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WILSON ROBERT (repères chronologiques)

1941 Le 4 octobre, naissance de Robert Wilson à Waco, Texas.

1962 Fréquente la scène artistique new-yorkaise. Travaille avec des enfants handicapés.

1963 Étudie la peinture avec George McNeil à Paris.

1968 Crée la Byrd Hoffman School of Byrds.

1969-1973 Premières mises en scènes à New York : The King of Spain, et The Life and Times of Sigmund Freud.

1971 Le Regard du sourd (Festival mondial du théâtre de Nancy) est salué par Aragon, dans une « Lettre ouverte à André Breton ».

1972 KA Mountain and Guardenia Terrasse, d'une durée de vingt-quatre heures, est créé au festival des Arts de Chiraz-Persépolis (Iran). Sous différentes formes, il est ensuite présenté à New York et à Paris.

1973 The Life and Times of Joseph Staline, d'une durée de douze heures, est créé à Copenhague.

1974 A Letter for Queen Victoria, renoue avec le langage, mais sous la forme d'une partition sonore, interprétée par un jeune autiste, Christopher Knowles, qui rencontre la musique nostalgique d'Alan Lloyd (festival des Deux-Mondes de Spolète).

1976 Einstein on the Beach. Pour cet opéra en quatre actes de Philip Glass, présenté au festival d'Avignon, Robert Wilson imagine une relation spatio-temporelle inédite avec la musique. Le sens exceptionnel des images et de l'espace dont fait preuve le metteur en scène trouvera, tout au long de sa production artistique, une résonance particulièrement prégnante dans les œuvres du répertoire lyrique.

1979 Edison est créé au TNP-Villeurbanne.

1984 The CIVIL wars. Seules des sections de ce gigantesque projet, imaginé initialement pour les jeux Olympiques de Los Angeles, pourront être représentées séparément à Cologne, Rome, Paris.

1986 Hamlet-Machine de Heiner Müller (New York, puis Paris) ; Alceste de Gluck (Opéra de Stuttgart). Wilson cultive la perfection dans l'utilisation des outils techniques, et peaufine une esthétique versant parfois dans le maniérisme.

1989 Orlando, d'après Virginia Woolf, à la Schaubüne de Berlin, avec Jutta Lampe. Le spectacle sera repris en 1993 au théâtre de Vidy-Lausanne (1993) et à l'Odéon-théâtre de l'Europe avec Isabelle Huppert, interprète inspirée d'une partition théâtrale particulièrement précise et rigoureuse.

1990 Création au Thalia Theater de Hambourg de l'opéra The Black Rider, livret de William Burroughs d'après le Freischütz de Weber, musique de Tom Waits.

1991 Parsifal de Wagner (Opéra de Hambourg), La Flûte enchantée de Mozart (Opéra-Bastille)

1992 Doctor Faustus Lights The Light, de Gertrude Stein (Hebbel Theater, Berlin), confirme la faculté de Wilson à exprimer en images un monde intérieur.

1993 Parallèlement à Orlando, Robert Wilson met en scène à Paris Madame Butterfly, de Puccini (Opéra-Bastille).

1995 Hamlet, a Monologue. Dans son interprétation du héros shakespearien donnée à New York puis au festival d'Automne de Paris (MC-93 Bobigny), Robert Wilson intègre avec une exceptionnelle maîtrise tous les composants de la représentation théâtrale : jeu, espace, lumière, et son.

1996 La Maladie de la mort, de Marguerite Duras, avec Michel Piccoli et Lucinda Childs (MC-93 de Bobigny). Le spectacle fut créé à Berlin en 1991. Au Thalia Theater de Hambourg, il donne Time Rocker, comédie musicale, inspirée de La Machine à explorer le temps de H. G. Wells, avec des musiques de Lou Reed. Le spectacle sera repris en 1997 à Paris.

