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INCENDIES

Les caractéristiques d'un incendie

En dehors de la température, ce qui caractérise communément un incendie sont les flammes et les fumées. Toutefois, il peut exister des feux sans flammes apparentes (les flammes émettent un rayonnement dont les longueurs d'onde ne sont pas perceptibles par l'œil humain) ou sans fumées.

Les flammes

La caractéristique principale des flammes est l'émission de lumière. C'est la partie visible des réactions d'oxydation vive en phase gazeuse. Selon la nature des gaz de combustion, la lumière diffère en qualité et en quantité. L'autre caractéristique essentielle des flammes est l'élévation rapide de température qu'elles génèrent (supérieure à 1 000 0C et pouvant atteindre 2 500 0C dans le cas d'un mélange hydrogène-oxygène). On distingue deux types de flammes, les flammes de prémélange et les flammes de diffusion. Les premières ont une couleur bleutée et une forme conique, et semblent presque immobiles. Elles sont obtenues lorsque le gaz est mélangé au comburant dans des proportions voisines de la concentration stoechiométrique (c'est-à-dire le rapport combustible/comburant optimal pour obtenir une inflammation ou une explosion). Il s'agit, par exemple, des flammes des appareils de cuisson à gaz. Les flammes de diffusion, quant à elles, sont celles dont la combustion se poursuit au fur et à mesure du mélange gaz combustible avec l'air. La richesse de la flamme est très élevée au niveau du front de flamme, car le combustible est souvent décomposé par la chaleur avant de se mélanger à l'oxygène.

Les fumées

Les fumées sont des gaz qui diffusent ou absorbent la lumière parce qu'ils contiennent des particules solides de carbone imbrûlé. Elles peuvent être constituées de corps en phase solide ou liquide ou par des gaz à la fois toxiques et inflammables. Elles renferment essentiellement des suies (de l'ordre de 10 p. 100 de la masse du matériau brûlé), des particules liquides en suspension, des goudrons (produits de pyrolyse) et autres envols (cokes volants, cendres, escarbilles...).

La couleur et l'odeur des fumées peuvent donner une indication sur la nature du combustible. Les fumées épaisses et noires sont révélatrices de nombreuses particules de carbone et sont produites par des combustibles tels que les hydrocarbures, les caoutchoucs, les polymères... Les fumées brunâtres ou rougeâtres indiquent la présence de monoxyde d'azote. Les fumées d'un gris jaunâtre sont caractéristiques de la présence de nombreux imbrûlés et de monoxyde de carbone. Les fumées blanches sont constituées principalement d'aérosols.

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Écrit par

  • : lieutenant-colonel sapeur-pompier, titulaire d'un master 2 de droit de la sécurité civile, expert près la cour d'appel et juridictions administratives de Lyon
  • : gérant de C.N.P.P. Entreprise
  • : rédacteur technique

Classification

Pour citer cet article

Jean-Luc CARTAULT, Benoit CLAIR et David KAPP. INCENDIES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Incendies en Grèce - crédits : ESA

Incendies en Grèce

Autres références

  • ADAIR RED (1915-2004)

    • Écrit par Universalis
    • 212 mots

    Spécialiste américain de l'extinction des incendies dans les installations pétrolières. Fils de forgeron, Paul « Red » Adair a exercé divers métiers avant d'être embauché par la Otis Pressure Control Company en 1938, pour s'occuper du contrôle de la pression des puits de pétrole. Remarqué par...

  • ASSURANCE - Histoire et droit de l'assurance

    • Écrit par Jean-Pierre AUDINOT, Universalis, Jacques GARNIER
    • 7 490 mots
    • 1 média
    L'assurance incendie est née au xviie siècle dans les pays de l'Europe du Nord où l'utilisation systématique du bois pour la construction des maisons et leur chauffage aggravait singulièrement les risques d'incendie, d'autant plus qu'à la même époque l'accroissement de la population amenait...
  • BÉTON

    • Écrit par Jean-Michel TORRENTI
    • 8 163 mots
    • 1 média
    ...avoir un effet sur le béton durci, mais permettant de coudre des fissures dans du béton frais (emploi par exemple dans les mortiers de réparation) et, surtout, de protéger le béton en cas d'incendie. En effet, ces fibres fondent avant 200 0C, libérant dans le béton un espace poreux qui permet...
  • BOIS

    • Écrit par Marie Elisabeth BORREDON, Édouard BOUREAU, Xavier DÉGLISE, Carlos VACA-GARCIA
    • 9 105 mots
    • 8 médias
    ...température à partir de laquelle se dégagent les gaz combustibles et où le bois s'enflamme. Le bois est donc combustible, mais il est plus résistant à l'incendie que d'autres matériaux de construction. Lorsque les armatures du béton armé se déforment et font basculer la structure, le bois ne brûle que...
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Voir aussi