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COPEAU JACQUES (1879-1949)

La formation de l'acteur

Albert Thibaudet a pu écrire : « S'il serait injuste de dire que le Vieux-Colombier n'eut pas d'auteur, c'est un fait qu'il n'en chercha pas : les projets de Copeau ne comportaient encore qu'une cure physique, un nettoyage de l'instrument, une formation de l'acteur et du public. » Formation de l'acteur : c'est la part la moins contestable de son héritage. Restaurer l'esprit de compagnie, donner au comédien une dignité professionnelle et sociale, le soumettre à des disciplines où les techniques s'allient à une véritable culture générale, tels ont été les objectifs de l'école du Vieux-Colombier. Copeau a opéré une synthèse des propositions et des expériences de Stanislavski, de Craig et d'Appia, en respectant toutefois la liberté de l'acteur, « à la fois sujet et objet, cause et fin, matière et instrument », de son art. Sensible aux paradoxes de ce métier, aux préjugés moraux et sociaux, d'origine religieuse, dont il ne cesse pas d'être victime, et à la nécessité de faire progresser tout le théâtre, écriture, mise en scène, interprétation sur un même front, Copeau a légué dans cet ordre d'idées un enseignement qui est loin d'avoir épuisé ses vertus.

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Pour citer cet article

Georges LERMINIER. COPEAU JACQUES (1879-1949) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ACTEUR

    • Écrit par Dominique PAQUET
    • 6 815 mots
    • 2 médias
    ...de rigueur. Grâce aux travaux de François Delsarte et de Jaques-Dalcroze, la machine corporelle est mise en relation avec l'esprit et le rythme. Jacques Copeau s'en souviendra, qui fondera la formation de l'acteur sur des exercices de gymnastique rythmique, d'acrobatie, de danse,...
  • BOULEVARD THÉÂTRE DE

    • Écrit par Daniel ZERKI
    • 5 988 mots
    C'est précisément contre ces facilités que Copeau, dès avant 1914, puis les metteurs en scène du Cartel, après 1920, mènent le combat. Cette lutte a paradoxalement pour effet d'appauvrir encore le répertoire du Boulevard : puisque le public difficile va au Cartel, les théâtres de boulevard ne se feront...
  • CARTEL, théâtre

    • Écrit par Pierre-Aimé TOUCHARD
    • 2 015 mots
    • 1 média
    ...thèmes de la pensée contemporaine, quels qu'ils fussent, pourvu qu'ils expriment les inquiétudes, les refus, les espoirs et les volontés de son époque. Copeau avait corrigé son excès de libéralisme en rappelant que le théâtre avait ses lois propres, qu'il était un art indépendant, avec ses moyens...
  • FONDATION DU THÉÂTRE DU VIEUX-COLOMBIER

    • Écrit par Jean CHOLLET
    • 216 mots

    Lorsque, avec l'appui de ses amis de La Nouvelle Revue française, André Gide, Gaston Gallimard et Jean Schlumberger, Jacques Copeau (1879-1949) fonde en 1913 le Théâtre du Vieux-Colombier, à Paris, il lance un « appel » resté célèbre dans l'histoire du théâtre contemporain. Il s'adresse...

  • Afficher les 9 références

Voir aussi