MICROBIOLOGIE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Les micro-organismes et le corps humain
Les micro-organismes entretiennent avec l'homme trois types de relations en fonction des espèces.
Les micro-organismes commensaux vivent sur ou dans le corps humain sans faire de tort à leur hôte. Ils peuvent être présents de manière transitoire ou permanente et ne sont pas perçus par l'homme. Ils occupent de nombreux sites du corps humain mais sont tout particulièrement concentrés dans l'intestin (par exemple Escherichia coli).
On appelle probiotiques les micro-organismes dont l'apport comme additif alimentaire est considéré comme bénéfique pour la santé de l'homme (par exemple, Bifidobacterium ou Lactobacillus casei).
Enfin un micro-organisme est considéré comme pathogène lorsqu'il est capable de provoquer des désordres organiques. Les micro-organismes pathogènes peuvent être classés en fonction de leur siège anatomique, de leur nature épidémiologique ou du niveau de risque de biocontamination. L'évaluation de ce risque dépend de cinq caractéristiques propres au micro-organisme : la pathogénicité, la stabilité biologique (notion de souche), le mode de transmission, l'endémicité et la possibilité de traitement. Les agents biologiques sont ainsi officiellement classés en quatre classes correspondant à quatre niveaux de dangerosité croissante pour l'espèce humaine, la classe 4 n'étant actuellement occupée que par certains virus (par exemple, classe 1, Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus ; classe 2, Clostridium tetani ; classe 3, Mycobacterium leprae).
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 7 pages
Écrit par :
- Corinne DOREL : maître de conférences à l'Institut national des sciences appliquées de Lyon
- Philippe LEJEUNE : professeur à l'Institut national des sciences appliquées de Lyon
- Jean-Michel PANOFF : biologiste, professeur à l'université de Caen Basse-Normandie
Classification
Autres références
« MICROBIOLOGIE » est également traité dans :
ALIMENTATION (Aliments) - Risques alimentaires
Dans le chapitre « Contaminations accidentelles » : […] La présence de produits chimiques nocifs à une concentration élevée dans l'eau de boisson ou les aliments est toujours accidentelle. Citons pour mémoire les contaminations par l'arsenic, le fluor, le sélénium et autres composés minéraux. Un cas particulier, remis en lumière par des intoxications graves, est celui de la contamination mercurielle liée à des déversements en mer de déchets industrie […] Lire la suite
AMMONIFICATION ou AMMONISATION
Dans le chapitre « La microflore ammonifiante » : […] Bien qu'un mécanisme photochimique puisse contribuer, dans les eaux, à assurer l'ammonification, celle-ci est essentiellement de nature biologique, au moins dans les sols. Le fait est démontré par la sensibilité du phénomène vis-à-vis des facteurs qui limitent la vie (ex. température, aération, humidité) et par l'isolement des germes responsables. La propriété de détacher la fonction amine des am […] Lire la suite
ANTIBIOTIQUES
Selon la définition donnée par S. A. Waksman, en 1941, un antibiotique est une substance produite par un micro-organisme et qui a le pouvoir d'inhiber la croissance d'autres micro-organismes et même de les détruire. L'antibiose est donc le fait que la prolifération d'une première espèce microbienne puisse être mise en échec par une seconde espèce. Celle-ci élabore à cet effet des substances nuisib […] Lire la suite
ARCHÉES ASGARD
Dans le chapitre « La métagénomique et la diversité des archées » : […] Depuis les années 2000, notre connaissance de la diversité microbienne a été bouleversée par les approches dites de « métagénomique ». La possibilité de séquencer massivement tout l’ADN présent dans un environnement donné à moindre coût grâce à la technique du séquençage à haut débit a permis de reconstituer, par des méthodes informatiques, les génomes d’organismes que l’on n’avait encore jamais […] Lire la suite
ARCHÉOBACTÉRIES ou ARCHÉES
Dans le chapitre « Spécificité biochimiques des archées » : […] Les archées sont des micro-organismes de petite taille sans noyau, qui ne se distinguent pas des bactéries sur le plan morphologique. Leur spécificité a été mise en évidence en 1977 grâce à l'analyse comparée des séquences des molécules d'ARN ribosomique 16S (ARNr 16S). Ces analyses ont montré que les séquences des ARNr 16S d'archées étaient pratiquement aussi éloignées des séquences des ARNr 16 […] Lire la suite
ASTHME ET IMMUNITÉ INNÉE
Dans le chapitre « Asthme des villes et asthme des champs » : […] Les phénomènes physiopathologiques à l’origine de l’asthme sont assez bien connus. La maladie appartient à la grande famille des troubles allergiques. De manière générale, la reconnaissance d’un allergène par des anticorps spécifiques de cet allergène entraîne une réaction immunitaire exacerbée, dangereuse et parfois mortelle (choc anaphylactique, œdème de Quincke, asthme, etc.). Logiquement, l’a […] Lire la suite
KOCH BACILLE DE
Après avoir identifié le bacille du charbon (1876), le médecin allemand Robert Koch (1843-1910) développa la culture des microbes sur milieu nutritif stérile solide et isola le bacille de la tuberculose en 1882. La règle d'or de la bactériologie médicale, codifiée par Koch, fut d'obtenir des cultures pures des germes prélevés dans les produits pathologiques, de vérifier ensuite sur une espèce anim […] Lire la suite
BACTÉRIES
Bien que l'existence des micro-organismes ait été révélée par les premiers microscopes, voilà près de trois cents ans, il fallut pourtant attendre les travaux de Pasteur et de ses contemporains pour découvrir l'importance des bactéries dans la vie de l'homme. Ce fut alors l'extraordinaire épanouissement de la bactériologie médicale : le rôle pathogène des microbes se précise peu à peu ; un diagno […] Lire la suite
BACTÉRIOLOGIE
La bactériologie a pris naissance dans le sillage de la chimie, à partir du milieu du xix e siècle. Elle devait devenir en quelques décennies une science autonome sous l'impulsion de trois savants de génie : Louis Pasteur (1822-1895) , qui a créé la bactériologie appliquée en ruinant la thèse de la génération spontanée ; Joseph Lister (1827-1913) , qui a imposé l'hygiène médicale et développé la […] Lire la suite
BARRIÈRE D'ESPÈCE, épidémiologie
Toute maladie infectieuse résulte d'une contamination microbienne de l'organisme affecté par cette maladie. Ce dogme épidémiologique n'a jamais été mis en défaut depuis les recherches dont Robert Koch et Louis Pasteur ont été les protagonistes. La méthodologie scientifique qu'ils ont utilisée comportait obligatoirement une étude de pathologie expérimentale : comment régissaient les « cobayes » ? S […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Corinne DOREL, Philippe LEJEUNE, Jean-Michel PANOFF, « MICROBIOLOGIE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 15 avril 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/microbiologie/