Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

NAVIRES Navires de guerre

Différents types

On peut distinguer les différents types de navires de guerre suivants : les porte-avions, dont l'armement est essentiellement constitué d'avions ; les bâtiments d'assaut, permettant un débarquement de forces par hélicoptères et moyens amphibies ; les frégates (déplacement supérieur à 3 000 t), ou les corvettes (déplacement inférieur à 3 000 t) destinées à assurer une mission particulière (protection antiaérienne, anti-sous-marine, antisurface) ; les patrouilleurs, dont les missions sont côtières ; les bâtiments antimines ; les bâtiments de soutien (pétroliers ravitailleurs, navire de soutien logistique, etc.).

La classification anglo-saxonne différencie, quant à elle, ces navires en fonction de leur tonnage :

– les cruisers avec un déplacement supérieur à 8 000 tonnes ;

– les destroyers avec un déplacement compris entre 8 000 et 4 000 tonnes ;

– les frigates avec un déplacement compris entre 4 000 et 1 000 tonnes.

Il est intéressant de décrire plus en détail trois types de navires : les porte-avions, les frégates et les patrouilleurs.

Les porte-avions

Le porte-avions est défini comme un « bâtiment de surface destiné essentiellement à porter des avions et construit de telle façon que ces avions puissent s'envoler de son bord et s'y reposer ».

Aujourd'hui, on distingue les porte-aéronefs, disposant d'hélicoptères et d'avions à décollage court, et les porte-avions qui utilisent des avions de combat ou de surveillance spécialisés.

Un porte-aéronefs pour avions à décollage court possède une piste souvent équipée d'un tremplin.

Un porte-avions classique est caractérisé par son pont d'envol. Celui-ci est divisé en trois zones : la piste de décollage, la piste d'appontage et le parking. Les avions modernes nécessitent l'utilisation de catapultes pour décoller et de brins d'arrêt pour apponter sur des pistes aux dimensions limitées. La piste d'appontage (inclinée sur bâbord) et la piste de décollage (dans l'axe du navire) sont écartées pour permettre le décollage et l'appontage des avions en continu sans risque de collisions. Les superstructures sont ramassées au maximum sur tribord et forment l'îlot.

En dehors du parking, situé devant l'îlot, les avions sont rangés dans le hangar sous le pont d'envol, grâce à des ascenseurs.

Rafale Marine - crédits : F. Robineau/ Dassault/ Aviaplans

Rafale Marine

Trois types d'avions équipent les porte-avions modernes : les avions de guet aérien assurant la surveillance de la zone ; les avions de supériorité aérienne protégeant le porte-avions ; les avions d'assaut. La mise en œuvre de l'aviation exige une plate-forme très stable et une vitesse suffisante (supérieure à 25 nœuds) pour créer un vent de face permettant l'appontage dans la plupart des conditions météorologiques. La propulsion du bâtiment est assurée soit par des turbines à vapeur (chaudières à gazole ou nucléaires), soit par des turbines à gaz.

Le porte-avions est équipé de radars puissants lui permettant d'assurer la veille aérienne. Il dispose d'importantes réserves de munitions pour les avions. Lorsqu'il se déplace, il est généralement accompagné d'autres navires (dont un sous-marin) qui assurent sa protection et sa logistique.

Porte-avions <it>Charles-de-Gaulle</it>, 2 - crédits : DCNS

Porte-avions Charles-de-Gaulle, 2

Le dernier-né des porte-avions français est le Charles-de-Gaulle, construit par la D.C.N.S., qui est en service depuis la fin de l'année 2000.

Les frégates

Frégate <it>Forbin</it> - crédits : DCNS

Frégate Forbin

Les frégates sont des navires de combat de haute mer. Elles peuvent accompagner les porte-avions ou d'autres navires. Leur vitesse maximale dépend de leurs missions (vitesse supérieure à 25 nœuds pour accompagner un porte-avions). La propulsion est assurée par une combinaison de moteurs Diesel et parfois de turbines à gaz. Ces navires sont toujours équipés d'un ou plusieurs hélicoptères mis en œuvre sur la plate-forme arrière.[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : responsable du domaine technique bâtiments de surface, D.C.N.S.
  • : médecin des armées
  • : ingénieur général de l'armement (génie maritime)
  • : ingénieur général de l'armement (génie maritime)
  • : ingénieur général de l'armement (génie maritime), ancien président de l'Académie de marine

Classification

Pour citer cet article

Régis BEAUGRAND, André BERNARDINI, Jean LE TALLEC, Marc MENEZ et Jean TOUFFAIT. NAVIRES - Navires de guerre [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Cuirassé <it>La Gloire</it> - crédits : J.R. Freeman/ Britisch Museum

Cuirassé La Gloire

Rafale Marine - crédits : F. Robineau/ Dassault/ Aviaplans

Rafale Marine

Porte-avions <it>Charles-de-Gaulle</it>, 2 - crédits : DCNS

Porte-avions Charles-de-Gaulle, 2

Autres références

  • BRICK

    • Écrit par Jacques MÉRAND
    • 72 mots

    Apparu après 1750, le brick est un petit navire de guerre à voile, son importance étant désignée par le nombre de bouches à feu : brick de douze, de dix-huit canons... Gréé en voiles latines sur deux mâts, il peut devenir un voilier très fin, le brick-aviso, destiné aux missions rapides. Le brick de...

  • BRUNEL MARC ISAMBARD (1769-1849) et ISAMBARD KINGDOM (1806-1859)

    • Écrit par Universalis
    • 1 011 mots

    Marc Isambard Brunel, le père, ingénieur français émigré, est né le 25 avril 1769 à Hacqueville (Eure) et mort le 12 décembre 1849 à Londres. Après avoir passé six années dans la marine, il rentre en France en 1793, en pleine période de la Terreur. Ses sympathies royalistes l'obligent...

  • CARBURANTS

    • Écrit par Daniel BALLERINI, Jean-Claude GUIBET, Xavier MONTAGNE
    • 10 527 mots
    • 9 médias
    Encore appelés « carburants marine », les carburants lourds sont utilisés dans des moteurs Diesel servant à la propulsion des gros navires et développant des puissances comprises entre 2 000 et 50 000 kilowatts.
  • CHINOISE (CIVILISATION) - Sciences et techniques

    • Écrit par Jean-Claude MARTZLOFF
    • 6 568 mots
    La construction navale ne s'est pas présentée de la même façon en Chine et en Europe : les jonques chinoises, capables de transporter jusqu'à un millier d'hommes, n'ont pas de quille ; leur proue, peu différente de leur poupe, n'est pas faite de bordages se rejoignant en étrave. De la forme rectangulaire...
  • Afficher les 39 références

Voir aussi