CALENDRIERS
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Le mot calendrier vient du latin calendarium, le « registre des dettes », dont les intérêts étaient, dans l'usage romain, à payer le premier jour du mois (calendae) : ce jour-là, un pontife réunissait le peuple pour lui annoncer les dates des jours fériés. D'une manière générale, il s'agit d'un système qui a été élaboré par les hommes pour recenser les jours, et ainsi mesurer les grands intervalles de temps. La première mesure de ces grands intervalles est liée à la nécessité de prévoir le retour des saisons là où elles sont marquées, en particulier celui de la saison froide, afin d'assurer des réserves alimentaires suffisantes : le chasseur et le pasteur – et l'agriculteur plus encore – ont besoin d'un calendrier de saisons et le rythme du Soleil s'impose à l'homme. Les Anciens ont mesuré et défini un modèle d'année solaire qui entrera en compétition avec une autre unité naturelle, la lunaison.
Si l'on tente une typologie de quelques calendriers historiques : le calendrier musulman est lunaire ; les calendriers grec, chinois, hébreux, celte et ecclésiastique sont luni-solaires ; les calendriers julien, grégorien et républicain sont solaires ; les calendriers égyptien et maya sont chronologiques. On entend par lunaire un système fondé sur des mois lunaires, sans aucun rapport avec les saisons. Dans les calendriers luni-solaires, les mois sont lunaires mais l'année est régulièrement rallongée afin de rattraper le cours des saisons (le calendrier ecclésiastique résulte de la superposition d'un calendrier civil solaire et d'un calendrier religieux lunaire). Dans les calendriers à base solaire, l'année est proche de 365,25 jours et la division en mois n'est plus qu'un lointain souvenir des lunaisons. Enfin, les calendriers dits chronologiques ont des rythmes de base sans rapport direct avec l'observation du ciel ; le calendrier maya est ainsi fondé sur des cycles de 365 et de 260 jours, le calendrier égyptien sur un [...]
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Écrit par :
- Jean-Paul PARISOT : professeur à l'université de bordeaux1
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« CALENDRIERS » est également traité dans :
ALMANACH
Calendrier annonçant les fêtes mobiles, les lunaisons et la date des changements de saison. Des almanachs manuscrits ont été diffusés dès l'Antiquité, mais c'est l'invention de l'imprimerie qui a permis leur multiplication. Objets de colportage par excellence, les almanachs ont très vite été complétés par diverses indications pratiques (lieux et heures de départ des courriers ou des diligences), v […] Lire la suite
ALMANACH, estampe
Le mot almanach , d'origine incertaine, apparaît dans l'arabe occidental au xiii e siècle ; il désigne d'abord une éphéméride où figurent les positions du soleil et de la lune. Avec l'invention de l'imprimerie et de l'estampe, ce type de calendrier va se développer et se diffuser très largement, sous deux formes. La première est celle d'un livret comprenant le calendrier proprement dit, enrichi d […] Lire la suite
ASTROLOGIE
Dans le chapitre « Autour de l'almanach » : […] L'astrologie a souvent été intimement liée au calendrier et s'est parfois confondue avec lui. Elle a été évidemment affectée – dans ses formulations les plus primaires (correspondance jour de la semaine-planète) – par la réforme du calendrier grégorien, en 1582, qui modifiait les correspondances entre jours et phénomènes cosmiques ou météorologiques. Bien que le mois et le signe zodiacal ne coïnc […] Lire la suite
ASTRONOMIE
