part, il est d'une grande confusion car il s'applique aussi bien à certains jeunes débauchés de la noblesse, qui refusent d'adhérer à l'ordre moral, qu'à certains philosophes dont le souci de liberté philosophique s'associe à une profonde horreur du scandale.
Il est nécessaire d'étudier ces deux sortes de libertinage, de marquer la place qu'elles occupent dans un monde demeuré chrétien. On le fera en plaçant au centre de cette enquête la France, où ces mouvements ont été particulièrement vifs et importants, mais sans oublier les apports, d'une efficacité capitale, de l'Angleterre et de l'Italie. D'autre part, on exposera la pensée des « libertins » philosophes, pour fixer leur véritable position en face de l'ordre civil et de l'orthodoxie.
Originairement, le libertinage est une « licence de l'esprit qui rejette les croyances religieuses », et les libertins du xviie siècle peuvent être considérés comme les ancêtres directs des « rationaux », puis des philosophes de l'âge des Lumières. Après la mort de Louis XIV, qui déchaîne des forces depuis longtemps contenues, la Régence donne libre cours à un épicurisme plus pratique que spéculatif : ce n'est pas l'irréligion qui caractérise d'abord les roués, mais une propension sans frein à la débauche. Le mot de libertinage prend alors des acceptions de plus en p [...]
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Écrit par :
- Robert ABIRACHED : agrégé des lettres classiques et docteur ès lettres, ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-X-Nanterre
- Antoine ADAM : professeur honoraire à la faculté des sciences humaines de Paris
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LIBERTINAGE
Libertin et libertinage ont longtemps été des termes polémiques destinés à stigmatiser toutes les opinions ou conduites qui s'écartaient de la norme dominante. Il a fallu l'effervescence du xviii e siècle pour qu'ils soient assumés et revendiqués, et une distance historique de plusieurs siècles pour qu'ils deviennent des catégories de l'histoire des idées et des lettres. Mais les discussions qui […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/libertinage/#i_2836
BROSSES CHARLES DE (1709-1777)
Dans le chapitre « Un libertin fort érudit » : […] Il avait pourtant écrit, mais on n'avait pas encore publié, ses Lettres familières sur l'Italie , révélées en 1799, souvent réimprimées depuis lors, notamment par Romain Colomb en 1836 ; elles ne seront vraiment éclairées qu'en 1930, dans l'édition procurée par M lle Yvonne Bézard. Jusqu'alors, on répétait qu'il s'agissait de lettres familières, griffonnées à l'étape en Italie, adressées aux bo […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/charles-de-brosses/#i_2836
BOCAGE MANUEL MARIA BARBOSA DU (1765-1805)
Dans le chapitre « Le libertin » : […] Superstition occasionnelle, prudence après avoir échappé à l'Inquisition, contrition in articulo mortis ne font pas oublier, chez Bocage, le libertin. Héritier du néo-classicisme, il l'est aussi de la philosophie des Lumières. Les vers, dédiés par lui au capitaine Lunardi, qui, en 1794, réalise dans le ciel de Lisbonne une ascension en ballon, constituent un exemple notoire de poésie tournée vers […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/bocage-manuel-maria-barbosa-du/#i_2836
LA MOTHE LE VAYER FRANÇOIS DE (1588-1672)
Philosophe et écrivain français, l'un des représentants majeurs de ce « libertinage érudit » qui marque, entre l'humanisme de la Renaissance et la philosophie du siècle des Lumières, une étape essentielle. À quarante ans, cet indolent n'a écrit aucun livre : il s'est prêté avec quelque répugnance aux devoirs de sa charge de substitut au procureur du roi et s'est surtout « composé un caractère. Le […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/francois-de-la-mothe-le-vayer/#i_2836
RESTIF DE LA BRETONNE (1734-1806)
Dans le chapitre « Le libertin visionnaire » : […] Ces aspects essentiels de Restif : l'écrivain paysan, le réformateur acharné et souvent moralisateur sont pourtant ceux qu'on a le plus délibérément ignorés dans son œuvre. Contemporains et critiques postérieurs – à l'exception de quelques inspirés comme Nerval et Valéry – ont surtout dénoncé en lui le « dépravé », le névropathe, celui qui a déployé « une énergie effrayante en plusieurs tableaux d […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/restif-de-la-bretonne/#i_2836
L'AUTRE MONDE OU LES ÉTATS ET EMPIRES DE LA LUNE, ET LES ÉTATS ET EMPIRES DU SOLEIL, Savinien Cyrano de Bergerac - Fiche de lecture
