ACTION, philosophie

Articles associés

  • ABŪ L-HUDHAYL AL-‘ALLĀF (752-842)

    • Écrit par Roger ARNALDEZ
    • 697 mots

    Premier grand penseur de la théologie mu‘tazilite, disciple indirect de Wāṣil b. ‘Atā', Abū l-Hudhayl al-‘Allāf est né à Baṣra et mort à Sāmarā. S'étant initié à la philosophie, il s'oppose vivement aux « physiciens » matérialistes, la dahriyya...

  • ACTE, philosophie

    • Écrit par Paul GILBERT
    • 1 129 mots

    Acte signifie « réalité vive, terminée ». Cette signification, féconde dans le domaine juridique, fait appel à une structure métaphysique venue de l'aristotélisme. Mais avant d'examiner cette source et la tradition qui en est née, il convient de distinguer, sans les séparer, l'acte...

  • AGNOTOLOGIE

    • Écrit par Mathias GIREL
    • 4 393 mots
    • 2 médias
    ...sont pas aussi bien documentés et cette stratégie explicative mobilisant l’intention conduit à importer en épistémologie des catégories venant de la philosophie de l’action, ce que certains préféreraient éviter, et pose la question classique de l’attribution, toujours épineuse lorsque l’on cherche à...
  • BADIOU ALAIN (1937- )

    • Écrit par Elie DURING
    • 2 300 mots
    Abordée selon son orientation la plus générale, la pensée d'Alain Badiou répond à un problème d'origine politique : comment un sujet inventif de l'action politique est-il possible ? Comment concevoir l'être d'une situation, pour qu'un tel sujet – collectif par vocation – puisse marquer une rupture...
  • BERGSON HENRI (1859-1941)

    • Écrit par Camille PERNOT
    • 7 153 mots
    • 1 média
    ...Personnalité et liberté sont en effet comme les deux faces d'une même réalité dont l'une met en valeur la continuité et l'autre l'imprévisibilité. Pour Bergson, l'acte libre ne résulte pas d'un choix indifférent ; il est, au contraire, l'acte le plus significatif : l'expression du moi tout entier. Pour autant,...
  • BIEN, philosophie

    • Écrit par Monique CANTO-SPERBER
    • 5 828 mots
    • 1 média
    Cette manière de voir prête toutefois à une série d'objections issues de la morale commune. L'objection la plus forte est la suivante : si le bonheur est la source de la moralité des actions, comment expliquer que de nombreux individus renoncent à des actions promettant les plus grands bonheurs quand...
  • BLONDEL MAURICE (1861-1949)

    • Écrit par Jean TROUILLARD
    • 1 657 mots
    ...des oppositions artificielles sans ramener l'une et l'autre à leur pureté originelle. Si on suit la genèse de la raison, on voit qu'elle est issue de l'action intégralement prise et qu'elle s'en nourrit pour l'éclairer. Et si on cherche à saisir la religion authentique, dont la...
  • BONHEUR

    • Écrit par André COMTE-SPONVILLE
    • 6 935 mots
    ...désir est manque à chaque fois qu'il se fait espérance. Arrêtons-nous là, un instant. On ne peut, on l'a vu, concéder à Platon que tout désir soit manque. C'est au contraire le propre de toute action – et de tout plaisir actif – que d'accomplir un désir qui, au présent, ne manque de rien. Je suis actuellement...
  • CAUSALITÉ

    • Écrit par Raymond BOUDON, Marie GAUTIER, Bertrand SAINT-SERNIN
    • 11 428 mots
    • 3 médias
    ...contingentes ou de fait », et aux raisonnements, comme le propose Leibniz (Monadologie, 30-36), fait apparaître un problème métaphysique essentiel : comment, dans un univers soumis au principe de causalité, les hommes peuvent-ils conduire une action libre et être responsables de leurs actes ? Tous les...
  • COMTE AUGUSTE (1798-1857)

    • Écrit par Bernard GUILLEMAIN
    • 8 362 mots
    • 1 média
    ...affaire à un artifice ? Tout cela pour exposer que l'homme possède une triple nature : il est actif, animé de sentiments et intelligent. Sa nature est action, comme en témoignent ses organes moteurs et c'est pourquoi il se détourne de la spéculation. Mais l'activité est lancée par le cœur (le ...
  • CONTEMPLATION

    • Écrit par Alain DELAUNAY
    • 831 mots

    Pour la plupart des philosophes grecs, et essentiellement pour le courant de pensée qui relie le pythagorisme, Platon et le néoplatonisme, la contemplation (théôria, de Théa : déesse, et oraô : voir) désigne une attitude de connaissance qui permet à l'être humain de se libérer...

