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THÉOGONIE, Hésiode Fiche de lecture

Les dieux de l'Olympe - crédits : Encyclopædia Universalis France

Les dieux de l'Olympe

Au viiieet au viie siècle avant J.-C., Hésiode compose le long poème de la Théogonie, dans lequel il présente la multitude des dieux célébrés par les mythes grecs. Trois générations divines s'y succèdent : celle d'Ouranos, celle de Chronos, celle de Zeus. À cette généalogie divine s'ajoute une cosmogonie qui retrace la création du monde.

Le triomphe de Zeus

Après un long et traditionnel prologue à la gloire des Muses, Hésiode se présente, puis narre comment l'Érèbe (les Ténèbres), le Tartare (les Enfers) et la nuit (Nyx) puis le jour (Héméré) et le ciel supérieur (Aether) sortirent du chaos originel. Il explique ensuite comment Ouranos, le ciel, naquit de Gaïa, la terre. L'accouplement d'Ouranos et de Gaïa donna naissance aux redoutables Titans, aux Cyclopes et aux géants aux cent bras, les Hécatonchires. Le dernier des Titans, Cronos, se révolta contre son père, Ouranos, et, à la demande de sa mère, l'émascula. En aspergeant la terre de son sang, Ouranos fit naître la race des Géants, les Érinyes (les Furies) et les Méliades (les Nymphes). Cronos régna sur les autres dieux et, pour conserver la maîtrise du monde, dévora ses cinq enfants, à l'exception du dernier, Zeus, qui parvint à le détrôner.

L'univers enfin apaisé, Zeus, Poséidon et Hadès partagent leur souveraineté, l'un régnant dans le ciel, l'autre dans la mer, le troisième dans le monde souterrain. Puis la théogonie se poursuit avec la génération des divinités issues des deux épouses de Zeus, Mètis et Thémis. Avec cette nouvelle génération divine l'univers est enfin en place. Les hommes peuvent à leur tour apparaître.

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Pour citer cet article

Florence BRAUNSTEIN. THÉOGONIE, Hésiode - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GAÏA

    • Écrit par Robert DAVREU
    • 720 mots

    Dans la Théogonie d'Hésiode, Gaïa, la Terre, « aux larges flancs, assise sûre à jamais offerte à tous les vivants », est nommée aussitôt après le Chaos et immédiatement avant Éros ou le Tartare. Elle est donc l'élément primordial, d'où naquirent les races divines. C'est...

  • HÉSIODE (VIIIe-VIIe s. av. J.-C.)

    • Écrit par Marcel DETIENNE
    • 2 493 mots
    Dès les premiers vers de la Théogonie (Θεογονία, généalogie des dieux), Hésiode s'affirme comme un poète inspiré, que les Muses ont choisi pour dire « ce qui sera et ce qui fut », et pour célébrer « la race de bienheureux toujours vivants ». Si l'on voulait ne voir dans cette affirmation qu'une référence...
  • MYTHE - Mythos et logos

    • Écrit par Clémence RAMNOUX
    • 3 302 mots
    • 1 média
    Héraclite fait à Hésiode le reproche de « polymathie » : il a ravaudé sa sagesse avec toutes sortes de choses apprises. Vraisemblablement, cela veut dire qu' Hésiode a recomposé sa théogonie avec le matériel disparate de traditions recueillies dans un grand nombre de lieux saints. L'œuvre...
  • ORPHISME

    • Écrit par Marcel DETIENNE
    • 1 642 mots
    • 1 média
    L'opposition entre Orphée et Hésiode se marque d'abord dans le contraste entre le Chaos et l'Œuf primordial. À l'origine de toutes choses, Hésiode situe une puissance de l'inorganisé, la béance, le vide, le Chaos, à partir duquel, par étapes successives, les puissances constitutives du Cosmos vont...

Voir aussi