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TUNNELS

Ventilation

Pendant les travaux, il est indispensable de renouveler, par ventilation artificielle, l'air qui est vicié par les poussières (creusement des roches), l'échappement des moteurs Diesel (si le transport des déblais se fait sur pneus), les gaz toxiques produits par les explosifs et plus généralement la chaleur dégagée par les nombreux moteurs. La réglementation du travail impose des teneurs limites en oxyde de carbone, en oxyde d'azote et en particules de poussière d'un diamètre inférieur à 5 micromètres (seuil en fonction de leur teneur en silice).

Sauf cas particulier, la ventilation des chantiers souterrains est aspirante, et il est nécessaire que l'aspiration se fasse le plus près possible des zones d'émission de polluants (front de taille, chantier de reprise du stross ou du radier, etc.), en vue de les capter avant les postes de travail. Lorsqu'il est impossible de réaliser cette condition, une ventilation auxiliaire soufflante est installée, pour ne pas laisser de zones mortes.

Si la ventilation d'une galerie est facile à assurer, il n'en est plus de même pour les grandes cavités, les souterrains ramifiés, les chantiers où existe un important gradient vertical de température (puits, descenderies). La ventilation est alors étudiée par des spécialistes pour chaque phase d'exécution.

Dans les souterrains en service, une ventilation artificielle est souvent nécessaire, tout d'abord pour le renouvellement de l'air indispensable à la respiration. Selon son niveau d'activité, les besoins d'un homme sont compris entre 10 et 50 litres par heure. Mais ce n'est pas ce besoin qui impose les plus grands débits. En effet, le renouvellement de l'air permet d'assurer un confort thermique en évacuant la chaleur produite par les appareils d'éclairage, les moteurs, etc., car le terrain encaissant fonctionne assez rapidement comme un isolant quand un équilibre thermique s'y est produit.

Certaines activités ont d'importants besoins en air frais. Par exemple, les stations d'épuration d'eaux usées nécessitent un apport important d'air pur pour favoriser les réactions biologiques d'oxydation.

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Écrit par

  • : ingénieur général des Ponts et Chaussées; directeur du Centre d'études des tunnels (Cétu), du ministère de l'Équipement, Bron
  • : Ingénieur général des Ponts et Chaussées. Directeur du Centre d'Etudes des Tunnels (C.E.T.U.).

Classification

Pour citer cet article

Michel MAREC et Jean PÉRA. TUNNELS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Demi-sections supérieures et soutènement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Demi-sections supérieures et soutènement

Abattage à l'explosif : tunnel de Chamoise - crédits : Encyclopædia Universalis France

Abattage à l'explosif : tunnel de Chamoise

Tunnelier pour roches dures - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tunnelier pour roches dures

Autres références

  • AFFAISSEMENTS DU SOL

    • Écrit par Pierre DUFFAUT
    • 2 171 mots
    • 1 média
    L'écroulement du tunnel du canal du Rove, près de Gignac (Bouches-du-Rhône) a provoqué en 1963 un cratère en surface (le tunnel est depuis lors abandonné) ; des fontis plus ou moins importants ne sont pas rares, mais presque toujours au cours des travaux (aéroport de Londres-Heathrow en octobre 1994,...
  • AQUEDUCS, Antiquité

    • Écrit par Philippe LEVEAU
    • 4 685 mots
    • 4 médias
    La technique de percement d'un tunnel était connue depuis l'âge du bronze. Malgré la célébrité que lui assure son inscription, le tunnel de 428 m que Nonius Datus construisit pour l'aqueduc amenant l'eau de Toudja à Bougie sous le col d'El Abel en Algérie n'est pas exceptionnel : très tôt, grâce aux...
  • TUNNEL DU MONT-BLANC CATASTROPHE DU

    • Écrit par Universalis, Philippe SARDIN
    • 363 mots
    • 1 média

    Le 24 mars 1999, à la suite d'une fuite de carburant et de l'échauffement du moteur, la cabine d'un semi-remorque frigorifique s'enflamme alors que le véhicule est au milieu du tunnel du Mont-Blanc (d'une longueur de 11,6 km). Vingt-six véhicules sont détruits dans cet incendie qui fait trente-neuf...

  • EUPALINOS DE MÉGARE (milieu VIe s. av. J.-C.)

    • Écrit par Bernard HOLTZMANN
    • 528 mots

    Ingénieur grec né à Mégare, auteur à Samos d'un aqueduc souterrain décrit par Hérodote (Histoires, III, 60) comme l'un des ouvrages d'art les plus remarquables construits par les Grecs.

    Redécouvert en 1882, le tunnel qui en constitue la section centrale a été complètement dégagé...

  • Afficher les 13 références

Voir aussi