Théorie psychanalytique
5893AMBIVALENCE, psychanalyse
C'est le psychiatre suisse Eugen Bleuler (1857-1939) qui a introduit ce terme et en a fait le symptôme dominant dans le tableau de la schizophrénie. Il distingue tout d'abord l'ambivalence dans trois secteurs de la vie psychique : dans les modalités de la volonté, deux volontés qui s'opposent ; dans la sphè […] Lire la suite
APRÈS-COUP, psychanalyse
Freud a fait de l'après-coup (Nachträglichkeit) le caractère propre de la vie sexuelle. Parmi les souvenirs pénibles, certains seulement sont sujets au refoulement ; certains seulement peuvent susciter un affect que l'incident lui-même n'avait pas provoqué. L'explication de cette action différée propre aux images mnésiques de caractère sexuel est liée à l'hypothèse d'un « éléme […] Lire la suite
ARGENT, sémiologie
L'argent se définissant au sein du système économique comme l'équivalent général des échanges, il importe au premier chef de déterminer ce qui, dans le rapport d'échanges, permet la constitution d'un équivalent monétaire. Tout d'abord, « il s'agit, écrit Marx, de faire ce que l'économie bourgeoise n'a jamais envisagé : il s'agit de fournir la genèse de la forme monnaie, c'est-à-dire de développer […] Lire la suite
ART (Aspects esthétiques) - La contemplation esthétique
À travers l'expérience ek-statique du détachement de l'âme du corps – expérience issue des rites dionysiaques – se sédimente, au fil de la tradition orphico-pythagoricienne, une certaine signification de la notion de catharsis, et c'est en fait comme purification morale et intellectuelle seulement possible au niveau du d […] Lire la suite
AUTRE, psychanalyse
Le débat philosophique sur autrui est inséparable de la question du primat de la conscience : comment expliquer l'existence d'une autre conscience, sous quelles modalités la rencontrer ?La doctrine qui va produire un impact certain sur les réflexions proprement psychologiques est celle de la sympathie. Développée au xv […] Lire la suite
BANQUET RITUEL
Banquet appartenant à la catégorie des repas totémiques, des sacrifices mangés et des cérémonies de communion.Selon Freud, le banquet rituel serait la reproduction et la fête commémorative d'un événement historique, à savoir le « parricide primitif » (meurtre du père de la horde pa […] Lire la suite
CANNIBALISME
L'humanité, selon Claude Lévi-Strauss, se diviserait en deux catégories : « Il y a des sociétés qui voient dans l'absorption de certains individus détenteurs de forces redoutables le seul moyen de neutraliser celles-ci et de les mettre à leur profit, et celles qui, comme la nôtre [...], ont choisi la solution inverse, consistant à expulser ces êt […] Lire la suite
CASTRATION, psychanalyse
Bien que la hantise de la castration ait laissé son empreinte sur la Traumdeutung (L'Interprétation des rêves), la notion n'en a été dégagée par Freud qu'à une époque tardive, dans le contexte initial de l'homosexualité et de la phobie infantile. S'agit-il d'abord du […] Lire la suite
CENSURE, psychanalyse
La comparant aux « blancs » ou aux « passages caviardés » des journaux soumis à un contrôle, Freud a défini la censure comme une fonction ayant pour effet d'interdire aux désirs refoulés, c'est-à-dire inconscients, et aux formations qui en dérivent, le passage au système préconscient. Cette censure peut être totale et, par exemple, aboutir aux lacunes de mémoire, à l'oubli des noms propres. Dans […] Lire la suite
COMPLEXE, psychanalyse et psychologie
Le terme « complexe » appartient au vocabulaire de la psychologie des profondeurs et de la psychanalyse. C'est le psychiatre suisse Carl Gustav Jung qui, en 1902-1903, dénomme ainsi les phénomènes qu'il découvre lorsqu'il réalise son expérience des associations de mots. En effet, Jung, soucieux d'établir les t […] Lire la suite
CONFÉRENCES D'INTRODUCTION A LA PSYCHANALYSE (S. Freud)
Les Conférences ou Leçons d'introduction à la psychanalyse constituent la mise en forme de deux cycles de cours présentés par Sigmund Freud à l'université de Vienne pendant les semestres d'hiver 1915-1916 et 1916-1917. Cette activité d'enseignement de Freud n'a rien d'exceptionnel : depuis son habilitation en neu […] Lire la suite
CORPS - Le corps et la psychanalyse