L'Autre Monde ou les États et Empires de la Lune , de Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655), rédigé vers 1650, a d'abord circulé sous forme manuscrite, avant de paraître après la mort de l'auteur, en 1657, mais modifié au regard des manuscrits retrouvés, qui datent de 1653 environ. Le Bret, ami de l'auteur et éditeur de l'écrit libertin, ne souhaitait pas affronter la censure. Cette première pu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/l-autre-monde-ou-les-etats-et-empires-de-la-lune-et-les-etats-et-empires-du-soleil/#i_2836
DENON DOMINIQUE VIVANT baron (1747-1825)
La carrière de Denon se déroule avec le même succès sous l'Ancien Régime, la Révolution et l'Empire. Cet homme est remarquable pour l'habileté et la grâce avec laquelle il sut se faire des amis et des protecteurs à toutes les époques et en tous lieux. On le voit successivement s'assurer l'appui de Louis XV, de M. de Vergennes, du cardinal de Bernis, de David, de Robespierre, de M me de Beauharnai […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/dominique-vivant-denon/#i_2836
DUCLOS CHARLES PINOT (1704-1772)
Écrivain breton, né et mort à Dinan, très récemment sorti de l'oubli parce qu'on a pu voir dans son Commentaire sur la Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal (publié en édition posthume) une des sources principales de l' Essai sur l'origine des langues de J.-J. Rousseau (cf. J. Derrida, De la grammatologie , Paris, 1965), Duclos a surtout été connu de son temps comme romancier et comme hi […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/charles-duclos/#i_2836
GASSENDI PIERRE GASSEND dit (1592-1655)
Savant et philosophe français, né près de Digne, reçu docteur en théologie en 1614 à Avignon, Gassendi est ordonné prêtre en 1616 et enseigne la philosophie à l'université d'Aix-en-Provence de 1617 à 1623. Il y fait des observations astronomiques détaillées, se déclare partisan de Copernic et entre en correspondance avec Galilée. Il partage ensuite son temps entre Digne, où il est depuis 1626 prév […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/gassendi/#i_2836
MORALISTES
Dans le chapitre « Jansénistes ou libertins » : […] Nous sommes sensibles aujourd'hui, après Nietzsche, à la rigueur de scalpel de la plume des moralistes, à leur « anatomie du cœur humain » (Préface des Maximes de La Rochefoucauld – ce terme « anatomie » apparaissant à L. Van Delft comme le plus capable de cerner la dimension novatrice de l'œuvre, au regard de l'anthropologie du temps), à leur manière de traquer les illusions, de faire tomber les […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/moralistes/#i_2836
NERCIAT ANDRÉ ROBERT DE (1739-1800)
De nos jours, les œuvres de Nerciat hantent l'« enfer » de la Bibliothèque nationale. On a pu voir en lui un parfait exemple de l'immoralité et de la corruption de l'aristocratie à la fin de l'Ancien Régime. Guillaume Apollinaire, qui a publié en 1910 une édition assez complète de ses œuvres dans la Bibliothèque des curieux, avec « des morceaux ignorés, des documents nouveaux et des pièces inédite […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/andre-robert-de-nerciat/#i_2836
PIRON ALEXIS (1689-1773)
Quelque chose nuit à la réputation littéraire de Piron : pas seulement l' Ode à Priape , poème puissant dans le genre lubrique qui lui ferma à jamais les portes de l'Académie française ; avec son air facétieux de bonimenteur à la parade toujours entre deux vins, on a peine à le prendre au sérieux. Il y a en lui un fond de gauloiserie bachique capable de donner le change sur sa vraie nature : car i […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/alexis-piron/#i_2836
SPINOZA BARUCH (1632-1677)
Dans le chapitre « L'introduction du spinozisme en France » : […] Le danger représenté par le spinozisme apparaît dans sa spécificité dès les premiers contacts de cette doctrine avec la pensée française. Avant 1670, date de la publication anonyme du Tractatus theologico-politicus , le libertinage érudit est déjà sensible au prestige naissant du spinozisme et marque ainsi la vraie nature du danger : il s'agit de l' athéisme. Déhénault fait le voyage de Hollande v […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/baruch-spinoza/#i_2836
VIAU THÉOPHILE DE (1590-1626)
La phrase trop fameuse de Boileau : « Enfin Malherbe vint » a conduit l'ensemble de la critique, pendant plus de deux cents ans, à considérer le xvii e siècle comme entièrement dominé par une orthodoxie classique fondée sur l'enseignement et l'exemple de Malherbe. Deux chiffres aujourd'hui connus permettent de mesurer combien cette vue était illusoire. En face de seize éditions de Malherbe imprim […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/theophile-de-viau/#i_2836
