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TUNNELS

Tranchées couvertes

Dans les zones urbaines, la construction des ouvrages souterrains profonds s'effectue à partir de la surface que l'on recouvre ensuite d'une dalle en béton armé et de remblai. Ce sont essentiellement des raisons économiques, liées à des facteurs locaux, qui conduisent à cette solution. En particulier, les travaux de déplacement de réseaux ne doivent pas être trop importants.

En première phase, des parois verticales sont construites soit dans une fouille talutée, soit, si on manque de place, dans une fouille aux murs verticaux. Ceux-ci sont constitués généralement par des parois moulées qui peuvent servir de soutènement ou être incorporées à l'ouvrage définitif. Les murs verticaux sont construits dans une fouille stabilisée par une boue à base de bentonite en légère surpression, qui forme un cake. Le béton, avec ou sans cages d'armature, est ensuite coulé. On place également, dans la fouille, des éléments préfabriqués en béton armé munis de joints étanches verticaux.

Ensuite, soit la tranchée est excavée à l'air libre, puis des dalles sont construites à l'intérieur de l'excavation, soit la dalle supérieure est d'abord coulée, et, à son abri, on déblaye la tranchée et on aménage la structure. Cette dernière méthode permet de rendre rapidement la surface du terrain à la circulation. Quand le niveau de la nappe phréatique est plus bas que l'ouvrage à construire et la hauteur suffisante, la dalle supérieure peut avantageusement être remplacée par des voûtes.

L'exécution du fond de fouille et de son soutènement dépend de leur position par rapport à la surface de la nappe phréatique et de la perméabilité du terrain encaissant. Pour faciliter les terrassements, on rabat la nappe par puits drainants, si les tassements ne sont pas à craindre autour et si la perméabilité est faible. On opte également pour un creusement sous l'eau, suivi d'une stabilisation du fond de fouille par une dalle de béton coulé sous l'eau. Une autre solution, employée pour le métro de Lyon, consiste à injecter, avant creusement, une tranche de sol sous le futur radier jusqu'à obtenir une cohésion suffisante.

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Écrit par

  • : ingénieur général des Ponts et Chaussées; directeur du Centre d'études des tunnels (Cétu), du ministère de l'Équipement, Bron
  • : Ingénieur général des Ponts et Chaussées. Directeur du Centre d'Etudes des Tunnels (C.E.T.U.).

Classification

Pour citer cet article

Michel MAREC et Jean PÉRA. TUNNELS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Demi-sections supérieures et soutènement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Demi-sections supérieures et soutènement

Abattage à l'explosif : tunnel de Chamoise - crédits : Encyclopædia Universalis France

Abattage à l'explosif : tunnel de Chamoise

Tunnelier pour roches dures - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tunnelier pour roches dures

Autres références

  • AFFAISSEMENTS DU SOL

    • Écrit par Pierre DUFFAUT
    • 2 171 mots
    • 1 média
    L'écroulement du tunnel du canal du Rove, près de Gignac (Bouches-du-Rhône) a provoqué en 1963 un cratère en surface (le tunnel est depuis lors abandonné) ; des fontis plus ou moins importants ne sont pas rares, mais presque toujours au cours des travaux (aéroport de Londres-Heathrow en octobre 1994,...
  • AQUEDUCS, Antiquité

    • Écrit par Philippe LEVEAU
    • 4 685 mots
    • 4 médias
    La technique de percement d'un tunnel était connue depuis l'âge du bronze. Malgré la célébrité que lui assure son inscription, le tunnel de 428 m que Nonius Datus construisit pour l'aqueduc amenant l'eau de Toudja à Bougie sous le col d'El Abel en Algérie n'est pas exceptionnel : très tôt, grâce aux...
  • TUNNEL DU MONT-BLANC CATASTROPHE DU

    • Écrit par Universalis, Philippe SARDIN
    • 363 mots
    • 1 média

    Le 24 mars 1999, à la suite d'une fuite de carburant et de l'échauffement du moteur, la cabine d'un semi-remorque frigorifique s'enflamme alors que le véhicule est au milieu du tunnel du Mont-Blanc (d'une longueur de 11,6 km). Vingt-six véhicules sont détruits dans cet incendie qui fait trente-neuf...

  • EUPALINOS DE MÉGARE (milieu VIe s. av. J.-C.)

    • Écrit par Bernard HOLTZMANN
    • 528 mots

    Ingénieur grec né à Mégare, auteur à Samos d'un aqueduc souterrain décrit par Hérodote (Histoires, III, 60) comme l'un des ouvrages d'art les plus remarquables construits par les Grecs.

    Redécouvert en 1882, le tunnel qui en constitue la section centrale a été complètement dégagé...

  • Afficher les 13 références

Voir aussi