ÉPHÉMÈRE, arts
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En 1911, Filippo Tommaso Marinetti, l'inventeur du futurisme, proclamait avec virulence : « À la poésie du souvenir nostalgique, nous opposons la poésie de l'attente fiévreuse. Aux larmes de la beauté qui se penche tendrement sur les tombes, nous opposons le profil tranchant, aiguisé, du pilote, du chauffeur et de l'aviateur. À la conception de l'impérissable et de l'immortel, nous opposons, en art, celle du devenir, du périssable, du transitoire et de l'éphémère. » Après l’émergence de ce mouvement, puis des happenings, des performances, du land art et des pratiques in situ apparus un demi-siècle plus tard, l'art aurait-il changé de régime, quittant l'éternel pour choisir l'éphémère – ou bien cela ne serait-il que fantasme, ou lieu commun ?
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Écrit par :
- Véronique GOUDINOUX : maître de conférences en histoire de l'art à l'université de Lille-III
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« ÉPHÉMÈRE, arts » est également traité dans :
ART (L'art et son objet) - L'œuvre
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ARTE POVERA
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Dans le chapitre « Land art » : […] Travailler dans un environnement naturel ne signifie pas ipso facto faire du land art, comme on a trop souvent tendance à le croire aujourd'hui. Le land art est un mouvement historique né à la fin des années 1960 qui hérite souvent d'une esthétique minimaliste et qui, lié à une certaine compréhension du site, est caractérisé par l'utilisation de matériaux naturels, la terre et ses dérivés. Parmi c […] Lire la suite
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Pour citer l’article
Véronique GOUDINOUX, « ÉPHÉMÈRE, arts », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 04 février 2023. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/ephemere-arts/