FIGURES, rhétorique

Articles associés

  • ALLITÉRATION, rhétorique

    • Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
    • 809 mots

    Figure de rhétorique consistant dans la répétition et le jeu des consonnes dans une suite de mots rapprochés. D'un emploi courant dans toutes les formes scandées du langage, comme le slogan publicitaire ou politique, et aussi en poésie, ce procédé a parfois valeur d'image phonique,[...]

  • ANACOLUTHE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 842 mots

    En répertoriant la rupture de la construction syntaxique comme figure de style (ou de grammaire), les rhétoriciens ont fait de nécessité vertu. Les impératifs de la versification classique, l'émotion bouleversant les structures linguistiques, le débit de pensées dépassant celui de la parole ou de[...]

  • ANAGRAMME, littérature

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 1 899 mots

    Les avatars de l'anagramme fournissent le paradigme des changements de fonction de nombreux artifices linguistiques : désacralisée par les auteurs antiques, elle devient plus tard un jeu littéraire, recouvre sa nature ésotérique, puis recommence une nouvelle carrière littéraire. La transposition[...]

  • ANAPHORE, linguistique

    • Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
    • 1 070 mots

    Dans la rhétorique traditionnelle, figure de style qui consiste à répéter le même mot ou le même tour en tête de plusieurs membres de phrase, pour obtenir une symétrie ou pour donner plus de force à l'énoncé ; ainsi : Rome, l'unique objet de mon ressentiment, / Rome,[...]

  • ANTANACLASE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 1 136 mots

    La forme pure de cette figure consiste à employer le même mot que l'orateur adverse vient de prononcer, mais en lui donnant un sens contraire. La difficulté est telle que les traités de rhétorique sont réduits, depuis Quintilien, à reprendre toujours ce même exemple : « Proculeius reprochait à[...]

  • ANTINOMIE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 2 855 mots

    Le poète crée « un écart par rapport à la norme » (Jean Cohen) en utilisant des figures antinomiques rapprochant des idées plus ou moins contrastées, portées par des antonymes plus ou moins polaires : il heurte ou effleure le sens commun de la logique et produit ainsi un effet poétique.[...]

  • ANTONOMASE, rhétorique

    • Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
    • 334 mots

    Figure de style qui consiste à remplacer un nom commun par un nom propre (une Pénélope pour une épouse vertueuse ; une Mégère pour une femme violente, etc.) ou réciproquement (une Amazone ; une Harpie ; le Philosophe pour Aristote, etc.) ; c'est une synecdoque d'individu. L'antonomase[...]

  • CATACHRÈSE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 1 091 mots

    La langue pourvoit aux besoins nouveaux de dénomination, nés des modifications de la réalité, en réutilisant des mots déjà existants. Le nouveau mot obtenu par extension métaphorique, métonymique ou par synecdoque, se lexicalise ou non : les « fruits de mer » n'évoquent pas « les produits de la[...]

  • CHIASME, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 887 mots

    Le chiasme est une figure qui consiste à répéter, dans l'ordre inverse, une suite de syntagmes. L'échange symétrique peut concerner des termes identiques ou des fonctions syntaxiques analogues : « Non ut edam vivo, sed ut vivam edo » (dicton cité par Quintilien) ; « Gourmand de[...]

  • COMPARAISON, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 839 mots

    « La Terre est bleue comme une orange » — cet énoncé comporte tous les éléments requis par la figure canonique de la comparaison : deux substantifs (le terme comparé et le terme comparant) mis en relation par un attribut représentant leur qualité commune, la conjonction indiquant le rapport d'analogie[...]

  • ELLIPSE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 1 620 mots

    Le mot ellipse vient du grec elleipsis, dont le sens propre est « manque », « insuffisance » (Bailly), et désigne un procédé de discours qui résulte de l'omission d'un ou de plusieurs mots de l'expression grammaticale complète d'une phrase sans que le sens de celle-ci soit obscurci. Dans la langue[...]

  • ENTHYMÈME, rhétorique

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 1 209 mots

    Terme peu usité, qui vient de la logique grecque de l'Antiquité. Quintilien récapitule trois sens de l'enthymème : ce qu'on a dans l'esprit, pensée, raisonnement ; affirmation appuyée sur la raison qui la justifie ; argument allusif et non rigoureux. Les deux sens techniques principaux sont[...]

