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ISRAËL

Nom officiel

État d'Israël (IL)

    Chef de l'État

    Isaac Herzog (depuis le 7 juillet 2021)

      Chef du gouvernement

      Benyamin Nétanyahou (depuis le 29 décembre 2022)

        Capitale (proclamée)

        Jérusalem ; le statut de capitale n'est pas reconnu par la communauté internationale

          Langues officielles

          Arabe, hébreu

            Unité monétaire

            Shekel (ILS)

              Population (estim.) 9 177 000 (2024) 1
              • Exclut les Israéliens qui vivent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
              Superficie 22 072 km²
              • Exclut la Cisjordanie et la bande de Gaza

              Institutions et vie politique

              Le fonctionnement des institutions

              En raison de la guerre qui avait éclaté dès le vote du plan de partage de l’ONU le 29 novembre 1947, les premières élections pour une Assemblée qui aurait dû être constituante se tinrent en janvier 1949. Toutefois, cette première Knesset renonça à exercer son pouvoir constituant, pour ne conserver que le pouvoir législatif. Les circonstances exceptionnelles de la naissance de l'État (situation de guerre, immigration massive…) n’étaient certes pas idéales pour engager de longs débats autour d’un texte constitutionnel, mais en réalité il n’existait pas de consensus pour aller de l’avant. D’une part, les formations religieuses étaient hostiles à toute Constitution écrite dans la mesure où elles considéraient que la Torah tenait lieu de texte fondateur pour le peuple juif – David Ben Gourion était soucieux de ménager ces partis dont il avait besoin pour asseoir sa majorité parlementaire. D’autre part, le Premier ministre israélien avait une autre raison pour écarter l’instauration d’une Constitution : dans la phase d’édification de l’État, il était indispensable que la liberté d’action du gouvernement comme du Parlement soit maximale, et non soumise à un contrôle de constitutionnalité.

              Opposition à la réforme de la justice en Israël, 2023 - crédits : Ahmad Gharabli/ AFP

              Opposition à la réforme de la justice en Israël, 2023

              Finalement, en juin 1950, fut approuvé un compromis visant à doter progressivement l’État de règles constitutionnelles sous la forme de l’adoption par le Parlement de lois fondamentales. Treize lois ont ainsi vu le jour : Knesset (1958), terres de l'État (1960), président de l'État (1964), gouvernement (1968), budget (1975), armée (1976), Jérusalem, capitale d’Israël (1980), pouvoir judiciaire (1984), contrôleur de l'État (1988), dignité et liberté de l'individu (1992), liberté professionnelle (1992, remaniée en 1994), référendum (2014), Israël, État-nation du peuple juif (2018). Trois remarques s’imposent concernant ces lois fondamentales. D’abord, elles ont permis une stabilisation institutionnelle de l’État qui s’organise autour de la séparation entre trois pouvoirs – législatif, exécutif et judiciaire – garante d’une vie démocratique. Ensuite, alors que le statut précis de ces lois fondamentales est demeuré longtemps incertain, la Cour suprême décide en 1995 qu’elles ont une valeur supralégislative, ce qui permet à la Cour d’examiner la constitutionnalité des autres lois, et en particulier de protéger certains droits humains. Enfin, alors qu’elles devraient uniquement servir à consolider l’armature institutionnelle, on note une évidente politisation de ces lois fondamentales, comme celles de 2014 et 2018, qui visent l’une à soumettre toute restitution territoriale à référendum, l’autre à affirmer la judéité de l’État sans réaffirmer parallèlement les droits des individus et des minorités. La « révolution constitutionnelle » de 1995 comme la politisation de ces textes ont alimenté de vives tensions au sein de la société israélienne, dont témoigne la protestation ininterrompue contre le projet de réforme de la justice porté par le gouvernement Nétanyahou (entre janvier et octobre 2023). La constitutionnalisation des institutions demeure donc partielle et imparfaite, ce qui n’a pas empêché l’instauration d’un régime parlementaire assez classique avec une tripartition des pouvoirs.

              Le pouvoir exécutif

              Les attributions du président (nassien hébreu) de l'État d'Israël ressemblent à celles des présidents allemand et italien, et non à celles du président de la République française. Il a en effet un simple rôle de représentation, de ratification (lois, accords avec les États étrangers) et de nomination (ambassadeurs, juges…). Depuis l’an 2000, il est élu par la Knesset pour un mandat unique de sept ans (auparavant, le mandat était de cinq ans, renouvelable une fois). [...]

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              Écrit par

              • : professeur à l'université de Reims-Champagne-Ardenne
              • : docteur en sociologie politique, directeur de recherche CNRS, CERI-Sciences Po
              • : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
              • : professeur à la faculté de droit de l'université hébraïque de Jérusalem (Israël)
              • : docteur en études hébraïques, maître de conférences à l'Institut national des langues et civilisations orientales
              • : enseignant-chercheur, critique de cinéma

              Classification

              Médias

              Israël : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

              Israël : carte physique

              Accord de Wye Plantation, 23 octobre 1998 - crédits : Tim Sloan/ AFP

              Accord de Wye Plantation, 23 octobre 1998

              Israël : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

              Israël : drapeau

              Autres références

              • INDÉPENDANCE D'ISRAËL PROCLAMATION DE L' (1948)

                • Écrit par
                • 237 mots
                • 1 média

                Alors que le mandat britannique sur la Palestine doit expirer le lendemain, David Ben Gourion proclame, le 14 mai 1948 à Tel-Aviv, l'indépendance de l'État d'Israël. Celui-ci est aussitôt reconnu par les principales puissances mondiales qui, au sein de l'O.N.U., recherchaient...

              • ISRAËL, chronologie contemporaine

                • Écrit par Universalis
              • ABBAS MAHMOUD (1935- )

                • Écrit par et
                • 2 006 mots
                • 1 média

                Homme d’État palestinien, Mahmoud Abbas a été Premier ministre de l’Autorité palestinienne en 2003, sous la présidence de Yasser Arafat, avant de succéder à ce dernier en 2005.

                Mahmoud Abbas est né le 26 mars 1935 à Safed, ville de haute Galilée, aujourd'hui située à l'intérieur des frontières...

              • ACCORDS DE WASHINGTON

                • Écrit par
                • 246 mots
                • 1 média

                La fin de la guerre froide a modifié les données du conflit du Proche-Orient. Après la guerre du Golfe, les États-Unis poussent Israël à participer à une conférence de paix. Le retour au pouvoir des travaillistes israéliens, en 1992, facilite la conclusion des accords secrètement négociés...

              • ACRE ou AKKA, anc. SAINT-JEAN-D'ACRE

                • Écrit par
                • 336 mots

                Ville et port de Palestine, qui apparaît dans l'Ancien Testament sous le nom de ‘Acco et au temps des Ptolémées d'Égypte sous celui de Ptolemaïs, époque où elle connut une certaine prospérité. Conquise par les Arabes en 636, elle fut reconstruite peu après et son port réaménagé à la fin du ...

              • AKABA ou AQABA GOLFE D'

                • Écrit par
                • 416 mots
                • 1 média

                Bras de mer étroit (de 20 à 30 km) allongé sur 180 kilomètres, séparant l'Arabie de la presqu'île du Sinaï. Par sa structure, le golfe d'Akaba (ou ‘Aqaba) est un fossé d'effondrement profond (1 828 m maximum), prolongeant celui de la mer Rouge en changeant de direction...

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