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ICÔNE

Les icônes post-byzantines

Les plus belles, peut-être, des icônes (nombreuses, mais d'inégale qualité) produites après la prise de Constantinople par les Turcs (1453) sont celles de l'« école crétoise ». Les peintres étaient, en Crète (sous domination vénitienne), organisés en corporations et ils pratiquaient, pour une clientèle très diversifiée, un art éclectique, alliant, à des degrés divers, traditions byzantines et influences des modèles italiens. Des contrats précisaient le prix, les délais de fabrication, voire le style à suivre (a la greca ou a l'italiana). L'icône est désormais moins un objet de culte qu'une œuvre d'art ayant une valeur marchande. Parmi les peintres les plus renommés, citons Andréas Ritzos et Angélos au xve siècle, Théophane le Grec, Michel Damaskinos et Georges Klontzas au xvie siècle. Après la prise de la Crète par les Turcs en 1669, les peintres crétois vinrent en grand nombre s'installer dans les îles ioniennes, à Zante, à Corfou, à Cephalonie et à Venise (Théodore Poulakis, Emmanuel Tzanès).

Monastères des Météores - crédits : Hans Strand/ Getty Images

Monastères des Météores

Dans les Balkans, sous l'influence dominante des maîtres grecs et slaves du mont Athos, gardien vigilant de la tradition, se   maintient un art souvent plus fidèle aux principes traditionnels de l'art byzantin. Une école importante et originale se développe, vers le milieu du xvie siècle, en Grèce centrale, à Jannina et aux Météores (Frangos Catélanos). Mais, à côté de quelques œuvres de qualité (celles du moine Longin en Serbie, par exemple), se multiplient les productions artisanales et populaires, de qualité souvent médiocre.

— Catherine JOLIVET-LÉVY

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Pour citer cet article

Olivier CLÉMENT et Catherine JOLIVET-LÉVY. ICÔNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

<it>Madone</it>, entourage d'A. Roublev - crédits :  Bridgeman Images

Madone, entourage d'A. Roublev

<it>Trinité, ou Philoxénie d'Abraham</it>, A. Roublev - crédits :  Bridgeman Images

Trinité, ou Philoxénie d'Abraham, A. Roublev

Monastères des Météores - crédits : Hans Strand/ Getty Images

Monastères des Météores

Autres références

  • ANNEAU D'OR

    • Écrit par Olga MEDVEDKOVA
    • 4 054 mots
    • 2 médias
    ...Dormition du Kremlin à Moscou. Le premier bâtiment fut érigé en 1158-1160, sur la commande d'André Bogolioubski, qui vouait un culte particulier à la Vierge. Le prince fit transporter de Kiev à Vladimir la célèbre icône byzantine du début du xiie siècle, qui prit dès lors le nom de Vierge de Vladimir...
  • APOCALYPSE DE JEAN

    • Écrit par Jean HADOT
    • 6 538 mots
    • 3 médias
    Certains pensent que l'influence de Dürer s'étendit jusqu'à la Russie. À Iaroslav, des thèmes tirés de l'Apocalypse apparaissent dans les icônes des églises du prophète Élie (1680) et de Saint-Jean-Baptiste (1695). Le message de Dürer y serait parvenu par l'intermédiaire de la ...
  • ART & THÉOLOGIE

    • Écrit par Georges DIDI-HUBERMAN
    • 6 741 mots
    • 1 média
    ...vérités de la foi, mais à la condition de creuser une différence dans le registre même de l'image : pour résumer l'argument en deux mots, on dira que la théologie admettait une image qui fût icône, tandis qu'elle rejetait toute image qui fût idole. Cette opposition sémantique est fondamentale...
  • BELTING HANS (1935-2023)

    • Écrit par Daniel RUSSO
    • 2 206 mots
    ...Eloquence in Byzantium, Princeton University Press, 1981). On se met à concevoir l'image sur le modèle du texte écrit et à la composer pareillement. Michel Psellos évoque, en certaines de ses homélies, ces icônes d'un nouveau genre, celles qu'il nomme « les images parlantes », parce qu'elles peuvent...
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