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PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE

Nom officiel

Papouasie-Nouvelle-Guinée (PG)

    Chef de l'État

    Le roi Charles III (Royaume-Uni), représenté par le gouverneur général Bob Dadae (depuis le 15 mars 2023)

      Chef du gouvernement

      James Marape (depuis le 30 mai 2019)

        Capitale

        Port Moresby

          Langues officielles

          Anglais (langue officielle de facto) ; le hiri motu et le tok pisin (pidgin) sont des langues véhiculaires

            Unité monétaire

            Kina (PGK)

              Population (estim.) 9 507 000 (2023)
                Superficie 461 937 km²

                  Le dernier grand peuple découvert

                  Ce sont les Portugais qui, dans le prolongement de leur exploration des Moluques (épices), ont les premiers aperçu les côtes de Nouvelle-Guinée. Dès 1526-1527, Don Jorge de Meneses y aborda accidentellement et lui donna le nom de terre des Papous, un mot malais faisant référence aux cheveux crépus des habitants. En 1545, un Espagnol cette fois, Inigo Ortiz de Retes utilisa le nom Nouvelle-Guinée par analogie avec les populations noires africaines. Bien d'autres navigateurs par la suite passèrent sur les côtes de Nouvelle-Guinée (Bougainville, Cook lors de son premier voyage, Louis Duperrey, Dumont d'Urville notamment) mais les contacts restèrent très épisodiques et superficiels, limités à un littoral malsain et peu accueillant. Ce n'est que dans la seconde moitié du xixe siècle que les puissances européennes commencèrent à s'intéresser à la Nouvelle-Guinée dans la perspective d'une colonisation, par les Hollandais à l'ouest, les Britanniques au sud-est et les Allemands au nord-est. Leur attention se portait sur les plaines littorales et ils ignoraient tout des énormes masses montagneuses de la cordillère centrale, que seuls osèrent prospecter, pas avant les années 1930, des aventuriers et chercheurs d'or australiens. Leur surprise fut grande de découvrir, dans des vallées et plateaux enclavés dans les montagnes, entre 1 500 et 2 600 mètres d'altitude, des populations très nombreuses (parfois plus de 100, voire 200 habitants/km2) techniquement primitives (âge de pierre) mais qui avaient su développer une horticulture intensive fondée sur la patate douce et associée à un élevage massif de porcs ; cela impliquait l'organisation d'un bocage régulier pour protéger les cultures. Les porcs, eux, étaient et sont toujours sacrifiés à l'occasion des fêtes marquant la puissance des Big Men ou pour sceller des alliances entre tribus et vallées. La présence de la patate douce, plante d'origine américaine, dans ces hautes terres apparemment très isolées, posait un problème historique considérable. Il semble bien que ce soient les Portugais qui l'aient apportée dès le xvie siècle sur les côtes lors des premiers contacts et que, de là, elle se soit diffusée vers l'intérieur par le jeu des échanges actifs qui contredisent l'impression d'isolement total des populations intérieures. L'importante utilisation de coquillages marins dans l'ornementation des tribus des hautes terres confirme l'existence de ces relations traditionnelles entre la côte et les vallées intramontagnardes.

                  Les hautes terres ont été un champ privilégié pour l'action des missionnaires chrétiens, qu'ils soient catholiques (cette religion représente 29 p. 100 de la population en 2000) protestants luthériens (19,5 p. 100), adventistes du septième jour, United Church... Cette christianisation intègre plus ou moins des éléments des cultes animistes, encore très présents (un tiers de la population), une sorcellerie active et des rapports étroits entre vivants et ancêtres.

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                  Pour citer cet article

                  Christian HUETZ DE LEMPS. PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

                  Médias

                  Papouasie-Nouvelle-Guinée : carte physique - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Papouasie-Nouvelle-Guinée : carte physique

                  Papouasie-Nouvelle-Guinée : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

                  Papouasie-Nouvelle-Guinée : drapeau

                  Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée - crédits : Michael Coyne/ Getty Images

                  Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée

                  Autres références

                  • ANTHROPOLOGIE DE LA COMMUNICATION

                    • Écrit par Julien BONHOMME
                    • 4 200 mots
                    ...des compétences de communication chez les enfants, comme l’illustrent les travaux de Bambi Schieffelin sur la socialisation langagière parmi les Kaluli des hautes terres dePapouasie–Nouvelle-Guinée ou ceux de Marjorie Goodwin sur les jeux des enfants d’un quartier afro-américain de Philadelphie.
                  • AUSTRALIE

                    • Écrit par Benoît ANTHEAUME, Jean BOISSIÈRE, Bastien BOSA, Vanessa CASTEJON, Universalis, Harold James FRITH, Yves FUCHS, Alain HUETZ DE LEMPS, Isabelle MERLE, Xavier PONS
                    • 27 355 mots
                    • 29 médias
                    Bien que séparée de l'Australie par le détroit de Torres, la Papouasie - Nouvelle-Guinée constitue une zone mobile en bordure du craton australien. Ce craton recouvert par les sédiments de la plate-forme transaustralienne s'avance sous la mer jusqu'en Papouasie Nouvelle-Guinée, où il est entré en contact...
                  • BISMARCK ARCHIPEL

                    • Écrit par Universalis
                    • 539 mots

                    Possession allemande jusqu'en 1914, l'archipel Bismarck appartient à la Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis 1975, date de l'indépendance de cet État. Il est constitué de deux îles principales, la Nouvelle-Bretagne et la Nouvelle-Irlande, et de quelques îles ou groupes d'îles secondaires...

                  • BOUGAINVILLE ÎLE DE

                    • Écrit par Alain HUETZ DE LEMPS
                    • 481 mots
                    • 2 médias

                    L’île de Bougainville appartient du point de vue géographique aux îles Salomon, situées dans le sud-ouest de l’océan Pacifique, mais elle est administrée par la Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'île comptait 175 160 habitants en 2000. Plusieurs îles ou groupes d'îles ont été rattachés...

                  • Afficher les 22 références

                  Voir aussi