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TÉLÉOSTÉENS ET HOLOSTÉENS

Alimentation

Tous les régimes alimentaires se rencontrent sans doute parmi les Téléostéens. Les adaptations à ces régimes se manifestent par la conformation de l'appareil buccal, par la denture, par la structure des différents segments du tube digestif.

Les mangeurs de plancton ont adopté deux solutions. Ce peuvent être des poissons assez grands nageant avec la bouche largement ouverte, le courant d'eau ainsi créé dans la cavité buccale est filtré au niveau des branchies (Maquereaux...). D'autres poissons, à bouche petite, sont souvent pourvus d'un long museau qui leur permet de saisir une à une de petites proies ; ce sont alors des microprédateurs plutôt que des planctonophages.

Barracudas - crédits : Jeff Rotman Photography/ Corbis Historical/ Getty Images

Barracudas

On considère comme prédateurs les poissons qui saisissent des proies volumineuses, plus ou moins mobiles. Certains sont peu exigeants, d'autres sont plus spécialisés : tels les ichtyophages (Brochet, Barracuda), les malacophages, les carcinophages. Le régime alimentaire d'une espèce évolue bien sûr avec l'âge et la taille des individus. Tous les embranchements ou presque du règne animal peuvent servir de proies à différentes espèces de Téléostéens.

Les mangeurs de coraux appartiennent à deux types. Les uns ont une bouche assez large avec une denture broyeuse robuste capable de concasser des morceaux de polypiers (Scaridés, Balistes). D'autres ont un long museau garni d'une petite bouche et saisissent les polypes un à un (Chætodontidés).

Les fouilleurs de vase peuvent utiliser les débris organiques ou les micro-organismes de la vase, mais le plus souvent ils y recherchent les petits animaux qui y vivent souvent en grand nombre (Mollusques, Vers, Insectes ou larves).

Les herbivores ont des régimes très variés, quelques Téléostéens mangent des Phanérogames d'eau douce ou marines (zostères des « herbiers », ou grandes algues marines). Beaucoup de végétariens se nourrissent d'algues microscopiques pélagiques ou benthiques (Chlorophycées, Diatomées), d'eaux douce ou marine.

Par rapport aux Actinoptérygiens plus généralisés, les Téléostéens se signalent par une grande mobilité du système des mâchoires et en particulier par la libération du maxillaire par rapport à la « joue », associée à un accroissement de la musculature adductrice de la mandibule. Les Téléostéens primitifs ont encore un maxillaire grand, denté, allongé au bord de la mâchoire supérieure.

Chez les formes supérieures, le prémaxillaire s'accroît vers l'arrière, recouvrant le maxillaire qui est exclu du bord de la mâchoire et ne porte donc plus de dents.

Mais beaucoup de Téléostéens très évolués (Cyprinidés, Perciformes) ont des mâchoires protractiles, c'est-à-dire capables d'être projetées en avant. Cette propriété est liée à quelques modifications anatomiques, dont les plus notables sont l'avancée de l'articulation mandibulaire, la libération du prémaxillaire par rapport au rostre, une simplification des muscles adducteurs. La protrusion des mâchoires constitue un mécanisme tout à fait efficace de capture des proies.

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Classification

Pour citer cet article

Yves FRANÇOIS et Pierre-Antoine SAINT-ANDRÉ. TÉLÉOSTÉENS ET HOLOSTÉENS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Anguille - crédits : stefanek / Biosmotion

Anguille

Leptolepis : squelette caudal - crédits : Encyclopædia Universalis France

Leptolepis : squelette caudal

Silure glane - crédits : Kletr/ Shutterstock

Silure glane

Autres références

  • ACTINOPTÉRYGIENS

    • Écrit par Philippe JANVIER
    • 2 756 mots
    • 9 médias
    Lestéléostéens (Teleostei) sont les plus abondants, les plus diversifiés et souvent les plus spécialisés des actinoptérygiens actuels. Ils comptent 23 668 espèces marines et d'eau douce, de morphologie très diverse : perches, brochets, harengs, morues, thons, soles, hippocampes, poissons-coffres,...
  • HORMONES

    • Écrit par Jacques DECOURT, Universalis, Yves-Alain FONTAINE, René LAFONT, Jacques YOUNG
    • 14 354 mots
    • 11 médias
    ...moléculaire au sein de cette famille ? On sait que les Tétrapodes (dont les Amphibiens) possèdent déjà les trois hormones. En revanche, chez les Poissons Téléostéens, il semble bien n'exister, à côté d'une TSH, qu'une seule GTH glycoprotéique ; cette dernière est formée aussi de deux sous-unités dont les...
  • MILIEU INTÉRIEUR

    • Écrit par Jean-Paul TRUCHOT
    • 3 956 mots
    • 4 médias
    Lestéléostéens marins, enfin, ont un milieu intérieur très hypo-osmotique par rapport à l'eau de mer (1/3 environ) et dont la composition ionique est très voisine de celle des téléostéens d'eau douce et des vertébrés supérieurs aériens. De ce fait, ils sont confrontés en permanence à une perte d'eau...
  • OSMORÉGULATION

    • Écrit par Brahim LAHLOU
    • 3 304 mots
    • 3 médias
    Les Poissons téléostéens et les Tétrapodes sont tous hypo-osmotiques à l'eau de mer ; leur concentration interne, voisine de 300 milliosmoles par litre, n'est que le tiers de celle du milieu externe. Le cas classique du Téléostéen marin, représenté dans la figure, constitue un bon exemple de régulation...
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Voir aussi