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MORALE

Articles

  • MORALE

    • Écrit par Éric WEIL
    • 15 745 mots

    Étymologiquement, « morale » vient du latin (philosophia) moralis, traduction par Cicéron, du grec ta èthica ; les deux termes désignent ce qui a trait aux mœurs, au caractère, aux attitudes humaines en général et, en particulier, aux règles de conduite et à leur justification. On réserve...

  • MORALE (sociologie)

    • Écrit par Gérôme TRUC
    • 1 332 mots
    • 1 média

    Désignant l’ensemble des normes et des valeurs qui régissent les comportements des membres d’une même société les uns à l’égard des autres, la morale touche au cœur même de la sociologie. À la centralité conférée initialement par Émile Durkheim à l’étude objective du « fait moral...

  • ALTRUISME

    • Écrit par Guy PETITDEMANGE
    • 3 328 mots
    • 1 média

    Généralement, le terme d'altruisme qualifie une attitude morale concrète qui, par-delà toute crainte et même toute norme, privilégie autrui. L'altruisme manifeste un débordement de l'amour propre naturel, calculateur et soucieux de préserver le soi, et du désir érotique qui porte...

  • AMOUR

    • Écrit par Georges BRUNEL, Baldine SAINT GIRONS
    • 10 182 mots
    • 5 médias
    ...par la grâce » qui fait l'oblat digne de ce nom. Aussi la voix d'Héloïse ne cesse-t-elle de résonner, proclamant la supériorité de l'amour face à toute morale déterminée ; montrant que l'amour constitue à lui seul une éthique, qu'il est source de tout abandon et de toute remise ; mais que ce...
  • ANTISPÉCISME

    • Écrit par Fabien CARRIÉ
    • 4 127 mots
    • 4 médias
    ...permettent de rénover, contre les tenants de la philosophie analytique anglo-saxonne, une philosophie pragmatiste et utilitariste qui se veut en prise avec les problématiques morales contemporaines. Ils constituent aussi des outils rhétoriques permettant de suggérer à l’opinion et aux mouvements sociaux de...
  • ARISTOTE (env. 385-322 av. J.-C.)

    • Écrit par Pierre AUBENQUE
    • 23 786 mots
    • 2 médias
    ...c'est-à-dire la théorie de la création littéraire). Mais, dans le détail, Aristote oublie souvent cette distinction et il lui arrive de décrire la structure de l'action (praxis) morale en prenant pour modèle l'activité technique (poiésis), dont les articulations sont plus visibles : rapprochement...
  • AURORE, Friedrich Nietzsche - Fiche de lecture

    • Écrit par Jacques LE RIDER
    • 1 138 mots
    • 1 média
    ...vieille confiance sur laquelle nous autres philosophes avions coutume de construire depuis quelques millénaires comme sur le plus ferme terrain. » Il était mû, dit-il en 1886, par une « volonté pessimiste » qui ambitionnait un « auto-dépassement de la morale », car il refusait « de revenir à ce qui...
  • AUTONOMIE

    • Écrit par François BOURRICAUD
    • 4 123 mots
    ...stoïcienne s'est enrichie d'apports très nombreux, et, au cours d'une longue histoire qui la transporte de la Grèce à Rome, elle a élaboré plusieurs notions morales de la plus haute importance. Si nous savons distinguer ce qui dépend de nous de ce qui ne dépend pas de nous, nous pouvons accéder à une vertu...
  • AUTONOMIE (sociologie)

    • Écrit par Romain PUDAL
    • 822 mots

    Étymologiquement, la notion d’autonomie renvoie au fait de se donner à soi-même sa propre loi, ses propres règles. Elle est centrale dans la philosophiemorale – kantienne notamment – et sert de critère pour départager ce qui est moral de ce qui ne l’est pas. Plus fondamentalement encore, on...

  • BAUDELAIRE CHARLES (1821-1867)

    • Écrit par Pierre BRUNEL
    • 6 903 mots
    • 2 médias
    ...s'écrie : « il est douloureux de noter que nous trouvons des erreurs semblables dans deux écoles opposées : l'école bourgeoise et l'école socialiste. Moralisons ! Moralisons ! s'écrient toutes les deux avec une fièvre de missionnaires. Naturellement l'une prêche la morale bourgeoise et l'autre la morale...
  • BERGSON HENRI (1859-1941)

    • Écrit par Camille PERNOT
    • 8 128 mots
    • 1 média
    Le mysticisme introduit à la vraie morale. Sous toutes ses formes, celle-ci consiste à agir dans le sens de la vie. Mais c'est lorsque la volonté coïncide avec l'élan originel pour le continuer qu'elle atteint sa perfection. Le mysticisme représente cet idéal : il secaractérise par la spiritualité, la...
  • BIEN, philosophie

    • Écrit par Monique CANTO-SPERBER
    • 6 623 mots
    • 1 média

    La notion de bien constitue la notion centrale de la philosophiemorale depuis l'Antiquité jusqu'à la fin du xviiie siècle. En effet, le concept de bien a été traditionnellement attaché aux concepts de bonheur, de bon état de chose à maximiser, de bonnes conséquences à promouvoir ou...

