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TISSUS ANIMAUX

Apports de l'étude des tissus

L'intérêt de l'étude des tissus est évident à un triple point de vue : biologique, physiologique et pathologique.

Biologie. L'étude des interactions cellulaires a débuté par la recherche des conditions d'association de diverses cellules et par l'approfondissement de la structure des membranes plasmiques ainsi que de leur environnement immédiat, extracellulaire et intracellulaire. L'enjeu était – et reste encore – la compréhension de phénomènes aussi divers que le comportement de greffes tissulaires ou d'organes et la propagation de cellules cancéreuses soit dans l'environnement de la tumeur originelle, soit lors des métastases. Mais l'apport des techniques de l'immunocytochimie et de la biologie moléculaire a peu à peu complété, voire supplanté, la simple observation. Cela a aussi permis d'aborder sur de nouvelles bases la différenciation cellulaire et la genèse des tissus au cours du développement. Au total, la compréhension de la biologie tissulaire implique, outre la connaissance de l'histologie classique, des bases d'immunologie, de génétique et de biologie moléculaire.

Physiologie. Pour approfondir un mécanisme fonctionnel, il faut toujours connaître en détail les structures qui lui permettent de s'exercer. La physiologie cardiaque, par exemple, ne peut guère se comprendre si l'on ignore le rôle du tissu nodal qu'expliquent bien ses diverses propriétés : innervation, répartition topographique, conduction plus rapide que dans le reste du myocarde, qui lui font assurer la diffusion d'une onde contractile à un rythme donné.

Pathologie. Enfin, une perturbation tissulaire ne manque pas de retentir sur la physiologie d'un organe ou d'un appareil : par exemple, les troubles métaboliques du tissu conjonctivo-élastique des vaisseaux artériels conditionnent toute une pathologie de l'appareil circulatoire. Aussi l'histologie pathologique permet-elle d'établir le diagnostic, en même temps que les lésions qu'elle révèle invitent à la recherche de leur déterminisme.

— Jean RACADOT

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-VI-Pierre-Marie-Curie
  • : professeur émérite à la faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

Pour citer cet article

Roger MARTOJA et Jean RACADOT. TISSUS ANIMAUX [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • APONÉVROTIQUE TISSU

    • Écrit par Didier LAVERGNE
    • 272 mots

    Tissu conjonctif fibreux constitué de plusieurs plans de fibres collagènes. Celles-ci sont parallèles entre elles dans un plan donné, mais d'un plan à un autre l'orientation des fibres est entrecroisée. Ainsi se constitue une trame jouant un rôle mécanique d'enveloppe souple et élastique. Cette...

  • BICHAT MARIE FRANÇOIS XAVIER (1771-1802)

    • Écrit par Universalis
    • 311 mots

    Après avoir étudié l'anatomie et la chirurgie sous la direction de M. A. Petit, chirurgien en chef à l'hôtel-Dieu de Lyon, Bichat n'obtint pas le titre de docteur en médecine ; il exerça cependant, de 1791 à 1793, les fonctions de chirurgien militaire. Redevenu civil, il se rendit à Paris...

  • CARTILAGE

    • Écrit par Didier LAVERGNE
    • 397 mots

    Tissu de soutien d'origine mésenchymateuse dont la différenciation dépend étroitement de la mise en jeu de facteurs mécaniques (pressions et frottements), le cartilage comprend des cellules appelées chondrocytes, de forme arrondie. Leur multiplication par mitose correspond à la croissance interstitielle...

  • CHALONES

    • Écrit par Michel PRIVAT DE GARILHE
    • 252 mots

    Les chalones (de la racine grecque évoquant l'idée de frein) sont des substances naturelles mises en évidence dans de nombreux tissus animaux et ayant pour fonction le contrôle de la multiplication cellulaire. En fait, leur rôle serait de ralentir, au moment opportun, la cadence des divisions...

  • Afficher les 30 références

Voir aussi