  • EUPHUISME

    • Écrit par Georges GRANJOUX
    • 8 732 mots
    – Figures de style : images, comparaisons, quelquefois métaphores, qui servent de point d'appui dans la démonstration et ont essentiellement une fonction décorative. Lyly les choisit dans l'histoire et la mythologie de l'Antiquité, et ne se prive pas, au besoin, d'inventer des personnages et des événements.[...]
  • FONTANIER PIERRE (1768-1844)

    • Écrit par Robert SCTRICK
    • 1 482 mots

    Éditeur en 1818 du Commentaire des tropes de Du Marsais et auteur de deux ouvrages — étroitement liés dans son esprit et destinés à constituer un unique Traité général — sur les figures du discours, Manuel classique pour l'étude des tropes (1821) et Des figures autres[...]

  • HYPALLAGE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 950 mots

    L'hypallage est une figure par laquelle on déplace un syntagme en l'attribuant à un autre. C'est le déterminant qui peut être transposé le plus facilement, sans modifier le sens global de l'ensemble formé avec des substantifs auxquels il est lié, sur le plan logique aux uns, sur le plan syntaxique[...]

  • HYPERBATE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 942 mots

    Figure de rhétorique par laquelle on ajoute un syntagme à la fin d'une phrase qui semblait se terminer. L'accent affectif tombe sur ce rajout qui, par sa position même, se trouve souligné : « Il était beau, hein, Narcisse ? et distingué ! » (Jules Laforgue, cité par le groupe Mu). L'hyperbate garde[...]

  • HYPERBOLE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 941 mots

    L'hyperbole est une figure de rhétorique consistant à augmenter l'effet de la représentation des choses décrites sous le signe de l'exagération. L'énergie, l'intensité d'une expression hyperbolique proviennent souvent de l'emploi de la métaphore ou de la[...]

  • IRONIE

    • Écrit par Marie-Claude LAMBOTTE
    • 4 329 mots
    • 1 média

    Figure de rhétorique et forme de plaisanterie, l'ironie se situe d'emblée dans un champ intentionnel par l'implicite qu'elle renferme et qui détermine sa propre condition d'existence. Si elle consiste communément à faire entendre à l'interlocuteur le contraire de ce qu'énonce l'[...]

  • LINGUISTIQUE - Le langage au carrefour des disciplines

    • Écrit par Catherine FUCHS
    • 55 339 mots
    • 6 médias
    [...]réglait la voix et les gestes de l'orateur. Au cours des siècles, c'est surtout l'élocution et tout particulièrement la réflexion sur les figures (métaphore, métonymie, synecdoque, etc.) qui a prévalu. Au xx e siècle, ce sont encore les figures qui, reformulées en termes d'opérations (Roman[...]
  • LITOTE, rhétorique

    • Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
    • 245 mots

    Figure de rhétorique qui consiste à atténuer l'expression d'une pensée à laquelle on désire précisément donner davantage de force ; ainsi, en suggérant une idée par la négation de son contraire (Chimène à Rodrigue : « Va, je ne te hais point »).

  • MÉTALEPSE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 783 mots

    Figure rhétorique qui « consiste à substituer l'expression indirecte à l'expression directe [...], à faire entendre une chose par une autre, qui la précède, la suit ou l'accompagne » (Fontanier). « Il a vécu », « nous le pleurons » sont des expressions métaleptiques, l'une présentant l'antécédent,[...]

  • MÉTAPHORE

    • Écrit par Jean-Yves POUILLOUX
    • 35 032 mots
    [...]l'intérieur duquel on a, des siècles durant, présenté et pensé la métaphore. L'une des formes les plus élaborées a été énoncée par Pierre Fontanier dans Les Figures du discours (1821). Sous le nom de «  tropes », Fontanier range les figures de signification portant sur un seul mot ; « il existe, dit-il, trois[...]
  • MÉTAPLASME, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 1 064 mots

    « Figure de diction » (Du Marsais) qui opère un changement phonétique ou graphique dans le mot par suppression, adjonction ou permutation. Dans sa Rhétorique générale, le groupe Mu a étendu la portée de cette figure en en faisant le paradigme de toutes les figures, qu'elles[...]

  • MAXIME

    • Écrit par Jean MARMIER
    • 1 888 mots

    Le relief obtenu par la grande concision et l'emploi des figures dans un énoncé moral de portée générale a toujours été recherché, pour s'imposer à l'attention et à la mémoire, par le genre gnomique ; et ce genre s'insinue dans tous les autres. Au xvi e siècle,[...]

