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VARIATIONS CALCUL DES

Présentation analytique d'un problème variationnel

À la lumière des exemples qui viennent d'être présentés, on peut donner la formulation suivante d'un problème variationnel simple de dimension 1 à extrémités fixes.

Soit D l'espace affine des fonctions f à valeurs réelles continûment dérivables sur l'intervalle[a, b]et vérifiant f (a) = α et f (b) = β. L'espace vectoriel E associé à cet espace affine peut s'interpréter comme l'espace des fonctions ω continûment dérivables sur[a, b]et vérifiant ω(a) = ω(b) = 0.

On munit l'espace D des deux topologies C0 et C1 définies respectivement par les normes de la convergence uniforme :

La topologie C1 est plus fine que la topologie C0.

Soit F(x, y, y′) une fonction à valeurs réelles deux fois continûment différentiable sur l'espace[a, b] × R × R. On peut lui associer la fonctionnelle J sur D déterminée par :

On dit alors qu'une fonction f de D est une solution du problème variationnel correspondant à la fonction F si elle est un minimum de J sur D, c'est-à-dire si l'on a J(f ) ≤ J(g) pour tout g ∈ D. On dit également que f est un minimum relatif faible (resp. fort) de J s'il existe ε > 0 tel que l'on ait J(f ) ≤ J(g) pour tout g ∈ D vérifiant ∥f − g1 ≤ ε (resp. ∥f − g∥ ≤ ε).

Naturellement un minimum au sens fort est également un minimum au sens faible. Mais cette distinction se trouve justifiée par le fait que la fonction J, qui est continue pour la topologie C1, ne l'est pas en général pour la topologie C0.

On peut maintenant, avec J. L.  Lagrange, considérer un élément ω de E comme une « variation » de la fonction f de D en introduisant la fonction g = f + ω. La formule de Taylor permet alors d'écrire, à des termes d'ordres supérieurs près (pour la norme ∥.1), la variation J(g) − J(f ) sous la forme :

On peut donc dire que la fonctionnelle :

est la dérivée de la fonction J au point f lorsqu'on munit l'espace D de la topologie C1. Avec Lagrange, on notera cette dérivée δJ[f ]et l'on dira qu'elle est la « variation première » de J en f.

On a ainsi démontré qu'une condition nécessaire pour que f soit un minimum relatif faible (et a fortiori fort) de J est que l'on ait δJ[f ] = 0.

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Pour citer cet article

Claude GODBILLON. VARIATIONS CALCUL DES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Condition de Weierstrass - crédits : Encyclopædia Universalis France

Condition de Weierstrass

Autres références

  • BERNOULLI LES

    • Écrit par Universalis
    • 1 238 mots
    • 1 média
    ...la fonction exponentielle et ses rapports avec le logarithme. On lui doit également la résolution de l'équation différentielle dite de Bernoulli. –Calculs des variations.Avec l'étude et la résolution du problème de l'isopérimètre, qui est la recherche parmi toutes les courbes de longueur donnée...
  • CALCUL INFINITÉSIMAL - Histoire

    • Écrit par René TATON
    • 11 465 mots
    • 3 médias
    ...étudiés par l'école de Leibniz, à la fin du xviie siècle, Euler sentit la nécessité d'introduire dans ce domaine des méthodes plus générales. Après avoir repris l'étude du célèbre problème des isopérimètres, il exposa, en 1744, la première méthode générale pour résoudre les problèmes d'extrémums,...
  • ÉCONOMÉTRIE

    • Écrit par Jean-Pierre FLORENS
    • 7 279 mots
    • 2 médias
    ...macroéconomiques ou financières sont généralement des séries chronologiques, c'est-à-dire des grandeurs observées à des périodes de temps différentes. L'objectif est d'analyser la dynamique des variables considérées, plus précisément, leur évolution, la propagation de la variation de l'une d'entre elles...
  • EULER LEONHARD (1707-1783)

    • Écrit par Christian HOUZEL, Jean ITARD
    • 2 759 mots
    • 1 média
    Son traité de 1744, Methodus inveniendi lineas curvas maximi minimive proprietate gaudens, fonde le calcul des variations, dans la lignée des travaux de Jacques et Jean Bernoulli (l'ouvrage aura sur Lagrange une influence considérable). Un important appendice sur la détermination, par ce type...
  • Afficher les 13 références

Voir aussi