BOISROBERT FRANÇOIS DE (1592-1662)
Fils d'un homme de loi normand et huguenot, Boisrobert vint à Paris en 1616 et s'insinua comme poète dans les bonnes grâces de la reine mère Marie de Médicis. Il se convertit au catholicisme en 1621 et fut tonsuré en 1623. Son esprit et son effronterie lui valurent la faveur du cardinal de Richelieu, et, après avoir visité l'Angleterre (1625-1626) et Rome (1630-1631), il entra dans les ordres et r […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/francois-de-boisrobert/#i_2836
BUSSY-RABUTIN ROGER comte de (1618-1693)
Soldat courageux, homme de cour et écrivain de talent, Bussy-Rabutin laissa derrière lui comme un parfum de scandale. Il reçut une brillante éducation chez les jésuites d'Autun, puis au collège de Clermont, avant de partir en Lorraine avec le régiment de son père. De 1634 à 1659, il fut de toutes les campagnes militaires en Flandre, en Lorraine, en Franche-Comté, en Catalogne. Maître de camp en 16 […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/roger-bussy-rabutin/#i_2836
CAYLUS ANNE CLAUDE PHILIPPE comte de (1692-1765)
« Le protecteur des arts et le fléau des artistes » : c'est en ces termes sévères que Grimm définit la personnalité du comte de Caylus. Plus indulgente, la postérité a retenu surtout l'image du grand collectionneur d'antiques et de l'ardent propagandiste du retour à un goût sévère. Né dans une famille de noblesse de cour, le comte de Caylus commença par se consacrer quelques années au métier des a […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/anne-claude-philippe-caylus/#i_2836
CHAPELLE CLAUDE LUILLIER dit (1626-1686)
Poète français. Capable d'études sérieuses (il suit très tôt les leçons de Gassendi) et d'amitiés solides (avec Cyrano, d'Assoucy, Boileau, Racine et surtout Molière), apprécié par de très grands seigneurs (Condé, les Vendôme, Nevers, la duchesse de Bouillon), Claude Chapelle, joyeux compagnon, se signale dès sa première jeunesse par un libertinage tapageur et s'abandonne à une vie de débauche et […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/claude-luillier-dit-chapelle/#i_2836
CHAULIEU GUILLAUME AMFRYE abbé de (1639-1720)
Poète français. Chaulieu a vécu dans l'entourage de puissants protecteurs : les Vendôme (le duc et surtout son frère, le grand prieur, auprès de qui il s'installe dans l'enclos du Temple, d'où le surnom d'Anacréon du Temple qui lui a été donné), puis les petits-enfants du Grand Condé, le duc d'Enghien et la duchesse du Maine, après qu'un ordre royal eut obligé le duc de Vendôme à se séparer de cel […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/guillaume-chaulieu/#i_2836
CONSIDÉRATIONS POLITIQUES SUR LES COUPS D'ÉTAT, Gabriel Naudé - Fiche de lecture
Dans le chapitre « Le théâtre du pouvoir » : […] Naudé, depuis Rome, engage ses lecteurs à épier le lieu où le pouvoir exerce avec violence et ruse ses coups d'État, selon l'exercice d'une prudence politique qui n'est ni religieuse, ni seulement technique. Car le coup d'État, explique-t-il, est un acte d'exception, dont l'effet seul vient, dans l'après-coup et dans l'aporie de toute causalité rationnelle, fonder une politique qui transgresse les […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/considerations-politiques-sur-les-coups-d-etat/#i_2836
CYRANO DE BERGERAC SAVINIEN (1619-1655)
Dans le chapitre « Cyrano entre Descartes et Gassendi » : […] Il travaillait cependant à son Autre Monde , son grand œuvre. À l' Histoire comique des États et Empires de la Lune , qui en composait la première partie, il adjoignit celle des États et Empires du Soleil , à quoi devait succéder L'Étincelle . Il avait lu Thomas Morus, la Civitas Solis de Campanella, sans doute John Wilkins et Godwin qui circulaient en traduction. Giordano Bruno était son maître […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/savinien-cyrano-de-bergerac/#i_2836
DES BARREAUX JACQUES (1599-1673)
Magistrat et écrivain français — mais il n'a pratiquement pas exercé sa charge et n'a publié aucun livre. Son incroyance tapageuse (qui lui attire quelques mésaventures mais ne résiste ni à la maladie ni, semble-t-il, à l'approche de la mort), sa réputation de viveur et d'« illustre débauché », l'amitié qui l'a lié à Théophile de Viau (mais qu'il aurait volontiers reniée lorsqu'elle devint dangere […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/jacques-des-barreaux/#i_2836