  • DAVIDSON DONALD (1917-2003)

    • Écrit par Jean-Pierre COMETTI
    • 685 mots

    Donald Davidson est, avec W. V. O. Quine et Nelson Goodman, l'un des philosophes américains les plus influents du xx e siècle. Né en 1917 à Springfield (Massachusetts), il est l'auteur d'une œuvre qui a contribué à renouveler la réflexion sur le langage, l'action et l'...

  • DEVOIR

    • Écrit par Michaël FOESSEL
    • 983 mots

    Le devoir désigne une action en tant qu'elle est non seulement justifiée mais exigible d'un point de vue moral. En ce sens, le devoir est distinct de la contrainte puisqu'il n'est pas l'effet mécanique d'une pression sur la volonté mais l'expression d'une obligation...

  • DEVOIR (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 1 975 mots
    ...autre chose est la décision morale que nous sommes fréquemment amenés à prendre. Ma liberté cesse alors d’être simplement la condition logique de mon action : elle définit le contenu de celle-ci. Que se passe-t-il quand je me dis que « je dois » accomplir telle action ou ne pas accomplir telle autre ?...
  • ÉCHEC

    • Écrit par Eliane AMADO LEVY-VALENSI
    • 4 487 mots
    • 1 média
    ...sous leur façade quelque Panthéon anticipé. Janet soulignait à juste titre que la « réaction de triomphe » constitue un arrêt identique et définitif de l' action, très comparable à la réaction de l'échec. Le Capitole, rappelle-t-il, est près de la roche Tarpéienne, et l'acte essentiel du triomphe est le même...
  • ÉTHIQUE

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 5 016 mots
    • 1 média
    ...liberté ne s'appréhende pas elle-même dans l'immédiateté qu'elle doit se découvrir et se recouvrer par le grand détour de ses œuvres, donc s'attester dans l'action. Le je peux doit être égalé par tout un cours d'existence, sans qu'aucune action particulière en témoigne à elle seule. C'est pourquoi on...
  • ÉVÉNEMENT, philosophie

    • Écrit par Jean GREISCH
    • 1 699 mots
    Ce qui vaut pour le phénomène de l'énonciation, tel que l'étudie la linguistique du discours, vaut plus particulièrement pourl'agir humain, qui ne cesse de transformer le donné afin de lui donner un visage nouveau. Pour Emmanuel Kant, toute initiative ressemble à la naissance d'un monde nouveau....
  • ENGAGEMENT

    • Écrit par Jean LADRIÈRE, Jacques LECARME, Christiane MOATTI
    • 10 221 mots
    • 1 média
    ...toujours tendue vers des possibilités diverses, elle se façonne, dans le présent, selon la manière dont ces possibilités s'actualisent. C'est pourquoi l' action a un sens ; elle est précisément le moyen grâce auquel l'existence peut s'ouvrir à sa signification et tenter de se donner le contenu qu'elle juge...
  • FINALITÉ

    • Écrit par Raymond RUYER
    • 5 829 mots
    Mais laissons les théories pour décrire, telle qu'elle se donne intuitivement, une action finaliste complète.
  • HASARD

    • Écrit par Bertrand SAINT-SERNIN
    • 5 999 mots
    • 2 médias
    De ce sens, on passe sans difficulté à celui du hasard comme désignant lessuites imprévisibles d'une action. Certaines classes d'actions de ce genre ont été décrites par Jean-Paul Sartre (Critique de la raison dialectique) sous le nom de contre-finalités : c'est ainsi que des défrichements...
  • INTÉRÊT, sciences humaines et sociales

    • Écrit par Pierre KAUFMANN
    • 6 660 mots
    • 1 média
    ...être anticipée par rapport aux principes de la raison ». Ensuite intervient une dichotomie, l'intérêt « pratique » consistant à « prendre intérêt » à une action, l'intérêt « pathologique » à « avoir intérêt » à une chose. Ainsi est rendue possible la conjugaison de l'intérêt avec l'exigence ...
  • INTERPRÉTATION (sociologie)

    • Écrit par Gisèle SAPIRO
    • 1 043 mots

    Issue de l’exégèse des textes religieux, la pratique de l’interprétation est devenue la méthode par excellence des sciences humaines d’étude des textes. Dans les sciences sociales, la question se pose de savoir si les actions humaines peuvent être expliquées ou si elles doivent être interprétées...

