MACÉDOINE DU NORD, anc. MACÉDOINE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Nom officiel | République de Macédoine du Nord (MK) 1 Note : Le 12 février 2019, la République de Macédoine est officiellement renommée République de Macédoine du Nord |
---|---|
Chef de l'État | Stevo Pendarovski (depuis le 12 mai 2019) |
Chef du gouvernement | Oliver Spasovski (depuis le 3 janvier 2020) |
Capitale | Skopje |
Langues officielles | albanais, macédonien |
Unité monétaire | denar (MKD) |
Population | 2 078 000 (estim. 2019) |
Superficie (km2) | 25 713 |
Histoire
Intégrée à l'Empire ottoman dès la fin du xive siècle, la Macédoine perd son autonomie religieuse en 1767 avec l'abolition de l'archevêché d'Ohrid à la suite des pressions du patriarcat grec de Constantinople, qui voit d'un mauvais œil la concurrence de l'orthodoxie slave. Pour retrouver un peu d'autonomie, des Macédoniens créent une Église uniate liée au Vatican en 1859.
Dans la seconde moitié du xixe siècle, avec le réveil des nationalités dans les Balkans, la conscience macédonienne commence à se développer. Elle est, dès le départ, divisée en deux courants. La branche majoritaire, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, milite pour une grande Bulgarie. Les minoritaires, développant le thème de la spécificité macédonienne, refusent la mainmise du « grand frère » bulgare et luttent pour une grande Macédoine unifiée.
En 1876, peu avant la guerre russo-turque (1877-1878), la première insurrection macédonienne antiottomane a lieu à Razlovci. Après la défaite ottomane de 1878, la Russie impose, lors du traité de San Stefano le 3 mars 1878, la création d'une grande Bulgarie incluant la majeure partie de la Macédoine géographique. Mais, peu après, l'Angleterre, inquiète de l'expansion russe dans les Balkans et dans le Caucase, impose une révision de San Stefano lors du congrès de Berlin (juin-juillet 1878). La Macédoine retourne dans le giron ottoman, ce qui est la cause de l'insurrection de Kresna en 1878-1879.
Alors que le sultan ottoman Abdul-Hamid II refuse d'appliquer les réformes destinées à améliorer le statut des chrétiens (Macédoniens et Arméniens), cinq révolutionnaires macédoniens fondent le 23 octobre 1893 à Salonique l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (ORIM) : Damian Gruev, Petar Paparsov, Hristo Batanžiev, Andon Dimitrov et Ivan Hadžinikolov. Les fondateurs de l'ORIM se fixent pour objectif l'autonomie de la Macédoine. Dès 1896, l'ORIM couvre la Macédoin [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 12 pages
Écrit par :
- Maria BEZANOVSKA : journaliste spécialisée
- Christophe CHICLET : docteur en histoire du xxe siècle de l'Institut d'études politiques, Paris, journaliste, membre du comité de rédaction de la revue Confluences Méditerranée
- Blaze KONESKI : professeur, membre de l'Académie macédonienne des sciences et des arts
- Michel ROUX : professeur émérite
Classification
Autres références
« MACÉDOINE DU NORD, anc. MACÉDOINE » est également traité dans :
MACÉDOINE DU NORD, anc. MACÉDOINE, chronologie contemporaine
Tous les événements politiques (élections, conflits, accords, …) et les faits économiques et sociaux qui ont marqué l’histoire contemporaine du pays jusqu’à aujourd’hui. […] Lire la suite
BALKANS ou PÉNINSULE BALKANIQUE
Dans le chapitre « La fin des régimes communistes et les perspectives d'intégration européenne » : […] L'effondrement du pouvoir communiste en Europe du Centre-Est à partir de la fin de 1989, débouchant sur une transition de régime le plus souvent pacifique, a été considéré en général comme une ouverture à la réunification de l'Europe, avec des perspectives de développement de la démocratie, de généralisation de l'économie de marché et d'intégration à une Union européenne élargie. Dans les Balkans, […] Lire la suite
BULGARIE