Le corps est, en psychanalyse, une réalité difficile à penser, car elle défie les approches physiologiques et philosophiques, et décisive pourtant, puisque la sexualité humaine – considérée dans la jouissance ou dans des activités sublimatoires – a pour terrain le corps érogène, le corps capable d'angoisse et d […] Lire la suite
CULPABILITÉ
Il ne suffit pas, pour faire l'expérience de la culpabilité, de se représenter un de ses propres actes comme ayant transgressé un devoir, une loi, les règles d'un art, des usages. Pour passer de la faute objective à la culpabilité subjective, il faut que celle-là soit intériorisée, selon un processus dans lequel Jean Nabert a vu « l'un des phénomènes les […] Lire la suite
DÉFENSE MÉCANISMES DE
Expression usitée en psychanalyse pour désigner plusieurs types d'opérations psychiques destinées à « protéger » le moi. La notion de défense est présente chez Freud dès le début de ses recherches ; ainsi, dans ses Études sur l'hystérie (1895) : « Une condition indispensable à l'apparition de l'hys […] Lire la suite
DÉFENSE, psychanalyse
Le terme « défense » apparaît dès l'Esquisse pour une psychologie scientifique de Sigmund Freud (1895). Il comporte une dimension stratégique, implique l'idée de réaction à une agression et témoigne du lien constant établi entre clinique et théorie. Dans la compréhension de l'hystérie de l […] Lire la suite
DÉNI, psychanalyse
Terme utilisé en psychanalyse et qui se distingue notamment de celui de négation et de dénégation (Verneinung). Le déni (Verleugnung), ce qu'on peut traduire aussi par « désaveu » ou « répudiation » (cf. le disavowal anglais), est un mode de défense pa […] Lire la suite
DESTIN
S'il faut définir philosophiquement le destin, le résultat de cette conceptualisation doit contenir l'expression, d'une part, d'un déterminisme et, d'autre part, d'une saisie de ce déterminisme au moment de la mort : mort par anticipation ou saisie rétrospective. On aurait par exemple la formulation suivante : « enchaînement des causes et des effets con […] Lire la suite
DEUIL
Dans le langage courant, le mot « deuil » renvoie à deux significations. Est appelé deuil l'état affectif douloureux provoqué par la mort d'un être aimé. Mais deuil signifie tout autant la période de douleurs et de chagrins qui suit cette disparition. Le deuil est donc constitutif d'une perte d'objet, au sens psychanalytique d'objet d'amour. Freud s'est intére […] Lire la suite
DIFFÉRENCE SEXUELLE (psychanalyse)
La différence sexuelle, ses conséquences sur la construction de l'identité et sur le déroulement de la vie psychique sont au cœur de la réflexion freudienne et fournissent les éléments essentiels de ce qu'on peut appeler le dogme freudien, dogme assez bien résumé dans l'Abrégé de psychanalyse (1938). […] Lire la suite
ÉCHEC
La notion d'échec s'entoure d'un halo douloureux. Chacun y investit le cerne de ses propres ecchymoses intérieures, chacun s'y sent subtilement concerné. C'est dire que, d'emblée, l'échec diffère de l'insuccès qui, comme le notait Pierre Janet, ne désigne que le fait extérieur réduit à ses lignes objectives. L'insuccès peut être mince et l'échec doulour […] Lire la suite
ÉROGÈNES ZONES
Définies par Freud dans Trois Essais sur la théorie de la sexualité comme des « régions de l'épiderme ou de la muqueuse qui, excitées d'une certaine façon, procurent une sensation de plaisir d'une qualité particulière », les zones érogènes tiennent une place de première importance dans la sexualité infantile, où la primauté n'est pas enco […] Lire la suite
FÉTICHISME, psychanalyse
L'attention portée par Freud à ce phénomène « du plus haut intérêt » qu'est le fétichisme, et qu'attesteront les remaniements successifs apportés aux premiers développements des Trois Essais sur la théorie de la sexualité, trouverait son emblème dans la double orientation du génie de Léonard de Vinci, partagé entre l'exigence du décryptage scientifique et la culture artistique […] Lire la suite
FORCLUSION, psychanalyse
Tiré du vocabulaire juridique, où il désigne la déchéance d'un droit qui n'a pas été exercé dans les délais prescrits, le terme de forclusion a été introduit dans le langage psychanalytique contemporain par Jacques Lacan pour traduire le mot freudien Verwerfung, très précisément dans le cadre d'une théorie de la psychose, la forclus […] Lire la suite