1997 Pelléas et Mélisande de Debussy (Opéra-Garnier).

2000-2001 POEtry, nouvelle association de Robert Wilson et de Lou Reed, pour évoquer cette fois l'univers de E. A. Poe, dans un « opéra-rock » associant symbolisme, surréalisme et abstraction.

2002 La Femme sans ombre, de Richard Strauss (Opéra-Bastille).

2004 Les Fables de La Fontaine (Comédie-Française).

2006 Ouverture du Watermill Center, centre expérimental d’arts pluridisciplinaire qui réunit à New York professionnels[...]

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Pour citer cet article

Jean CHOLLET. WILSON ROBERT - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • LA MALADIE DE LA MORT (M. Duras)

    • Écrit par Frédéric MAURIN
    • 1 322 mots

    Créée à la Schaubühne de Berlin en 1991, dans une traduction de Peter Handke, la mise en scène de La Maladie de la mort par Robert Wilson a dû attendre sa reprise au Théâtre Vidy-Lausanne, en 1996, pour être jouée dans le texte original de Marguerite Duras. Cette seconde version du spectacle,...

  • L'OPÉRA DE QUAT'SOUS (mise en scène R. Wilson)

    • Écrit par Didier MÉREUZE
    • 857 mots

    Comment réconcilier théâtre d'art et théâtre populaire ? Comment réinventer une œuvre qui marqua le xxe siècle en en conservant toute la violence et le pouvoir dérangeant ? C'est le pari tenu par Robert Wilson avec L'Opéra de Quat'sous programmé à Paris, à la double...

  • LE REGARD DU SOURD, Robert Wilson

    • Écrit par Jean CHOLLET
    • 250 mots

    Après une formation de peintre, puis d'architecte-décorateur, Robert Wilson (né en 1941) a côtoyé l'avant-garde américaine, de John Cage à Andy Warhol, puis s'est tourné vers le théâtre. Ses premières réalisations à New York ne rencontrent qu'un succès de curiosité et d'estime. C'est avec la...

  • CHILDS LUCINDA (1940- )

    • Écrit par Agnès IZRINE
    • 1 446 mots
    • 1 média
    Lucinda Childs sidéra le public français, un soir d'été 1976 dans la cour d'honneur du palais des Papes : elle y dansait dans l'œuvre culte deRobert Wilson, Einstein on the Beach, moment fuyant de passion et défi à l'éternel. Depuis lors, la plus européenne des chorégraphes américaines revient...
  • ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE (Arts et culture) - Le théâtre et le cinéma

    • Écrit par Geneviève FABRE, Liliane KERJAN, Joël MAGNY
    • 9 328 mots
    • 11 médias
    ...théâtre des images qui a permis aux grands metteurs en scène d'exprimer leur vision sur les plateaux du monde entier. C'est en premier lieu le cas du texan Robert Wilson, qui a d'abord étudié l'architecture puis la peinture, avant de s'intéresser aux thérapies corporelles et à la danse. Nancy, Avignon puis...
  • GUILLEM SYLVIE (1965- )

    • Écrit par Bernadette BONIS, Jean-Claude DIÉNIS, Agnès IZRINE
    • 1 677 mots
    ...Elevated. Rudolf Noureev fait de Sylvie Guillem une Cendrillon très touchante. Elle exalte aussi tout le lyrisme du Magnificat de John Neumeier. En 1988, Robert Wilson l'initie au minimalisme dans une version du Martyre de saint Sébastien, de Claude Debussy, que le Ballet de l'Opéra va créer à la maison...
  • QUARTETT (H. Müller)

    • Écrit par Didier MÉREUZE
    • 934 mots

    « Période / Un salon d'avant la Révolution française / Un bunker d'après la troisième guerre mondiale. » Ces didascalies ouvrent le texte de Quartett, donnant son cadre et son ton à cette pièce de Heiner Müller qui réunit, pour une ultime rencontre, le couple imaginé par ...

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Voir aussi