FAIT, épistémologie

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  • ABSTRACTION

    • Écrit par Alain DELAUNAY
    • 798 mots

    Terme qui renvoie à tout au moins quatre significations, à la fois indépendantes les unes des autres et pourtant reliées par un jeu de correspondances profondes.

    Un sens premier du mot abstraction est le suivant : négliger toutes les circonstances environnant un acte, ne pas tenir...

  • CAUSALITÉ

    • Écrit par Raymond BOUDON, Marie GAUTIER, Bertrand SAINT-SERNIN
    • 11 428 mots
    • 3 médias
    ...Weber lorsqu'il affirme la nécessité de combiner analyse causale et « compréhension ». Lorsqu'il énonce sa fameuse règle selon laquelle la cause d'un fait social ne saurait être recherchée que dans un autre fait social, il prend simultanément position contre deux écoles, le positivisme italien de Lombroso...
  • CHOSE

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 657 mots

    Terme de la langue ordinaire dont la référence, une fois exclus les êtres animés, est purement contextuelle : telle « chose difficile », c'est ce sur quoi porte mon action tandis que je parle ; « la chose en question », c'est ce dont nous nous entretenons sans lui donner son nom usité ; «...

  • DESCRIPTION ET EXPLICATION

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 8 262 mots
    • 1 média
    ...de forme implicative, qui est la loi. Ainsi : « Cette pierre est un corps, tous les corps tombent, donc cette pierre tombe. » On est censé expliquer un fait individuel en déduisant d'une loi l'énoncé qui le décrit. C'est la doctrine de J. S.  Mill : « Un fait particulier est expliqué...
  • DURKHEIM ÉMILE (1858-1917)

    • Écrit par Philippe BESNARD, Raymond BOUDON
    • 9 698 mots
    • 1 média
    Une de ces propositions est que « les faits sociaux doivent être considérés comme des choses ». On y a vu soit un paradoxe, soit l'affirmation d'un scientisme intempérant visant à assimiler les faits sociaux aux faits de la nature. En réalité, ce que Durkheim veut dire, c'est non que les faits sociaux...
  • ÉPISTÉMOLOGIE

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 11 539 mots
    • 4 médias
    Il convient d'attirer l'attention sur un dernier point, tout à fait fondamental. Lesfaits que les sciences de l'homme prennent pour objet ont un sens. D'une manière ou d'une autre, ce sont des signes. Il est vrai que les phénomènes étudiés par le physicien peuvent presque toujours...
  • ÉVÉNEMENT, sociologie

    • Écrit par Roger BASTIDE
    • 2 809 mots
    ...définition progressive d'un événement par le processus des séquences établies entre ces signes (tarots). La prospective postule également une typologie : il y a des faits (présents) qui sont significatifs d'une stagnation, d'autres d'une régression, d'autres au contraire d'un ...
  • LES RÈGLES DE LA MÉTHODE SOCIOLOGIQUE, Émile Durkheim - Fiche de lecture

    • Écrit par Éric LETONTURIER
    • 1 095 mots
    • 1 média
    Le chapitre i se propose de délimiter le domaine de la sociologie à l'aide d'une définition des faits proprement sociaux. Ces derniers, consistant en des « manières de faire, de penser et d'agir » qui peuvent autant être fixées dans des règles ou procédures formelles que s'exprimer dans des courants...
  • MÉTHODE

    • Écrit par Jean LARGEAULT
    • 7 978 mots
    Vers 1900, sous l'influence du positivisme et de l'idéalisme, les épistémologues (P. Duhem, E. Le Roy) distinguent entrefait brut et fait scientifique : le second possède une charge théorique. Brunschvicg et Bachelard grandissent la contribution de l'esprit. Nos contemporains tournent cet idéalisme...
  • MODÈLE

    • Écrit par Raymond BOUDON, Hubert DAMISCH, Jean GOGUEL, Sylvanie GUINAND, Bernard JAULIN, Noël MOULOUD, Jean-François RICHARD, Bernard VICTORRI
    • 21 528 mots
    • 2 médias
    La comparaison des comportements des sujets dans ces conditions fait apparaître des régularités. Ainsi, la présentation d'un objet qui n'est pas un exemple du concept est moins efficace que celle d'un objet exemple, même si l'information apportée dans les deux cas est la même du point de vue logique....
  • MORALE

    • Écrit par Éric WEIL
    • 13 856 mots
    ...avec l'affirmation de la liberté comme vraie nature de l'homme, nature supra-naturelle, et que l'Antiquité n'a pas connu la conscience morale (Hegel). On a dit également, et cela caractérise la pensée moderne, que d'un fait on ne peut jamais conclure à une obligation – thèse formulée par ...
  • OBJET

