Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

REPTILES FOSSILES

Les Anapsides

Les formes les plus généralisées d' Amniotes sont de petite taille, tel Captorhinus ou Labidosaurus. Ces Captorhinomorphes ancestraux, surtout connus par le Permien inférieur du Texas, ont été retrouvés en U.R.S.S. et plus récemment aux Indes, ainsi qu'en Afrique où ils persistent dans le Permien supérieur du Niger avec un genre de grande taille, à dents broyeuses, Moradisaurus.

Du Permien moyen au Trias inférieur s'épanouissent de grands animaux de forme très massive, les Paréiasaures ; ils possédaient une « armure », faite de petites plaques osseuses dermiques, et des dents nombreuses, toutes semblables. Ils s'adaptent au cours de leur histoire à des milieux de vie de plus en plus arides (Karoo d'Afrique du Sud, mais aussi Écosse et Russie). Les Procolophonidés persistent jusqu'au Trias supérieur. C'étaient de petits animaux lacertiformes, insectivores ou insectivo-herbivores, à dents peu nombreuses, du Karoo (Procolophon) et de Russie (Phaanthosaurus).

Les Chéloniens (tortues) se distinguent des autres Reptiles actuellement vivants par de nombreux caractères des parties molles (complexe olfactif, encéphale, cœur, etc.), et ces différences viennent souligner l'originalité du groupe, déjà évidente du point de vue ostéologique. À des caractères primitifs (crâne anapside), ils associent des caractères très spécialisés (perte des dents ; formation de la carapace dorsale, soudée aux vertèbres et aux côtes, et du plastron ventral ; modifications concomitantes des ceintures et des membres, etc.). La comparaison d'une tortue primitive, comme Triassochelys du Trias supérieur, avec les Paréiasaures (W. K. Gregory, 1946) montre que les tortues partagent avec eux de nombreux caractères. Eunotosaurus, un genre énigmatique du Permien d'Afrique du Sud, possédait déjà une sorte de carapace, mais bâtie sur un plan différent de celui des tortues (B. Cox, 1970).

L'histoire ultérieure des tortues est connue dans ses grandes lignes, bien que la phylogénie précise des diverses familles soit encore tout à fait confuse. Pendant le Secondaire s'épanouissent les Proganochélydés puis les Amphichélydés. Les premières représentent les tortues typiques les plus primitives, qui vivaient au Trias supérieur (Triassochelys, Proganochelys). C'étaient des formes lourdes et d'assez grande taille, encore munies de dents. Les Amphichélydés ne pouvaient pas rentrer leur tête ni leurs membres dans leur carapace ; des représentants de ce groupe hétérogène ont persisté en Australie jusqu'au Pléistocène. C'est à partir des Amphichélydés que l'on fait diverger les deux sous-ordres de tortues actuelles : les Pleurodires, limitées actuellement à l'hémisphère austral et connues depuis le Crétacé, avaient au Tertiaire une répartition mondiale ; les Cryptodires, beaucoup plus nombreuses actuellement et plus évoluées, sont connues dès le Crétacé.

Captorhinidés et Chéloniens peuvent être réunis en un groupe monophylétique sur la base de quelques synapomorphies comme l'absence de tabulaire, d'ectoptérygoïde et de cleithrum. Selon Gauthier et ses collaborateurs (1988), ce groupe des Anapsida constituerait avec le groupe frère des Diapsida l'ensemble monophylétique des Reptilia, lui-même groupe frère des Synapsida qui réunit « Reptiles mammaliens » et Mammifères : dans cette acception, le taxon Reptilia est monophylétique mais diffère de l'acception classique du terme « Reptiles » en incluant les Oiseaux et en excluant les Reptiles mammaliens.

À côté des Captorhinidés et des Chéloniens, on range différents groupes de Reptiles fossiles encore primitifs, bien que parfois très spécialisés à certains égards. Les Mésosaures, formes nageuses de petite taille, ne sont connus que par le Permien inférieur d'Amérique du Sud et d'Afrique du Sud (argument[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Armand de RICQLÈS et Pierre-Antoine SAINT-ANDRÉ. REPTILES FOSSILES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Plésiosaure - crédits : Coll. Eric Buffetaut

Plésiosaure

Arbre généalogique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Arbre généalogique

Seymouria - crédits : De Agostini/ Getty Images

Seymouria

Autres références

  • ALBERTOSAURUS

    • Écrit par Universalis
    • 309 mots

    Genre de grands dinosauresthéropodes carnivores du Crétacé supérieur (environ 80 millions d'années), trouvé à l'état fossile en Amérique du Nord. Les albertosaures constituent un sous-groupe des Tyrannosaures.

    Par sa structure et ses mœurs supposées, Albertosaurus ressemblait...

  • ALLOSAURUS

    • Écrit par Universalis
    • 302 mots
    • 1 média

    Grand dinosaure saurischien carnivore (théropode) ayant vécu au Jurassique supérieur, il y a environ 150 millions d'années. Il est particulièrement bien connu par des fossiles découverts dans l'Ouest des États-Unis, notamment dans les États de l'Utah et du Colorado.

    Allosaurus...

  • ANATOSAURUS

    • Écrit par Universalis
    • 363 mots

    Dinosaure ornithischien du groupe des hadrosaures (dinosaures à bec de canard), trouvé à l'état fossile dans le Crétacé supérieur (environ 70 à 65 millions d'années) d'Amérique du Nord. Des formes apparentées, telles que Shantungosaurus, ont été trouvées en Asie....

  • ANKYLOSAURUS

    • Écrit par Universalis
    • 283 mots

    Dinosaure ornithischien cuirassé qui vivait au Crétacé supérieur (il y a environ 70 à 65 millions d'années) en Amérique du Nord. Il appartient à un groupe plus vaste (infraordre des Ankylosauria) de dinosaures herbivores quadrupèdes fortement cuirassés, qui connut son apogée au Crétacé...

  • Afficher les 76 références

Voir aussi