ASSISTANCE MÉDICALE À LA PROCRÉATION (AMP) ou PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA)

Juste avant la fécondation
clouds hill imaging ltd/ SPL/ Getty Images
Juste avant la fécondation
Lors de la fécondation, un spermatozoïde adhère à la surface de l'ovocyte. Il va ensuite y pénétrer…
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Les causes de faible fertilité sont nombreuses. Les façons de les traiter le sont également. L’assistance médicale à la procréation (A.M.P.), expression préférable à celle plus courante de procréation médicalement assistée (P.M.A.), est relativement récente. La première naissance après fécondation in vitro chez l’homme date de 1978. L’A.M.P. regroupe l’ensemble des techniques qui nécessitent une assistance médicale et biologique pour combattre la stérilité. La stimulation de l’ovulation, l’insémination artificielle et la fécondation in vitro en sont les exemples les plus connus.
Chaque personne comme chaque couple étant unique, il n’y a pas de réponse standardisée à une demande d’aide, et un dialogue personnalisé doit s’instaurer entre le médecin et ses patients. En outre la fécondité est une affaire de couple : les explorations nécessaires à cette assistance doivent être menées parallèlement chez l’un comme chez l’autre des deux partenaires. Enfin, le contexte est ici essentiel et l’âge est un paramètre important dans la construction de l’aide à la procréation. La fécondabilité de la femme augmente de la puberté jusqu’à 25 ans, reste stable jusqu’à 35 ans environ, puis diminue progressivement, chute après 40 ans et s’éteint quelques années avant la ménopause. Chez l’homme, la spermatogenèse se poursuit jusqu’à un âge avancé avec une altération progressive de la qualité des spermatozoïdes, apparemment sans conséquences sur la fécondité.
Les indications de l’assistance médicale à la procréation
La demande d’aide est le plus souvent celle d’un couple qui éprouve de grandes difficultés à avoir un enfant. Cette stérilité, ou cette hypofertilité, peut être due à n’importe quel évènement affectant les gamètes et l’appareil reproductif, chez la femme et chez l’homme. Identifier le ou les dysfonctionnements est essentiel pour tenter de les pallier. Le diagnostic repose sur un ensemble de dosages hormonaux, sur la détermination de l’état physique (nombre et qualité) des gamètes, sur l’état de l’appareil reproducteur chez la femme et chez l’homme. Une stratégie ne pourra être proposée qu’une fois définie la cause probable de la stérilité.
Les stérilités féminines
Les ovocytes produits par les ovaires sont recueillis par les pavillons des trompes et migrent vers la lumière de l’utérus où ils peuvent être fécondés par les spermatozoïdes qui nagent vers eux. Cette double migration peut être contrariée par différents obstacles.
Stérilités tubaires
Dans les stérilités tubaires, l’ovulation se produit mais l’ovocyte ne peut migrer dans les trompes de l’utérus et les spermatozoïdes n’y ont pas accès. Les stérilités tubaires sont aujourd’hui encore l’indication privilégiée de l’A.M.P. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de séquelles d’infections tubaires comme les salpingites provoquées par une maladie sexuellement transmissible (gonocoque et/ou chlamydiae). Nombreuses sont les patientes de ce groupe qui présentent des trompes bouchées associées à des adhérences intra-péritonéales recouvrant les ovaires. Ces stérilités tubaires sont définitives. Des lésions tuberculeuses sur les trompes laissent des séquelles qui empêchent toute chirurgie réparatrice. Les stérilités tubaires définitives peuvent également résulter de lésions d’endométriose, de grossesse extra-utérine ayant nécessité l’ablation des trompes, ou bien encore de trompes inutilisables en raison d’une malformation ou de leur absence congénitale. Certaines lésions tubaires sont opérables mais de nombreuses ne le sont pas, soit du fait de l’étendue et de l’importance des lésions, soit du fait de l’inaccessibilité des trompes à la chirurgie. Quelle qu’en soit la cause, une stérilité tubaire définitive ne peut bénéficier que de la fécondation in vitro (F.I.V.) qui contourne[...]
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Écrit par
- René FRYDMAN : professeur de médecine
Classification
. In Encyclopædia Universalis []. Disponible sur : (consulté le )
Médias

Juste avant la fécondation
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Juste avant la fécondation
Lors de la fécondation, un spermatozoïde adhère à la surface de l'ovocyte. Il va ensuite y pénétrer…
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Autres références
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INSÉMINATION ARTIFICIELLE ET PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE - (repères chronologiques)
- Écrit par Jacques TESTART
- 278 mots
xive siècle Insémination artificielle pour l'amélioration animale. Espèce : cheval. Pays : région arabo-andalouse.