  • BLASPHÈME

    • Écrit par Thomas HOCHMANN
    • 7 019 mots
    • 5 médias
    ...nouveau Code pénal ne contient aucune infraction de blasphème. Dès 1819, cependant, sous la Restauration, le législateur introduit un délit d’outrage à la morale publique et religieuse, qui permettra par exemple, en 1858, de condamner le socialiste Pierre-Joseph Proudhon pour un livre où il qualifiait Dieu...
  • BONHEUR

    • Écrit par André COMTE-SPONVILLE
    • 7 880 mots
    La notion de volonté, telle que les stoïciens la pensent, nous conduit à la morale. On reproche souvent au bonheur d'être immoral, soit parce qu'il serait égoïste, soit parce qu'il dissuaderait d'agir. Les deux reproches vont d'ailleurs de pair. « S'il n'espère rien, dira-t-on, si rien ne lui manque,...
  • BOURRICAUD FRANÇOIS (1922-1991)

    • Écrit par Bernard VALADE
    • 869 mots

    Deux intérêts bien distincts ont donné à l'œuvre de François Bourricaud son orientation et son originalité. L'un se rapporte aux thèmes classiques de la philosophiemorale et politique ; l'autre, aux problèmes nés du développement de l'Amérique latine, et plus particulièrement à ceux...

  • BRENTANO FRANZ (1838-1917)

    • Écrit par Samuel Hugo BERGMAN
    • 1 611 mots
    Dans son ouvrage De l'origine de la connaissance morale(Vom Ursprung sittlicher Erkenntnis, 1889), Brentano présente la connaissance éthique comme fondée sur les émotions : amour et haine. L'action morale ne se fonde pas sur un impératif du vouloir, ainsi que le postulait l'éthique « formaliste...
  • CANDIDE, OU L'OPTIMISME, Voltaire - Fiche de lecture

    • Écrit par Michel DELON
    • 1 101 mots
    • 2 médias
    ...le christianisme comme dans l'islam : il le rejette comme un système sans prise sur le réel, tout comme il fait avec la philosophie inverse de Martin. Lentement, Candide se forge une morale laïque dont on peut souligner l'étroitesse, si on voit dans le jardin le signe d'un repli égoïste sur soi. Il s'agit...
  • CARE, philosophie

    • Écrit par Sandra LAUGIER
    • 3 832 mots

    Depuis quelques années, le care suscite une curiosité et une perplexité motivées entre autres par son nom, un terme anglais laissé non traduit, car impossible à rendre en français par un seul mot, tant il engage de notions variées : celles du soin, du souci, de la proximité, du fait de se sentir concerné,...

  • CASUISTIQUE

    • Écrit par Louis-Gustave VEREECKE
    • 1 840 mots

    Utilisée spécialement en théologiemorale, mais aussi en droit et en médecine, la méthode casuistique consiste à résoudre les problèmes posés par l'action concrète au moyen de principes généraux et de l'étude des cas similaires. Deux principes la fondent : validité des lois générales comme normes...

  • CHARRON PIERRE (1541-1603)

    • Écrit par Bernard CROQUETTE
    • 1 129 mots

    Homme d'Église et homme de lettres français, Pierre Charron est connu surtout comme moraliste. Il abandonne l'étude du droit pour celle de la théologie et est ordonné prêtre. Il se signale par son enseignement et surtout par ses sermons. Les évêques se disputent bientôt, en ces temps troublés,...

  • CICÉRON (106-43 av. J.-C.)

    • Écrit par Alain MICHEL, Claude NICOLET
    • 5 893 mots
    • 1 média
    ...rapproché des stoïciens (il était, disait-on, un « vrai stoïcien ») et des péripatéticiens : il avait ainsi sacrifié le scepticisme académique et la rigueur morale du platonisme ; mais vainement, car les deux écoles dont il s'inspirait étaient en contradiction sur la morale. Cicéron préfère Philon qui, comme...
  • CIVISME

    • Écrit par Bernard GUILLEMAIN
    • 4 709 mots
    ...théorique. Kant a pourtant voulu fonder un devoir de servir la société politique. On sait que, contre Wolff, Kant refuse d'enfermer le droit dans la morale, puisque le droit produit une législation extérieure, n'examine pas le rapport de l'arbitre au souhait, enfin ne traite que du rapport formel de...