  • MOYEN ÂGE - La pensée médiévale

    • Écrit par Alain de LIBERA
    • 122 160 mots
    [...]non le signe lui-même qui constitue le sens littéral de l'énoncé qui le contient. En d'autres termes, le signifié littéral d'une figuration n'est pas la figure elle-même, mais ce qu'elle figure (nec est litteralis sensus ipsa figura, sed id quod est figuratum). Qu'il y ait des signes de choses et[...]
  • PARODIE, littérature

    • Écrit par Daniel SANGSUE
    • 28 826 mots
    • 3 médias
    [...]ouvrage en vers dans lequel on détourne, dans un sens railleur, des vers qu'un autre a faits dans une vue différente », elle se présente d'abord comme une figure (« de sens adapté »), et Du Marsais lui-même cite avant tout des « applications » de vers isolés. Il est du reste symptomatique que Boileau ait[...]
  • PARONOMASE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 911 mots

    La paronomase est fondée sur le rapprochement des mots de significations distinctes et dont l'équivalence sonore est presque totale (plus totale que celle des figures apparentées comme l'assonance, la rime, l'allitération ou l'homéotéleute, mais moins totale que celle des homonymes). Connue[...]

  • PERSONNIFICATION, esthétique

    • Écrit par Bernard CROQUETTE
    • 2 258 mots

    « Figure de pensée », selon la terminologie de la rhétorique, consistant à représenter à l'aide des traits humains, physiques ou moraux, une abstraction ou une chose inanimée : ainsi les vices et les vertus dans la littérature (comme dans la peinture ou la sculpture) médiévale, et les vertus[...]

  • PRÉTÉRITION, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 928 mots

    La prétérition (ou prétermission) est une « figure d'expression par opposition » (Fontanier) par laquelle on annonce passer sous silence ce que l'on dira néanmoins. Figure de rhétorique par excellence, en ce qu'elle influence l'attitude de l'interlocuteur : elle éveille son attention ou attise sa curiosité.[...]

  • PROSOPOPÉE, rhétorique

    • Écrit par Barbara CASSIN
    • 1 292 mots

    Terme qui désigne l'un des procédés de la rhétorique, et que recense déjà Philodème le Philosophe dans son traité Sur les poèmes. Le terme est forgé sur prosôpon, « ce qui se tourne vers, se présente à (pros) la vue (ôps) », donc la face, le front, le visage, puis la personne,[...]

  • RÉPÉTITION PROCÉDÉS DE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 2 945 mots

    La répétition est un principe créateur universel régissant toute communication depuis l'unité minimale du signifiant (signes, lettres, sons) jusqu'aux ensembles les plus larges (un récit entier par exemple). Ses fonctions s'étendent de la mnémotechnie jusqu'à l'imitation de la structure circulaire[...]

  • STYLISTIQUE

    • Écrit par Georges MOLINIÉ
    • 34 084 mots
    [...] idéologique, politique et publicitaire. Dans La Rhétorique, Aristote explore notamment les « lieux », les topoi, analysables pour nous comme figures macrostructurales de second niveau, qui sont des modèles logico-discursifs propres à nourrir les stratégies argumentatives. Cette orientation,[...]
  • SYLLEPSE, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 868 mots

    La rhétorique distingue deux sortes de syllepses : l'une grammaticale, l'autre oratoire. Il s'agit dans l'un et dans l'autre cas, selon l'étymologie, de « prendre ensemble » différentes catégories grammaticales ou sémantiques. La syllepse grammaticale procède[...]

  • TAUTOLOGIE

    • Écrit par Françoise ARMENGAUD
    • 4 584 mots

    Dans le langage ordinaire, énoncer une tautologie, c'est dire la même chose deux fois ; c'est affirmer un truisme, une évidence triviale, voire parler à vide et finalement ne rien dire. S'il n'est pas totalement dépourvu de signification, le discours tautologique est du moins dénué d'intérêt[...]

  • TROPES, linguistique

    • Écrit par Michel BRAUDEAU
    • 7 229 mots

    La taxinomie des ornements rhétoriques (il faut bien avoir recours à cette périphrase, puisque, dès les Anciens, on estime que le trope porte sur le mot, et la figure sur le groupe de mots) pose des problèmes tant historiques (l'histoire des classements) que théoriques[...]

  • ZEUGME, rhétorique

    • Écrit par Véronique KLAUBER
    • 940 mots

    « J'ai 20 ans et toutes mes dents », proclame sur une affiche un jeune communiste qui ne pense peut-être pas qu'il est en train d'user d'une figure de style que les Grecs nommèrent zeugma. Ici, les deux termes coordonnés et dépendants d'un seul verbe présentent la même disparité[...]