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COPEAU JACQUES (1879-1949)

La conscience du théâtre nouveau

De 1913 à 1924, malgré la coupure de la Grande Guerre, qui brisa quelque peu son élan, mais fut pour lui un temps de méditation, Copeau a fait du Vieux-Colombier un haut lieu du théâtre. Louis Jouvet, Charles Dullin, compagnons du premier jour, pourront prendre leurs distances avec le « patron », ils ne trahiront pas ses hautes leçons. Après eux et à leur école, un Barrault ou un Vilar, quelles que soient leurs orientations propres, pratiqueront leur art dans l'esprit de cette réforme. L'influence de Copeau, mort à Beaune en 1949, s'est exercée sur le théâtre tant professionnel qu'amateur. À la Compagnie des Quinze, fondée en 1929 par Michel Saint-Denis, son neveu, et les élèves de l'école du Vieux-Colombier qui l'avaient suivi en 1924 à Pernand-Vergelesse, en Bourgogne (les « Copiaux »), répond la création la même année par Léon Chancerel des Comédiens routiers. Jean Dasté et Maurice Jacquemont, associés à André Barsacq, uniront ces deux expériences dans le théâtre des Quatre-Saisons (1937). À l'étranger même, aux États-Unis comme en Europe, dans la mesure où il est apparu comme la conscience du théâtre nouveau à la recherche d'un style et d'un public, Jacques Copeau, homme de réflexion et de synthèse, a exercé une autorité morale certaine et, dans l'ordre esthétique, une influence particulièrement sensible sur la littérature et la pédagogie dramatique.

— Georges LERMINIER

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Pour citer cet article

Georges LERMINIER. COPEAU JACQUES (1879-1949) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ACTEUR

    • Écrit par Dominique PAQUET
    • 6 815 mots
    • 2 médias
    ...de rigueur. Grâce aux travaux de François Delsarte et de Jaques-Dalcroze, la machine corporelle est mise en relation avec l'esprit et le rythme. Jacques Copeau s'en souviendra, qui fondera la formation de l'acteur sur des exercices de gymnastique rythmique, d'acrobatie, de danse,...
  • BOULEVARD THÉÂTRE DE

    • Écrit par Daniel ZERKI
    • 5 988 mots
    C'est précisément contre ces facilités que Copeau, dès avant 1914, puis les metteurs en scène du Cartel, après 1920, mènent le combat. Cette lutte a paradoxalement pour effet d'appauvrir encore le répertoire du Boulevard : puisque le public difficile va au Cartel, les théâtres de boulevard ne se feront...
  • CARTEL, théâtre

    • Écrit par Pierre-Aimé TOUCHARD
    • 2 015 mots
    • 1 média
    ...thèmes de la pensée contemporaine, quels qu'ils fussent, pourvu qu'ils expriment les inquiétudes, les refus, les espoirs et les volontés de son époque. Copeau avait corrigé son excès de libéralisme en rappelant que le théâtre avait ses lois propres, qu'il était un art indépendant, avec ses moyens...
  • FONDATION DU THÉÂTRE DU VIEUX-COLOMBIER

    • Écrit par Jean CHOLLET
    • 216 mots

    Lorsque, avec l'appui de ses amis de La Nouvelle Revue française, André Gide, Gaston Gallimard et Jean Schlumberger, Jacques Copeau (1879-1949) fonde en 1913 le Théâtre du Vieux-Colombier, à Paris, il lance un « appel » resté célèbre dans l'histoire du théâtre contemporain. Il s'adresse...

  • Afficher les 9 références

Voir aussi