Dans le chapitre « Les origines de l’astronomie » : […] Les plus anciennes civilisations sur lesquelles nous possédons des informations occupent, entre 5000 et 4000 ans avant J.-C., les plaines fertiles de Chine, des Indes, d'Égypte et de Mésopotamie, mais c'est probablement en cette dernière , sur les bords du Tigre et de l'Euphrate, que l'observation des astres tint le plus de place. Vers 3000 avant J.-C., les villes sumériennes du sud de la Mésopot […] Lire la suite
AZTÈQUES
Dans le chapitre « Le calendrier et la soumission aux « livres du destin » » : […] Les Aztèques étaient héritiers d'un long passé, et, comme leurs prédécesseurs et leurs voisins, Olmèques ou Mayas en particulier, ils accordaient une importance extrême à l'astronomie. Dans leurs calmecac (sortes de collèges religieux), les prêtres étudiaient l'année divinatoire et donnaient à chaque date ou à chaque événement sa place dans le réseau d'influences divines, d'appartenances, d'orie […] Lire la suite
CHINOISE (CIVILISATION) - Sciences et techniques
Dans le chapitre « Astronomie » : […] L'astronomie ( tianwen ) constitue un ensemble de spéculations et de pratiques tournées vers l'utilisation des phénomènes célestes à des fins politiques. Les astronomes-astrologues-calendéristes ( chouren ) étaient des fonctionnaires affectés au bureau d'Astronomie (significativement, la nomenclature chinoise des étoiles et constellations s'inspire bien plus de la terminologie administrative que d […] Lire la suite
CIEL SYMBOLISME DU
Dans le chapitre « L'harmonie des contraires » : […] Toutefois un autre symbolisme vient se greffer sur l'archétype diurne du Ciel. Car le Ciel peut aussi être nocturne. Bien mieux, il est la scène dramatique par excellence où se succèdent les contraires, où s'affrontent les phases, où se jouent les ascensions astrales comme les déclins. Sans insister ici sur le symbolisme spécifique de la Lune, il nous faut indiquer cependant que c'est bien elle q […] Lire la suite
CODEX MAYAS
Dans le chapitre « Le codex de Dresde » : […] Le codex de Dresde (ou Codex Dresdensis ) se trouve à la Sächsische Landesbibliothek de Dresde depuis son acquisition en 1739 par le directeur de la Dresdener Bibliothek, Johann Christian Götze. Il se compose de 39 feuilles de 20,4 × 9 centimètres chacune, soit 78 pages dont 4 vierges. Sa longueur totale atteint 3,56 mètres. Son histoire antérieure reste inconnue, même si l’on peut supposer qu’i […] Lire la suite
COMTE AUGUSTE (1798-1857)
Dans le chapitre « La religion de l'humanité » : […] Comte annonçait la paix et l'harmonie parfaites pour le xx e siècle, ce qui laisse rêveur. Méprisant les politiciens, il les attendait de l'avènement de la religion positiviste. Comte se voit avant tout comme fondateur de religion. Le problème se pose ainsi : les croyances théologiques se trouvent désormais privées de sens, mais les hommes ont besoin d'un objet d'amour plus haut qu'eux-mêmes, ils […] Lire la suite
DÉVELOPPEMENT DU TEMPS, psychologie
Dans le chapitre « L’apprentissage du calendrier » : […] Le calendrier est un système arbitraire et conventionnel de représentation du temps. Ce sont donc les parents et les professeurs qui enseignent à l’enfant cette représentation sociale du temps. L'ordre d'acquisition des éléments du calendrier est le suivant : les jours de la semaine (cinq-six ans), puis les mois de l'année (sept ans), les saisons (sept-huit ans), et enfin les années (huit-neuf an […] Lire la suite
Voir aussi
- ANNÉE
- ANNÉE TROPIQUE
- ANNÉE BISSEXTILE
- CLEPSYDRE
- CONVENTION NATIONALE Révolution française
- ÉGYPTE histoire : l'Antiquité
- RELIGION ÉGYPTIENNE
- ÉQUINOXE
- GRÈCE histoire Antiquité
- CALENDRIER HÉBRAÏQUE
- HEURE
- INDE histoire : des origines au XIIe s.
- JOUR
- CALENDRIER JULIEN
- CALENDRIER LUNAIRE
- LUNAISON
- CYCLE DE MÉTON
- MOIS
- FÊTES & RITES MUSULMANS
- POINT VERNAL
Pour citer l’article
Jean-Paul PARISOT, « CALENDRIERS », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/calendriers/