  • L'INTENTION (G. E. M. Anscombe)

    • Écrit par Jean-Pierre COMETTI
    • 800 mots

    L'Intention, de Gertrude Elisabeth Margaret Anscombe (trad. M. Maurice et C. Michon, Gallimard, Paris, 2002) figure au nombre de ces livres qui, malgré le peu d'écho dont ils ont bénéficié auprès d'une large fraction de la philosophie française, n'en ont pas moins contribué...

  • LA DESTINATION DE L'HOMME, Johann Gottlieb Fichte - Fiche de lecture

    • Écrit par Francis WYBRANDS
    • 754 mots
    • 1 média
    ...est au centre des préoccupations du Moi, et c'est l'inquiétude morale qui va nous permettre de sortir du néant auquel le solipsisme devait nous vouer. L'action en commun inscrit dans le monde l'horizon d'un idéal à réaliser. Idéal infini qui prend corps dans l'« œuvrer » collectif et fini des hommes....
  • LE ROY ÉDOUARD (1870-1954)

    • Écrit par Émile POULAT
    • 240 mots

    Philosophe français, étroitement lié à la crise moderniste. La carrière universitaire d'Édouard Le Roy est un modèle du genre : ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de mathématiques et docteur ès lettres. Suppléant de Bergson au Collège de France en 1914, il lui succéda en 1921, et...

  • LIBERTÉ

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 10 251 mots
    • 1 média
    Une partie de la philosophie contemporaine – l'analyse linguistique de l'école d'Oxford, la phénoménologie de Husserl et de ses disciples français – s'emploie à clarifier le langage ordinaire dans lequel on parle de l'action libre. Pour une telle philosophie, attentive...
  • LIBERTÉ (notions de base)

    • Écrit par Philippe GRANAROLO
    • 2 218 mots
    ...chez tous nos semblables la même certitude (qui est seulement un fait, et nullement la preuve de quoi que ce soit) : la certitude que nous « devons » agir suivant une règle que nous nous imposons à nous-mêmes, mais à laquelle il nous est toujours possible de désobéir. Et cette liberté que je m’accorde,...
  • MŒURS

    • Écrit par François BOURRICAUD
    • 7 048 mots
    • 1 média
    Le formalisme moral de Kant alimente une double critique de la conception traditionaliste des mœurs. La première formule de l'impératif catégorique (agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être prise comme règle universelle), disqualifie toutes les pratiques qui peuvent être récusées...
  • MORALE

    • Écrit par Éric WEIL
    • 13 856 mots
    ...aussi longtemps qu'il ne vivra pas selon sa vraie nature. La morale est « objectiviste » parce que cosmocentrique, cosmocentrique parce qu'objectiviste. Sans doute, l'importance des motivations est reconnue ; mais ce n'est pas la pureté de l'intention qui donne sa valeur à l'action, c'est sur l'action,...
  • MOYEN, philosophie

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 584 mots

    Ce qui rend possible et réel l'accomplissement d'une fin. Un débat traditionnel et toujours actuel de la philosophie morale a pour objet la préséance des moyens ou des fins, leur éventuelle dénaturation réciproque. La structure téléologique de l'action humaine autorise la distinction...

  • NÉCESSITÉ

    • Écrit par Michaël FOESSEL
    • 994 mots

    L'usage courant rapproche la nécessité de l'idée de destin, c'est-à-dire de l'advenue d'un événement inévitable. Est « nécessaire », en effet, ce qui ne peut pas ne pas être ou ce qui ne peut pas être autrement qu'il n'est. Dans le Timée, Platon (428-347...