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 7 226 mots
    Lesfaits humains se donnent dans notre expérience comme pourvus de « significations ». Entendons par là que les faits expérimentés, comportements ou œuvres des hommes, sont saisis comme « renvoyant » à quelque autre chose. Cette notion de renvoi doit être considérée comme primitive, indéfinissable,...
  • ONTOLOGIE

    • Écrit par Paul RICŒUR
    • 13 780 mots
    • 1 média
    ...signification complète, ne faut-il pas placer au nombre des choses ce qui correspond aux phrases et qui est affirmé par elles ? Si, avec Russell, on appelle « fait » le répondant des propositions vraies, il faut dire que « les faits appartiennent au monde objectif » (Logic and Knowledge, 1946) ; la...
  • POSITIVISME, notion de

    • Écrit par Jean LECLERCQ
    • 1 218 mots
    ...empirisme, du réalisme et du spiritualisme, tels qu'ils sont pensés jusqu'à la fin du xix e siècle. D'un point de vue épistémologique, il considère le fait (« l'énoncé ») comme observable (l'objet) et subjectivable (la relation), pour éviter un naturalisme et un subjectivisme absolus....
  • POSITIVISME

    • Écrit par Angèle KREMER-MARIETTI
    • 4 607 mots
    • 2 médias
    Les principales affirmations du positivisme épistémologique se résument dans la nécessité de s'en tenir aux faits uniquement en tant qu'ils sont énoncés : « Toute proposition qui n'est pas strictement réductible à la simple énonciation d'un fait, ou particulier ou général,...
  • PRÉNOTION, sciences sociales

    • Écrit par Claude JAVEAU
    • 709 mots

    Dérivé du grec prolêpsis, qui désigne chez les stoïciens et les épicuriens les notions communes tirées de l'expérience antérieurement à toute réflexion, le concept de prénotion est utilisé par sir Francis Bacon, au début du xvii e siècle, pour signifier, « dans l'effort de mémoire,...

  • PREUVE, épistémologie

    • Écrit par Fernando GIL
    • 2 938 mots
    • 1 média
    Leproblème, énoncé déjà par les sceptiques au sujet de la représentation, est celui de la confrontation de deux domaines apparemment sans commune mesure. Popper le pose en ces termes : « Que pouvons-nous signifier si nous disons d'une assertion qu'elle correspond aux faits (ou à la...
  • RATIONALISME

    • Écrit par Gilles Gaston GRANGER
    • 6 718 mots
    L'établissement des faits apparaît en effet comme une étape essentielle de l'exercice de la raison. Pour prendre un exemple, c'est sur ce point que portent les discussions critiques des « phénomènes parapsychiques ». Il n'est nullement conforme à l'attitude rationaliste de nier d'entrée de jeu...
  • SCIENCES ET PHILOSOPHIE

    • Écrit par Alain BOUTOT
    • 15 588 mots
    • 6 médias
    ...C'est ce que relève le néo-kantien Wihelm Windelband, qui établit une distinction fondamentale entre deux types de propositions : les jugements de fait (Urteilen), d'une part, et les jugements de valeur (Beurteilungen), d'autre part. Les premiers expriment la coappartenance de deux représentations...
  • THÉOLOGIE

    • Écrit par Henry DUMÉRY, Claude GEFFRÉ, Jacques POULAIN
    • 11 765 mots
    • 1 média
    ...des relations qui les unissent indique que la vérité de leur discours ne leur est pas acquise d'avance du seul fait qu'il ne traite que de l'observable. Cette théorie du sens ordonnée à une théorie de la vérité ne dénote donc qu'une propriété logique de toute réalité corrélative d'un discours descriptif...
  • VALEURS, philosophie

    • Écrit par Pierre LIVET
    • 9 093 mots
    • 2 médias
    Hume voulait montrer que la raison, en portant sur des relations entre les faits, ne suffisait pas à nous donner de motivation. On peut aussi penser qu'il voulait critiquer une faute logique : si notre conclusion est que nous devons agir alors que nos prémisses ne comportent que des faits, d'où sort...
  • WITTGENSTEIN LUDWIG

    • Écrit par Jean-Pierre COMETTI, Gilles Gaston GRANGER
    • 3 693 mots
    • 3 médias
    Lefait lui-même est défini comme « existence d'états de choses » (Bestehen von Sachverhalten) ; et un état de choses est une « combinaison d'objets » : l'objet, ou chose, n'apparaît donc pas dans le Tractatus comme une entité concrète présente hic et nunc ; c'est...