FRUSTRATION
Le meilleur exemple de frustration est sans doute celui de l'enfant qui cherche à apaiser son désir de savoir en consultant une encyclopédie, et qui se sent frustré par le savoir, pourtant de bon aloi, que cette encyclopédie a pu lui fournir. Qu'est-ce à dire, si ce n'est que la frustration reprend à son compte ce paradoxe qui fait que le savoir n'est en rien le complément du désir de savoir – ni […] Lire la suite
IDENTIFICATION
Dans l'acception psychologique de la notion, la forme d'identité la plus directement accessible est celle qu'a dégagée, en rupture avec la tradition cartésienne, la critique de la substantialité du moi. « Le soi (Self), écrit Locke, est cette chose pensante consciente (de quelle substance elle est form […] Lire la suite
ILLUSION
Métaphoriquement dérivé de la réduction psychologique des enchantements magiques et des découvertes de l'optique géométrique, couronnant, avec Kant, la critique relativiste de l'optimisme leibnizien, le concept moderne d'illusion a conquis une position centrale dans la réflexion de Schopenhauer et dans celle de Nietzsche, avant de soutenir le développement d […] Lire la suite
INFÉRIORITÉ SENTIMENT D'
Expression qui fut surtout employée par Alfred Adler (Minderwertigkeitsgefühl) et qu'on pourrait rapprocher de celle de « sentiments d'incomplétude » de Pierre Janet. Pour Adler, le sentiment d'infériorité est fondé sur la réalité : la personne qui l'éprouve est effectivement dans une situation d'infériorité organique ou fonctionnell […] Lire la suite
INTERDIT
« Pour fixer les termes, écrit Freud dans L'Avenir d'une illusion, nous appellerons refus le fait qu'une pulsion ne puisse être satisfaite, interdit la disposition qui établit ce refus, et privation l'état qui en découle. » Il faut distinguer, ajoute-t-il, entre les interdits culturellement variables, […] Lire la suite
INTROJECTION
Terme utilisé en psychanalyse et introduit en 1909 par Sandor Ferenczi (« Introjektion und Übertragung » — « Introjection et transfert » —, in Jahrbuch für Psychoanalyse, vol. I). Pour cet auteur, et en première approche, l'introjection caractérise d'abord les névrosés par opposition au […] Lire la suite
INVESTISSEMENT, psychanalyse
La notion d'investissement, ainsi que celles qui lui sont liées (désinvestissement et contre-investissement), tient une place de première importance dans l'œuvre de Freud. Elle vient du mot allemand besetzen, qui peut désigner l'occupation militaire d'une place ou, dans le langage financier, le placement d'un capital dans une entreprise avec l'idée de profit. Si certains auteur […] Lire la suite
LATENCE PHASE DE
Période du développement de l'enfant pendant laquelle les pulsions paraissent ne plus se manifester. On préfère à ce sujet utiliser la notion de phase ou de période plutôt que celle de stade, qui implique l'idée d'une nouvelle organisation pulsionnelle de la personnalité. Cette phase est définie par Freud comme un a […] Lire la suite
LIBIDO
« Libido (grec, epithumia). Das Verlangen nach Etwas [l'envie de quelque chose]. Die Begierde [le désir] ; die Wollust [la luxure]. Geilheit [le rut]. Cf. latin, libet, lubet : es gefällt [il convient], Be […] Lire la suite
L'INTERPRÉTATION DES RÊVES, Sigmund Freud - Fiche de lecture
Sigmund Freud (1856-1938) emploie pour la première fois le terme de psychanalyse en 1896. Mais la naissance de la psychanalyse elle-même date de 1897, au moment du renoncement à la théorie traumatique, de la découverte du fantasme et du complexe d'Œdipe. […] Lire la suite
MÉTAPSYCHOLOGIE
« Qui suit », « au-delà de » (du grec meta) la psychologie. Terme créé par Sigmund Freud dans sa correspondance privée avec Wilhelm Fliess, en 1896, puis défini comme suit, en 1915, dans L'Inconscient : « Nous ne trouverons […] Lire la suite
MOI
Le moi s'entend de façon radicalement différente, selon qu'on admet ou non la révolution freudienne : aucun terme, sauf peut-être celui du sujet qui lui est lié, n'a subi une telle mutation. Dans la philosophie classique, ou en général dans la réflexion philosophique, le moi représente la conscience individuelle de l'empirique dans le sujet : conscience d […] Lire la suite
NARCISSISME