  • NON-VIOLENCE

    • Écrit par Jacques SEMELIN
    • 5 182 mots
    • 7 médias
    – la recherche d'une manière d'agir permettant de lutter sans violence contre la violence, dont Gandhi a voulu exprimer la nouveauté en forgeant le terme de satyagraha, « force de la vérité ».
  • PIAGET JEAN (1896-1980)

    • Écrit par Pierre GRÉCO
    • 5 208 mots
    • 1 média
    ...entre les compositions stochastiques de la perception et les compensations exactes de la réversibilité opératoire, débouche sur une théorie qui fait de l' action la source commune de l'évolution des perceptions et des structurations opératoires. Quant au cours ronéotypé sur les relations entre l'...
  • PRATIQUE ET PRAXIS

    • Écrit par Éric WEIL
    • 5 895 mots
    ...le sensible, montre au débutant le stable qui est objet d'un premier savoir (mathématique, proportions musicales) et le conduit ainsi vers les Idées. L'action véritable, celle qui, seule, vaut la peine, porte par conséquent sur l'ensemble de la vie des hommes dans la cité, qu'elle veut orienter par référence...
  • RATIONALISME

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 6 718 mots
    ...un rationalisme peut malaisément se modeler complètement aujourd'hui sur cette philosophie, qui culmine en une sorte de quiétisme de la connaissance. Agir rationnellement pour l'homme contemporain, c'est accepter l'indétermination des affaires humaines comme un fait, tenter d'en déduire les conséquences...
  • RICŒUR PAUL (1913-2005)

    • Écrit par Jean GREISCH
    • 2 083 mots
    • 1 média
    L'articulation entre les approches analytiques et phénoménologico-herméneutiques de l'action reçoit son expression la plus mûre dans Soi-même comme un autre (1990). En déployant successivement les questions : « qui parle ? », « qui agit ? », « qui se raconte ? », « qui est le sujet de...
  • SARTRE JEAN-PAUL

    • Écrit par Jacques LECARME, Juliette SIMONT
    • 7 827 mots
    • 2 médias
    ... qu'est l'émotion. L'émotion, comme l'image, est un « type de conscience », ou une certaine visée. Dans le cours normal de l' action, le moyen est le chemin vers mon but, à la fois praticable et rigoureux, et ce chemin est la visée de la conscience, sa manière de poser le monde...
  • SCIENCES ET PHILOSOPHIE

    • Écrit par Alain BOUTOT
    • 15 588 mots
    • 6 médias
    On peut assigner, avec René Thom, deux buts fondamentaux à la science : l'action ou la connaissance. « S'il est légitime de considérer la totalité des activités scientifiques comme un continuum, dit le mathématicien, il n'en demeure pas moins que ce continuum a pour ainsi dire deux pôles. Un pôle...
  • STRATÉGIE SOCIALE

    • Écrit par Gérard MAUGER
    • 745 mots

    La notion de stratégie, enchaînement ordonné de « choix » conscients, guidés par le calcul rationnel ou par des motivations éthiques et affectives, est associée à la tradition intellectualiste et subjectiviste qui, de René Descartes à Jean-Paul Sartre, a dominé la philosophie occidentale....

  • TEMPS

    • Écrit par Hervé BARREAU, Olivier COSTA DE BEAUREGARD
    • 12 999 mots
    La première institutrice de la pensée, c'est l'action. Celle-ci ne commence jamais, mais, comme la vie, elle ne fait que continuer, à des niveaux plus ou moins complexes, l'activité primaire qui assure la survie. Il faut donc prendre ici l'action dans un sens global, incluant l'affectivité...
  • VIOLENCE

    • Écrit par Yves MICHAUD
    • 7 231 mots
    • 3 médias
    ...démoniaques l'un de l'autre. La réciprocité modifiée par la rareté met en présence de l'Autre porteur d'une menace de mort, qui devient ainsi le mal radical. Sartre peut alors définir la violence comme « structure de l'action humaine sous le règne du manichéisme et dans le cadre de la rareté ». Il n'est pas...
  • VOLONTÉ

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 7 735 mots
    ... siècle cartésien, l'annonce d'une conjonction possible entre analyse phénoménologique et analyse linguistique, sur laquelle on reviendra plus loin. La description du noyau volontaire de l'action humaine supposait, en effet, des choix de nature sémantique, opérés sur le vif de la langue grecque,...