1799 Insémination avec sperme du conjoint (IAC). Espèce : humain. Pays : Grande-Bretagne.
1884 Insémination avec sperme de donneur (IAD). Espèce : humain. Pays : Grande-Bretagne....
-
AGENCE DE LA BIOMÉDECINE
- Écrit par Corinne TUTIN
- 1 153 mots
Les fonctions de l'Agence de la biomédecine sont variées en matière d'assistance médicale à la procréation (A.M.P.), d'embryologie et de génétique humaines. Elle exerce dans ces domaines une mission de sécurité sanitaire et d'encadrement éthique, contrôle, expertise, veille scientifique et évaluation.... -
AZOOSPERMIE
- Écrit par Jean COHEN
- 496 mots
- 1 média
Normalement, à partir de la puberté et sous l'influence des hormones hypophysaires, les testicules sont le siège d'une fabrication permanente de spermatozoïdes. Le testicule est composé de millions de tubes séminifères très fins et pelotonnés sur eux-mêmes. Ces tubes ont pour paroi plusieurs...
-
BIOÉTHIQUE ou ÉTHIQUE BIOMÉDICALE
- Écrit par Gilbert HOTTOIS
- 7 796 mots
- 2 médias
...régulièrement remis en question par des mouvements « pro-vie ». Plus techniques et socialement très sensibles, les nombreuses questions gravitant autour de la procréation médicalement assistée (PMA) – de l’anonymat du donneur de sperme à la gestation pour autrui en passant par le diagnostic préimplantatoire –... -
COMITÉ CONSULTATIF NATIONAL D'ÉTHIQUE
- Écrit par Pierre LE COZ
- 830 mots
Le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) est une instance pluridisciplinaire de réflexion dont la mission porte sur les « questions de société soulevées par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la...
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Voir aussi
- CONGÉLATION
- TESTICULES
- PROGESTÉRONE
- LH (luteinizing hormone) ou HORMONE LUTÉINISANTE
- SALPINGITE
- EMBRYON
- BLASTOMÈRE
- ŒUF
- GONADOTROPHINES HYPOPHYSAIRES ou HORMONES GONADOTROPES
- FSH (Follicle Stimulating Hormone) ou HORMONE FOLLICULO-STIMULANTE
- HÉRÉDITAIRES MALADIES ou MALADIES GÉNÉTIQUES
- OVAIRE
- HORMONOTHÉRAPIE
- ESTRADIOL ou ŒSTRADIOL
- UTÉRUS
- FÉCONDITÉ
- FOLLICULE OVARIEN ou FOLLICULE DE DE GRAAF
- SPERMOCYTOGRAMME
- SPERME
- ICSI (intracytoplasmic sperm injection)
- DIAGNOSTIC PRÉIMPLANTATOIRE
- DON DE GAMÈTES
- SPERMATOZOÏDE
- OVOCYTE
- MICROMANIPULATIONS CYTOLOGIQUES
- FROID, applications biomédicales
- FALLOPE TROMPE DE ou TROMPE UTÉRINE
- REPRODUCTION CONTRÔLÉE
- GnRH (gonadotropin releasing hormone) ou LHRH (luteinizing hormone-releasing hormone)
- GLAIRE CERVICALE, gynécologie
- GROSSESSE
- ANOMALIES ou ABERRATIONS CHROMOSOMIQUES
- INSÉMINATION ARTIFICIELLE
- ANTICORPS
- OVULATION
- CAPACITATION
- SPERMATOZOÏDE HUMAIN
- GYNÉCOLOGIE
- BÉBÉ-ÉPROUVETTE
- BLASTOCYSTE
- FÉCONDATION IN VITRO
- DOSAGE HORMONAL
- CLOMIFÈNE
- CRYOCONSERVATION
- I.A.D. (insémination artificielle avec sperme de donneur)
- STIMULATION OVARIENNE
- ASTHÉNOSPERMIE
- COL DE L'UTÉRUS
- IMSI (injection magnifiée de spermatozoïde)
- C.E.C.O.S. (centre d'étude et de conservation des œufs et du sperme humains)
- OLIGOSPERMIE
- hCG (human chorionic gonadotropin) ou HORMONE GONADOTROPHINE CHORIONIQUE HUMAINE
- TÉRATOSPERMIE
- DON DE SPERME
- DON D'OVOCYTE