Le narcissisme, ou amour de soi-même, d'après la fascination qu'exerçait sur Narcisse sa propre image, est, pour la psychanalyse, l'un des concepts les plus nécessaires à la compréhension de processus fondamentaux tels que le rêve, la psychose, l'instauration du […] Lire la suite
NÉVROSE (histoire du concept)
Le terme de névrose – en anglais, neurosis – aurait été introduit, selon J. Laplanche et J.-B. Pontalis, par un médecin écossais, William Cullen, dans un traité de médecine paru en 1777. Ce mot a connu, depuis, une indiscutable fortune. Représentant un concept important dans le système nosologique psychiatrique, il a été rapidement emprunté tant par la langue littéraire que par […] Lire la suite
NÉVROSE INFANTILE
Les particularités spécifiques des névroses infantiles ont été isolées relativement tard dans l'évolution de la psychiatrie. Au début de la psychanalyse, la névrose infantile est considérée comme ayant la même symptomatologie que celle de l'adulte, mais aussi comme étant son prototype et son modèle ; elle est […] Lire la suite
NÉVROSE OBSESSIONNELLE (histoire du concept)
Dans la terminologie de la psychiatrie et de la psychologie, le mot « obsession » désigne une pensée (dans le sens le plus large : idée, désir, remords, scrupule, etc.) qui « assiège » le sujet, c'est-à-dire une pensée qu'il ne peut pas écarter, malgré ses efforts. C'est un […] Lire la suite
OBJET, psychanalyse
En psychanalyse, le mot « objet » renvoie en premier lieu à « l'objet sexuel » dont la toute première et plus simple définition est donnée par Freud en 1905 dans son texte Les Trois Essais : « la personne dont émane l'attraction sexuelle ». L'objet est donc essentiellement objet de la pulsion s […] Lire la suite
PHALLUS
Se distinguant du terme « pénis », qui désigne l'organe sexuel mâle dans sa réalité anatomique, le terme de phallus s'est imposé dans la théorie psychanalytique pour connoter une fonction symbolique dont la mise en place est essentielle à la juste position du sujet humain quant au désir et dont les avatars sont du res […] Lire la suite
PHOBIE (psychanalyse)
Le terme de phobie est fréquemment utilisé, dans la langue courante, pour évoquer la fixité de peurs électives et irrationnelles, ou le caractère insistant du dégoût et de la répulsion envers certains objets qui déclenchent de l'anxiété et des réactions de fuite. Dans une perspective psychiatrique et surtout psychanalytique, le symptôme qu'est la phobie renv […] Lire la suite
PROJECTION, psychanalyse
Dans la doctrine psychanalytique, la projection est un mécanisme de défense inconscient par lequel le sujet projette sur autrui les craintes et les désirs qu'il ressent comme interdits et dont la représentation consciente serait chargée d'angoisse ou de culpabilité ; elle participe à la constitution des phobies dans […] Lire la suite
PSYCHANALYSE (théories et pratiques)
La relativisation de la théorie et du théorique, chez Freud et dans la discipline qu'il a inaugurée, est fondée sur une analyse de la pulsion épistémophilique, la pulsion de savoir (Wissenstrieb). L'origine de la théorie chez l'enfant est coextensive à l'activité des processus psychiques. Les « théories sexuelles infantiles » constituent […] Lire la suite
PSYCHOSE (psychanalyse)
L'exposé théorique de l'approche psychanalytique des psychoses exige au préalable une délimitation des conditions dont dépend la position de son problème :– Alors que la psychanalyse est souvent réputée dans son succès par la compréhension théorique et pratique qu'elle trouve dans le champ des névroses, elle est, du même coup, désignée dans ses limites face à l'obstacle que constituent une théorie […] Lire la suite
RATIONALISATION, psychanalyse
Terme introduit en psychanalyse par Ernest Jones en 1908 (La Rationalisation dans la vie quotidienne), et utilisé pour désigner un procédé qui, comme tel, apparaît dans un champ très étendu allant de la pensée normale à la pensée délirante.La rationalisation permet au […] Lire la suite
RÉGRESSION, psychologie et psychanalyse
En psychologie expérimentale, le terme de régression désigne le processus par lequel, dans certaines circonstances (situations conflictuelles ou anxiogènes, hypnose), le comportement qui est habituel dans une situation donnée fait place à un comportement qui est caractéristique d'un stade de développement antérieur ou correspondant à un répertoire d'acti […] Lire la suite
