- 1. Une pensée de la compréhension
- 2. L'équité herméneutique et les exigences de l'interprétation (F. G. Meier).
- 3. Le perspectivisme des interprétations et l'objectivité de la connaissance (J. M. Chladenius)
- 4. L'herméneutique comme art philosophique universel (F. Schlegel)
- 5. L'herméneutique et la vie de l'esprit universel (F. Ast)
- 6. La circularité herméneutique (F. Schleiermacher)
- 7. La fondation philosophique de l'herméneutique (W. Dilthey)
- 8. La compréhension comme modalité de l'être-au-monde (M. Heidegger)
- 9. La fécondité herméneutique de la distance temporelle (H.-G. Gadamer)
- 10. « Expliquer plus, c'est comprendre mieux » (P. Ricœur)
- 11. Bibliographie
HERMÉNEUTIQUE
« Expliquer plus, c'est comprendre mieux » (P. Ricœur)
Longtemps considérée comme une spécialité exclusivement allemande, l'herméneutique s'acclimate en France grâce aux travaux de Paul Ricœur (1913-2005). À partir de la Symbolique du mal (1960) et jusque dans ses derniers écrits, celui-ci défend une conception originale de l'herméneutique qui oppose à l'ontologie de la compréhension de Heidegger une approche plus indirecte. Pour lui, toute appropriation inclut toujours l'expérience de la distanciation.
Ricœur découvre la nécessité d'ouvrir la réflexion sur l'herméneutique à l'occasion du problème du mal. Si le langage, de part en part symbolique, de l'aveu du mal doit recevoir un sens philosophique, le philosophe doit se laisser instruire par lui tout en l'interprétant, comme le suggère la formule héritée de Kant : « Le symbole donne à penser ».
Initialement centrée sur le problème du signe et du symbole cette herméneutique accorde une place de plus en plus importante aux médiations textuelles tout en s'ouvrant progressivement aux problèmes de la philosophie de l'action et de l'éthique. Ce déplacement va de pair avec un changement de paradigme anthropologique : de l'anthropologie de la faillibilité, Ricœur passe, à partir des années 1990, à une « phénoménologie de l'homme capable » qui s'intéresse aux différentes figures du « soi ».
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Écrit par
- Jean GREISCH : docteur en philosophie, professeur émérite de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, titulaire de la chaire "Romano Guardini" à l'université Humboldt de Berlin (2009-2012)
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