HAMMOURABI
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Septième prince de la première dynastie de Babylone, Hammourabi est le souverain le plus prestigieux de la Mésopotamie ancienne par l'ampleur de son œuvre politique et législative. Son règne de quarante-trois ans (1792-1750) est considéré comme l'âge d'or de la civilisation babylonienne. La découverte de son code par une mission française, en 1901 sur l'acropole de Suse, a renouvelé l'histoire du droit.
-2000 à -1000. Les empires du Bronze
Âge du bronze. Expansion de l'architecture collective. Apogée de l'Égypte.Au IIe millénaire s'épanouissent les grandes civilisations de l'Âge du bronze.En Mésopotamie d'abord, où rayonne brièvement le premier Empire babylonien, avec Hammourabi et son célèbre code juridique.L'Égypte...
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Vie et conquêtes
Âgé d'environ vingt-cinq ans lorsqu'il succède à Sîn-muballit, son père, Hammourabi règne sur un modeste royaume (environ 34 000 km2), sorte d'État tampon entre, notamment, l'Assyrie (ou Soubartou) de Shamshi-Adad Ier et la principauté de Larsa, gouvernée par Rîm-Sîn. Par une politique de bascule, profitant des moindres circonstances favorables (âge avancé de ses principaux adversaires, menace que les montagnards du Touroukkou font peser sur l'Assyrie), il agrandit d'abord son domaine vers le nord, sur le moyen Euphrate, et le consolide par des fortifications. À partir de la trente et unième année de son règne (1761), il est assez puissant pour bousculer une coalition sur la rive gauche du Tigre, vaincre Rîm-Sîn, défaire le prince d'Eshnounna soutenu par l'Élam, puis Zimri-Lim de Mâri auquel il était lié depuis vingt ans par une alliance, enfin l'Assyrie elle-même (vers 1755). À la fin de son règne, son empire englobe toute la vallée du Tigre et celle de l'Euphrate jusqu'au-delà du Habour, soit la quasi-totalité de l'Irak actuel et la partie orientale de la Syrie. Le prince de Babylone peut se proclamer non plus seulement roi de Sumer et d'Akkad, mais encore roi des Quatre Régions, manifestant ainsi son aspiration à la monarchie universelle. Sa dynastie se maintiendra sous ses cinq successeurs avant d'être abattue par un raid hittite (vers 1595) qui profitera à des envahisseurs kassites.
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Écrit par :
- Guillaume CARDASCIA : professeur à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris
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HAMMOURABI, en bref
Lors de l'arrivée au pouvoir de Hammourabi (— 1792-— 1750), Babylone n'est qu'une principauté de très moyenne importance, dans une position plutôt défavorable au cœur d'une Mésopotamie déchirée par d'âpres ambitions dominatrices. Mais, grâce à une politique visant systématiquement à structurer la Babylonie autour d […] Lire la suite
ASSYRIE
Dans le chapitre « Guerres civiles et dominations étrangères (XVIIIe-XVe s.) » : […] Cet empire, trop étendu, cerné de voisins hostiles, repose sur un seul homme et s'écroule après sa mort. Les colonies assyriennes disparaîtront définitivement d'Anatolie ; Iasmah-Adad est chassé de Mari par le roi d'Alep, qui restaure l'héritier légitime de Yahdoun-Lim. L'autre fils de Shamshi-Adad, Ishmé-Dagan, se voit disputer la partie orientale des domaines de son père par les Hourrites, les r […] Lire la suite
BABYLONE
Dans le chapitre « Le roi et les institutions publiques » : […] Dès sa première dynastie, la Babylonie est une grande monarchie centralisée qui a profité des expériences unificatrices des royaumes sumériens et akkadiens. Le prince, « roi de la totalité », prétend à une domination universelle. Vicaire du dieu national, Mardouk, il est à la fois législateur, juge suprême, administrateur et chef militaire. Dans son Code (1694 env. avant J.-C.), Hammourabi transm […] Lire la suite
CODE D'HAMMOURABI (1760 av. J.-C. env.)
Comparé aux « codes » d'Urukagina (— 2350), d'Ur-Nammu (— 2100) ou d'Eshnunna (— 1800), le Code d'Hammourabi constitue, grâce à la découverte en 1901 de la célèbre stèle par l'archéologue Jacques de Morgan, le document le plus complet de l'abondante production juridique des riches cités-royaumes de Mésopotamie. Vers la fin de son règne (— 1792-— 1750), Hammourabi le fit graver dans plusieurs ville […] Lire la suite
CONSTRUCTION DU PREMIER EMPIRE BABYLONIEN - (repères chronologiques)
— 1822 Début du règne de Rim-Sîn, le dernier roi de Larsa qui tenta vainement de reconstruire, au profit de la Mésopotamie méridionale, l'ancien royaume de la III e dynastie d'Ur. — 1813-— 1776 Samsi-Addu construit le royaume de Haute-Mésopotamie centré sur la plaine du Khabur (capitale : Shubat Enlil) et sur le Tigre (capitale : Ekallatum), puis il s'empare du royaume de Mari, ce qui lui perm […] Lire la suite
MARI, site archéologique
Dans le chapitre « Palais et royauté, les rituels du pouvoir » : […] À Mari, les vestiges superposés de plusieurs édifices palatins ont été dégagés : le cœur politique de la cité se trouve là, dans un périmètre de plus de 20 000 mètres carrés, entièrement dévolu à la célébration du pouvoir régalien qui a profondément évolué de 2550 à 1759 av. J.-C. Ces palais sont le reflet de cette évolution. Des scellements au nom du roi Ishgi-Mari ont été retrouvés sur le derni […] Lire la suite
MÉSOPOTAMIE - L'archéologie
Dans le chapitre « L'unification de la Mésopotamie » : […] Ces riches cités furent unifiées, vers 2340 avant J.-C., en un État militaire fondé par le Sémite Sargon d' Akkad. La recherche archéologique n'a pas encore réussi à identifier sa capitale, mais l'art royal de l'époque, retrouvé sur de nombreux sites mésopotamiens, illustre la naissance d'une véritable propagande au service du souverain. Sur la pierre, la victoire royale devient le thème presque […] Lire la suite
NAISSANCE DE LA BANQUE
Le roi Ur-bau (— 2164-— 2144) contrôle la ville d'Ur ; il est le souverain de l'un des petits États de Sumer, celui de Lagash, qui connaît une grande prospérité. Une de ses filles est la grande prêtresse du dieu Nanna et les excédents de récolte, en particulier, sont déjà thésaurisés, sous son contrôle, dans les temples et réinvestis dans la construction de temples, l'achat de lances, de cuirasses […] Lire la suite
PEINTURE MÉSOPOTAMIENNE - (repères chronologiques)
VII e millénaire avant J.-C. Les plus anciennes peintures murales ayant décoré l'intérieur de maisons ont été découvertes à Chatal Hüyük en Anatolie. Vers — 3000 Le côté du podium adossé au mur du temple de tell Uqair est orné de deux léopards peints. — 2000 Les peintures de la salle 132 (chapelle de la déesse Ishtar) du palais de Mari construit à l'époque des Shakkanakku témoignent de l'imp […] Lire la suite
Voir aussi
Pour citer l’article
Guillaume CARDASCIA, « HAMMOURABI », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 mai 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/hammourabi/