RELIGION - Religion et psychanalyse
N'étant pas une vision du monde, la psychanalyse, pour Freud, est en principe neutre par rapport à la religion ; celui-ci affirme cependant aussi qu'« en tant que doctrine de l'inconscient psychique elle peut devenir indispensable à toutes les sciences traitant de la genèse de la […] Lire la suite
RÉPÉTITION, philosophie et psychanalyse
« Si Dieu lui-même n'avait pas voulu la répétition, écrivait Kierkegaard, le monde n'aurait jamais existé. » Mais vouloir la répétition, n'est-ce pas aussi vouloir la mort ? La répétition est d'abord un vécu qu'il appartient à l'analyse phénoménologique de ressaisir dans les champs qui lui sont propres et, en particulier, sur les registres cosmique, sexuel et moral. Se découvre alors une catégorie […] Lire la suite
SCÈNE PRIMITIVE
Freud a donné le nom de scène primitive ou scène originaire (Urszene) à celle où l'enfant se voit assister à des rapports sexuels de ses parents, soit qu'il les ait observés réellement, soit qu'il se les soit représentés sur un mode fantasmatique. À côté du traumatisme de la séduction, du complexe de castration, la scène primitive constitue un des fantasmes primordiaux qui inte […] Lire la suite
SEXUALITÉ, psychanalyse
Chacun sait aujourd'hui que la psychanalyse a inscrit le rapport à la sexualité au centre de l'expérience humaine et de sa problématique. Disons plus exactement : c'est en tant qu'elle est foncièrement conflictuelle que la sexualité s'inscrit au cœur de la vie psychique, laquelle se trouve elle-même reconnue co […] Lire la suite
SOCIO-ANALYSE
Socio-analyse ou socianalyse : ces termes, souvent tenus pour des néologismes, semblent avoir été utilisés pour la première fois par Moreno en 1932, dans une acception très précise : l'étude du degré d'intégration d'un groupe donné (cf. Applications of Group Method to Classification, réédité sous le nouveau titre : The First Book on Group Psychotherapy). Plu […] Lire la suite
SPALTUNG, psychanalyse
Traduit en français, suivant les usages qu'on en fait, par « séparation », « clivage » ou « dissociation », le terme allemand Spaltung n'est lui-même que la traduction par Freud d'une expression fréquente dans la psychiatrie française du xixe siècle, celle de « double conscience », utilis […] Lire la suite
SPÉCULAIRE & SPECTACULAIRE, littérature et psychanalyse
En minéralogie, on qualifie de spéculaires les pierres qui réfléchissent la lumière. Encore appelées « miroirs d'âme » par les Anciens, qui en usaient pour garnir les croisées des maisons ou les bords des litières, elles ont donné naissance à la science spéculaire, celle qui enseigne à faire des miroirs (specularis de speculum : miroir). Le miroir a étendu s […] Lire la suite
STADE DU MIROIR, psychanalyse
Le stade du miroir est une phase structurelle de la constitution de la subjectivité introduite par Jacques Lacan dans la psychanalyse. En s'appuyant sur des expériences de la psychologie du développement et de l'éthologie de son époque, il fait une […] Lire la suite
SUBLIMATION, psychanalyse
Invoquer la « capacité de sublimation » pour expliquer en quoi tel individu a échappé à la névrose, comment tel grand homme s'est trouvé produire telle œuvre géniale, n'est-ce point une façon bien dérisoire de répéter la question du pourquoi de la destinée – comme si à cette question une autre réponse était possible, hors l'accomplissement de la vie ? N'est […] Lire la suite
SYMBOLE
Interpréter un symbole, c'est évidemment se demander de quoi il est symbole. La psychanalyse, l'histoire de l'art (du moins celle qui ne se contente pas d'assurer la chronologie) se posent la question d'une manière très apparente : il en est de même, d'une manière plus seconde mais tout aussi importante, à l'intérieur d'une problématique des « langages » qu'ils soient « naturels » ou mathématiques […] Lire la suite
SYMBOLIQUE
Le symbolique constitue une topique, la topique du symbole. Alors que le signe est arbitraire, inventé, unilatéral, sans vie, épuisé dans sa définition, clair et défini dans sa signification, le symbole est plus qu'un signe quelconque ; c'est originairement un signe de reconnaissance, puisque l'étymologie du terme r […] Lire la suite