Dans le chapitre « Un nationalisme utile » : […] Malgré une soumission totale à l'Union soviétique, les dirigeants communistes bulgares ont souvent été tentés par le nationalisme ; lorsque Moscou lâchait la bride, le « national-communisme » bulgare reprenait de la vigueur. De 1945 à 1948, Tito est le modèle de l'Europe de l'Est. Ce dernier ayant des visées sur la Macédoine bulgare (Macédoine du Pirin dont la capitale, Gorna Djoumaya, est devenu […] Lire la suite
CHALCIDIQUE
Un système de failles orthogonales explique la configuration de la triple péninsule grecque que constitue la Chalcidique, la répartition de ses masses montagneuses et celle des fossés d'effondrement et des golfes qui l'encadrent ou la pénètrent et, par conséquent, l'étagement d'une végétation souvent dense et assez bien conservée, car cette contrée isolée n'a jamais été très peuplée. Département d […] Lire la suite
COMMUNISME - Mouvement communiste et question nationale
Dans le chapitre « Intangibilité des frontières et État-nation » : […] Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le tracé des frontières en Europe centrale et orientale ne fut nullement établi dans la perspective du règlement de la question nationale. Les frontières nationales recouvrent aujourd'hui davantage qu'avant guerre les frontières ethniques essentiellement en raison de l'extermination de la plupart des quatre millions de juifs qui peuplaient la région dan […] Lire la suite
DINARIDES
Dans le chapitre « Caractères généraux » : […] Les Dinarides forment un ensemble montagneux d'une altitude moyenne de 2 000 mètres avec, toutefois, quelques massifs plus élevés, le point culminant étant l'Olympe (2 917 m), en Thessalie grecque. On peut y distinguer trois sortes de montagnes : – Des montagnes calcaires occupent la façade adriatique et ionienne : nombreuses y sont les grottes, comme celles de Postonja en Slovénie, les plus gra […] Lire la suite
ÉCLATEMENT DE LA YOUGOSLAVIE - (repères chronologiques)
4 mai 1980 Mort du maréchal Tito, président de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, après trente-cinq ans de pouvoir sans partage. 1981 Le soulèvement des Albanais du Kosovo, qui réclament un statut de République, est violemment réprimé par Belgrade. 1987 Slobodan Milošević prend le pouvoir et impose un discours ultra-nationaliste visant à préserver la domination serbe. Avril-décemb […] Lire la suite
ÉCLATEMENT DE LA YOUGOSLAVIE
Mosaïque de peuples née du règlement de la Première Guerre mondiale, intégrée au bloc communiste à partir de 1945 malgré les tentations sécessionnistes de Tito, la république socialiste fédérale de Yougoslavie ne résiste pas à l'effondrement du bloc de l'Est. Au terme d'élections libres qui, partout sauf en Serbie et au Monténégro, ont donné la victoire aux partis nationalistes, quatre républiques […] Lire la suite
FRANCE - L'année politique 2020
Dans le chapitre « Devant les turbulences du monde » : […] Particulièrement engagé depuis le début de son mandat dans l’action européenne et internationale, Emmanuel Macron est plongé au cours de l’année 2020 dans de nouvelles turbulences. Le couple franco-allemand est à l’origine d’un plan de relance exceptionnel. Porté par l’Union européenne, celui-ci est destiné à faire face à la crise pandémique et à limiter l’effondrement des économies européennes. […] Lire la suite
GLIGOROV KIRO (1917-2012)
Président de la Macédoine de 1991 à 1999, Kiro Gligorov fut l'artisan de l'indépendance du pays au moment de l'éclatement de la Yougoslavie. Il géra la difficile transition d'une république appartenant à la Fédération yougoslave à un État indépendant, provisoirement baptisée Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM ; en anglais FYROM, Former Yugoslav Republic of Macedonia). Cette ancienn […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Maria BEZANOVSKA, Christophe CHICLET, Blaze KONESKI, Michel ROUX, « MACÉDOINE DU NORD, anc. MACÉDOINE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 02 février 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/macedoine-du-nord-macedoine/