DORAT CLAUDE (1734-1780)
Parisien de naissance, Dorat fut, comme l'ancêtre dont il portait le nom, fécond et paresseux. On lui reprocha sa hâte à produire et une certaine propension à la négligence. « Il hasardait ses ouvrages, comme les saillies d'un homme aimable que l'occasion inspirait », dit un de ses contemporains. Pourtant, ce petit-maître valait probablement mieux que sa réputation. Il s'était lancé dans la carriè […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/claude-dorat/#i_2836
GODARD D'AUCOUR CLAUDE (1716-1795)
Auteur de second ordre, Godard d'Aucour eut une existence aisée : fermier général en 1754, receveur général des Finances à Alençon en 1785. Les Mémoires turcs, avec l'Histoire galante de deux jeunes Turcs durant leur séjour en France (1745), qui remportèrent un grand succès, se ressentent de l'influence des Lettres persanes : on y trouve une satire parfois violente et libre des mœurs du temps, u […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/claude-godard-d-aucour/#i_2836
GRÉCOURT JEAN-BAPTISTE WILLART DE (1683-1743)
Chanoine de son état, Willart de Grécourt passa de la prédication au libertinage et se fit une spécialité des vers licencieux qu'on fait circuler sous le manteau. Son poème de Philotanus , satire pesante de la bulle Unigenitus , eut un succès prodigieux. Il a beaucoup rimé durant sa vie. La meilleure partie de son œuvre appartient à l'enfer poétique du xviii e siècle. Il se disait lui-même « Plus […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/grecourt-jean-baptiste-willart-de/#i_2836
HISTOIRE AMOUREUSE DES GAULES, Roger de Bussy-Rabutin - Fiche de lecture
Militaire, gentilhomme bourguignon, grand officier du royaume, ex-frondeur rallié à la cause du roi, Roger de Bussy-Rabutin (1618-1693) aime écrire à temps perdu. Sa Carte du pays de Braquerie (1654), où il faisait la satire de la Carte de Tendre en comparant les femmes à des forteresses aisées à investir, l'a fait connaître, ses Maximes d'amour (1664) plaisent au roi. Même si quelques conduite […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/histoire-amoureuse-des-gaules/#i_2836
LACLOS CHODERLOS DE (1741-1803)
Dans le chapitre « Des personnages transformés » : […] Cette clarté, précisément, devient suspecte, anormale. Que cache-t-elle ? Elle cache, sous l'ordre abstrait des dates que portent les lettres, le travail du temps subjectif. Le héros du roman classique, trop souvent demeure le même, à peine marqué, à la fin, de quelques traces extérieures de ses aventures, à peine grimé en vieillard. En dehors de La Vie de Marianne , on ne voit guère, au xviii e […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/choderlos-de-laclos/#i_2836
LENCLOS ANNE dite NINON DE (1616-1706)
Courtisane française, célèbre par sa beauté (mais c'est déjà la légende qui parle, il faudrait dire sans doute son « agrément » ou son « charme ») et par son esprit, Ninon de Lenclos décide très jeune de vivre indépendante comme un homme. Elle a dès lors « des galans en assez bon nombre » (Tallemant des Réaux), pour une nuit ou pour trois mois, parfois plus longtemps (Villarceaux) ; parmi eux des […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/lenclos-anne-dite-ninon-de/#i_2836
LITTÉRATURE D'ÉRUDITION (XVIIe s.)
Vers le milieu du xvii e siècle une dissociation s'opère au sein des savoirs entre les sciences et les lettres, et au sein des lettres entre les savants et « ceux qui écrivent bien en français », entre ce que nous appelons érudition et ce que nous appelons littérature. Ce clivage, résultat d'un long affrontement entre les tenants d'un courant docte et ceux d'une « science galante », tend à isoler […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/litterature-d-erudition/#i_2836
NAUDÉ GABRIEL (1600-1653)
Érudit, bibliographe et historien français. Il fait de solides études littéraires et philosophiques accompagnées d'immenses lectures, avant d'entreprendre des études de médecine qu'il terminera en 1628. Il devient en 1622 bibliothécaire du président de Mesmes. Toute sa vie, il recherchera avec passion les éditions rares et les livres audacieux, cataloguera et classera une énorme masse d'ouvrages. […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/gabriel-naude/#i_2836
Voir aussi
Pour citer l’article
Robert ABIRACHED, Antoine ADAM, « LIBERTINS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 décembre 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/libertins/